Bientôt deux mois que tu es parti et les souvenirs de notre vie commune qui tournent en boucle dans ma tête constamment. Tout ce que nous avons fait ensemble, partagé que nous ne ferons plus et ne partagerons plus. Cette maison remplie de toi où je ne peux rien toucher tant que tes enfants, tes héritiers, n' auront pas pris de décisions. Cette maison où je me sens coincée et qu'il me faudra bientôt quitter sans doute avec tristesse paradoxalement. Que c'est long et difficile, que c'est épuisant. Je dois bien cacher mon jeu cependant, hier une collègue m'a dit que je m'étais remise vraiment vite. Si elle savait! Mais je n'ai pas envie de lui raconter. De lui raconter combien tu me manques, de lui raconter mes week-ends à pleurer, cette solitude dévorante, tes bras et ta chaleur à jamais perdus. Intériorisé notre relation je n' y suis pas encore et ça m'est égal, moi je veux l' impossible, toi. en chair et en os. Je n'ai pas envie d'être raisonnable, je te veux, je t'aime.Et oui, moi je, moi je, moi je... . La souffrance me rend égoïste. Ce n'est pas très beau à voir. Finalement c'est sur moi que je pleure. Tu m'aurais vite remise sur les rails. Arrête de te morfondre mon coeur, lève-toi et vis. Tu as la chance d'être encore ici, va profite. Je vais essayer mon tendre amour, pour toi et pour moi. On y revient.