Il me manque et ses derniers jours à l'hôpital me reviennent en boucle. Ses images m'avaient pourtant quittée ces derniers temps. Pourquoi faut-il donc subir cela? Je n'ai pas envie de replonger là -dedans mais je ne contrôle pas, je ne maîtrise pas. Ça m'envahit, me submerge et mon sommeil est à nouveau chaotique et les journées compliquées. Oui Anneso cette semaine en Bretagne a été une bulle de tranquillité et d'apaisement mais juste une bulle et elle vient d'éclater. Heureusement que je vous lis et qu'à travers vos récits je découvre qu'en fait tout cela est normal, douloureux mais banalement normal. Il ne me reste plus qu'à accueillir ce moment et à attendre que ça passe. Ma fille est chez moi en ce moment et ce n'est pas très drôle pour elle de me voir dans cet état, je la sens désemparée face à mon chagrin, mal à l'aise, ne sachant quoi dire ni quoi faire. A 20 ans elle m'aura souvent vue au fond du trou, à un an et demi lorsque que son père m'a quittée, à 11 ans lorsque mon père a été tué dans un accident, lors de mes soucis de santé suite à une dissection des carotides, pendant ma dépression. Je sais, il y a pire mais j'aurais aimé qu'elle soit un peu plus épargnée. Elle ne s'en sort pas si mal, elle fait des études qui lui plaisent et les réussit plutôt bien. C'est juste que j'aurais voulu qu'elle vive dans une ambiance avec un peu plus de joie de vivre., mais là-dessus non plus je n'ai aucun contrôle. Je me morfonds un peu, désolée, j' en avais un peu besoin. Je sais que je ne suis pas la seule à vivre des choses difficiles, c'est inhérent à notre condition d'être humain mais p... que c'est dur! Certes je n' évoque pas tous les merveilleux moments que j'ai vécus, engluée que je suis dans mon chagrin. Oui, voilà j'en ai vécu, j' en vis et j'en vivrai encore. Il me faut continuer à avancer vers ces moments-là. Ça relève plus du journal intime que du partage ce que j'ai écrit mais ça m'a fait du bien.
Je vous souhaite à tous des moments d'apaisement et malgré tout de bonheur.