Bientôt 5 mois avec des journées plus ou moins difficiles, une tristesse toujours latente. Cette douleur tapie au fond de moi qui surgit à tout moment sans prévenir. Tu me manques dans le moindre petit geste quotidien. Hier j'ai déménagé ma fille, son année se termine et tu n'étais pas là. Tu m'avais accompagnée en septembre pour l' aider à s'installer puisque son père était aux abonnés absents. "Je sais ce n'est pas ma fille, mais nous sommes un couple, mon Coeur, et ta fille n'est pas responsable de l'attitude de son père." Voilà ce que tu me disais quand je râlais après son père qui se dégageait de ses responsabilités sur toi. Je l'ai fait ce déménagement avec ton meilleur ami, ce qui bien sûr mettait encore plus en relief ton absence. Vous étiez comme deux frères. A lui aussi, tu lui manques. Aujourd'hui je suis à ramasser à la petite cuillère. Bien sûr je fais les choses et tout le monde trouve ça hyper courageux. Tu parles, comme si j'avais le choix. Je ne sais pas ce que c'est mais sûrement pas du courage, je m'effondre dès que je suis seule. J'ai fait une superbe crise d'angoisse cette nuit. Je n' en menait pas large et aucune séance de méditation n' en est venue à bout. Seuls tes bras auraient pu... . Tu me manques tellement, je ne l'aurai certainement pas faite si tu avais été là. Encore une journée sans toi et une nuit et etc... Voilà ma vie sans courage, sans sens. Il y a ma fille mais elle est en train de prendre son envol et il est hors de question de lui rogner les ailes avec mon chagrin. Son père lui en cause suffisamment. Cette douleur, la douleur de ton absence est insupportable. Je t'aime mon amour.

Pourquoi aujourd'hui cette tristesse? Cette envie de rien? Je vais quitter notre maison et je ne m'y résous pas et paradoxalement je ne peux plus vivre dans tes meubles, c'est certains jours insupportable. Parfois j'ai hâte d'être ailleurs pour avancer vers moins de douleur, de chagrin et par ailleurs j'ai l'impression que je vais te perdre une deuxième fois en quittant cette maison. Je ne sais plus quoi penser, j' aimerais surtout arrêter de pense, je suis fatiguée. Comme c'est encore douloureux 6 mois après. Tu me manques, cette absence est insupportable. J'ai vraiment mal.

Merci Mononoké
  J'ai  lu ton histoire et... je ne sais pas quoi te dire sinon que je comprends. Mon père il y a 10 ans est sorti et n'est jamais rentré,  fauché sur un passage piéton alors qu'il était en vacances,  en Espagne, là-bas, chez lui. Ma mère est rentrée avec un cercueil.  J' avais 41 ans et pourtant c'est bien mon papa que j'ai perdu à ce moment-là. Le décès de mon compagnon ravive aussi ce deuil-là. En 10 ans j'ai dû aller 2 fois sur la tombe de mon père. La 3ème fois c'était il y a une semaine. Pourquoi maintenant et avec ma fille? Quel désordre dans mon esprit et cette incapacité à parler aux autres. Voilà pourquoi je ne viens pas plus écrire sur ce forum. Je suis enfermée dans MON chagrin et je n'arrive pas à en sortir, à partager. L' égoïsme de cette douleur.

Encore se lever pour qui, pour quoi? Une journée sans toi et avec tous ces autres qui ont l'air si loin. Où est-ce moi qui me suis éloignée? Je n'ai qu'une envie pleurer sous la couette et qu'on me fiche la paix. Et surtout que cette anxiété au réveil me laisse tranquille.
C'est long cette douleur et je crains que ça ne dure encore et encore. Normal tu ne reviendras plus.

Merci Qiguan, simplement merci. J'ai lu et relu tes mots et je suis maintenant dans un meilleur état d'esprit. Tu me souhaites que la douceur visite ma journée et bien grâce à toi elle est entrée chez moi, cette douceur. Je t'en souhaite tout autant ainsi qu'à tous les membres de ce forum, sans exception.

La date du déménagement approche, j' appréhende. Ça me paralyse par moment. C'est lourd toutes ces démarches. On devait quitter cette maison ensemble pour acheter quelque chose à nous. Cette maison de location n' était qu'une transition. J'ai cru que c'était là que notre vie redémarrerait et non pas qu'elle s'arrêterait là. Ironie du sort, la rue, où se trouve cette maison, s' appelle rue de l' Avenir! Quelle mauvaise blague nous a joué la vie. Tout le monde nous disait: " quelle jolie adresse". En fait on n' en avait pas d'avenir. J'ai l'impression de m'être fait avoir. Tu n'y es pour rien mon amour mais ton absence est si douloureuse, si éreintante. Après 6 mois ça l' est toujours, oui. Allez, il faut continuer, j' espère qu'un jour arrivera l' apaisement. Tu me manques, que faire de tout cet amour que j'ai pour toi?

en affection avec toi

De tout coeur avec toi,Marijo