FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: chrisam le 15 mars 2013 à 14:37:03
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Avez-vous constaté que vos défauts, hé oui personne n'est parfait, que vos défauts prenaient encore plus d'importance depuis votre deuil ?
Pour ma part, j'étais parfois lent pour certaines actions, maintenant, c'est pour tout que je suis lent.
Le seul trait de caractère qui s'est amélioré, je ne m'énerve plus, sans doute parce que plus rien a de l'importance, puisque l'important est parti irrémédiablement.
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Christian,
Il ne s'agit pas seulement de nos défauts, mais de l'ensemble de nos traits de caractère.
Je me suis rendu compte au début, comme toi, de cette impression d'amplification de mes défauts : émotivité, torpeur, irritabilité
Mais depuis quelques temps, je me rends compte que certaines de mes qualités, parfois enfouies au fond de moi, se sont révélées : sens de l'écoute, empathie, patience, je sais maintenant prendre du temps pour les autres, mais aussi pragmatisme. Je me rends compte également que je suis plus à l'écoute de moi même, et que je profite à plein des petits moments de bonheur que la vie m'apporte, car je sais, profondément, viscéralement, que tout peut s'arrêter demain.
Christian, pour l'instant, tu ne vois que le coté sombre, mais je te promets qu'un jour, il y aura des lueurs positives.
Amicalement,
Fathio
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Nous sommes tous dans une tempête !
Et le moindre filet d'eau prend alors les proportions d'un torrent, amplifiant tout sur son passage.
Nous sommes ça.
Nous, avec tous ses composants, se trouve amplifié, ou du moins le percevons-nous ainsi !
Nos défauts certes, mais aussi notre sensibilité et nos facultés d'écoute.
:-*
Yohann
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Bonsoir Christian,
Moi aussi je suis moins irritable mais j'en connais les raisons. Je suis tellemet épuisée par ce deuil que je ne réagis plus, je me moque de tout -sauf de mon travail car je suis obligée de faire face avec tous les efforts que cela nécessite-. L'autre raison est que j'essaie d'oublier en dormant et que je m'enfouis si tôt sous la couette que je n'ai jamais eu autant de repos ! Cela m'est pénible car mon amour trouvait que j'allais au lit trop tard. Mais avant son départ, j'aimais surfer et jouer sur le net, car je lui disais toujours que dormir, c'était comme mourir !! Maintenant, il n'est plus là, et je vais au lit de bonne heure par force. J'enrage de constater ce revirement de mon attitude qu'il aurait tant apprécié. La vie, la mort..... jouent des tours qui me crucifient.
Mary
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Dans mon état, je vois plus le côté sombre que la lumière
Je vois plus les défauts que les qualités, d'où je broie du noir, et la spirale commence, mais quand va t'elle s'arrêter ?
J'ai moins de tendances suicidaires, mais je m'enfonce dans ... ?
La moindre difficulté, je me mets à pleurer, tout me paraît insurmontable et je ne vois plus que mon côté sombre
Je n'ai plus envie de quoi que ce soit, pas de TV, ni de radio, je mange parce qu'il faut, plus rien ne procure un soupçon de joie.
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé
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Je suis dans le même état Chris. Je mange parce que cette enveloppe humaine que désormais je hais réclame de la nourriture et du sommeil. Mais rien ne me procure de la joie,RIEN. Cette mort m'a arraché une joie de vivre que j'ai toujours eu, un amour de la vie que j'ai toujours eu, une folle envie de jouir des plaisirs de la vie que j'ai toujours eu ...et cela depuis ma plus jeune enfance.
J'étais l'enjouée de la famille, celle qui apportait l'humour au sein de la famille. Aujourd'hui, je ne suis plus, je n'existe plus... cette mort m'anéantit pour toujours. Et je me connais, je sais que c'est pour toujours, car un amour tel que celui-ci, il n'y en a pas deux. Ma vie amoureuse est terminée alors qu'il était mon soleil, mon avenir pour les jours de retraite à venir et ô combien mérités. C'est désormais la souffrance, le néant total.
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Je reviens parmi vous après un temps de silence dont j'avais besoin. Une erreur ? Peut-être bien.
En vous lisant, j'ai pu constater que certains parmi vous relevaient la tête, parvenaient à se redresser, à espérer, et j'aimerais avoir leur courage.
Au contraire, je suis comme vous Mary et Christian. Le temps n'arrange rien. Je crois être morte en même temps que mon amour et comme toi, Mary, je me connais bien et je crois que c'est pour toujours. Je n'en suis pas fière mais c'est ainsi. Je dois accepter d'être fragile et démunie. Chaque jour est une torture. Je parviens seulement à maintenir une activité mais souvent en me forçant pour y aller. Je sais que je ne dois pas me projeter mais je ne vois que le néant. Sans lui, sans l'homme de ma vie, je ne peux vivre. Plus rien n'a d'intérêt. Presque 6 mois après son départ, je reste là comme une pauvre chose qui souffre et ne voit pas d'issue à une existence désormais inutile. Je ne suis que l'ombre de moi-même.
Désolée d'être aussi noire. Mais je crois bien que, pour reprendre le titre du fil, mes défauts se sont amplifiés. Pire, d'autres sont apparus.
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Doromandre, Mary et Chrisam, j'en suis exactement au stade dont vous parlez. Je suis comme mort! Ma lumière s'est éteinte, ma source de vie s'est tarie... Je me retrouve seul comme un con! Avec juste cette putain de souffrance qui me tort les tripes et me vide de tout... Mais finalement, vous me rassurez, je ne suis pas seul, et au moment où j'écris je sais que quelque part, des compagnons de souffrance partagent en quelque sorte mon malheur... Amicalement, Laurent
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Le 12 mars, 5 mois sont passés depuis son départ sans espoir de retour.
5 mois de chagrin, de tristesse, de torture.
La semaine dernière, quelques jours ont semblé moins horribles, mais depuis mardi, date anniversaire ?, je ne crois pas, je suis retombé dans les abysses, et ce samedi, des idées de la rejoindre me reprennent, la moindre contrariété, je pleure, le moindre détail, je retombe.
Et, je ne leur en veux pas, c'est normal, mais tout le monde autour, a repris le cours de la vie, et si on me parle du deuil, on me dit vite "Avec le temps, ça va passer" sur un ton qui veut plutôt dire : "Ne nous casse pas encore les oreilles avec ton chagrin" , et je me tais.
Personne à qui parler.
Et naturellement, pas de moral, je broie du noir, je ne vois que le mauvais côté, que les défauts, je suis nul, et le cercle vicieux reprend de plus belle.
Bien sûr, j'ai des qualités, mais ... je ne les vois pas.
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christian,
ca fait 7 mois et demi et , je me rends bien compte que les gens ne me soutiennent plus, normal pour eux, mais moi, j'ai énormement encore besoin de leur aide, mais ils ne s'en doutent pas, pour eux, c'est déjà le passé, pour moi, c'est comme si c'était hier , ma douleur est toujours là, si ce n'est pire, et oui christian, il va falloir gérer notre deuil seul ou presque, sans "casser les oreilles aux autres" comme tu dis.
En tout cas, je ressens exactement la même chose que toi
sylvie
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La douleur qui nous déchire le coeur est impensable ; personne dans notre entourage ne peut imaginer ce que nous ressentons.
Et nous sommes nombreux à essayer de faire "bonne figure" ; alors comment pourraient-ils mesurer notre peine ?
Pourquoi ne pas s'autoriser à dire que c'est encore difficile, et que le chagrin est encore là ?
Parmi nos proches se trouveront certaines personnes qui comprendront, et d'autres qui ne supporteront pas, ou n'entendront pas (ce qui est peut-être bien une façon de se "protéger" de notre chagrin...).
Mais au moins, aurons-nous fait un peu moins semblant.
Car enfin, s'il faut porter notre douleur, et faire semblant d'aller bien, je crains que le fardeau ne soit vraiment trop lourd.
Il faudrait que nous apprenions à prendre soin de nous.
Et puis, Christian, même s'ils sont trop courts, et trop rares, les petits moments de répit montrent bien que nous avançons ; petit pas de fourmi après petit pas de fourmi.
Avec des arrêts, voire même des retours en arrière, mais nous avançons.
Lentement, très lentement ; et le chemin est long et rude.
Mais tout de même, nous avançons.
Je voudrais tant que tu parviennes à y croire pour que ton ciel s'éclaircisse un peu.
Je souhaite à chacun une nuit sans tourment ; une nuit de vrai repos.
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Bonsoir,
quand je vous lis j'ai l'impression de m'être décupler. J'ai beau faire des efforts auprès de mes amis et du travail. A côté de ça je ne suis plus rien. Je suis debout dans une pièce et je suis perdue. J'ai des énormes trous noirs. Je me fais peur parfois.
Moi aussi je suis encore plus à l'écoute des autres. J'ai toujours eu cette attitude mais depuis j'ai l'impression que si je n'aide pas, si je n'écoute pas ces personnes c'est comme si j'allais vivre une deuxième perte et ça c'est juste insupportable.
Par contre à côtés de ça je ne fais plus aucun effort, j'ai du retourner chez ma mère et je regarde le ciel, en me goinfrant de tout ce qui peut me tomber sous la main.. tout le contraire de certains d'entre vous.. Je ne sais pas si c'est "normal"...
Tu as raison Ephémère, les moments de répits sont précieux. Ils font du bien sur le coup mais trop courts.
Je vous embrasse avec toute la douceur dont nous avons besoin..
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C'est la première fois que j'écris sur ce site. Chaque fois que j'essaie de raconter mon histoire, je m'arrête, je pleure et je n'ai pas la force...
Je vous lis et je me retrouve tellement dans ce que vous dites. Ça fait peur de voir qu'après plusieurs mois, la plupart d'entre vous avez la même souffrance. De mon côté, ça fait 6 semaines que j'ai perdu mon conjoint. Il n'avait que 35 ans. Je suis comme vous tous, je vis dans la douleur chaque jour qui passe, complètement détruite, je survie pour mes 2 garçons. J'arrive à fonctionner que pour eux, mais pour le reste, la vie n'a plus de sens sans lui...
Je vous lis tous les jours et je me rend bien compte que les seules personnes qui peuvent comprendre sont celles qui vivent la même chose que nous. Les gens autour de nous continuent à vivre... Pas nous! C'est insupportable.
Je n'ai peut-être pas publié dans le bon fil, puisque je ne parle pas vraiment de mes défauts amplifiés, mais ce que je lis ici m'interpelle beaucoup.
Geneviève
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Bon matin Geneviève (ici, c'est la nuit),
Bien sûr que partout où tu iras, sur ce site, tu seras sur le bon "fil".
Six semaines... My God........ c'est presque maintenant...... le choc est encore et totalement présent. Une sorte de vie hébétée. En arrêt. Ou en attente.
Mais comme on attend l'impossible, le corps et l'esprit sont mélangés, ils ne comprennent absolument rien.
J'espère pouvoir te lire, prochainement, pour que tu puisses partager ce que tu vis. Ici, je me suis "donnée" et ça a fait partie du processus de "remise en vie". J'ai une petite fille qui avait 7 ans quand son papa est décédé.
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Dis, Geneviève, comment est décédé ton amoureux? Il était malade?
À +
Caroline de la ville de Québec
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Si Geneviève,
Tu es bien au bon endroit pour poster ton message.
Je sais que le premier pas pour raconter son histoire est difficile, car c'est un peu de nous et au début, on est partagé entre en parler et en perdre une part intime, et en parler parce que ça nous paraît indispensable de parler de lui.
Et puis, progressivement, le besoin de parler l'emporte car ce partage est la seule solution de trouver un petit apaisement.
Six semaines, comme c'est récent et si douloureux.
Parle-nous de lui, de vous, pour un peu donner vie à tes souvenirs, même si cela doit provoquer des larmes.
Juste après, elles t'apaiseront un peu.
Car en se moment, tout se bouscule dans ta tête et ton coeur et tu as besoin de sortir tout cela !
Pour le rendre un peu supportable, purger pour un moment un coeur qui déborde.
Tu as raison, cette sensation terrible qu'autour de nous, plus personne ne nous comprend et qu'il faut vivre ces moments pour comprendre, entendre et parler.
Mais, ici, tu ne sera pas, plus seule face à ta douleur.
Tu peux ouvrir un nouveau sujet pour nous parler de toi dans cette rubrique.
:-*
Yohann
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Bonjour vous tous,
En ce qui concerne les défauts amplifiés, je ne sais pas... Par contre, ce dont je suis certaine, c'est que j'ai changé, j'ai l'impression de ne plus être la même.
A 35 ans, je pensais me connaitre, avoir acquis une confiance en moi, des capacités d'écoute pour les autres et aussi une certaines maitrise de mes sentiments ou plutôt de la façon de les exprimer.
Et aujourd'hui, je n'ai plus aucune certitudes, toutes décisions même dérisoire (comme choisir un menu) est difficile. Chaque instant de la vie me semble compliqué. J'aimais mon métier et aujourd'hui, je pense régulièrement : "Je m'en fou!". C'est terrible... Et, je ne bénéficie même pas de cette faculté d'écoute amplifiée dont vous parlez. Je me sens égocentrique, tout ce qui n'est pas mon chagrin reste à l'exterieur de moi...
Geneviève, soit acceuillie ici avec toute la douceur que tu mérite et ne bride pas ton besoin d'expression. J'ai été, comme beaucoup d'autres accueillie avec une telle chaleur que je souhaite la partager avec toi.
Tendresse.
Asseline
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Asseline,
Et aujourd'hui, je n'ai plus aucune certitudes, toutes décisions même dérisoire (comme choisir un menu) est difficile. Chaque instant de la vie me semble compliqué.
Oui et ça me parait bien normal.
Nous étions habitués, formatés pour penser, décider comme à deux, et même en l'absence de l'autre, sa pensée, ses idées étaient en nous.
Maintenant, cette parcelle de notre perception a disparu et nous sommes désespérément seul(e)s avec nous-mêmes à devoir décider.
Cela, à mon avis, d'une manière totalement inconsciente.
Un acquis que nous avions et qui est toujours en nous.
Au moment de "choisir", on continue à chercher la "petite voix intérieure" qui nous guidait.
Elle n'est plus là; on est paumé !
C'est ce qui reviendra sans doute en nous quand nous nous réapproprierons notre moi-même, en fin de deuil.
Rassure-toi, tu n'es pas seule dans ce cas ou plutôt tu serais la seule dans le cas contraire !
Mais oui, c'est très dur à accepter, cette perte de ce que nous considérions comme notre auto-décision ... et qui ne l'était pas !
A laquelle s'ajoute sans doute cette forme de crainte et d'angoisse qui nous envahit sans cesse et qui doit avoir la même source : "neurone en attente d'être rassuré !"
Nous attendions ce retour avant de décider.
Et femme ou homme, nous ressentons la même chose.
:-*
Yohann
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Bonsoir,
j'aurai du venir vous rejoindre sur ce post, car c'est cela on est paumée depuis que nous sommes seul(e)s.
Bonne soirée LYDIA
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Bonsoir,
Je ne saurai vous dire pour les défauts car actuellement je n'en ai plus, je ne fais plus rien, je ne vis plus ou plutôt j'essaie de survivre.
Ma vie s'est arrêtée il y'a 3 mois et demi, par un bel après midi de dimanche, sans aucun signe annonciateur, je me suis perdue et j'ai tout perdu en perdant l'amour de ma vie. Je ne pense pas pouvoir m'en remettre un jour.
Je ne sollicite plus personne, de peur d' être celle qui ramène toujours tout à son chagrin. Je ne le partage plus désormais mon chagrin, c'est le mien.
Je trouve du réconfort dans mes souvenirs, dans mes pleurs et dans mon lit.
Mon amour me manque tellement, j' espère toujours que quelqu'un me pincera pour me réveiller, je vis un vrai cauchemar.
Et je pense que de discuter avec des personnes vivant la même épreuve me sera d'un grand réconfort.
Bon courage à tous
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Bonsoir Marie et merci pour ta réponse,
ça me réconforte déjà de voir qu'il y'a toujours quelqu'un pour vous répondre.
Néanmoins je débute sur ce site, je ne maîtrise pas tout.
Comment ouvrir un fil personnel ?
Merci et à bientôt
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Coccinelle... quel joli "pseudo"....
Comme nous aimerions, en effet, que notre amour adoré nous réveille en disant "je crois que tu as fait un cauchemar"...
Mais non, matin après matin, sur l'oreiller à côté du mien, juste la petite chatte qui partage mon chagrin.
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Un brin de douceur pour toi, petite coccinelle...
Martine
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Et voici le printemps.
Quel printemps ?
Rien ne sera plus jamais pareil.
Où sont-ils ? où vont-ils ? J'aimerais tellement le revoir en rêve, qu'il me réconforte en me disant comment il va.
Je ne sais pas pour vous, mais moi je n'ai plus envie de rien.
Je n' ai plus goût à rien ? je ne me défends plus.
Moi qui débordais d'énergie, qui m' intéressais à la vie autour de moi, je suis devenue fragile.
Et donc par rapport au sujet, en ce qui me concerne, non, les défauts ne s'amplifient pas, puisque je n'en ai plus, je suis inerte.
Bonne journée à tous
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Merci Marie,
justement, je n'arrête pas de pleurer. Parfois autour de moi, on me dit que ce n'est bon ni pour moi, ni pour lui. Alors je lui demande pardon, mais je ne peux pas m'arrêter, même si je le voulais, les larmes coulent seules.
Il me manque tellement, il y' a encore 4 mois nous nagions en plein bonheur, en plein projets.
je nous revois encore ce jour, entrain de rire et de nous projeter sur nos futures vacances en début janvier.
Entrain de finaliser nos listes de cadeaux de noel
et entrain de plaisanter sur mon cadeau d' anniversaire dont il n'avait pas intérêt à se planter, ça devait être 4 jours après.
je le revois me disant ce sera ma fête si je ne fais pas le bon choix, allez ma chérie, tu ne veux pas m'aider un peu ?
Ah non je t'attends au tournant, et c'était reparti pour les fous rires et subitement, il a arrêté de répondre, il s'est tu pour toujours. Et moi qui pensais qu'il s'était tout simplement assoupi.
Que c'est dur pour moi, je n'en reviens toujours pas, comment peut-on partir aussi soudainement alors qu'on est en pleine forme ?
Comment peut-on reprendre le cours de sa vie après une telle épreuve ?
Comment se relever d'une telle épreuve ?
Je suis au fond du trou, et le temps n'y change rien.
Merci pour vos message de sympathie
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coccinelle,n'écoute pas les conseils des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent!même avec les meilleures intentions du monde,ils se trompent.
écoute les personnes sur ce forum! elles ont vécu ou vivent la même épreuve que toi!exprime ton chagrin,pleure sans retenue.
tu as le droit d'être en colère,de te révolter!
pour te relever de cette épreuve,la connaissance du processus de deuil est très importante. elle est rassurante!
des groupes d'entraide fonctionnent aussi auprès de plusieurs associations.
les livres sur le deuil nous aident à comprendre ce que l'on vit.
enfin ce forum,espace d'écoute, de partage,de solidarité,de compréhension est l'endroit ou tu trouveras de l'aide!
ne te désespère pas,
avance avec nous,tout doucement!
je t'embrasse, :-*
marce
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Coccinelle,
justement, je n'arrête pas de pleurer. Parfois autour de moi, on me dit que ce n'est bon ni pour moi, ni pour lui. Alors je lui demande pardon, mais je ne peux pas m'arrêter, même si je le voulais, les larmes coulent seules.
Les larmes ont ceci de merveilleux qu'elles sont tout à la fois une purge de notre coeur et la source d'un apaisement.
Un peu comme si, de temps en temps, la soupape avait besoin de se soulever pour nous épargner une trop forte pression !
Alors, oui, elles sont bonnes pour toi.
Tu n'as pas besoin de lui demander pardon pour cela; il comprend et voudrait sans doute de dire, comme elle semblait le dire pour moi : "Ne pleure pas, Andouille, tu ne me vois pas, mais je suis là !"
:-*
Yohann
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Merci à vous tous pour vos messages de soutien.
ça me fait du bien d'en parler et surtout de me savoir écoutée et qui plus est par des personnes ayant vécu ce que je vis actuellement.
Je vous souhaite à tous une bonne nuit ou une bonne journée selon l'endroit où vous vous trouvez.
Les miennes ne le sont pas, elles sont très souvent écourtées ce qui rend les journées pénibles surtout lorsque je dois me rendre au travail.
Encore merci et à bientôt
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Chère coccinelle,
Il faut te faire confiance, et prendre soin de toi.
Et n'écouter ni les faux amis, ni les donneurs de leçons.
Allons, je suis trop dure, disons plutôt que "ceux qui ne savent pas" sont bien souvent incapables de trouver les mots justes.
Ils voudraient nous consoler ; oui mais voilà, nous sommes inconsolables...
Et sans avoir traversé ce que nous subissons, ils ne peuvent rien connaître de nos éprouvés et nos émotions.
Alors leurs mots sont maladroits.
As-tu songé à te faire accompagner par un professionnel compétent qui pourrait t'aider à traverser cette douleur et ces questionnements qui nous tourmentent, jour et nuit ?
Je voulais aussi te dire, Coccinelle, que bien que tu ne puisses y croire aujourd'hui, le temps usera notre peine, et le jour viendra du souvenir sans les larmes.
Je te souhaite une journée sereine, et t'offre en partage le soleil qui, ici, éclaire cette matinée.
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Chère Coccinelle,
Ton histoire m'a beaucoup émue... On n'imagine pas que tout puisse s'arrêter aussi brutalement, que la vie puisse basculer ainsi d'une seconde à l'autre.
Mais ce que j'en retiens aussi, c'est une superbe complicité, et des éclats de rire, jusqu'au dernier instant. Vous avez partagé le meilleur, jusqu'au bout. Il est mort en riant, avec la femme qu'il aimait, heureux...
J'espère qu'un jour tu parviendras à trouver dans cette pensée un peu de sourire et de réconfort.
Je t'envoie plein de tendresse.
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Merci Ephemère et Antje,
Oui, nous étions très complices et riions très souvent, même nos disputes puériles finissaient par nous faire rire.
Oui, sous les conseils de ceux qui m'entourent, j'ai consulté, mais je n'ai pas dû tomber sur la bonne personne car j'y ai vite mis fin. Je ne me sentais pas du tout à l'aise.
Je sais qu'il est parti heureux puisque j'étais là, mais justement, il avait encore tellement d'amour à donner et à recevoir, il était justement tellement vivant, tellement vivace, je pense que c'est ce qui me fait encore plus mal. Peut-être et ce n'est pas sûr m'y ferais-je un peu plus si je le savais souffrant ? Ce départ soudain est un tel choc. Je suis anéantie. Ma vie est brisée à jamais.
Vos messages sont d'un grand réconfort.
merci et à bientôt