FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: tealc95 le 21 mai 2018 à 23:01:00
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Pendant plusieurs mois nous nous sommes battus contre le cancer et celui-ci a gagné le 26/4/2018.
Elle n'a jamais baissé les bras, une vraie tigresse. Mais cette saloperie ne lui pas laissé une chance. Elle me l'a prise pour toujours. Elle avait à peine 50 ans
Je ne sais pas comment on peut surmonter ce genre d'épreuve. Elle était tout pour moi et je n'ai pas su la sauver.
Tout le monde me dit que le temps aidera mais plus le temps passe moins ça va. Je cherche a trouver de nouveaux repaires mais tout ce que je vois me la rappelle. Le moindre détail de la vie m'interpelle et me rappelle les projets que l'on avait faire. En ce moment plus rien ne m'intéresse.
J'ai une fille, déjà grande. Heureusement sa présence m'aide mais elle doit continuer à vivre sa vie.
En ce moment la seule chose qui me tienne encore ce sont les formalités et la mise en sécurité de ma fille. Faire en sorte qu'elle ne manque jamais de rien. Mais une fois tout ceci fait je ne sais pas ce que je ferai.
Franchement la vie sans elle n'a plus aucune saveur, plus aucun intérêt.
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bonsoir, mon mari est parti le 11 mars 2018. cela ne fait que 2 mois et 10 jours. j ai l impression que cela fait une eternite.c est vrai que ma vision des choses a changé. notre souffrance est si grande. je lis beaucoup dans ce forum.j ai peine à croire qu un jour j irai mieux.je vous souhaite beaucoup de courage.
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Bonjour,
j'ai perdu mon compagnon le 12 septembre 2017 . 2 mois seulement après le diagnostic d'un cancer du pancréas .
Je suis toujours anéantie .
J'ai trouvé ici beaucoup de réconfort , de la compréhension .
Ecrire peut faire du bien . Lire les témoignages , se sentir un peu moins seule, d'autres vivent la même chose ....
On se soutient mutuellement
Puisses tu trouver un peu d'apaisement sur ce forum .
Dans tous les cas un peu d'espoir .
Nath
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Avec tristesse je t'accueille
le long combat ... j'ai donné des années ..
la perte, la déchirure etc ...
tu pourras lire dans
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/
à bien dérouler
des textes que d'hommes, pour les hommes etc ...
Tout le monde me dit que le temps aidera mais plus le temps passe moins ça va
le temps signifie non des jours ni des mois mais des années pour que la douleur du manque soit gérable
ta fille va avoir besoin de toi son seul repère à elle pour sa nouvelle vie de jeune, de femme et plus tard de maman
elle aura besoin de parler avec toi, de toi ... ne l'oublie pas
elle a sa peine et le souci de toi ...
je le dis car j'ai été au début de ma vie de femme dans une autre expérience par le décès de mon père mais j'avais besoin de ma maman ... et la voir s’effondrer totalement plusieurs fois plus le reste
m'a été TRÈS dur ...
Donne toi le temps d'hurler , ton deuil à ta manière de pleurer tout ce qui veut sortir ... de la manière que tu veux , peux ...
juste n'ai pas peur de la folie que le deuil de l'aimé fait côtoyer ... vient lire écrire ici ...
bien affectueusement
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Encore une journée qui s'est écoulée et elle n'est plus présente.
Je reste au bureau et essaye de restreindre ma douleur en travaillant comme un acharné. Mais rien ne fait. Les petites cellules grises restent en veillent et ne veulent se concentrer sur des sujets autres.
Jamais je n'aurai pu imager que l'on puisse ressentir une aussi grande douleur à l'intérieure.
Je l'ai connu en arrivant sur Paris. A cette époque la vie ne m'était pas très importante et j'avais décidé de quitter ma région natale pour essayer de reprendre un peu de vitalité.
Dans une soirée, un ami commun nous a invité et là pour moi ce fut la révélation, la perfection se tenait à mes cotés. Rapidement nous nous sommes rapprochés et plus jamais nous ne nous sommes quittés.
A travers plus de 23 ans de vie commune nous avons partagé tous les instants de la vie, tous les instants de l'amour. Les moment difficiles comme les instants d'ultimes bonheurs nous les avons traversé ensemble.
Elle a été mon guide et a su me faire grandir dans le respect et la bienveillance. Elle fut mon garde fou durant ces trop courtes années.
Puis fin 2017 une infection urinaire qui n'arrivait à se résorber à conduit notre généraliste à l'envoyer passer une échographie. Les résultats ne furent pas très joyeux. Ils appelaient cela un polype volumineux au niveau de la vessie. C'est vrai que ce terme n'est pas très sympathique mais nous n'en savions pas plus.
Début 2018 nous sommes donc allés consulter un urologue. Pas de problème dit-il nous allons vous faire un petit prélèvement et ainsi décider du traitement le plus adapté. Mais avant toute chose il vous faudrait un scanner pelvien et thoracique.
Et c'est lors du scanner thoracique que tout a commencé à d’effondré - car lors de cet examen de routine les médecins ont constaté une embolie pulmonaire qui l'a envoyé directement aux urgences. Elle a été prise en charge mais pour traiter cette embolie elle du prendre un traitement anti-coagulant qui retarda le prélèvement du polype.
Un mois s'écoula, le prélèvement eu lieu - Verdict en 3 minutes chrono - "Madame vous avez un cancer de la vessie. Une tumeur de 13 cm recouvre entièrement votre vessie. Nous allons transférer votre dossier au service oncologie. Au revoir"
L'annonce fut terrible et très humaine comme on peut le constater ci-dessus. Mais comme c'était une vraie battante elle digéra ce diagnostique et décida de le combattre.
En fait le cancer était déjà trop avancé et les reins ont arrêté de faire leur office.
Durant plusieurs mois nous nous sommes battus, j'y ai cru elle y a cru, nous y avons cru mais le destin en a décidé. autrement.
Je lui parle tous les jours, à tous les instants je fais appel à elle mais elle ne réponds pas. Je sais qu'elle n'est pas loin, j’espère qu'elle n'est pas loin. Bientôt un mois qu'elle n'est plus, bientôt un mois que je n'ai su la sauver. La situation aurait inversée elle aurait su quoi faire, elle aurait su prendre les bonnes décisions et nous serions toujours ensemble.
Elle n'avait pas le droit de partir si vite. Comment je vais pouvoir vivre sans elle maintenant. Qui va me remettre en place, qui va me recadrer quand je prends la grosse tête. Putain je ne sais plus ou j'en suis. Ça fait trop mal cette absence, cette non présence de l'être aimée.
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si son cancer était si avancé même un mois de délai ne permette à mon humble avis pas de penser que
La situation aurait inversée elle aurait su quoi faire, elle aurait su prendre les bonnes décisions et nous serions toujours ensemble.
non le trop tard même dans ce sens là aurait été là hélas mille fois ...
Le tsunami émotionnel a déboulé et c'est un tsunami qui dure, qui s'amplifie ... en se transformant ...
Quel âge a ta fille ? comment vit elle ce deuil elle ?
Un conseil lis les fils des autres hommes ... qui ont perdu leur aimée ...
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Tealc,
C'est bien tristement que je découvre ton histoire, votre histoire. Ce que tu traverses est si difficile. Il n'y a pas de mots pour te soulager
Aussi je te dépose ce petit message pour te témoigner mon soutien, si cela te fait du bien, n'hésite pas à venir nous parler de vous, d'elle, de toi, de tes émotions
Il y aura toujours des oreilles attentives et certains parmi ces oreilles auront l'énergie et la force pour te répondre
Ça n'enlève jamais la douleur mais parfois ça la soulage, ne serait-ce qu'un unstant, si précieux pourtant
Affectueusement
Mononoké
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Bonjour
Quel âge a ta fille ? comment vit elle ce deuil elle ?
@qiguan : ma fille va sur 32 ans. Nous parlons de temps en de temps de la disparition et elle aussi a du mal à l'accepter. L'absence de sa mère surtout en ces jours, la fête des mères est très proche. De plus le 8 juin c'ést également l'anniversaire de ma bien aimée.
Aujourd'hui la journée ne s'en finit pas. j'essaye de faire bonne figure devant tout le monde.
"Alors ça va aujourd'hui ? - OUI impeccable"
Mais en fait plus les jours passent moins je trouve l'énergie pour avancer. Elle me manque à en creuver...
Ce weekend je vais descendre la voir et luis parler à travers ce mur de terre qui nous sépare. On échangera sur les événements de la semaine, on échangera sur tout est rien mais elle ne répondra pas.
Dimanche avec ma fille nous iront partager les viennoiseries avec elle. En effet, le weekend, quand ma fille venait ma femme adorait le dimanche matin où j'allais chercher les croissants et autres douceurs tout chauds. On allait la retrouvé sur son lit et on papotait tous ensemble. Je ne comprenais pas forcément ce que disait mes deux amours mais au moins on était ensemble.
Maintenant son absence est omniprésente.
En essayant de comprendre la situation j'ai l'impression d'être deux. Un qui veut s'en sortir par tous les moyens et l'autre qui veut la rejoindre. Etre deux ce n'est plus être avec elle. Etre deux devient un combat de tous les jours.
Ce soir en rentrant je vais essayer d'avancer et d'accepter. Je vais essayer de travailler pour "oublier" mais cela ne marche pas mieux qu'au bureau en pleine journée. La solution n'est pas là, la solution se trouve surement ailleurs mais en ce moment elle me semble bien cacher et inatteignable.
Peut-être que rejoindre une association ,essayer d'étendre mon entourage serait bénéfique. Je ne sais pas car je fatigue de plus en plus. Je me sens vide de tout, vide d'envie de partager et de recevoir.
Je me doute que je ne suis pas le seul dans cette situation si injuste. Mais j'en deviens égoïste, je me dis qu'elle n'a pas mérité cela, que j'ai pas mérité cela, que nous n'avons pas mérité cela. J'ai tellement mal en ce moment. Je ne sais plus comment supporter cette absence, comment faire face à ce vide.
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Mon mari est décédé il y a 7 mois et je ressens les mêmes choses que vous , sentiment d'injustice , envie que ça s'arrête , que chaque jour soit le dernier, investissement dans le travail , vide au retour , fatigue .
J'accepte toutes les invitations que l'on me propose , repas , marche, expos , ciné : ça remplit le temps mais pas le vide sans fond que je ressens .
Moi aussi j'ai l'impression d'être partagée en 2 , celle qui voudrait le rejoindre et celle qui fait des efforts pour tenir à tout prix .
J'en veux à la vie , à tous ceux qui semblent ne pas comprendre autour de moi et qui me disent " tu as l'air d'aller mieux ", je leur en veux de ne pas voir que tout est brisé en moi , de ne pas penser que seule la solitude est au RV le soir , que je n'ai plus sa présence , son amour, son réconfort , plus ses bras ...
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tealc95
il n'y a pas un mois qu'elle est décédée ... à cette date la plupart ne sont pas inscrit sur un forum ...
les groupes de paroles voir liens sur le post où il y a les liens vers les fils des hommes : table des matières
Il faut se laisser vivre le deuil ça prend du temps c'est logique
écouter Dr Fauré permet de le comprendre
c'est bien qu'avec votre fille vous partagiez des moments intenses "souvenirs"
il n'y a hélas ni solution miracle, ni échappatoire ... il faut traverser et c'est si douloureux
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"La fête des mères", événement si complice par le passé mais maintenant cette journée a été un des premiers moments d’extrême souffrance.
Elle n'était pas là, je l'ai supplié de me répondre mais sans aucun résultat.
Avec ma fille nous devions déjeuner sur son lieu de repos mais le temps ne nous l'a même pas accordé - Orage , tonnerre un vrai temps de M....
Nous avons été la voir mais tous les plans de partage se sont écroulés.
Son absence se fait de plus en plus présente. Çà fait maintenant un mois qu'elle n'est plus ici et déjà je ne sais plus comment le supporter.
Dans 15 jours ce sera son anniversaire et 15 jours après notre anniversaire de mariage.
Le mois de juin était pour nous le meilleur mois de l'année, le mois ou nous partagions ces instants de bonheur, la magie de notre rencontre.
Je voudrais hurler cette douleur qui ne cesse de me ronger, ce rage qui me consume à petit feu. Çà ne fait qu'un mois et elle me MANQUE à en crever.
Franchement je n'en peux plus. Comment peut-on encore vivre ou plutôt survivre dans l'absence de son tout.
Passer du tout au rien je ne vois pas de solution.
Ma fille est grande, elle a un conjoint. Elle arrivera à accepter l'absence de sa mère à travers les yeux de son futur mari. Mais moi j'ai l'impression que mon égoïsme amplifie ce phénomène d'absence car je n'arrive pas et ne peux partager la douleur qui me bouffe.
Ce soir je suis vraiment fatigué de tout cela. Mon coté pessimiste reprend le dessus. J'essaye et je veux le combattre mais je ne trouve que peu d'argument pour le contrer.
Au revoir toi mon amour
En avril partie tu es
Fin de nuit début de jour
L’hôpital m'a appelé
Venez vite au plus prés d'elle
Les minutes sont comptées
Dernier souffle de la belle
Je n'ai pas pu partager
Ton absence irrevocable
Nous a tous boulverser
Ton absence Inacceptable
Je ne sais la supporter.
Petit signe de la main
Pourrait l'espoir illuminer
Ces nuages de chagrin
Pourrait ce geste dissiper
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Même si je ne suis pas dans le même cas de figure que toi, car je suis à la même place que ta fille(enfant endeuillé), je compatis cependant au fait qu'il s'agit pour moi aussi de la première fête des mères dans ces circonstances-là de deuil et jusqu'à ce jour j'avais vécu bien vécu la journée.
J'ai une question pour toi, es tu entouré ? As-tu de la famille, des amis de confiance avec qui tu as la possibilité de discuter de ton chagrin ? C'est indispensable à mes yeux que de ne pas se savoir seul.
Comment va le moral de ta fille ? Ce n'est pas une situation facile pour aucun de vous, mais sache que le temps apaisera la douleur.
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tealc,
un mois, un si petit... si long mois, la notion du temps nous est devenu tellement étrange,
la fête des mères, trop c'est bien trop pour les petits coeurs meurtris qui se promènent ici, dans ce forum.
Avant de se faire moins violent, le manque augmente, mais comment pouvons-nous supporter cette peine ? Je me le demande encore, comment traverser cette si difficile épreuve, sans celui ou celle qui nous aidait à traverser les moments plus difficiles ?
J'ai souvent hurler ma douleur, lorsque je me retrouvais seule, oh ce n'est pas magique, mais ça peut permettre de décompresser, peut-être un peu
Je te dépose chaleur et douceur,
en espérant qu'elles puissent t'accompagner un peu
Mononoké
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Tealc,
Quand tu dis que tu as l'impression d'être deux je me retrouve, une qui aurait aimé le rejoindre et l'autre qui veut s'en sortir,ce sera sans doute notre force car les rejoindre voudrait dire laisser nos enfants et je suis sûre que nous ne le feront pas,bien sur il y a la douleur ,la tristesse,le manque,les étapes à passer mais ne pas se laisser trop sombrer ne peut être qu'un bien je crois.
Je continue à hurler ma douleur jusqu'à épuisement et à écrire ce que je ressens ,ça m'appaise un peu.
Tendres pensées
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@vortex : je n'ai qu'une fille et elle se bat aussi pour combattre l'absence. Elle est entourée de son compagnon. De mon coté la famille restante et celle de ma femme et ne se trouve pas à coté. En effet j'ai déposé ma bien aimée à coté de sa famille car en région parisienne nous n'avions personne.
Merci à tous pour ces mots de soutien qui aide à se sentir moins seul. On retrouve une idée de "normalité" dans la douleur.
Mais est-ce bien normal de devoir subir ces rafales de sentiments et se dire que d'autres aussi les vivent tous les jours?
Aujourd'hui j'ai eu l'impression de pouvoir travailler un peu et de reprendre un rythme plus soutenu. Mais en fait les sentiments de haine se sont accumulés et ont failli explosé en cours de réunion. Ce n'est pas une solution de faire subir aux autres cet aggloméra d'impuissance.
Comment peut-on gérer cette absence permanente. Faire des projets oui mais sans elle. Ce n'est pas concevable.
HURLER sans relâche, s’essouffler à travers les cris, s’apaiser à travers les mots.
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prendre le temps (congés maladie s'il faut)
pour hurler
pleurer
sortir sa douleur
prendre le temps d'être en deuil les premiers mois ...
me parait fondamental
Si le travail le permet faire un break
(je n'ai pas pu étant artisan ... )
s'autoriser je dirai à craquer pour ne pas s'effondrer
s'autoriser à avoir mal à en crever comme l'expression le dit mais pour rester debout pour l'enfant qui a si peur après avoir perdu un parent de perdre l'autre et ce de manière plus atroce ...
regarder cette video (ballet aquatique sur la douleur du deuil de la perte) http://forumdeuil.comemo.org/livre-video-deuil-mort/la-douleur-mise-en-ballet-aquatique/
écrire sa douleur comme tu le fais
c'est continuer "simplement"
on n'est JAMAIS prêt à perdre ce que l'on a de plus cher ...
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Ça y est il est l'heure de rentrer. La journée se termine pour la partie jour.
Maintenant il va falloir aborder la soirée et la nuit. Mais seul.
Plus j'écris et plus j'ai l'impression de me répéter comme ces jours qui se répètent, tous identiques. Jours sombres et humides.
Il faut absolument trouver des motivations car je ne pense pas qu'elle aurait aimé me voir dans cette chute. Elle m'aurait botté les fesses en me disant que franchement j'exagérai et qu'il y avait plus grave sur cette terre.
Et oui surement mais sur cette terre elle n'y est plus. Elle est maintenant de l'autre coté et je ne sais pas comment elle va.
J’espère qu'elle ne souffre plus, que Peppers ( notre petite chatte décédée en décembre) lui fait des gros châlins d'amour.
Elle le mérite. Elle mérite le calme et le repos.
Je ne crois en rien mais j’espère que là où elle est tout n'est que douceur et bienveillance. Elle qui ne pensait qu'aux autres elle mérite d'être chouchoutée, et aimée à l'infinie.
Hier soir j'ai été voir le médecin. Nous avons pu échanger longuement et il m'a avoué que le cancer de ma bien aimée était très agressif et qu'elle n'avait que très peu de chance de s'en sortir.
Pourquoi il ne me l'a pas dit avant. Je ne sais pas ce que j'aurai pu faire de plus mais cette petite phrase ne cesse de tourner dans ma tête. Toute la nuit j'ai essayé de faire des plans sur ce qui aurait pu être mais en fait rien, j'ai beau essayé tous les scénarios mais le résultat est toujours identique - pas de solution viable.
C'est dans le caractère humain de vouloir trouver un nom et un coupable. Le nom je l'ai trouvé "Saloperie de cancer" mais le coupable je ne l'ai pas. En le trouvant je pourrais le punir de ce qu'il a osé me faire. Me prendre ma zamour, de lui voler son futur et le mien.
Je n'arrive plus à me projeter. Tout n'est plus que du court terme, très court terme. Les priorités mettre ma fille en sécurité pour qu'elle ne manque de rien. Au moins qu'elle ne souffre pas trop de l'absence de sa mère ou du moins le moins possible. On ne peut et on ne doit oublier mais ce qui est compliqué c'est d'accepter l'absence.
Se dire que quoique l'on fasse elle ne sera plus là. Le petit bisous en rentrant ou en partant au travail ce n'est que du passé. Se blottir dans ses bras pour se réchauffer le cœur il ne faut plus y compter. Tous ces petits rituels de tous les jours qui aidaient à supporter "les agressions externes" maintenant il ne sont que passés.
Les seules certitudes actuelles sont une absence définitive et une solitude pesante.
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Oui absence et solitude sont des mots que l'on connait malheureusement trop bien maintenant ,c'est une phrase bateau mais il faut laisser le temps au temps,avancer pas à pas,essayer de ne plus se faire souffrir avec des "si" ,j'y suis pratiquement arrivée en me disant que ça ne changerait rien dés que le "si" me venait à l'esprit .
Parler de notre souffrance,de notre colère,crier ,évacuer, écrire encore et toujours les mêmes choses pour user le chagrin,non il n'y a pas de solution miracle malheureusement, nous passons tous par ces étapes douloureuses ,nous nous sentons " normaux" grâce aux nombreux témoignages dont certains nous donnent l'espoir de la lumière au bout du tunnel.
J'espère que tu trouveras au moins un peu d'apaisement bientôt dans cette tourmente.
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A Tealc 95
Mon mari est décédé en octobre après 6 mois de maladie .En décembre , j'ai eu besoin de comprendre ce qui s'était réellement passé et j'ai demandé à voir le médecin des soins palliatifs où il était suivi .
Tout était allé tellement vite , son état s'était dégradé rapidement .Et , même lorsque je le voyais perdre ses forces , j'espérais que quelque chose allait se passer , qu'il allait guérir .
Il me semblait que j'avais manqué quelque chose , que peut être les soins n'avaient pas été adaptés et à moi aussi le médecin m'a dit que depuis le diagnostique il savait qu'il n'y aurait rien à faire .
Je ne sais pas si j'aurais préféré le savoir dés le début ou pas .Il y avait tellement en moi deux personnes : celle qui savait et celle qui ne voulait pas savoir .
Mais comme vous , je me refais sans cesse le film de tout ce qui s'est passé , mais seule l'absence aujourd'hui me répond et il n'est plus là pour m'apporter son réconfort , ni sa tendresse .
Je me demande sans cesse si ma vie sera cette interminable souffrance et cette solitude pesante .
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Bonsoir,
Mon compagnon est parti en septembre 2 mois après le diagnostic d'un cancer du pancréas .
J'ai été continuellement optimiste ;je savais, j'ai su immédiatement ..... Seulement une petite voix en moi me disait qu'il fallait garder espoir ....
Je sais également qu'il savait, il a compris un peu plus tard ...confronté à sa propre mort il a souffert moralement durant 15 jours .Puis il a accepté, pas moi !
Tous ceux qui ont accompagné un proche dans la phase terminale d'un cancer sont des 'survivants'.
Inutile de refaire le passé , il est passé.
Nous avons tous fait tout ce qui était de notre mieux, de notre possible .
Se souvenir des belles choses !
Tenter d'avancer!
Hauts les coeurs!
Nath
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Bonsoir
Merci à toutes et à tous pour ces mots, ces quelques lignes de soutien et d'affectation.
J'essaye à travers ces mots et les lectures du forum d'entrevoir des démarches de reconstruction. Il est vrai quand s'axant sur le positivisme cela pourrait aider mais il est très compliqué de l'apercevoir.
Ces derniers mois ont été si intenses, des mois où il était nullement question d'Avenir mais de Survie.
Chaque jour qui passait était une victoire sur la maladie, un espoir de remporter cette bataille.
Mais maintenant il n'y a plus rien à combattre, plus personne à défendre. Cette vile camarde a encore frappée de son voile si obscure. Elle a frappé comme une traîtresse sans nous laisser la moindre chance de victoire.
Maintenant je l'attends, elle ne s'en sortira pas si facilement. Elle m'a privé de l’être qui m'était le plus précieux au monde et je n'aurais qu'une envie lui faire connaitre ces souffrances sans nom, la priver de tout...
Ce ne sont que des mots, des idées qui inondent mes pensées. Il faudrait que tout ce tapage cesse, que tout s'arrête pour de bon.
Le retour à la normal ce serait tellement bien. Revenir en arrière et savoir ce que je sais. Je pourrais la protéger.
Nous continuerions à nous projeter dans le futur plein de rêves. Nous referions ensemble le monde, mais chacun à sa façon.
Mais cette avenir fait partie du passé maintenant. L'avenir s'est évanoui avec la belle.
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Nous sommes tous si impuissants devant la souffrance, autant la nôtre que celles des autres.
Je suis de tout cœur avec toi et je comprends exactement ce que tu ressens. Mon chéri est mort le 8 avril, aussi d'un cancer, qui etait incurable au diagnostique.
Il faut s'accrocher, rester debout. Parfois on a l'impression que c'est au-dessus de nos forces, pourtant on le fait jour après jour. Ne me demande pas comment, je n'aurais pas de réponse...
C'est difficile car au terme de la maladie, il ne nous reste rien, qu'un combat perdu. On s'est battu à leurs côtés, avec eux, pour eux, devant et derrière eux... Et pendant qu'ils gagnaient leur ciel, nous on perdait notre combat... On est restés là, vidés de tout, épuisés, et dans la même seconde il faut entreprendre un second combat, encore plus éprouvant, sans avoir eu un instant de répit pour se relever du premier. C'est difficile... On a perdu, on n'a pas réussi à les sauver...
Nous devons nous sauver nous maintenant. Et vivre pour deux, tout ce temps qui leur a été volé...
Belle nuit à toi et courage
Nathalie
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Bonjour talc95, comme je te comprends. mon mari est parti d un cancer le 11 mars dernier, parti en 3 mois. Je me retrouve seule aussi. Mes filles de 32 ans et 29 ans doivent vivre leur vie. La famille a repris sa vie. La mienne s est arrêtée le jour de son départ. J appréhendais le jour de la fête des mères, il me la souhaitait toujours. Ce jour là, mon père a rejoint mon mari. Depuis une semaine, ils reposent côte à côte.je les ai près de moi, à un petit kilomètre. Nos enfants ont besoin de nous, il faut tenir pour eux. J espère qu un jour nos souffrances s adouciront . Moi qui aimais rire, tout s est écroulé. Comment supporter l insupportable?
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Hier c'était notre anniversaire de mariage - le 24/06/2018.
Le 24/06 une date qui était si importante, date à laquelle nous nous sommes engagés à la vie, pour le pire et le meilleur.
Le meilleur est bien loin maintenant, il est bien loin derrière moi.
Je n'aurai pu imaginer ni même concevoir que l'on puisse souffrir à ce point.
J'ai vraiment l'impression que l'omniprésence de son absence ne va faire que s'amplifier. Comment vivre avec ce poids constant. Je ne sais plus vraiment. J'ai de plus de plus de mal à me projeter dans un futur proche.
Et toutes ces questions qui me taraudent :
- Pourquoi es-tu partie ?
- Qu'est-ce que j'ai mal fait ?
- Pourquoi toi ?
- Pourquoi si tôt ?
- Pourquoi pas moi ?
- Que faire sans toi maintenant ?
Mais je ne suis pas persuadé qu'il y ait une réponse pour chacune de ces questions. Elles resteront sans nul doute sans solution.
Pour avancer dans la vie il faut se fixer des objectifs à très court terme. De très petits objectifs que l'on sait atteignables afin de s'automotiver. Mais même ces petits objectifs je n'y arrive plus, tout se brouille, tout devient flou.
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bonjour tealc...comme toi deux mois déjà..et comme toi cancer foudroyant jean pierre avait un cancer du poumon et en un mois tout a été terminé...juste assez de temps pour se dire au revoir et savoir que jour après jour l'horreur allait arriver..je n'ai pas de colère il en avait suffisament pour nous deux ,il m'abandonnait et était malheureux en plus pour ça ,malgré sa souffrance et sa douleur il pensait seulement à me protéger...grace au forum je ne hurle plus à la mort comme un chien je commence à gémir doucement,c'est l'image qui me viens. courage .
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Tealc,
Je me fixe des objectifs aussi,un par par jour,puis deux,mais je m'y oblige comme si c'était mon boulot et que je n'avais pas le choix.
Au moins une de tes questions à une réponse, tu n'as rien fait de mal.
Elle attend le jour ou tu la rejoindra,ce n'est pas long pour elle ,elle veille sur vous, je pense quelle voudrait que tu sois heureux en attendant.
Douces pensées
Laurence