Bonsoir a vous,
je reviens vers vous, car le moral n'est pas au top en ce moment, je ne me reconnais plus, moi qui avait la larme facile , j'ai l'impression d'être devenue un bloc, je m'interdit de pleurer, j'ai tellement du éviter de pleurer devant mon chéri pendant ces 7 mois, que maintenant j'agi de la même manière devant mes enfants, comme si je ne ressentais rien, 1 mois que michel est parti et je suis la à faire les papiers, à repenser à travailler..alors que nous étions fusionnel et tellement amoureux, jamais l'un sans l'autre.
Il m'arrive de craquer biensur, mais en l'espace de quelques secondes je ravale mon ressenti et passe a autre chose, comme si je refusais la réalité.
je ne comprennais pas (sans juger, car nous n'avons pas a juger ) celles et ceux qui arrivaient rapidement à reprendre leur travail, je culpabilise, c'est un calme avant la tempête ?
Je ne me reconnais pas !
Myriam

Merci Marie Claire,

J'ai tellement peur que de la haut mon chéri qui était habitué à me voir sensible, me trouve insensible à son départ, quand j'ai
compris que la maladie allait me l'emporté, je me suis dis que mes larmes ne cesseraient jamais de couler, certes elles coulent
mais j'ai l'impression d'être assechée, mon visage est devenu fermé, moi qui souriais pour deux !
Si il savait à quel point je peux souffrir, et à quel point il me manque, je ne vis plus je survis ...je m'enfouis dans les papiers
telle une autruche qui met la tête dans le sable , comme si je fesais un déni de la réalité, je l'attend ces chaussons sont à l'entrée,
je veux qu'il rentre ...

Hier, j'ai du faire des examens pour mes malaises "épileptique", il était toujours avec moi lorsque je devais passer des examens, j'ai compris hier que tout serait différent, car il n'était pas prêt de moi physiquement.
Je refuse d'y croire...
amicalement
Myriam

Bonjour Myriam,

Une telle épreuve ne peut que nous transformer. Provisoirement, ou définitivement.
Nous n'avons pas le choix.
Ta joie de vivre d"avant" reste en toi et elle reviendra, c'est sûr. Au moment où tu auras accepté ta nouvelle vie.
Et ton Amour ne porte aucun jugement sur toi, là où il est. Peut-on imaginer qu'ils se réjouissent de nous voir pleurer et nous effondrer? Peut-on imaginer qu'ils soient déçus de nous voir tenir le coup? Non, ils sont là, avec nous, ils nous enveloppent de leur amour à défaut de le faire avec leurs bras.

Tu dois vivre à ton rythme, maintenant, ne pas te retenir de pleurer, même devant tes enfants, même devant des étrangers. Les premiers te poseront des questions qui les taraudent et ensemble vous trouverez le dialogue. Pour les autres, soient ils sont intelligents et sauront quoi faire, soient ils sont c... et tu t'en fous.
Mais ne pas te forcer à évacuer ton stress avec les larmes, parfois, une bonne suée, une bonne fatigue physique font du bien.

La perte de son compagnon ne se résume pas au chagrin de cet amour disparu, c'est aussi à un bouleversement complet de notre existence. On en parle peu, mais du jour au lendemain, toutes les responsabilités, les décisions, sans parler des soucis administratifs nous incombent, et c'est seul(e) que l'on doit faire face.
Personnellement, lorsque Pierre est parti à l'hôpital, il était sensé rentrer au bout de quelques jours. Il n'est jamais rentré. Alors, il a emporté avec lui les petits trucs et astuces de la maison. Quel disjoncteur alimente ceci? A quoi sert ce branchement? Comment faire démarrer la pompe du puit? ... Et je sais que j'ai fait la forte en rentrant mes 15 stères de bois, en m'occupant de faire réviser l'auto, réparer le toit, en taillant les arbres, ... et je me suis effondrée en larmes un soir devant une ampoule qui venait de claquer, après une difficile journée! 

Ne t'inquiètes pas des autres, Myriam, penses à toi avant tout et à tes enfants.
Prends soin de toi. Larmes ou pas, calme ou détresse, chacun de nous accuse le coup à sa manière et cela évolue avec le temps qui passe.

Je t'embrasse.

Marina

Bonjour Myriam,

Les larmes, mais quelles larmes?

Moi aussi alors que je suis une vraie pleureuse, au décès de mon mari, je n'ai pas pleuré, j'ai même chanté. Il a été enterré le samedi, le mardi je reprenais le travail.

Tout le monde me disais forte, mais ce n'était qu'une fuite. Si je pleurais, je savais que les gens ne se retiendraient pas, pour la reprise du travail c'était simplement le fuite de la maison vide de lui et pleine de ses souvenirs.

Aujourd'hui après 7 mois je pleure très peu devant les gens, de peur de les faire fuire. Mais lorsque je suis seule, les larmes me viennent  doucement et elles me font du bien.

Tout cela pour t'expliquer mon deuil personnel.

Et toi aussi tu as le tien. Il ne faut pas essayer de comparer, vis le comme il vient selon toi et ton environnement.

Si pleurer devant les gens te fait du bien, fait le. Mais si tu ne veux pas montrer ton désaroi c'est ton choix.

Il faut faire ce qui nous apaise le mieux.

Béné