FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: fauverte philippe le 29 février 2016 à 10:50:27
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Un jour , 6 mois aprés l'annonce du cancer à l'utérus ( un petit cancer selon le gynécologue ....) nous avons appris que les métastases se répandaient dans tout l'organisme ;abasourdies par cette nouvelle nous avons alors compris que l'issue serait fatale ; ce jour là donc nous étions tout deux dans le salon toi assoupie dans le fauteuil fatiguée par les incessantes chimios et radiothérapies , moi pleurant silencieusement dans mon coin ...je t'ai tout à coup dis (tu m'entendait même lorsque tu dormais ....) : " nous n'aurons pas eu le temps de vieillir ensemble "; tu as alors ouvert tes grands yeux ourlés de long cils noirs et tu m'as répondu : " oui mais nous en aurons eu assez pour s'aimer ".
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Philippe,
Un message d'amour à garder précieusement et à te redire, encore et encore.
Pour le moment la colère, l'amertume et les regrets occupent toute la place.
Il faut puiser en toi, au fonds de toi, les quelques forces encore présentes pour ne regarder que cet amour partagé.
Amour bien trop court, mais que reste -il d'autre pour supporter l'idée de rester en vie, seul, sans elle ?
Une fois son mal accompli, le cancer est l'horrible et hideux compagnon de celui - ou de celle - qui survit. Il ne faut pas lui donner le droit de salir les quelques beaux souvenirs échappés de l'enfer des chimios.
Mais plus facile à écrire qu'à faire....Je le sais bien.
Milou
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oui c'est un message d'amour qu'il faut garder précieusement pour le moment en tous cas...
apparemment ta femme n'est plus la depuis très peu de temps? tu n'en parles pas...
moi çà fait quatre ans, çà va mieux , mais c'est loin d'être fini, je pense que l'on aura toujours l'empreinte de la personne qui nous a quitté un peu comme les personnes a qui on a du enlever un menbre, ils on tl'impression que leur membre coupé est toujours la
et ben çà fait pareil pour moi..
ici tu trouveras soutien, force, car il en faut, c'est difficile, je suis croyant alors c'est peut être un peu moins dur, mais c'est quand même très difficile...
je te soutiens, comme la personne qui t'a écrit, on est la...viens et reviens si tu as besoin...
et puis j'espère que tu es bien entouré.
j'essaie de ne pas trop penser au passé quand ma femme était la, mais çà revient parfois, c'est dur, l faut arriver a être content de ce qu'on a vécu avec sa compagne, puiser dans cet amour.. et puis ma croyance, c'est qu'on se retrouveras au paradis...
bon courage
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Bonjours Philippe. Je compatis de tout mon cœur à cette immense douleur qui t'es tombée dessus, nous savons tous combien c'est dur.. J'ai eu les larmes aux yeux en te lisant, ton histoire est aussi émouvante que triste-avec un petit point positif-enfin, autant que possible...-à la fin, ce que t'a dit celle que tu aimais et qui sera toujours dans ton cœur. Oui c'est ce que je me suis souvent dit depuis le décès de mon compagnon, mon Pierre adoré, ça vas faire 10 mois demain: qu'il a vécu assez longtemps pour connaître le grand bonheur d'un amour partagé et fusionnel, et que j'ai eu la chance de le vivre avec lui :'( :) il est mort accidentellement-enfin il est parti en paix après une semaine de coma, mais ça a, malgrès tout, été la pire èpreuve de ma vie-ça l'est toujours par intermittence-je n'arrive même pas à imaginer ce que tu as dû, toi, endurer avec cette terrible maladie :(
Celle qui est partie avant toi t'as fait un beau cadeau en prononçant ces paroles, même si c'est très douloureux; oui vous avez eu la chance de vous rencontrer et de vivre une belle histoire d'amour, la plus merveilleuse chose qui existe. A moins de mourir exactement à la même seconde, même les couples les plus unis finissent par être séparés dans cette vie-ci, c'est ça qui est dur, mais c'est inévitable. Il nous faut l'accepter et nous montrer reconnaissants pour ce que la vie a bien voulu nous accorder-à nous, à eux...des moments d'une telle intensité font que la vie mérite d'être vécue. Nous avons du mal de raisonner comme ça mais il faut s'accrocher à cette idée, à cette vérité.
Parle-nous un peu plus d'elle, de votre amour, de son décès si tu en èprouve le besoin-sans obligation bien sûr, on n'est pas toujours prêts...mais si tu as besoin, à un moment ou à un autre, de te livrer spontanément, il y aura toujours quelqu'un pour te lire, te comprendre...et pour cause.
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Bonjour à toutes et tous
Je partage votre douleur sur un autre fil"10 mois le 26"
Je comprends tous ça et souvent je me dis que mon mari a au moins eu le bonheur d'être papi d'une petite fille,mais qu'il n'à pas eu le temps de connaître la deuxième née 2 mois après qu'il nous est quitté si brutalement. J'ai aussi eu beaucoup de chance et de bonheur d'avoir partagé sa vie pendant 25 ans. Malheureusement un bonheur de courte durée à mes yeux
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Ne pas vieillir ensemble, c'est toujours une grande tristesse pour moi.
J'avais déjà témoigné de ce profond regret il y a quelques mois, et cela reste toujours aussi vif :
"Je voulais vieillir avec lui, je voulais qu'il vieillisse avec moi, je voulais voir ses rides se creuser, ses cheveux blanchir de plus en plus, son dos se courber par le poids des ans. Je voulais assister à ces petits maux, ces petites douleurs, ces petites raideurs qui accompagnent le fil des années. Je voulais m'occuper de lui, le soigner, le disputer aussi un peu quand il allait se plaindre un peu trop, et voir dans son regard pour moi, jours après jours, l'amour, la tendresse , la reconnaissance, la sécurité, le bonheur d'aimer et de se sentir aimé, accompagné.
Je vous embrasse
Nora
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C'est exactement cela que je ressent aussi. Après 26 ans de mariage. Il avait 53 ans. Nous imaginions déjà une retraite au soleil, avec des voyages que nous n'avions pas eu le temps de faire. Je voulais finir avec lui comme les petits vieux que l'on voit marcher dans la rue et qui s'aident à marcher ensemble. Comme les personnes très agés qui finissent souvent par partir ensemble. Je me voyais avec lui jusqu'à la fin de ma vie. Et voilà, il est parti et là, je suis toute seule dans mon canapé et il ne me reste plus que son chat qu'il adorait. J'ai 46 ans, il me reste peut-être 30 ans à vivre. et quand j'y pense 30 ans c'est beaucoup trop long pour moi toute seule sans mon amour. je ne tiendrais pas. parceque sans lui je ne suis rien je ne fais que respirer mais je ne vis pas car pour moi il n'y a plus rien qui m'intéresse dans cette vie.
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Ne pas vieillir avec lui est terrible .Pour moi aussi je me voyais très bien poursuivre notre vie et nous en rigolions parfois quand nous nous imaginions en petits vieux.
L avenir sans Lui ,supporter toutes ces années sans Lui est à peine envisageable,mais courage ,puisons dans ce qu' ils nous ont laissé. Il ne faut pas s avouer vaincue même si la ligne d arrivee est encore loin :.Mon amour était un cycliste competitif et il aimerait m entendre parler ainsi:la course n est jamais ni gagnée ni perdue à l avance....alors pedalons...!
Freddie je t ai laissé un long message sur ton mail
Qu 'il puisse t apaiser!
Prenez soin de vous
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"La course n'est ni jamais gagnée, ni perdue à l'avance"
Course d'obstacles...
Coincée dans les starting-blocks, avec un sacré handicap au départ, et tout essoufflée déjà. Mais je veux bien participer.
Vous lire est un petit bol d'air...
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Merci à vous pour vos messages de soutien , cela me réconforte dans mon désarroi ; j'ai pris cette semaine de congé pour trier tout les papiers de nos 20 ans de vie commune mais je ne peux m'y résoudre , 20 ans entassés dans ces cartons c'est tout ce qu'il me reste , je verrai plus tard ...mon histoire d'aprés ce que je lis dans ce forum est tristement commune , gene est partie à l'aube de tes 50 ans dans des souffrances terribles , je l''ai accompagnée jusqu'au bout et cela a été une épreuve horrible ; cela a duré 10 mois , au début nous y avons cru , puis au fil du temps nous avons dû nous résoudre à la fatale issue ;les 4 derniers mois nous avons mis en route l'HAD :( hospitalisation à domicile')car elle voulait mourir dans notre maison ; cela lui faisait du bien de voir les feuilles du tilleul à travers la fenêtre et de sortir des va et vient incessants des hôpitaux ; je ne dormais plus qu'une heure par jour toujours à l'affût de ce dont tu avais besoin ;je ne savais pas ce que j'allais endurer ! ,il a fallu prendre un lit médicalisé , on prend une claque lorsque l'on se rend compte que l'on ne peux plus dormir ensembles ; puis il a fallu la laver, la nourrir , lui tenir sa cigarette , la maquiller pour finir avec des couches comme avec un nourrisson; je ne parle pas des médicaments toutes les deux heures ; puis mon cerveau et mon corps ont lâché ; nous sommes alors partis en soins palliatifs les 4 dernières semaines , au milieu de ses souffrances j'essayais de la distraire en lui lisant des contes ,lui chantant les textes des chanteurs qu elle aimait ,j'ai établie également un " carnet de liaison car avec la morphine et l'hypnovel tout s'embrouillait dans sa tête;dans les moments d'angoisses je lui montrais les photos des enfants et surtout du petit fils : Gabriel qu'elle n'a hélas connu qu'un an ; je me suis battu tout les jours pour monter leur pu... de protocole ;j'ai vu son corps se déformer par la douleur , ses dents se déchausser par la morphine ... puis un lundi j'ai dis à l'entourage gene va mourir vendredi le 29!ils pensaient que je divaguais , je ne sais pas pourquoi j'ai su cela ; le vendredi je suis passé je t'ai chanté;"ne me quitte pas " en modifiant les paroles en:"tu peux me quitter "tu es partie cette nuit là , au moins tu ne souffrais plus !
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Chaque post de ce forum est une aide pour pénétrer un peu plus cet imbroglio, merci à toi Philippe d'avoir évoqué ce terrible regret de ne pas pouvoir vieillir ensemble et de nous avoir offert cette magnifique réponse de ta femme « oui mais nous en aurons eu assez pour s'aimer ».
J'aimerai parvenir à me consoler de tout ce que j'ai eu et ne plus pleurer ce que j'ai perdu.
Tendrement
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Pour moi aussi ce n'est pas imaginable de ne pas pouvoir vieillir avec mon trésor. Lorsque nous sommes tombés amoureux l'un de l'autre il y a dix sept ans, une des premières phrases qu'il m'a dite et qui m'a tellement troublée était "j'aimerais vieillir avec toi". Et nous aussi, nous regardions avec bienveillance et même un bonheur anticipé et partagé, les couples de "petits vieux" pleins de tendresse, en nous imaginant à leur place dans quelques années, même des décennies. Je l'ai aimé éperdument, et je l'aime encore au delà de tout. Et comme toi Philippe, j'ai accompagné mon amour, jusqu'au bout, et nous avons choisi ensemble que c'était l'heure pour lui de partir et cesser cette souffrance ici bas. Comme toi aussi, son dernier souffle a été un soulagement, une libération, parce que quand on aime un être comme j'ai aimé mon homme, c'était encore plus inhumain d'accepter qu'il continue à endurer cette souffrance qui ne menait à rien. Et après ça, vient la douleur de l'absence, du manque, les souvenirs, la dualité entre la réalité et le rêve ; parce que moi au bout de bientôt dix semaines, je crois que par moments je n'ai pas toujours conscience que c'est un voyage sans retour. J'essaie autant que je peux de ne pas penser à l'avenir ; de vivre un jour après l'autre. Pour le moment c'est ce qui me permet de survivre.
Je comprends ce que nous vivons tous, et ce partage est réconfortant.
Noëlle
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Philippe,
La lecture de ton récit m'a happée ce matin, replongée dans le cauchemar, au bord de la nausée.
Pour ceux qui ont vécu cela, ces images resteront gravées dans la mémoire, un réel traumatisme.
Avec le temps, au delà de l'acte d'amour que nous leur avons donné en les laissant partir, j'ai appris a considérer leur lutte contre la maladie également comme un acte d'amour pour la vie, pour nous, pour ceux qu'ils aimaient.
Mais cela n'apaise pas, cela ne console pas, cela ne rend pas leur souffrance moins insensée.
Douce nuit à tous
Nora
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Cher Philippe,
" oui mais nous en aurons eu assez pour s'aimer ".vous a répondu votre femme lorsque vous évoquiez que le temps ne vous laisserait pas la joie de vieillir ensemble. Quelle réponse sublime !!! Mais aussi quelle vérité !!! Et aussi un peu d'apaisement dans votre cœur tourmenté je pense
. Cette phrase murmurée par votre femme, je l'a reprends pour moi si vous me le permettez car elle m'aide à donner du sens au départ de mon compagnon Dominique ce 19 mars à l'âge de 55 ans
.. Après cinq ans de bonheur et d'amour partagé, le cancer s'est invité dans notre vie pour ne plus la quitter. Après 8 mois de lutte , de nausées à n'en plus finir, de douleurs ,son état s'est aggravé soudainement et Dominique nous a quittés après neuf jours d'hospitalisation .Là je l'ai veillé toutes les nuits , tous les matins et toutes les soirées ,me faisant relayer par la famille l'après-midi. Depuis c'est le grand vide...Après les quelques jours passés entre les obsèques et la paperasse, je ressent maintenant réellement l'absence définitive et par deux fois déjà l'envie d'en finir avec cette douleur insupportable. Depuis l'annonce de la maladie, je suis sous antidépresseur et anxiolytique et bien-sûr je continue à les prendre mais j'ai l'impression que ces béquilles ne me suffisent plus. j'ai pris rendez-vous d'urgence chez le thérapeute qui me suit car j'ai peur de revivre ces accès de douleur. Je suis tombée ce soir presque par hasard sur ce forum et soudain à vous lire tous et toutes ma douleur est devenue plus universelle et ainsi moins dure... Je m'endormirai mieux ce soir en me répétant les mots de votre chère femme. ..."Oui nous n'aurons pas le temps de vieillir ensemble Dominique mais nous aurons eu assez de temps pour nous aimer." Merci Philippe de nous avoir fait partager votre expérience et merci à votre femme pour ces mots si réconfortants.
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Juste un petit mot en passant, juste un petit mot de souffrance partagée...
A Danièle qui a frappé à la porte de cette grande maison, Ever, Colette... puissiez-vous trouver ici un peu de réconfort pour supporter l'insupportable... les mots sont si difficiles cette nuit... mais je pense à vous.
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J'étais parti pour écrire mais je suis désolé ceux sont que me larmes qui coulent courage à tous
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Nous nous somme tant aimés et nous ne vieillirons pas ensemble.
Laissons couler nos larmes de désespoir.
Sourions tristement en pensant aux jours heureux.
Ne pensons pas à l'avenir.
Pas de mots.
Juste être et respirer faiblement, vivants malgré nous sur cette terre où ils, elles ne sont plus et où nous ne sommes que de passage.
La mélancolie est une compagne fidèle qui ne nous abandonnera pas.
Je vous embrasse.
Milou
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oui nous ne vieillirons pas ensemble et même si nous avons eu assez de temps pour s'aimer j'aurai aimé que ce temps soit plus long. J'aurai aimé encore pendant de longues années m'endormir dans ses bras comme tous les soirs.
Vous devez tout comme moi, agir comme s'il était encore là, faire les courses en tenant compte de ce qu'il aimait, rêver aux projets de vie faits ensemble.
Notre maison, où j'aime me "réfugier", que nous avons choisie ensemble, que nous avons décorée à notre goût commence à me peser, je le vois partout, tout est resté dans l'état, ses affaires sont toujours dans le dressing. J'ai envie de tout plaquer et disparaître, ce quotidien me tue à petit feu.
Des idées noires qui me hantent, je pense sans cesse à la façon de partir le rejoindre, mais je laisserai derrière moi mon fils de 15 ans et celui de 27 ans, que vont-ils devenir ? Ils vont sombrer eux aussi.
Mon mari m'avait dit que si je partais avant lui, il me suivrait car il ne pourrait continuer à vivre sans moi. Je lui avais dit qu'il n'avait pas le droit de faire cela et moi c'est ce à quoi je pense sans cesse.
Demain, je dois aller voir mes parents que je n'ai pas vu depuis 3 mois, que cela va être dur ils vont voir que j'ai gravement maigri et il va falloir que je fasse semblant que tout va bien, je leur dirai que j'ai une alimentation saine et que je fais du sport, comme cela ils ne s'inquièteront pas trop.
Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir tenir... je ne vois le psy que dans 15 jours, il va encore me proposer de m'hospitaliser pour 3 semaines....
Plus de goût de vivre, des crises d'angoisse et d'anxiété, tout me fait peur. Aucune lueur d'espoir de refaire surface, Je me sens si fragile et si vulnérable que la moindre épreuve qui me tombera dessus, m'achèvera. Je suis trop épuisée moralement et physiquement pour me battre et combattre mon mal être.
Il est presque 9h et je devrai être partie depuis longtemps bosser, je vais encore être en retard comme tous les jours !
Que vais-je devenir sans mon Amour à mes côtés ?
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Je viens d'entendre une belle phrase que je voulais partager : il est mort en m'aimant, moi je l'aimerai toute ma vie.
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Malone: cette phrase est magnifique, je m'en souviendrai y compris dans les mauvais moments, elle restera gravée dans mon cœur, merci pour le partage :)tu as illuminé ma journée.
Pour moi non plus ce n'est pas évident ces temps-ci, ça vas bientôt faire un an, je m'effraie de ce terrible anniversaire...
Nous devons tenir bon, pour eux, en leur mémoire, en leur honneur, et même pour nous puisque c'est ce qu'ils auraient voulu, pour nos proches aussi. Même si l'absence est très dure, il y a toujours une ou plusieurs personnes qui nous aiment.
Je pense bien fort à vous tous et toutes :-* :-*
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Ca fait longtemps que je ne suis plus venue. ??? En fait depuis la nouvelle plateforme.
Pour le topo, je suis devenue veuve la veille de mon 38ème anniversaire avec 3 jeunes garçons. Mon mari a été emporté par un cancer en 6 mois. Pas de symptômes annonciateurs et puis mi mai 2012, j'ai l'impression que son cerveau déconnecte. 1 semaine après on apprend que son cerveau est rempli de métastases et en novembre 2012, il est décédé.
Maintenant ça fait presque 3 ans 1/2 et je voulais vous donner un petit message d'espoir.
Je ne redeviendrais jamais la même. Il y aura toujours un avant et un après. Pendant 2 ans, j'ai vécu comme j'avais appelé ma file dans "un entre deux mondes". On n'est pas mort mais on se sent différent des vivants. On navigue d'un état à l'autre en ne trouvant pas sa place.
Maintenant ça va mieux, enfin plutôt j'ai appris à vivre avec l'absence et à l'apprivoiser. Je le sens toujours présent près de moi, quand j'ai mal, quand j'ai un petit coup de mou, je le supplie de m'aider et je ressens comme un apaisement. Un peu comme un ange il m'accompagne et veille sur moi.
Non je n'oublierai jamais mais je sais qu'il n'aurait pas voulu que je me morfonde, que j'arrête de vivre. Il aurait voulu que je rencontre quelqu'un et que je refasse ma vie ou plutôt que je reprenne un nouveau chemin de vie. Au départ, je me suis dit que jamais je ne pourrais me tourner vers l'avenir, maintenant parfois je me plais à penser que peut être un jour je trouverai quelqu'un de bien avec qui j'aurai envie de faire un bout de chemin . Un jour peut être...
Je sais que lorsqu'on est au fond du trou, on ne se voit pas remonter, on n'est pas prêt à écouter les autres qui disent que cela va aller mieux mais vous verrez un jour on voit un petit rayon de soleil, on n'y croit pas mais il est là. Je ne vais pas mentir, il se cache bien souvent. Je tombe encore souvent, j'ai encore mal, mais j'ai accepté le fait qu'il ne reviendra jamais mais en moi il sera toujours vivant car ne meurt que ceux qu'on oublie.
Ne perds jamais espoir, quand le soleil se couche, les étoiles apparaissent
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Cinderella,
Merci d'être revenue écrire ce beau message.
Entre deux mondes, c'est tellement vrai.
Je te souhaite sérénité et épanouissement dans ce nouveau monde que tu as découvert et que j'espère atteindre, peut-être un jour. Grâce à toi, il me semble que c'est possible et que, dans ce nouveau monde, mon cher mari sera toujours présent près de moi. Il est parti si loin que ce monde me paraît inaccessible aujourd'hui.
Je t'embrasse ainsi que toutes celles et tous ceux qui vieilliront sans leur bel amour.
Milou
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Je me sens si proches de vous, qui écrivez sur ce forum.
Poussin c'est comme ça qu'il m'appelait. Il est parti depuis 2 mois et demi et je me sens comme une morte-vivante.
Est-ce qu'il est possible de sortir de cette douleur un jour ?
Je te lis Cinderella, et je me dis que c'est peut-être possible.
Il me manque tellement.
Je vous embrasse.
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Entre ces deux mondes, une sorte de No man's land, ma Terra Incognita, troisième dimension dans laquelle nous avons été exilés malgré nous...
Je n'y trouve pas ma place, sans lui, si proche et pourtant si éloignée des autres, mais si proche de vous, ici, où j'ai puisé et puise un peu de réconfort grâce à vous...hier, aujourd'hui et peut-être demain,
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Merci Cinderella,
une petite eclaircie, acalmie, fine brise.....mais ohhh combien rassurante, si tu y arrives, je'me, dis que nous on peut aussi...je garde espoir....et dès fois quand je me noie, je bois la tasse, je me dis "il y a pire que toi".... C est peut être idiot mais quand on va mal on a tant besoin d'être repêchée.
patience.....
merci en tout cas pour ton etincelle....
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Bonjour
Aujourd'hui il y a 34 ans que je lui disais oui. Il est décédé le 13 octobre 2011. Il est toujours là près de moi.
Le vrai tombeau des morts, c'est le cœur des vivants.
Bonne journée.
Alberte
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C'est chaque fois un petit reconfort de vous lire, de voir qu'on m'est pas seul a soufrir, a se sentir a l'ecart de cette vie qui nous pousse. Moi je n'ai pas vu mon mari soufrir mais il m'a quitte si soudainement qu'on y croit pas. On est ss le choc, sonne! Ne meurt que ceux qu'on oublie... L'amour est eternel. J'aurais aussi voulu qu'on puisse se balader vieux mains ds la main comme il disait. Il faudra que je raconte cela a mes petits.. Age de 1 Et 3 ans.
Tt est aussi reste intacte a la Maison, je ne veux rien toucher. Ca serait comme l'evincer de sa place ... Avec nous.
Douce soirée
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Hier j' ai été amenée à discuter avec un médecin croyant. Comme je ne suis pas croyante il m' a dit que du coup, le deuil je le vivais plus mal qu' un croyant, car pour un catholique, il existe une vie après la vie, un ailleurs meilleur et que cela aide à se séparer de son conjoint. On lui souhaite bon voyage, il ne souffrira plus, il sera heureux d' autant que d' après ses convictions personnelles de là où sont les morts ils nous voient, c' est nous qui ne les voyons pas. Ce médecin est originaire d' Abidjan, quand son papa est décédé, il l' a pris dans ses bras et lui a dit "Va papa, bon voyage, tu peux partir en paix, nous acceptons tous ton départ", son papa a souri et a rendu son dernier soupir en paix. Quand je lui a dit que mon mari ne voulait pas mourir, il a insisté pour me dire que c' était faux, son corps ne voulait pas mourir mais son esprit oui. D' ailleurs les derniers instants de la vie de mon mari confirment ses dires puisque mon mari que je veillais 20 à 21 heures sur 24 a attendu que je m' absente pour aller chercher du linge à la maison pour rendre son dernier soupir. Et quand je suis arrivée dans sa chambre d' hôpital, il ne respirait plus, il était tout chaud et avait un sourire presque ironique comme s' il se moquait de la vie qu' il quittait. Ses yeux mi clos semblaient faire un clin d' oeil comme pour me dire: ne sois pas triste, je pars heureux comme je l' ai toujours été et j' ai attendu que tu t' absentes pour ne pas te faire de la peine. Ce docteur m' a conseillée d' aller voir régulièrement des gens qui méditent sur la vie et la mort, des sages, un psychiatre, des responsables d' associations pour apprendre à réfléchir différemment sur la mort et donc mieux l' accepter. Il faut s' ouvrir aux autres pour mieux comprendre la vie et donc mieux l' accepter. J' avoue que d' avoir discuté pas loin d' heure avec ce monsieur m' a apaisée, son large sourire, ses dents blanches en contraste avec sa peau noire m' ont fait du bien car j' étais dans un autre horizon.
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Nandou ,Je suis assez outré par les propos de ce médecin ; j'estime que comme un psychologue il doit rester impartial et ne pas parler de ses propres convictions ! ; tout comme vous nous n'avions aucunes croyances ( nous étions même agnostiques ... ); j'ai déjà dis sur ce forum que je respecte toutes formes de croyances ou de spiritualités mais j'ai constaté que l'intolérance provient souvent des croyants ! . Dans les 2 derniers mois du cancer de ma femme notre patronne (très croyante ) a harcelé Gene par sms pour essayer de la convaincre de se tourner vers son dieu , il a fallu que je m'en mêle pour qu'elle cesse ; d'ailleurs lorsque elle a su que la cérémonie serait civile elle nous a dis que c'était impossible pour elle d'y venir ; je lui ai rétorqué que si un jour elle mourait avant moi , je serais allé à l'église ; nous avons le droit d'être des libres penseurs et je pense que notre société irait bien mieux si toutes les religions ou non religions étaient respectées ; mais je constate hélas que l'on revient plutôt vers une époque féodale . Moi même j'ai trouvé que Gene avait un sourire détendu à sa mort mais selon moi c'était plutôt du au fait qu'elle ne souffrait plus . Bon courage et volonté à vous tous croyants où pas .