Qiguan, et vous tous,
Ton message, me rappelle bien des blessures du début, des mots qui m'ont beaucoup touchées, m'ont fait mal, du fait de la non compréhension de personnes n'ayant pas vécu, la perte d'un être cher, ne sachant rien de cette douleur qui nous prend, sans crier gare, et de toutes les implications quotidiennes , du mode survie dans lequel nous nous trouvons alors....
Curieusement les personnes collègues dont j'étais le plus proche, n'ont plus trouvé le temps, ni pour un SMS, encore moins pour un simple coup de fil, je dois dire que moi non plus, je ne savais que leur dire, j'allais si mal....
Pendant bien des mois , j'ai ressassé, et j'avais mal , puis avec le temps naturellement, j'ai laissé tomber, et les blessures se referment....
Je suis et resterais, je crois fragilisée par la violence, du choc, par l'inimaginable, par ce qui reste très difficile à accepter....
Je me suis refermée mais pas totalement, je tente juste de me protéger de ceux qui pourrait me faire mal et mon cercle s'est très largement restreint.
Mais qu'importe, ce qui compte maintenant, ce sont les vrais valeurs de la vie, et j'ai bien du mal avec " le politiquement correct" même si faire semblant de... est devenu une seconde nature, on met un masque dont il est difficile de se défaire, une carapace serait plus juste, afin de ne plus se sentir atteint au fond de nous.
Après la survit, on tente par tous les moyens de vivre autrement, sachant la blessure là, la cicatrice encore a vif.
La vie, notre vie est différente , nous sommes différents simplement...
zabou