Pendant plusieurs mois nous nous sommes battus contre le cancer et celui-ci a  gagné le 26/4/2018.
Elle n'a jamais baissé les bras, une vraie tigresse. Mais cette saloperie ne lui pas laissé une chance. Elle me l'a prise pour toujours.  Elle avait à peine 50 ans
Je ne sais pas comment on peut surmonter ce genre d'épreuve. Elle était tout pour moi et je n'ai pas su la sauver.
Tout le monde me dit que le temps aidera mais plus le temps passe moins ça va. Je cherche a trouver de nouveaux repaires mais tout ce que je vois me la rappelle. Le moindre détail de la vie m'interpelle et me rappelle les projets que l'on avait faire. En ce moment plus rien ne m'intéresse.
J'ai une fille, déjà grande. Heureusement sa présence m'aide mais elle doit continuer à vivre sa vie.
En ce moment la seule chose qui me tienne encore ce sont les formalités et la mise en sécurité de ma fille. Faire en sorte qu'elle ne manque jamais de rien. Mais une fois tout ceci fait je ne sais pas ce que je ferai.
Franchement la vie sans elle n'a plus aucune saveur, plus aucun intérêt.

Bonjour,

j'ai perdu mon compagnon le 12 septembre 2017 . 2 mois seulement après le diagnostic d'un cancer du pancréas .
Je suis toujours anéantie .
J'ai trouvé ici beaucoup de réconfort , de la compréhension .
Ecrire peut faire du bien . Lire les témoignages , se sentir un peu moins seule, d'autres vivent la même chose ....
On se soutient mutuellement
Puisses tu trouver un peu d'apaisement sur ce forum .
Dans tous les cas un peu d'espoir .

Nath

Encore une journée qui s'est écoulée et elle n'est plus présente.

Je reste au bureau et essaye de restreindre ma douleur en travaillant comme un acharné. Mais rien ne fait.  Les petites cellules grises restent en veillent et ne veulent se concentrer sur des sujets autres.

Jamais je n'aurai pu imager que l'on puisse ressentir une aussi grande douleur à l'intérieure.

Je l'ai connu en arrivant sur Paris. A cette époque la vie ne m'était pas très importante et j'avais décidé de quitter ma région natale pour essayer de reprendre un peu de vitalité.

Dans une soirée, un ami commun nous a invité et là pour moi ce fut la révélation, la perfection se tenait à mes cotés.  Rapidement nous nous sommes rapprochés et plus jamais nous ne nous sommes quittés.

A travers plus de 23 ans de vie commune nous avons partagé tous les instants de la vie, tous les instants de l'amour. Les moment difficiles comme les instants d'ultimes bonheurs nous les avons traversé ensemble.

Elle a été mon guide et a su me faire grandir dans le respect et la bienveillance. Elle fut mon garde fou durant ces trop courtes années.

Puis fin 2017 une infection urinaire qui n'arrivait à se résorber à conduit notre généraliste à l'envoyer passer une échographie. Les résultats ne furent pas très joyeux. Ils appelaient cela un polype volumineux au niveau de la vessie. C'est vrai que ce terme n'est pas très sympathique mais nous n'en savions pas plus.

Début 2018 nous sommes donc allés consulter un urologue. Pas de problème dit-il nous allons vous faire un petit prélèvement et ainsi décider du traitement le plus adapté. Mais avant toute chose il vous faudrait un scanner pelvien et thoracique.

Et c'est lors du scanner thoracique que tout a commencé à d’effondré - car lors de cet examen de routine les médecins ont constaté une embolie pulmonaire qui  l'a envoyé directement aux urgences. Elle a été prise en charge mais pour traiter cette embolie elle du prendre un traitement anti-coagulant qui retarda le prélèvement du polype.

Un mois s'écoula, le prélèvement eu lieu  - Verdict en 3 minutes chrono - "Madame vous avez un cancer de la vessie. Une tumeur de 13 cm recouvre entièrement votre vessie. Nous allons transférer votre dossier au service oncologie. Au revoir"

L'annonce fut terrible et très humaine comme on peut le constater ci-dessus. Mais comme c'était une vraie battante elle digéra ce diagnostique et décida de le combattre.

En fait le cancer était déjà trop avancé et les reins ont arrêté de faire leur office.

Durant plusieurs mois nous nous sommes battus, j'y ai cru elle y a cru, nous y avons cru mais le destin en a décidé. autrement. 

Je lui parle tous les jours, à tous les instants je fais appel à elle mais elle ne réponds pas. Je sais qu'elle n'est pas loin, j’espère qu'elle n'est pas loin. Bientôt un mois qu'elle n'est plus, bientôt un mois que je n'ai su la sauver. La situation aurait inversée elle aurait su quoi faire, elle aurait su prendre les bonnes décisions et nous serions toujours ensemble.

Elle n'avait pas le droit de partir si vite. Comment je vais pouvoir vivre sans elle maintenant. Qui va me remettre en place, qui va me recadrer quand je prends la grosse tête. Putain je ne sais plus ou j'en suis. Ça fait trop mal cette absence, cette non présence de l'être aimée.

Tealc,
C'est bien tristement que je découvre ton histoire, votre histoire. Ce que tu traverses est si difficile. Il n'y a pas de mots pour te soulager
Aussi je te dépose ce petit message pour te témoigner mon soutien, si cela te fait du bien, n'hésite pas à venir nous parler de vous, d'elle, de toi, de tes émotions
Il y aura toujours des oreilles attentives et certains parmi ces oreilles auront l'énergie et la force pour  te répondre
Ça n'enlève jamais la douleur mais parfois ça la soulage, ne serait-ce qu'un  unstant, si précieux pourtant
Affectueusement
Mononoké

Mon mari est décédé il y a 7 mois et je ressens les mêmes choses que vous , sentiment d'injustice , envie que ça s'arrête , que chaque jour soit le dernier, investissement dans le travail , vide au retour , fatigue .
J'accepte toutes les invitations que l'on me propose , repas , marche, expos , ciné : ça remplit le temps mais pas le vide sans fond que je ressens .
Moi aussi j'ai l'impression d'être partagée en 2 , celle qui voudrait le rejoindre et celle qui fait des efforts pour tenir à tout prix .
J'en veux à la vie , à tous ceux qui semblent ne pas comprendre autour de moi et qui me disent " tu as l'air d'aller mieux ", je leur en veux de ne pas voir que tout est brisé en moi , de ne pas penser que seule la solitude est au RV le soir , que je n'ai plus sa présence , son amour, son réconfort , plus ses bras ...

"La fête des mères", événement si complice par le passé mais maintenant cette journée a été un des premiers moments d’extrême souffrance.
Elle n'était pas là, je l'ai supplié de me répondre mais sans aucun résultat.
Avec ma fille nous devions déjeuner sur son lieu de repos mais le temps ne nous l'a même pas accordé - Orage , tonnerre un vrai temps de M....
Nous avons été la voir mais tous les plans de partage se sont écroulés.
Son absence se fait de plus en plus présente. Çà fait maintenant un mois qu'elle n'est plus ici et déjà je ne sais plus comment le supporter.
Dans 15 jours ce sera son anniversaire et 15 jours après notre anniversaire de mariage.
Le mois de juin était pour nous le meilleur mois de l'année, le mois ou nous partagions ces instants de bonheur, la magie de notre rencontre.
Je voudrais hurler cette douleur qui ne cesse de me ronger, ce rage qui me consume à petit feu. Çà ne fait qu'un mois et elle me MANQUE à en crever.
Franchement je n'en peux plus. Comment peut-on encore vivre ou plutôt survivre dans l'absence de son tout.
Passer du tout au rien je ne vois pas de solution.
Ma fille est grande, elle a un conjoint. Elle arrivera à accepter l'absence de sa mère à travers les yeux de son futur mari. Mais moi j'ai l'impression que mon égoïsme amplifie ce phénomène d'absence car je n'arrive pas et ne peux partager la douleur qui me bouffe.
Ce soir je suis vraiment fatigué de tout cela. Mon coté pessimiste reprend le dessus. J'essaye et je veux le combattre mais je ne trouve que peu d'argument pour le contrer.

Au revoir toi mon amour
En avril partie tu es
Fin de nuit début de jour
L’hôpital m'a appelé

Venez vite au plus prés d'elle
Les minutes sont comptées
Dernier souffle de la belle
Je n'ai pas pu partager

Ton absence irrevocable
Nous a tous boulverser
Ton absence Inacceptable
Je ne sais la supporter.

Petit signe de la main
Pourrait l'espoir illuminer
Ces nuages de chagrin
Pourrait ce geste dissiper

tealc,
un mois, un si petit... si long mois, la notion du temps nous  est devenu tellement étrange,
la fête des mères, trop c'est bien trop pour les petits coeurs meurtris qui se promènent ici, dans ce forum.

Avant de se faire moins violent, le manque augmente, mais comment pouvons-nous supporter cette peine ? Je me le demande encore, comment traverser cette si difficile épreuve, sans celui ou celle qui nous aidait à traverser les moments plus difficiles ?

J'ai souvent hurler ma douleur, lorsque je me retrouvais seule, oh ce n'est pas magique, mais ça peut permettre de décompresser, peut-être un peu

Je te dépose chaleur et douceur,
en espérant qu'elles puissent t'accompagner un peu
Mononoké

@vortex : je n'ai qu'une fille et elle se bat aussi pour combattre l'absence. Elle est entourée de son compagnon. De mon coté la famille restante et celle de ma femme et ne se trouve pas à coté.  En effet j'ai déposé ma bien aimée à coté de sa famille car en région parisienne nous n'avions personne.

Merci à tous pour ces mots de soutien qui aide à se sentir moins seul. On retrouve une idée de "normalité" dans la douleur.
Mais est-ce bien normal de devoir subir ces rafales de sentiments et se dire que d'autres aussi les vivent tous les jours?

Aujourd'hui j'ai eu l'impression de pouvoir travailler un peu et de reprendre un rythme plus soutenu. Mais en fait les sentiments de haine se sont accumulés et ont failli explosé en cours de réunion. Ce n'est pas une solution de faire subir aux autres cet aggloméra d'impuissance.

Comment peut-on gérer cette absence permanente. Faire des projets oui mais sans elle. Ce n'est pas concevable.

HURLER sans relâche, s’essouffler à travers les cris, s’apaiser à travers les mots.