FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: bruno le 22 juillet 2011 à 11:13:19
-
Voici des hommes dans une habitation souterraine en forme de grotte, qui a son entrée en longueur, ouvrant à la lumière du jour l’ensemble de la grotte ; ils y sont depuis leur enfance, les jambes et la nuque pris dans des liens qui les obligent à rester sur place et à ne regarder b que vers l’avant, incapables qu’ils sont, à cause du lien, de tourner la tête ; leur parvient la lumière d’un feu qui brûle en haut et au loin, derrière eux ; et entre le feu et les hommes enchaînés, une route dans la hauteur, le long de laquelle voici qu’un muret a été élevé, de la même façon que les démonstrateurs de marionnettes disposent de cloisons qui les séparent des gens ; c’est par-dessus qu’ils montrent leurs merveilles. [...]
- Vois aussi, le long de ce muret, des hommes qui portent c des objets fabriqués de toute sorte qui dépassent du muret, des statues d’hommes et d’autres êtres vivants, façonnées en pierre, en bois, et en toutes matières ; parmi ces porteurs, comme il est normal, les uns parlent, et les autres se taisent.
- C’est une image étrange que tu décris là, dit-il, et d’étranges prisonniers. “- Semblables à nous, dis-je. Pour commencer, en effet, crois-tu que de tels hommes auraient pu voir quoi que ce soit d’autre, d’eux-mêmes et les uns des autres, que les ombres qui, sous l’effet du feu, se projettent sur la paroi de la grotte en face d’eux ? [...]
- Examine alors, dis-je, ce qui se passerait si on les détachait de leurs liens et si on les guérissait de leur égarement, au cas où de façon naturelle les choses se passeraient à peu près comme suit. Chaque fois que l’un d’eux serait détaché, et serait contraint de se lever immédiatement, de retourner la tête, de marcher, et de regarder la lumière, à chacun de ces gestes il souffrirait, et l’éblouissement le rendrait incapable de distinguer les choses dont d tout à l’heure il voyait les ombres ; que crois-tu qu’il répondrait, si on lui disait que tout à l’heure il ne voyait que des sottises, tandis qu’à présent qu’il se trouve un peu plus près de ce qui est réellement, et qu’il est tourné vers ce qui est plus réel, il voit plus correctement ? Surtout si, en lui montrant chacune des choses qui passent, on lui demandait ce qu’elle est, en le contraignant à répondre ? Ne crois-tu pas qu’il serait perdu, et qu’il considérerait que ce qu’il voyait tout à l’heure était plus vrai que ce qu’on lui montre à présent ?
- Et de plus, si on le contraignait aussi à tourner les yeux vers la lumière elle-même, n’aurait-il pas mal aux yeux, et ne la fuirait-il pas pour se retourner vers les choses qu’il est capable de distinguer, en considérant ces dernières comme réellement plus nettes que celles qu’on lui montre ?
- Et si on l’arrachait de là par la force, dis-je, en le faisant monter par la pente rocailleuse et raide, et si on ne le lâchait pas avant de l’avoir tiré dehors jusqu’à la lumière du soleil, n’en souffrirait-il pas, et ne s’indignerait-il pas d’être traîné de la sorte ? et lorsqu’il arriverait à la lumière, les yeux inondés de l’éclat du jour, serait-il capable de voir ne fût-ce qu’une seule des choses qu’à présent on lui dirait être vraies ?
- Non, il ne le serait pas, dit-il, en tout cas pas tout de suite.
- Oui, je crois qu’il aurait besoin d’accoutumance pour voir les choses de là-haut. Pour commencer ce seraient les ombres qu’il distinguerait plus facilement, et après cela, sur les eaux, les images des hommes et celles “des autres réalités qui s’y reflètent, et plus tard encore ces réalités elles-mêmes. A la suite de quoi il serait capable de contempler plus facilement, de nuit, les objets qui sont dans le ciel, et le ciel lui-même, en tournant les yeux vers la lumière des astres et de b la lune, que de regarder, de jour, le soleil et la lumière du soleil.
- Alors je crois que c’est seulement pour finir qu’il se montrerait capable de distinguer le soleil, non pas ses apparitions sur les eaux ou en un lieu qui n’est pas le sien, mais lui-même en lui-même, dans la région qui lui est propre, et de le contempler tel qu’il est.
- Et après cela, dès lors, il conclurait, grâce à un raisonnement au sujet du soleil, que c’est lui qui procure les saisons et les années, et qui régit tout ce qui est dans le lieu du visible, et qui aussi, d’une certaine façon, c est cause de tout ce qu’ils voyaient là-bas.
- Mais dis-moi : ne crois-tu pas que, se souvenant de sa première résidence, et de la “sagesse ” de là-bas, et de ses codétenus d’alors, il s’estimerait heureux du changement, tandis qu’eux il les plaindrait ?
- Les honneurs et les louanges qu’ils pouvaient alors recevoir les uns des autres, et les privilèges réservés à celui qui distinguait de la façon la plus aiguë les choses qui passaient, et se rappelait le mieux lesquelles passaient habituellement d avant les autres, lesquelles après, et lesquelles ensemble, et qui sur cette base devinait de la façon la plus efficace laquelle allait venir, te semble-t-il qu’il aurait du désir pour ces avantages-là, et qu’il jalouserait ceux qui, chez ces gens-là, sont honorés et exercent le pouvoir ? et subir tout au monde plutôt que se fonder ainsi sur les apparences, et vivre de cette façon-là ?
- Alors représente-toi aussi ceci, dis-je, Si un tel homme redescendait s’asseoir à la même place, n’aurait-il pas les yeux emplis d’obscurité, pour être venu subitement du plein soleil ?
- Alors s’il lui fallait à nouveau émettre des jugements sur les ombres de là-bas, dans une compétition avec ces hommes-là qui n’ont pas cessé d’être prisonniers, au moment où lui est aveuglé, avant que ses yeux ne se soient remis, et alors que le temps nécessaire pour l’accoutumance serait loin d’être négligeable, ne prêterait-il pas à rire, et ne ferait-il pas dire de lui : pour être monté là-haut, le voici qui revient avec les yeux abîmés ? et : ce n’est même pas la peine d’essayer d’aller là-haut ? Quant à celui qui entreprendrait de les détacher et de les mener en-haut, s’ils pouvaient d’une façon ou d’une autre s’emparer de lui et le tuer, ne le tueraient-ils pas ?”
-
Bonjour Bruno, contente de vous relire ! J'ai lu votre texte, certains passages m'interpellent, il faut que je le relise tranquillement ce soir mais il est vrai que je ne veux voir que ce que j'ai "envie" de voir, mais je sais aussi que j'ai vu des choses que personne ne pourra me démentir, que ce soit en reve ou en réalité ! Ceux qui ont toujours vécu dans l'obscurité ne peuvent pas comprendre ceux qui vivent au soleil et l'inverse mais l'obscurité est aussi au fond de nous et je veux retrouver le soleil que je voyais avant. Je sais que François m'aide à me liberer de ces fameuses chaines, elles sont lourdes et résistantes mais mon François est costaud !!!!et moi aussi, meme si je n'y arrive pas encore. Je crois que c'est cette force là que mon mari m'a demandé d'avoir. Merçi. Chantal
-
bonjour Chantal,ce n'est pas mon texte,mais celui de PLATON dans La Republique,il s'agit de l'allegorie de la Caverne.
-
Merçi quand meme Bruno et vraiment contente de vous retrouver.Chantal
-
Bonjour Bruno,
Ce texte de Platon t'interpelle, tu m'as déjà conseillé de le lire, je le fais je l'ai étudié même. Je pense qu'il n'y a rien à chercher et que simplement parfois il y a des choses qui nous échappe et peut-être suivant notre état vaut-il mieux que notre cerveau occulte certaine chose et nous en révèle d'autre même si pour tout autre personne ce n'est pas nous qui sommes dans le vrai, mais peut^^etre que pour nous une partie du mur c'est effondrée et que nous avons peur ou ne savons pas reconnaître la vérité.
C'est un peu compliqué à écrire je ne sais pas si je me suis bien fait comprendre.
Il y a tant à dire sur ce texte!!!
bises à toi Bruno à Sandrine.
Ne cherche pas trop, essaie de faire confiance à la vie même si elle nous a joué un sale tour. Et tu auras les réponses.
Pascale la Louve
-
Bonjour Bruno,
Nous avions échangé, il y a quelque temps, quelques MP. Alors très amicalement, je voudrais vous dire que je crains après lecture de ce texte que vous vous torturiez à chercher des réponses à ce qui reste et restera le grand mystère de l'Au-delà.
Je suis peut-être trop simpliste pour comprendre mais en ce qui me concerne je crois qu'il n'y a pas de morts, il n'y a que des vivants, sur notre terre, et au-delà. Alors, puisque nous sommes dans les textes, je voudrais simplement citer celui très beau de Saint Augustin :
Ne pleure pas, si tu m'aimes
Si tu savais le don de Dieu et ce que c'est que le ciel !
Si tu pouvais d'ici entendre le chant des Bienheureux et me voir au milieu d'eux !
Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux les immenses horizons et les nouveaux sentiers où je marche !
Si un instant, tu pouvais contempler comme moi la Beauté devant laquelle toutes les beautés pâlissent !
Quoi ?... tu m'as vu... tu m'as aimé dans le pays des ombres et tu ne pourrais ni me revoir ni m'aimer dans des immuables réalités ?
Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens comme elle a brisé ceux qui m'enchaînaient, et quand, un jour que Dieu seul connait et qu'il a fixé, ton âme viendra dans ce ciel où l'a précédé la mienne... ce jour-là, tu me reverras et tu retrouveras mon affection purifiée.
A Dieu ne plaise qu'entrant dans une vie plus heureuse, je sois infidèle aux souvenirs et aux vraies joies de mon autre vie et sois devenu moins aimant !
Tu me reverras donc, transfiguré dans l'extase et le bonheur, non plus attendant la mort, mais avançant, d'instant en instant, avec toi, dans les sentiers nouveaux de la Lumière et de la Vie !
Alors... essuie tes larmes, et ne pleure plus... si tu m'aimes !...
Douce soirée à vous tous.
Christine
-
Bonsoir Christine, nous habitons le village où mon mari est né, a grandi, où nous avons fondé notre famille et où il est enterré. Je travaille à 5mn en voiture. Quand je vais de la voiture à l'usine je vois la colline où nous avions nos vignes et beaucoup plus loin la foret où il était bucheron et chaque fois je regarde ce paysage et je me dis "je sais que tu es là François, tu te promènes sur cette colline et dans cette foret que tu aimais tant !" et ça me fait du bien, ça me soulage de penser ça car je veux, je pense et j'espère qu'il est heureux ! ça ne peut pas etre autrement et je sais qu'il m'attend quand l'heure de mon envol sera venu. Nous étions, nous sommes et nous resterons un couple. C'est ma façon à moi "d'essayer d'accepter l'inacceptable !" Je sais qu'il est avec nous et je l'aime de toute mon ame !Je ne sais pas pendant combien de temps je devrais continuer ma route sans mon Amour pour me tenir la main mais je fais de mon mieux, du moins je crois, car il m'avait confié la famille et j'essaie "d'etre à la hauteur" de ce qu'il m'a demandé avant de partir ! Il me manque à chaque instant mais nous avons l'énorme chance d'avoir des petits signes de temps en temps. Tendrement. Chantal
PS: par moments j'aimerais etre plus vieille de 20 ans et par moments plus jeune de 20 ans pour tout revivre ! je ne sais plus.
-
Oui Chantal, votre François est certainement là, près de vous, près des siens, dans cette nature qu'il aimait. La prière aux vivants ne dit-elle pas entre autres "J'habite dans les mille vents qui soufflent" ? C'est dans cette confiance en leur présence impalpable, mais que notre coeur ressent, que nous puisons la force de continuer, de vivre et par elle que nous est donnée la certitude qu'ils nous attendent, que nous serons réunis un jour.
Lors de la sépulture de mon mari, je ne savais pas si j'aurais la force de dire le texte que j'avais écrit pour lui, pour le remercier de tout l'amour, tout le bonheur qu'il m'a donné. Cette force, elle m'a été donnée. Il se terminait ainsi :
"De ton éternité où tu es entré, donne-moi la force de continuer, de vivre puisque tel était ton désir, et donne-moi surtout de garder toujours ancrée dans mon coeur l'espérance de se retrouver un jour dans un monde où il n'y a plus ni peines, ni souffrances, dans un monde de paix où je sais que tu m'attendras."
Cette espérance-là, il la renouvelle chaque jour dans mon coeur. Merci, mon amour. Je t'aime.
Bonne nuit Chantal. Je vous embrasse.
-
Bonsoir ChristineM et bonsoir à tous,
En relisant le beau texte de St Augustin, une phrase m'interpelle : "A Dieu ne plaise qu'entrant dans une vie plus heureuse, je sois infidèle aux souvenirs et aux vraies joies de mon autre vie et sois devenu moins aimant !"
Cela va faire 5 ans que mon mari est parti vers ce Ciel dont St Augustin parle.
Et oui, je peux dire que je le sens tel que le dit cette phrase. Sans doute sa vie est-elle plus heureuse là-haut, parce qu'avec les années, il est de moins en moins présent. Les signes s'espacent. Notre vie n'est plus sa vie depuis longtemps déjà.
Mes larmes et mon chagrin ont essayé de le retenir autant que possible. Mais je pleurais sur notre vie sans lui, pas sur Lui...
Et il y a quelques jours, je suis allée voir une amie qui travaille sur les énergies. Elle m'a dit : "Tu es assise sur la tombe de ton mari et tes enfants sont près de toi... Il faut que tu le laisses partir, il est très malheureux... Ne le retiens plus, il a fait ce qu'il fallait pour vous protéger, maintenant, tu dois couper le fil qui vous lie encore... il doit monter vers la lumière..."
Cela m'a semblé inacceptable et impossible. Comment mon mari pourrait-il oublier nos enfants encore si jeunes à sa mort ? Etre moins aimant ? Est-ce même concevable ? Et ne plus veiller sur eux ? Et abandonner le contrat qui nous liait à eux pour les mener à l'âge adulte et que sa mort l'empêche de respecter ?
Mon amie m'a répondu : "Ce n'est pas son rôle. Pour veiller sur tes enfants, il y a d'autres anges et âmes bienveillantes auxquelles t'adresser. Lui il était juste leur père terrestre pas leur ange gardien, et maintenant, là-haut, il a un travail à faire et tu dois le laisser partir..."
Et ce lien que je dois couper pour qu'il ne devienne qu'un beau et doux souvenir, pour qu'il ne fasse plus partie de notre quotidien, pour que je n'attende plus rien de lui, ni secours, ni aide, ni conseils, ni soutien... qu'il ne me donnait pas, mais que j'espérais toujours au fond de moi et dans lequel je puisais ma force pour avancer et pour qu'il soit fier de moi... tout ça je dois y renoncer. C'est terriblement difficile, j'ai le sentiment de l'oublier, de l'abandonner à sa vie de lumière, ou peut-être d'être abandonnée moi, pour de bon....
"A Dieu ne plaise qu'entrant dans une vie plus heureuse, il est devenu infidèle aux souvenirs et aux vraies joies de son autre vie et il est devenu moins aimant... ". Même 5 ans plus tard, c'est terriblement difficile à accepter et pourtant, je sais que mon amie est dans le vrai et qu'il me faut aller sans lui, désormais, et lui sans nous. Et moi, je m'accroche aux souvenirs du roc qu'il était et sur lequel je me reposais, je n'arrive pas à être prête...
"Alors... essuie tes larmes, et ne pleure plus... si tu m'aimes !...". Depuis lors, j'essaie et je promets de m'appliquer tous les jours, tous les jours, pour qu'il soit enfin libre de ce lien si fort qui faisait de nous 4 une famille.
Bon, c'est pas la forme ce soir... je vais essayer de dormir, ça m'évite de penser...
Bonne nuit.
M.
-
Marico,c'est vrai que cette phrase que tu cites est puissante?Elle a la violence des mots avec la douceur de l'ecriture.Mais moi,ce que je verrais comme enseignement,c'est qu'elle peut nous decharger de certaines culpabilites que bcp ressentent certainement?Cette culpabilite du "survivant"qui doit continuer...A qui on dit a longueur de journee :"la vie continue pour toi,il faut avancer!"
Comprends je bien le sens de cette tournure qui dit:" Infidele et moins aimant que les joies et souvenirs de mon autre vie",mais surtout et dit par St Augustin,1er Docteur de l'eglise: "A Dieu ne plaise".Pour qu'ils acceptent leur nouveau sort,dans un monde spirituel,ou le cote charnel n'existe plus,il faut bien qu'ils soient "moins aimants"avec ce qui etait leurs vies,pour pouvoir continuer.
Et nous aussi,il faudrait etre moins dans le souvenir par le manque,le vide et la peur,mais dans un joli souvenir qui devrait nous poser un eternel sourire aux levres,et qui ne devrait nullement handicaper notre temps restant,nous liberer comme eux doivent l'etre d'apres ce texte, d'une culpabilite qui n'a finalement pas de raison d'etre!Sommes nous responsables?avons nous cree cet evenement?NON!!
Mais eux non plus!!!Et si nous trouvons qu'il faut tout refaire,tout reconstruire sans notre moitie,que c'est si difficile sans eux,nous mettons nous un instant a leur place,eux qui doivent vraiment tout redecouvrir,mais dans un changement radical et irremediable...
Oui Marico (B) tu as raison!Il faut les liberer de notre chagrin,de nos larmes,et de nos suppliques tournees envers nous memes.Ils ne seront jamais nos Anges Gardiens,ce n'est pas le role des defunts,chacun de nous a un Ange Gardien qui lui est attribue a la naissance et dont le role s'arrete a la mort,car au Ciel ou dans la Lumiere,la conscience devient universelle,et l'Ange n'a plus besoin d'intervenir...Les morts ne sont pas voyants,mais ne sont pas des absents.Mais ce ne sont pas des Anges,leurs role n'est pas d'intervenir sans cesse dans la vie des incarnes,aussi proches soient ils.Ils ont surement des missions differentes qui leur permettent de se "detacher"des liens charnels pour ne pas en souffrir eternellement,heureusement!
C'est dur,tres dur, mais les liberer de nos peines ne serait il pas l'ultime preuve de l'Amour que l'on a pour eux?Pour ca,il faut vraiment prendre sur nous,affronter cette solitude imposee,et transformer nous aussi cet Amour charnel,incarne et physique,pour approcher au plus d'un Amour universel,desinteresse au sens relationel,et qui se rapprocherai plus de la Communion des Saints et d'un Amour spirituel,qui debarrasse de toutes contraintes et besoins de retours,ressemblerait finalement a la Foi :
Aimer sans voir,croire sans voir,mais aimer sans faille, et jusqu'au bout!
Aimer sans s'empecher de vivre,vivre ce qu'il y a vivre,sans regrets et surtout sans culpabilite de l'autre qui n'est plus dans cette dimension,et qui A Dieu ne plaise,est entre (souhaitons le leur)dans une vie plus heureuse,et donc moins aimant de sa vie d'avant...
Bruno a Sandrine
-
Bruno, et tu y arrives, toi ?
B.
-
Marico, Bruno, je ne comprends pas ce texte de la même manière. Il est espérance. Pour moi, il ne signifie pas que nous devions laisser partir nos chers disparus et qu'ils s'éloignent. Non, au contraire, même entrés dans cette vie plus heureuse, parce que là-bas il n'y a plus ni peines, ni souffrances, ils demeurent fidèles aux souvenirs de l'autre vie et ils n'en deviennent aucunement moins aimants, ni absents.
Monseigneur Bougaud qui a écrit sur le sujet dit : "J'ai souvent pensé à ce qui pourrait le mieux consoler ceux qui pleurent. Le voici : c'est la foi à cette présence réelle et ininterrompue de nos morts chéris. C'est l'intuition claire, pénétrante que par la mort ils ne sont ni éteints, ni éloignés, ni même absents, mais vivants près de nous : heureux, transfigurés et n'ayant perdu dans ce changement glorieux ni une délicatesse de leur âme, ni une tendresse de leur coeur, ni une préférence de leur amour, ayant au contraire dans ces profonds et doux sentiments, grandi de cent coudées."
C'est en cette espérance que je crois fermement et c'est elle qui m'aide à vivre.
Bonne et douce journée à vous.
Christine
-
Bonjour à tous,
Je lis vos textes et je vous envie de pouvoir réfléchir de cette façon. Je n'ai qu'une idée en tête, obsdante: revoir Marc, immédiatement, tout de suite. Je n'arrête pas de pleurer, tout le temps. Il aurait eu 57 ans aujourd'hui. Je ne peux pas sans lui. J'ai envie de m'avaler 40 cachets pour ne plus souffrir. Tous les matins je me lève en me disant: encore une journée à supporter. Comment faites-vous? Je n'y arrive pas. Je voudrais crever tout ça n'a aucun sens. Ca fait 4 mois et c'est bien pire qu'au début. C'est long, c'est long. Je voudrais laisser cette vie mais je ne peux pas. J'en veux aux enfants de me retenir ici. C'est atroce cette vie je n'ai même plus des petits moments comme avant où cette soufrance me lâchait un peu. C'est tout le temps. Je ne peux plus. Comment vous faites? J'ai l'impression d'être un satellite qui regarde la terre de là haut et qui se dit: quelle merde! Je n'ose même plus en parler autour de moi. A quoi bon? Chacun a sa vie ils n'ont pas besoin de mon angoisse. J'ai peur. J'ai vu un médecin qui m'a doublé les doses de médicaments. Mais ce n'est pas mieux. La mort m'appelle. J'ai peur.
-
Chère Lauren, moi aussi je voudrais revoir mon Jean-Mi. Cela fera 8 mois le 5 août prochain. Il aurait eu 59 ans le 5 juin dernier. Il a été et il restera le seul amour de ma vie. Il me manque toujours autant mais il faut vivre, continuer pour eux qui nous ont donné tant d'amour, qui ont fait preuve de tant de courage. Croire en la présence dans l'absence est la seule bouée qu'il nous reste, notre force. Je voudrais pouvoir te donner cette force, t'insufler un peu d'espérance. Tu n'es pas seule. Tous nous sommes là.
Je t'embrasse très fort.
Christine
-
Bien sur que non,Marico,c'est une facon de penser,de retourner une situation....Je voudrais,mais je ne le fais pas.
Ceci vaut peut etre mieux que de se bourrer de cachets prescrits a la va vite par un docteur,qui de toutes manieres ne regleront que le cote comportemental,mais pas le fond....Je pense qu'un deuil doit etre vecu entierement et pleinement conscient.
-
Quelque chose me tire vers le fond. Je ne comprends pas. J'adore mon boulot, mes enfants; j'ai eu une vie pas facile mais pas plus que beaucoup. Et là ça craque. Je ne l'ai pas eu assez de temps pour me remplir de lui. Je ne peux plus continuer. Il a fait une erreur le barbu là haut. Il a cru qu'une épreuve de plus je la vivrais. Mais trop c'est trop. Je ne peux pas sans Marc. Je sens que je vais me barrer et j'ai très peur.
Bises Christine
-
Chers tous,
Je lis votre douleur et moi qui ai presque 5 ans de recul, maintenant, et qui ai encore tellement de doutes et de mal à vivre sans mon mari, je ne voudrais pour rien au monde refaire ce chemin que vous suivez en ce moment. Parce que malgré tout, le temps apaise bien des choses, même s'il ne guérit rien.
4 mois, 8 mois, 10 mois, c'est hier et bien entendu, chacun de nous cherche de l'aide où il peut.
Pour en revenir au texte de St Augustin, Christine M, c'est vrai que ce texte est espérance, bien sûr, il est très joli, très apaisant selon les jours et moins certains autres... car franchement, quand mon heure viendra et que mon mari sera là pour m'accueillir, combien de larme aurai-je encore versé, de noeuds dénoués, de soucis résolus ?... c'était maintenant que j'ai besoin de lui, pas dans cette vie de lumière qui m'attend ! Franchement, ça me fera une belle jambe qu'il soit là, avec mon père, ma mère et ceux qui partiront encore d'ici là, pour m'annoncer ce que je saurai déjà, que je serai morte et pour m'aider à monter moi aussi vers la lumière !!! Tout comme j'aurai gravi seule les marches de cette vie ci, je serai capable de gravir seule celle qui m'attendent là-haut, merci !!! Le revoir, oui, bien sûr, et lui dire combien notre vie a été douloureuse sans lui ? Il le sait déjà. Alors parler de quoi, entre âmes qui se retrouvent ? Vous en avez une idée, vous ?
Il y a des jours où toutes ces "c....ies" sur l'après vie, le bonheur de se retrouver, le "il m'attend" me mettent en colère. Si je ne doute pas de l'après mort et du fait qu'il est là-haut, à travailler sur sa prochaine étape, j'ai encore beaucoup de colère en moi sur le fardeau qu'il m'a laissé et que je porte avec moins de légèreté qu'il ne porte le sien !
Je dois probablement travailler sur la colère pour gagner mon paradis !
M
-
Lauren tu vois, nous craquons tous....
M.
-
Cher Lauren, mon mari est parti il y a 9 mois et 4 jours, il aurait eu 60 ans le 15 fevrier. Depuis qu'il est parti c'est "l'enfer sur terre" avec toujours la meme question "pourquoi ?" bien sur il y a les enfants et les petits enfants mais je sais que s'ils n'étaient pas là je serais partie depuis longtemps pour rejoindre mon Amour, mais ils sont là, mon mari m'avait demandé d'etre forte et de faire a ce que notre maison reste le "nid" de nos enfants. Les pleurs, les cris, le chercher dans la maison, l'appeler, le supplier de revenir, j'ai tout fait mais il ne reviendra plus, je le sais maintenant, je ne dis pas que je l'accepte mais je le sais, ça rentre doucement dans mon esprit. Tout me manque, sa voix, sa peau, son odeur, ses bras, passer ma main dans ses cheveux, ses ronflements, nos disputes, nos discussions, sa force, son courage et plein d'autres choses ! Je lui parle toujours, à voix haute quand je suis seule, dans ma tete autrement. Je sais qu'il est avec nous, qu'il n'est pas loin, il nous aide et nous surveille et il en est de meme pour votre Marc. L'Amour est plus fort que la mort et nous les reverrons un jour. Je sais que au bout de 4 mois, j'étais au fond du trou ! maintenant la douleur de l'absence est toujours là, je pleure encore et il m'arrive encore de dire "non, je ne veux pas, reviens, tu n'as pas le droit de me laisser" mais je sais que c'est le trop plein de douleur qui ressort. Je prends des médocs et je ne peux pas réduire la dose, ils me permettent de "vivre" pour le moment. J'ai eu mon anniversaire en juin, je ne voulais pas que l'on me le souhaite, les enfants me l'ont souhaité le lendemain ! Le chemin est long et très douloureux mais nous avons une force au fond de nous qui nous permet d'avancer tout doucement. Je me console en me disant"tu l'as eu pour toi pendant 40 ans, patience, tu le reverras" Je ne vous dis pas courage car ca ne veut rien dire, je vous dis seulement patience et croyez en votre Amour, il n'est pas loin, il est avec vous. je vous embrasse bien fort et vous souhaite de trouver un peu d'apaisement, juste quelques moments de calme qui vous permettent de ressentir sa présence au fond de vous. Je n'arrive pas encore à ressentir avec mon coeur mais c'est un ressenti "au fond" de moi ! difficile à expliquer ! pour le moment j'ai encore l'impression d'avoir "un coeur en carton", il bat et c'est tout. Ca reviendra, il faut que ça revienne !
-
Je ne pensais pas Marico faire naître une telle colère en vous par ce texte. Ce que nous nous dirons lorsque nous nous retrouverons, je n'y ai jamais songé. Je sais seulement au plus profond de mon coeur que ce sera le plus beau jour de ma vie et cela me suffit. Alors pardon si je vous ai blessée : ce n'était pas dans mes intentions, soyez-en certaine.
-
Merci Marico et Chantal. Marico je suis assez d'accord avec toi, le retrouver là haut c'est très bien mais d'ici là qu'est-ce que je fais de mes em..des ici? Et puis là haut ce sera sans mains, sans corps, sans caresses, sans voix je suppose. Toutes nos âmes qui se tiennent la main? Je n'ai aucune envie de tout partager. J'aimerais encore des tête à tête, des paroles échangées qui n'appartiennent qu'à nous. P.. de vie si c'est pour en terminer comme ça..
Je crois que j'ai de sérieuses crises de panique. On en passe par tous les stades et toute la palette des sentiments avec ce deuil.
Merci encore et bises à tous. L
-
7 mois demain que JM est parti ..
est-ce que nous nous retrouverons un jour ?
je crois qu'Il est vivant .. d'une autre manière ..
alors comme certain(e)s d'entre vous ce n'est pas la perspective des retrouvailles qui m'aide à vivre !
je crois de toutes façons que , de même que l'enfant dans le ventre de sa mère ne peut pas imaginer sa vie "dehors", de même nous ne pouvons imaginer ce que peut être un "au-delà" !
et même si je lui demande parfois de m'aider, je lui souhaite de continuer son chemin, de vivre dans la plénitude de l'Amour .
pour moi la question aujourd'hui est de savoir quel sens je donne à ma vie ..
j'ai des enfants , des petits-enfants , et je voudrai continuer à leur donner beaucoup d'amour , leur transmettre cet esprit de tolérance qui était la caractéristique de JM , qui jamais ne jugeait; toujours il chercher à comprendre , et à être artisan de Paix et d'harmonie.
le quotidien n'en est pas simple pour autant.. les larmes , les cris seule dans ma grande maison vide , la révolte, sont encore bien souvent présents! c'était encore le cas hier soir ; mais aujourd'hui j'ai un peu de force et je vous envoie un petit rayon de soleil (même s'il n'est pas présent dehors!) ;
je vosu embrasse tosu et toutes , frères et soeur de douleur
marie-claire
-
Chère Christine M, ne vous formalisez pas, ce site est fait pour ça, dire ce que l'on pense et ce que l'on vit.
Non, vous ne m'avez aucunement blessée, je dirais qu'aujourd'hui, il en faut d'autres pour me blesser. Mais peut-être ai-je blessé, moi, quelques personnes par ma colère.
C'est vrai que l'idée de retrouver ceux qu'on aime, qui seront restés jeunes et beau quand on arrivera vieux et fripé/es comme des pommes, ne plus faire l'amour mais devenir pur amour, ne plus se toucher autrement que par l'esprit... franchement, je ne trouve pas que ça super glamour !!! Lol !... Mais comme je n'aurai pas d'autre choix, en bon élève tout juste décédé, j'avalerai ma rebellion et me fondrai dans le moule des âmes qui monteront vers la lumière.
Comme Lauren, j'aimerais encore partager des choses avec lui, plutôt que nettoyer sa tombe avec nos enfants !
Quand nous nous retrouverons, il sera reparti dans une autre vie, peut-être et même s'il m'accueille et me regarde avec les yeux de l'amour universel en me souhaitant la bienvenue, ça ne remplacera pas tous les regards simples d'amour terrestre, bassement matérialiste et réel que nous échangions ici bas !
Quand nous nous reverrons, nous serons tous deux des entités désincarnées, et que restera-t-il de ce que nous avons partagé ensemble ? Et que ferons-nous l'un de l'autre, après nous être reconnus ? Je ne suis pas certaine qu'on puisse vivre en "couple d'âmes", dans le vaste au-delà !
Peut-être est-ce aussi pour ça que c'est très douloureux, un veuvage. On sait que jamais plus, même là-haut, on ne renouera le noeud que la mort à dénoué....
Bon, pas top le moral en ce moment !
Je vous embrasse.
M.
-
Vous le dites vous-même, Marico, chacun pense et voit les choses à sa manière. Et que sait-on au juste de ce que sera l'amour dans l'au-delà ?... Nous ne connaissons que l'amour terrestre qui manque terriblement à chacun d'entre nous. Je ne suis pas faite autrement qu'une autre : être dans ses bras, sentir l'odeur de sa peau, ses lèvres sur les miennes, que ne donnerai-je pour revivre ces instants... Ils ne sont plus hélas, envolés comme nos rêves, nos projets et tout ce que nous aimions à partager.
Alors peut-être suis simpliste mais je crois que l'amour ne meurt jamais, qu'il ne peut disparaitre et que lorsque mon tour viendra de quitter cette vie, mon amour m'ouvrira grand les bras et nous connaitrons un bonheur qui cette fois n'aura pas de fin.
Bonne nuit à vous tous. Je vous embrasse.
-
Bonjour ChristineM, Marico et tous les autres que je lis tous les jours. Ce matin je me suis réveillée avec la certitude d'avoir reve, je ne me souviens pas du reve mais c'était comme si tout était redevenu "normal" mais dans la seconde qui a suivi j'ai replongé dans le réel et j'ai compris que plus jamais ma vie ne sera "normale", que François ne sera plus jamais à coté de moi à mon réveil meme si à cette époque de l'année il était dans le jardin dès 6h ! Je ne sais pas sous "quelle forme" je retrouverais un jour mon Amour de l'autre coté, je me suis déjà souvent posé la question et au bout du compte, ça m'est égal ! tout ce que je veux, c'est le retrouver un jour. De toute façon à ce moment là je serais "comme lui" ! Je l'aime et je sais qu'il m'aime, tellement de choses nous lient l'un à l'autre que ça ne peut pas s'arreter comme ça ! pas question de religion, juste d'Amour entre deux etres. Je sais que la force de son Amour pour nous lui permet de nous envoyer quelques signes de sa présence parmi nous et je veux croire qu'il est notre Ange Gardien. Il a du boulot avec nos petits enfants !!!!!! Mais je sais qu'il est là, il me manque, je ne peux pas toucher à ses affaires qui restent dans l'armoire comme "avant" ! Je souffre du manque de sa présence, du manque d'entendre sa voix et je n'ai pas le courage de regarder et d'écouter les derniers petits films que j'avais fait avec lui. Au début il fallait que les vois, maintenant je n'en ai pas le courage, ça reviendra ! Alors juste ces quelques lignes pour vous dire que au fond de moi j'éspère, je veux, je sais qu'un jour cette mort qui nous a séparé finira par nous réunir. François me manque à tous les instants de ma vie mais quand j'entends qu'en Afrique des milliers d'enfants vont mourir de faim et de soif je me dis que nous avons eu cette chance énorme de nous aimer(et de nous engueuler parfois) pendant 40 ans ! Ces enfants n'ont aucune chance ! meme pas celle de vivre simplement ! Il m'arrive d'en vouloir à tout le monde de me retrouver sans François, mais je sais qu'il n'y a qu'un coupable, le cancer. Je n'ai jamais voulu savoir "pourquoi ce cancer, qu'est ce qui l'a provoqué ?" ça ne changerait rien et comme a dit François "si quelqu'un doit l'avoir, alors, bien, c'est moi mais que aucun de nos enfants ou petits enfants ne soit touché!" c'était CA mon François et je l'aime. Bon dimanche à tous et toutes.
-
Bonjour Chantal et merci pour ce très beau message rempli d'espérance. Oui que nous soyons croyants ou pas, l'essentiel c'est de sentir au fond de son coeur cette certitude que la vie ne s'arrête pas là, qu'il y aura un après où nous nous retrouverons et c'est cette certitude-là qui nous aide à vivre.
Bon dimanche à toi aussi et à tous.
Christine
-
Bonjour à Chantal, Christine et tous les autres, c'est vrai que nous nous retrouverons un jour, quand viendras notre heure. En attendant cet instant nous avons encore tant de choses à faire sur cette terre, construire nos enfants et petits enfants. Continuer notre route avec nos disparus à nos côtés , ils ne souffrent plus , je trouve que rien que cela c'est déjà magnifique....malgré notre douleur.... même si nous ne les voyons plus, nous savons qu'ils sont là, puisqu'ils nous envoient des signes de leurs présences. Alors prions pour les croyants et mettons notre espérance dans notre réunion dans l'au delà. Et pour les incroyants pensez à votre amour mutuel qu'il nous réunisse tous un jour.
Bon dimanche à tous, je sors de la messe où je viens de prier pour tous nos disparus et leurs familles.
-
Qu'importe ce que l'on voit ou ce que l'on croit, pourvu que ça apaise, amène le sérénité, ou un tant soit peu de bonheur...
-
Bonsoir tout le monde, et voilà, encore un jour sans mon mari, ma fille ainée qui est revenue habiter à la maison est allée se coucher. Je suis seule devant mon pc et la télé et j'ai mal, mon dieu que j'ai mal ! il me manque tellement, je recule le moment de me coucher pour ne pas devoir à nouveau affronter un nouveau jour sans mon Amour. Je ne me rends pas compte que nous sommes en été ! j'ai l'impression que le temps s'est arreté l'année dernière !!! Il faut rentrer le bois ! ce n'est pas le fait de le rentrer qui me fait peur, je sais que mes filles, mes gendres, mes freres et le cousin de François sont là pour m'aider, mais le faire sans François ! Ce soir ça me fait peur !!!! peur de son absence !! et les vendanges !!!la vigne que nous avons gardé il faudra la vendanger !!! sans que François soit là pour organiser !!!!! ce soir j'ai peur de tout et pourtant je sais au fond de moi que nous y arriverons, que François est et sera avec nous pour nous soutenir et nous aider mais ce soir j'ai mal, tellement mal ! il me manque tant, je l'aime tant ! je donnerais ma vie pour le serrer 5 minutes dans mes bras et lui dire "je t'aime". Je ne suis d'aucune aide ce soir mais je pense à vous tous et toutes qui etes dans cette horrible souffrance et je nous souhaite une douce nuit avec peut etre la chance de faire un beau reve, rien qu'un reve ! bises à tous
-
je suis de tout coeur avec toi Chantal
-
Bonjour Chantal,
J'espère que tu seras un peu mieux ce matin, que tu auras fait de doux rêves mais quand c'est le cas, le réveil est si dur... Les jours se suivent et ne se ressemblent pas tous : parfois nous retrouvons un semblant d'énergie, parfois c'est à nouveau le marasme.
Ce week-end, je me suis abruptie de travail : le jardin samedi, des rangements hier mais là j'ai compris que je ne pourrais jamais me défaire de ses vêtements. Tant de souvenirs se rattachent à chacun d'eux... et puis sans ses affaires, notre maison ne serait plus sa maison.. Je ne peux pas m'en séparer. Un horrible cafard m'a pris. J'ai tout remis en place. Heureusement, j'ai eu une petite visite qui est venue éclaircir mon ciel bien noir. Mon Dieu que c'est dur...
Je t'embrasse bien fort.
Christine
-
Bonjour ChristineM, je n'ai pas eu le bonheur de rever ! peut etre la nuit prochaine ? c'est encore très dure ce matin, nous sommes dans la période où la maladie nous a été annoncée l'année dernière !! là bas je savais mais je ne croyais pas que François allait nous quitter, maintenant je sais ! et il me manque, son pantalon est toujours sur la chaise, dans notre chambre, je n'arrive pas à le mettre dans l'armoire. Il me faut un "semblant de vie de François" pour continuer "ma" route. Mon dieu que tout est dure et compliqué sans lui ! Je l'aime, il me manque! et à tout lJe t'embrasse. Merçi d'etre là.
-
bonjour a tous
ça fais longtemps que je ne suis pas venue vous rejoindre...
g eu une tres mauvaise periode mais aujourd'hui je ressent le besoin de venir
de vous lire et d'avoir des messages de reconfort...
le 10 juillet il y a eu 2 ans que chris nous a quitté et je le vis toujours aussi mal ...
poutant on dit que le temps apaise les douleurs ...
merci a bruno et les autres pour vos textes magnifiques
bruno je vous comprends parfaitement par rapport a votre questionnement ou sont nos amours...
c'est la question que je me pose tous les jours;parfois je me dis meme que j'ai revé toute cette periode ou il etait là...
bizarre n'est ce pas?
quelqu'un a t-il deja ressenti celà?
merci a tous pour votre soutient
:-* :-*