Mon Fanou,

Bientôt un an.....
Tu sais que je t'aime comme au premier jour de notre amour
Et que je te pleure comme au premier jour de ton départ

J'ai très envie de parler de toi, de nous, de tout , notre histoire, l'amour, l'évidence, ta maladie, cette merde, ce traumatisme qui dure
Mais je n'y arrive plus pour le moment

Je bois la tasse ces temps ci ......et pas qu'une...
Mais tu sais aussi que je nage bien, alors je ne coule pas
Je ramasse, je me résigne à cette situation
Je verrai bien demain

Kteryne


 

Coucou Kteryne,
Je te comprends, toutes ces emotions qui nous envahissent par vagues sont surement necessaires, pour, un jour lointain, se reconstruire.
Calin virtuel pour toutes ces douleurs qui s'expriment, l'incomprehension, le manque, le sens de la vie remis en question.
Affectueusement.
Sophie

Bonjour Kteryne,
Juste ce petit message pour dire combien je me retrouve dans ces mots.
Quand je me retrouve seul, c’est vide
Que dire sinon, il faut essayer de continuer...
Amicalement
Phil

La pseudo acceptation est à un moment comme se dire et faire avec l'intégration de c'est perpète...
A l'extérieur on croit que l'on a surmonté
Non on fait avec sans en parler
On reste en représentation de très bons acteurs
Mais à l'intérieur la lutte ne cesse pas certes pas au même rythme ni avec la même intensité mais elle dure comme m'a dit la psy un jour il ne peut en être autrement
Nous sommes devenus.e.s autres modelé.e.s par ce traumatisme et c'est ainsi que l'on continue mais les handicaps de ces séquelles ne se voient pas de l'extérieur et on ne peut en parler qu'avec celles et ceux qui savent.
Retourner dans la vie pour honorer la mémoire, les combats de notre défunt.e. me semble être ce qui nous sert à sentir qu'on ne les oublie pas, bien au contraire
C'est le chemin pris pour pouvoir continuer, y trouver un moteur
Nous aimons penser, sentir qu'ils sont fiers de nous comme si ces réussites de survie au mieux étaient des cadeaux -calîns pour eux nous gardant en relation avec eux.
Ici nous savons ce que cela sous-entend
Témoignage de celle qui approche des 9 ans

Je me retrouve dans ce que tu dis, Qiguan.
Je donne l'impression d'aller bien, je commence à envisager de petits projets minuscules mais la nostalgie est immense. Si je fais un gâteau qu'il adorait faire,  c'est comme un cadeau que je lui fais. Il aurait voulu  que j'envisage la vie avec optimisme, j'essaie et je pense que j'essaierai, sans y arriver, pendant très très longtemps.
Je suis transformée pour toujours avec un bout de mon coeur dans le passé et un autre tourné vers le futur.
Merci de ton écrit.
Affectueusement.
Sophie.

Bonsoir,
Comme d'habitude, Quigan et Sophie,  vos mots me parlent :
"En acceptant tout ce désastre comme réalité malgré les larmes j'ai commencé par tout petit bout à recommencer à avoir des micro temps de moins mal"
"Je suis transformée pour toujours avec un bout de mon coeur dans le passé et un autre tourné vers le futur."
et surtout ils sont porteur d'un certain espoir.
Mais tout en ayant conscience de cela, à J-2 de la date anniversaire fatidique des un an, mon ressenti est plus que douloureux.
Je me sens proche de l'état d'esprit de Malomé qui partage les paroles de Patrick Fiori :
"Plus je pense à toi et plus encore je m'aperçois
Que le temps qui passe
Ne me guérira pas
Rien ne te remplace, je manque de toi, je meurs de toi
Et je m'aperçois
Que tu manques à l'espace"
à J-2, tout ce qui me revient, c'est le film des derniers moments de mon Fanou, de notre dernière nuit, tellement tragique. Le film encore et toujours de ses 6  mois de maladie . De mon impuissance totale à changer quoi que ce soit à ce destin de merde. Ce qui me me revient et qui me hante, c'est la souffrance de mon cher Fanou du premier jour où le diagnostique de la maladie de Charcot a été posé, jusqu'à son dernier souffle. Souffrance physique d'abord. Tellement de douleurs pour un corps qui ne savait plus bouger. Et surtout douleur psychologique de se voir, jour après jour, enfermé dans son corps sans aucun espoir de guérison et avec cette conscience aigüe de sa mort inéluctable et terrifiante. Mon Fanou, tellement actif, toujours à crapahuter dans ses champs, parmi ses arbres. Mon Fanou cloué au lit, sans plus pouvoir bouger un cm de son corps.
à J-2, tout en moi est  souffrance, douleur, et tristesse. 
Je vais revenir pleurer ici demain peut être et le jour suivant.....Fanou est parti à 2h40 le 12 mai 2022

Calin virtuel, Kteryne.
Nous comprenons ta douleur.
Affectueusement.
Sophie.

Bonsoir Kterine,

Le passage des un an est une étape douloureuse.
La fin des première fois sans.

https://youtu.be/XTkUplF5VIE

Pensée pour toi.
Pensée pour ton Fanou.