Bonjour,
J’ai cru que cette rencontre m’aiderait, ce qui s’est effectivement passé au début. Quand j’ai découvert que j’étais « trompée », je suis tombée des nues, je ne comprenais pas. J’ai vécu pendant plus de 30 ans avec un homme que j’aimais, qui m’aimait, et même s’il y a eu des bas, jamais notre confiance de l’un vis à vis de l’autre n’a été remise en cause.
Cette découverte m’a de nouveau dévastée, je me suis sentie dévalorisée, je n’ai pas compris comment on pouvait tromper quelqu’un au début d’une relation, mais j’ai décidé de pardonner, et de refaire confiance. Le problème est que cette confiance n’est pas revenue, et que je vis maintenant avec une angoisse permanente d’être laissée sur le bord de la route.
Oui, il vaut mieux vivre seule que mal accompagnée. Seulement, je ne me sens pas capable d’accepter cette solitude, de retrouver après le bureau ma maison vide, silencieuse. Même si j’ai des activités extérieures, il faut rentrer ensuite, se retrouver seule, ressasser tous les souvenirs, ne pas avoir le courage de se faire à manger, monter directement au lit pour s’enfoncer la tête sous l’oreiller en pleurant. Plus de projets de vacances, de week-end, de ciné, de restaurant. Alors, que faire ? Accepter un compagnon qui n’est pas l’idéal, mais qui est agréable et avec qui on partage beaucoup de choses, sachant que le doute est toujours là, permanent, avec les conséquences psychiques qui suivent. Ou bien se retrouver de nouveau seule, à se refaire le film de ces années de bonheur perdu brusquement, à espérer un retour impossible.
Je me disais à mon arrivée sur ce forum, qu’au bout de quelques années, j’arriverai à retrouver une certaine sérénité. Je m’aperçois que deux années sont presque passées, et que je suis quasiment dans le même état qu’au début. Il y a eu une période de mieux pendant laquelle j’avais repris confiance en moi, mais elle fut de bien courte durée. De nouveau, je n’ai plus goût à rien, n’arrive plus à me concentrer sur mon travail, n’arrive pas à me remettre à peindre. Le médecin dit que je devrais reprendre les anti dépresseurs arrêtés en juillet dernier, je ne m’y résous pas.
J’essaye de cacher la situation à mes filles, qui s’aperçoivent quand même que rien ne va. Quelle est la solution ? Je l’ignore.
Bonne journée à vous
Nathalie