Anne-Marie,

Quel mot, quelle phrase, pour t'apaiser?
C'est tellement difficile, il faut tant de courage pour continuer.

Il ne faut pas sombrer, il ne faut pas lâcher ta bouée, il faut faire une pause-chagrin.

Un matin, je me suis levée, en dormant, je pleurais déjà. Impossible d'enrayer ces larmes qui coulaient, coulaient, levé, toilette et tout ce qu'il y a à faire le mtain, toujours en larmes.
J'ai enfilé un manteau et j'ai marché plusieurs kilomètres sans cesser de pleurer.
J'ai atterri devant la maison d'une amie, suis entrée en pleurant. Elle n'a rien dit, m'a mis un café chaud sous le nez et a commencé à doucement me parler de sa vie du moment. Puis une petite question. Une autre. Et peu à peu mes larmes se sont arrêtées. Cela faisait bien 4 heures que je pleurais.

Ecouter et parler, écrire et savoir que l'on n'est pas seule.

Courage petite Anne Marie, une respiration après l'autre.
Pause-chagrin aujourd'hui, le temps de reprendre ton souffle.

Je t'embrasse fort.

Marina

Bonjour à tous,

Nouveau fil, nouvelles réflexions... qui ne sont pas si nouvelles que cela finalement !

Marina, tes questions en guise de réponses, pour certaines m'ont beaucoup fait rire... j'imagine le Vaudeville là-haut ou les échanges entre Louis XIV et Staline  ...

Mais plus sérieusement, pour reprendre ce sujet, j'ai des croyances quant à une vie après la mort, j'en suis intimement persuadée, mais des doutes subsistent , malgré tout.
Est-ce du à ce coté humain, fait de matière palpable, qui nous limite dans ce monde et nous empêche de voir ce qui nous semble être l'invisible ?

Mon "esprit", mon "âme", "mon enfant intérieur", peut importe le nom qu'on lui donne, me dit que je suis éternelle, alors si je sens cela au plus profond de moi c'est que les autres aussi le sont...

Mes questions se portent surtout sur le devenir de cette "chose immatérielle" que nous sommes après et sur ce monde mystérieux d'où nous venons et où nous repartons. Nous serons où "après" ? et pour y faire quoi ? quelle en est la finalité ?

Je suis à l'écoute, mais rien...  le silence... c'est là que naissent mes questions, mes doutes, je n'ai pas de réponse. En aurais-je d'ailleurs un jour ? oui, certainement, quand ce sera mon tour de franchir la frontière qui nous sépare de cet autre monde...

Alors en attendant,  je guette... j'espère... un petit signe, même infime, de l'homme que j'aime qui, lui,  est parti "là-bas"...
J'aimerais sentir sa présence et entendre un murmure me dire : "oui, je suis là, près de toi... tout va bien"...


Et toi, petite Anne-Marie, garde courage, il y a des jours froids, douloureux et vides, mais il y a aussi des jours de soleil, de douceur qui apaisent... mes pensées t'accompagnent.

Je vous embrasse
Ghislaine

Ghislaine,

Ecoute la voix dans ta tête esprit avec esprit, pas avec le corps ...


Biisouuu a vous tous

Oui Pascale, j'aimerais bien que mon esprit soit réceptif, mais c'est un peu le chaos dans ma tête en ce moment...
Trop de questions, sans doute, qui viennent parasité mon écoute...

Il faut que je fasses un peu de rangement et de place dans ma tête... (à l'image de mon placard  )

Bisous

Merci Pascale,

Je sais que ça va aller petit à petit mais pour l'instant c'est si dur.

J'avais à peu près tenu jusqu'ici. Tout le monde disait que j'étais très forte. Et voilà que ça me tombe dessus.

Je ne suis pas si forte que ça, je fais semblant, c'est tout. Quand j'aurai plus de courage, je vous raconterai mon histoire.

Merci de m'avoir prise dans tes bras.

Je t'embrasse
anne Marie

Je reviens de chez le médecin.
Il m'a mise en arrêt pour une semaine et prescrit des antidépresseurs.

Il m'a dit qu'il était temps et qu'il s'attendait bien à me revoir (j'y suis allée mi-décembre mais je n'avais pas voulu de traitement).

Il va falloir un peu de temps mais ça va aller mieux.

Et vous tous vous avez réussi à tenir sans médicaments ? Si c'est le cas, je ne me sens pas très brillante...

Merci pour vos messages.

Je vous embrasse.
Anne Marie

Non, Anne-Marie, personnellement, je n'ai pas pu tenir sans médicaments à un certain moment... Tu vois tu n'est pas la seule et tu n'as pas à te sentir "brillante" ou pas, chacun à cette liberté de choisir pour soi même ce qui est bon ou pas.
Il n'y a aucune gloire à tirer de supporter sa douleur sans aide médicamenteuse ou avec, chacun fait comme il se sent et comme il peut...

Prends soin de toi, c'est tout ce qui importe...
Je t'embrasse
Ghislaine