Pour toi Christine et vous tous aussi.
Chris tu ne peux pas te reprocher, d'etre partie, alors que tout le corps médical te rassurait, et peuis d'ailleurs c'est trop tard, alors s'il te plait pas de douleur supplementaire, pas de regrets inutiles, cela fait trop mal, tu as fais alors, ce que tu pansais etre le mieux, aucun d'entre nous n'est devin!!! bien malheureusement, sinon quelles orientations aurions nous données à notre vie?
Je vous lis tous, et j'ai eu beaucoup de chance en comparaisons de certains, j'ai su 3 jours avant que c'était la fin, sans que personnes( medecins infirmières ne me le disent), je n'ai plus voulu quitter la clinique où il se trouvait.
J'ai seule appelé notre fils à son travail, pour qu'il récupère notre chienne à la maison en lui disant "je ne crois pas me tromper, je pense qu'il vit ses derniers jours" ce fut horrible, je me disais et si je me trompe?
Je suis dons restée dans sa chambre trois jours et trois nuits.
La première nuit, j'avais tellement epur que j'ai refusé le lit que l'on me proposait et suis restée assise dans un fauteuil près de lui toute la nuit.
La seconde, j'ai accepté le lit l'ai collé près du sien et j'ai dormie toute la nuit, les infimières de nuit, m'on raconté au petit matin que j'avais ecrasé et ronflé et que lui toute la nuit m'avait cherché de la main.
La troisième ( que je savait etre la dernière, sans qu'encore une fois, personne dans le corp médical ne s'avance, seul mon fils m'a dit" maman couche toi près de lui ,il n'attend que çà pour partir" moi de nouveau je voulais rester dans le fauteuil), j'ai réculé le moment de me coucher à ses cotés le plus possible, je savais, j'etais sure, alors à 11h45 je me suis allongée, j'ai posé ma main sur son ventre pour l'enlacer, je me suis endormie, à 1h40, je me suis réveillée en sursaut( surement ne sentant plus sa respiration avec ma main),il venait tout juste de nous quitter, je l'ai veillée jusqu'au matin, avec des poses café clopes et je lui ai parlé avant et après.
J'en ai beaucoup voulu à tous ces medecins qui n'ont rien dit, je me suis demandé où j'avais trouvé la force de voir qu'il était mourrant, alors que je n'en avais jamais vu de ma vie!!
Ces 3 jours et nuits ont été extrèmement douloureux, je me suis posé beaucoup de questions, et meme pour l'hypnovel, mon fils ma énormément rassuré en me disant que c'etait la bonne décision, une infirmère aussi.
On a tous des regrets inutiles et sachez que j'en ai aussi, malgré le fait que je pense avoir fait tout ce que je pouvais pour qu'il parte dans les meilleures conditions physique et psychologique.
Le vendredi dans la matinée, avec notre fils, nous avons vu la peur panique dans ses yeux et je sais qu'il savait.......
Aujourd'hui se sont tous ces souvenirs qui m'assaillent sans cesse, le bonheur que l'on a vécu pendant 22 ans occulté, par toute cette souffrance!!!!!
Ne regrettez rien,une fois encore on ne choisit pas toujours, parfois les choses s'imposent à nous, parfois pas, c'est comme çà, on n'y peut rien.
Je vous aime et vous embrasse.
zabou