Bonsoir Amélia.
Ton récit m'a bouleversée, d'autant plus que mon compagnon est décédé le 02 mai 2015, après avoir été en état de mort cérébrale pendant une semaine suite à une chute accidentelle dans ses escaliers. Oui, je sais exactement ce que tu èprouve, le début d'un deuil est particulièrement dur, c'est une souffrance inexprimable qu'on ne peux pas vraiment comprendre à moins de l'avoir vécue, et qu'on ne souhaiterait pas à son pire ennemi. Tu n'es pas seule ici, nous souffrons tous, personne ne minimisera ta souffrance, nous ne savons que trop ce que c'est
Les premiers mois sont incontestablement les plus difficiles, particulièrement les trois premiers je dirais (encore que ça dépende des personnes); durant les premières semaines, on est comme hébété, on ne réalise pas, pas vraiment, même si on sais parfaitement bien, au fond de nous, que c'est vrai, que l'être que nous avons tans aimé, que nous aimons toujours, est bel et bien parti. Et puis les premières semaines passent, on a désormais l'expèrience de cette vie, de ce quotidien sans l'autre, jour après jour, nuit après nuit, tous ces gestes que nous avions l'habitude de faire auprès de lui...et on réalise que ce sera comme ça pour tout le reste de notre vie, on comprends mieux ce que c'est, ce que ça représente. Cette étape, aussi déchirante soit-elle, est nécessaire. Il faut ensuite apprendre à vivre sans sa personne physique à nos côtés, trouver un sens à notre vie, garder autant que possible la tête hors de l'eau, pour ceux qui restent-et parce-que c'est ce qu'aurait voulu le défunt. C'est un long cheminement, ça demande beaucoup de patience et de ténacité, le chemin est semé d'embûches, je ne vais pas te mentir.
Mais je peux t'assurer qu'avec le temps-et bien qu'il y ai toujours de hauts et des bas-un apaisement est possible. Les plus beaux souvenirs et même les petites anecdotes vis-à-vis de l'être aimé provoquent des vrais sourires, et on se rend compte que les petits plaisirs quotidiens ne sont pas impossibles à vivre. L'absence, le manque sont toujours là, mais des rayons de soleil, et des émotions plus sereines, teintées de mélancolie mais sereines, au quotidien.
Ce qu'il faut c'est s'ouvrir aux bonnes personnes-d'autres, plus nocives qu'autre chose, doivent être évitées, c'est dans l'adversité que l'on reconnaît ses vrais amis et/ou les personnes dotées d'empathie.
Pour ce qui est de ton expèrience, sache que je te crois entièrement. J'en parle d'ailleurs dans la rubrique "spiritualité", tu peux y jeter un coup d'œil

les témoignages des uns et des autres se rejoignent d'ailleurs. J'ai une idée bien précise de la vie après la mort-ajouté à mes croyances personnelles, il y a une approche scientifique qui n'est pas loin de démontrer que le psychisme survit à la mort physique.
Je pense que ton homme a voulu te faire comprendre qu'il est toujours là, dans un autre plan d'existence, qu'il est bien là où il est, qu'il ne t'oublie pas. Il sais que tu as besoin de lui. J'ai vécu pas mal d'expériences de ce genre depuis la mort de mon ami.
Je te souhaite tout le courage du monde dans cette terrible èpreuve.