FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Alicette le 14 novembre 2022 à 19:15:37
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Il y a 4 mois et 5 cinq jours qui me séparent du dernier instant.
Mon Homme, mon magnifique et improbable amour.
Cancer de l'œsophage.
Découvert lors de notre voyage de noces ...
Choc
Le premier d'une longue série
Je découvre enfin ce forum et j'ai mis du temps à le trouver.
Je vous ai lu d'abord, un long moment.
Les échos me font prendre la plume
Je refuse cette vie
Sans lui
Pourquoi faire..
Bien sûr c'est une étape
Une étape dont je me tape royalement !
je veux pas de cette vie sans toi mon splendide.
Mais je vais rester , comme vous toutes et tous, car il n'y a pas le choix.
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Mon Homme,
j'ai envie de vous parler de lui
j'ai envie de me parler de lui.
Mon Homme
17 ans de plus que moi, un doux dingue, un original. Il savait tout faire!
Réparateur de cœur, d'objets, créateur de rêves, de musiques
Un artiste, rêveur cuisinier.
Mon improbable je l'appelais.
Car improbable fut notre rencontre et notre amour.
Quel Homme
Je suis sa femme
Madame sa femme, sa splendide, il m'appelait
C'est écrit sur mon alliance. A l'intérieur. Gravé.
Gravé aussi sur ma peau, un dessin , son dessin . Toujours avec moi.
J'ai envie de vous raconter
mais les mots ne sortent pas, ils sont devenus timides dans tout ce silence.
Au début il y a beaucoup de monde... au début
Et après il y a le silence
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L'amour transgoutte à travers tes mots, son amour, ton amour...toujours...
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Il avait toujours le bon mot
Il avait le mode d'emploi
pas seulement le mien, on aurait dit qu'il avait le mode d'emploi du monde
Humble
Doux Gentil
Il pouvait se mettre en colère aussi, je n'aurais pas aimé un sain
Jusqu'au dernier moment il a eu un mot gentil, une attention pour les soignantes et soignants
La Doc qui s'occupait de lui en soin palliatif m'a téléphoné un mois après son décès pour me dire à quel point elle avait été touchée par cette rencontre.
Mon Amour, tu as été un lion ! tu as tout fait pour rester le plus longtemps possible. Même la douleur n'a pas eu raison de toi. Tu ne voulais pas partir.
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L'amour transgoutte à travers tes mots, son amour, ton amour...toujours...
oui TOUJOURS, je l'aime comme une dingue
merci pour ta réponse Eva ...
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Ecrire encore et encore , parler de lui , c'est le faire vivre encore un peu
il n'y a qu'ici que l'on peut prolonger ces moments
revenir ici autant que cela t'aidera à porter ton chagrin, nous serons là pour partager , ce que tu subi aujourd'hui , nous le comprenons
Prends soin de toi , comme il aurait aimé continué à le faire
Amitiés
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Bonjour Alicette.
Que je te comprend,je commprend ta douleur..
Moi aussi,nous avions 17 ans de différence....mais il avait un esprit d'un jeune de mon age...
Comme toi nos rencontres fut improbable,notre amour aussi mais in s'es battu pour rester ensemble...
Il m'as donné 2 beaux enfants.
Continue a venir sur ce forum pour nous parler de lui,de vous et surtout de toi.
La famille toujours présente...essaie de parler de lui meme si tu pense que ca ennuie tes proches...
Moi tout les 21 du mois je lui rend hommage....car je ne veut que personne ne l'oublie...
tu n'es pas seule dans cette épreuve de la vie....
Bon courage...et prend soin de toi
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Bonjour Alicette.
Lorsque tu le décris, j'ai l'impression que tu parles de mon JP... C'était les mêmes on dirait !
Nous avions 11 ans d'écart avec un bébé de 4 mois. 2 ans qu'il n'est plus à nos côtés maintenant...
Oui, parler d'eux les fait revivre, et on en a besoin.
Ce forum est une véritable béquille. Se soutenir entre personnes qui se comprennent, est un vrai réconfort.
Force et courage.
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Alicette
avec tristesse je t'accueille
Tu as avec Tetel une compagne soeur de deuil ... vous allez pouvoir vous soutenir avec une compréhension plus spécifique de vos cas "particuliers", ce sera précieux pour vous !
Tu as lu donc sans doute vu les ressources listées de http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/
Tes enfants sont un ancrage et ici tu peux déverser ton chagrin sans censure ...
Prends soin de toi comme ton improbable voudrait
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Tu écris très bien Alicette, et ici nous ne comprenons que trop bien ta douleur.
Nous ne pouvons pas vraiment te soulager mais juste te dire que tu n'es pas seule et qu'ici tu peux venir écrire tant que tu veux, tout ce que tu veux.
Bon courage, il nous en faut, on n'a pas le choix.
Thérèse
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Tout d'abord, merci
un grand merci pour vos messages, merci pour vos mots si compréhensifs.
Nous vivons malheureusement la même situation... le même cauchemar
Cela va faire bientôt 5 mois mais pour moi, c'est hier.
La veille de sa mort, je ne suis pas allée le voir, un seul jour manqué, et c'était le dernier...
Nous avions la permission de dormir sur place mais ce soir là, je n'étais pas avec lui. Sa dernière nuit. Son dernier enfer.
J'étais épuisée, malade, je pensais avoir une gastro (désolée pour les détails...) et je ne voulais pas lui filer mes microbes.
Il a passé sa dernière nuit seul. Sans moi. Si j'avais su. Bien sûr avec des si on refait le monde .
Je me vidais à la maison et lui à la clinique. Il a fait une occlusion . Le matin tôt, le doc m'a appelé pour me dire qu'il allait partir qu'il fallait que je viennes vite.
Mon amour
Mon magnifique
J'ai envie de hurler
J'ai envie de mourir
Je ne peux pas le rejoindre, j'ai des enfants
Incroyables , splendides mes enfants. Mes bouées .
S'ils n'étaient pas là je n'aurais aucune raisons de rester. Mais je ne peux pas leur faire ça.
Wonder women maman ils m'appellent.
Je tiens sur un fil pour eux.
Mon amoureux est parti vers 20h40 , nous étions tous les deux.
Il est partis avec des mots d'amours , des caresses, mon odeur
Comment vous faite pour tenir ?
Comment on peut continuer ?
Je suis la moitié de moi même. Je fais semblant tout le temps .Je suis épuisée .Envie que ça s'arrête cette douleur
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Bonjour Alicette,
On s'accroche et on fait semblant pendant longtemps. Semblant de vivre et de respirer.
De mon côté j'ai eu envie de m'en sortir pour mes enfants et pour moi. J'ai mis toutes mes forces dans le combat pour vivre, mais quel combat ! Je m'effondrais le soir, m'abrutissais de séries (médicales, on a des lubies).
Tu n'es pas seule. Un pas après l'autre.
Thérèse
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Tout comme Thérèse. C'est grâce à ma fille que je me levais le matin..
Pas le choix.
C'est dur, mais on a de la ressource insoupçonnée !
Pas le choix, pas le choix, faut avancer, faut continuer, c'est ce qu'il aurait souhaité !
On gravit cette dune de sable, où chaque pas est dur, et nous fait pas monter autant que l'effort fourni ! Mais on monte quand-même !
Ce sentiment de ne pas avoir eu le choix de rester, et de devoir continuer à vivre, sans lui... cela nous a été imposé !
Et on est là ! on doit vivre et surtout tenir bon pour nos enfants !
On fait semblant oui comme le dit Thérèse ! On se force, mais au final ça aide !
Avec le temps on va un petit peu mieux.
Force et courage
Amicalement
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Comment vous faite pour tenir ?
Comment on peut continuer ?
tu peux explorer
de tester au "feeling" un à un les outils stockés là
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/boite-a-outils/msg55656/#msg55656
de profiter de ceux qui t'aideront de sauter ceux qui ne t'inspirent pas au moment pour y revenir plus tard ...
et passer du temps à lire loin les plus anciens qui ont pu continuer
Tes enfants, vos enfants
sont un vrai moteur et ancrage
bien amicalement
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Merci !
oui, ce sentiment de faire semblant, de porter un masque ... C'est fatiguant.
Mais parfois, j'ai des courts moments de "bulle" sans m'en rendre compte, et puis ça retombe, mais je me dit que ces moments ont eu lieu.
Cela m'arrive principalement avec mes enfants qui sont incroyables ainsi que les enfants de mon mari qui sont fabuleux. J'ai de la chance bien sûr. Lorsque je suis avec mes élèves aussi (j'enseigne le théâtre)
Je viens d'acheter le livre "vivre le deuil au jour le jour" du docteur Fauré. Je crois , je dis bien je crois, que je suis en train de m'apercevoir que je dois démarrer, et conscientiser cette perte insupportable. Insupportable et tellement injuste.
Il y a une maison des aidants qui vient de s'ouvrir dans ma ville, j'y suis allée ce matin, et bien j'ai fait choux blanc, il n'y a rien pour moi là bas.
J'aimerai pouvoir participer à des groupe de parole, rencontrer des personnes qui comme nous vivent ce type de moment, cette fracture si particulière qui remet en cause notre vie dans son ensemble. Pouvoir échanger avec vous est déjà magnifique.
Il y a 13 ans, j'étais sur un forum d'un autre genre "jumeaux et plus", j'étais alitée car grossesse à risque, j'attendais mes garçons. Ce forum a été ma bouée, j'ai rencontré des personnes magnifiques.
Aujourd'hui, je suis avec vous, la vie est pleines de rebondissements...
J'avais pris l'habitude de leur écrire un poème tous les matins, peut être, ma plume se transformera en "poème du soir" ici...
je vous souhaite une douce soirée....
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Je vais te répondre la même chose que Thérèse et Alice , nous avons perdu nos maris/compagnons à quelques mois près dans la même période dans des circonstances différentes mais nous sommes debout ! Car oui il y a les enfants ! Les ancrages pour tenir face à cette épreuve de vie. Le chemin du deuil est long très très long... Les émotions, le manque, le vide, l'absence, la solitude bref ...ça dure et des accalmies font petit à petit leur apparition.
Pas à pas, un jour après l'autre, des litres de larmes mais la vie continue son chemin et elle prend de nouvelles formes.
Les premiers mois j'étais un "zombie", je n'imaginais pas "encaisser" un tel choc !!! On découvre en soi des ressources insoupçonnées.
Courage Alicette, les premiers mois le désespoir nous submerge après il y a des moments plus calmes malgré que les larmes ne soient jamais loin...
Bien à toi !
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merci Meije...
Mais parfois je me dit que cette vie je n'en veux pas. Mais j'ai pas le droit . C'est énorme ce que je vais dire mais je pense que c'est la première fois que je regrette d'avoir mes enfants . S'ils n'étaient pas là, tout sera tellement plus simple, je serais partie avec lui.
C'est difficile de penser ça. Mes enfants sont tellement magnifiques. Ils ont grandi d'un coup, se prennent en charge, ont gagné en autonomie , ils savent que mes nuits sont difficiles, ils se gèrent seuls le matin pour se préparer pour l'école( ils sont au collège) et ne font pas de bruit pour me laisser dormir.. ils sont trop mignons.
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Bonsoir Alicette,
Merci d'être passée à ma fenêtre ce soir.
J'ai lu tes messages depuis ton arrivée.
Je comprends tous tes mots, je comprends ta douleur, ton désespoir.
Mais c'est devenu difficile de répondre après quatre ans passé.
Parle de lui, de toi, tant que tu en as besoin, écrit
Même si on ne répond pas, on est nombreux à te lire
Et à comprendre
Tu n'es pas seule
https://youtu.be/P_4RNYtt1_g
Prend bien soin de toi, de tes enfants, ils ont besoin de toi.
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Courage Alicette, pour moi, cela va faire 5 mois et c'est parfois bien difficile. Le soir surtout , où la situation est bien compliquée et triste à vivre.
Je te souhaite plein de courage, tu as tout mon soutien pour les moments ou on craque, où on se dit "à quoi bon", "quel est le sens de ma vie maintenant". Je t'envoie tous mes voeux pour des jours meilleurs.
Bises.
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Bonsoir Alicette,
J'ai pris un peu de temps pour vous écrire
Je viens souvent lire sur le forum, écrire un peu parfois, répondre c'est plus compliqué pour moi
C'est difficile parfois d'avoir les mots
On est tellement englué dans son propre malheur
Et pourtant, le partage est essentiel
Courage à vous
Kty
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merci Meije...
Mais parfois je me dit que cette vie je n'en veux pas. Mais j'ai pas le droit . C'est énorme ce que je vais dire mais je pense que c'est la première fois que je regrette d'avoir mes enfants . S'ils n'étaient pas là, tout sera tellement plus simple, je serais partie avec lui.
C'est difficile de penser ça. Mes enfants sont tellement magnifiques. Ils ont grandi d'un coup, se prennent en charge, ont gagné en autonomie , ils savent que mes nuits sont difficiles, ils se gèrent seuls le matin pour se préparer pour l'école( ils sont au collège) et ne font pas de bruit pour me laisser dormir.. ils sont trop mignons.
Oh je te comprends Alicette !
J'ai eu cette pensée, j'aurai préféré affronter la perte de mon bébé avec mon compagnon à mes côtés, que de me retrouver seule avec ce bébé de 4 mois que je connaissais à peine, et qui me puisait toute mon énergie. Avec JP j'étais prête à tout affronter, je me sentais tellement en sécurité. Mais affronter sa perte, ne plus l'avoir pour me soutenir, et devoir me lever seule les nuits pour mon bébé. J'avais tellement besoin de lui... C'était horrible, un véritable enfer.
Mais je devais me lever pour ma fille et finalement, je me suis levée tous les jours et elle m'a fait avancer!
Aujourd'hui je ne supporterai pas de la perdre, si ça arrive, il est clair que je m'empresserai de les rejoindre tous les 2 !
Courage Alicette, c'est dur, mais tu vas y arriver.
Force et courage!
Amicalement
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Comment ç'est possible
Imaginable
boule dans la gorge
coeur qui s'emballe, nausées,
je ne sais plus où je suis.
L'autre jour, je fais les magasins avec ma mère (chose que je déteste...) en sortant d'un magasin je ne savais plus où j'étais, perte de repères, cela me l'a fait deux fois. C'est flippant d'avoir le cerveau tellement vide, ou tellement plein que je me trouve perdue.
Et maintenant il faut préparer les fêtes ?????!!!! mais les fêtes de quoi !!!!
s enfants le sentent , ils ne m'ont pas encore demandé le sapin...
Mes pauvres amours... ils méritent tellement mieux qu'une maman complètement déboussolée qui n'a qu'une idée en tête .
Mon amour, mon magnifique !!! reviens !!! je suis morte avec toi, alors pourquoi je suis encore là ??
Je n'y arrive pas, mes amours je suis tellement désolée
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Bonsoir Alicette,
Votre désarroi fait, hélas, écho au mien.
Ne pas être seule reste important, même si cela demande des efforts.
Pleurer, crier, faire place à la douleur et à la tristesse.
FAURE dit que le chemin du deuil permet d'user sa tristesse.
C'est cela, il faut user sa tristesse, et cela prend du temps....
Un jour après l'autre....
Du courage
Catherine
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Les "troubles" de la mémoire, concentration, sentiment d'être décalée, la désorientation...le coeur oppressé ou les battements qui accélèrent etc... il y a des troubles physiologiques au deuil et ceux-ci peuvent durer sur une longue période.
Il m'arrive encore parfois de ne plus me rappeler ce que j'ai dit 5 minutes avant et pour des RV ou autres je suis encore plus obligée de tout noter. Et se sentir perdu est normal.
Choc, surcharge mentale.... psychiquement le processus de deuil nous protège de l'effondrement.
Douce soirée
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oui Meije
tu as raison
j'ai mis 3 ans pour récupérer de la "vitalité" certes j'avais fait un très long accompagnement usant ...
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Oh oui la perte de mémoire c'est terrible. Je ne l'ai toujours pas récupérée non plus et c'est souvent troublant.
Bon courage, moi non plus je n'ai pas encore sorti les décorations de Noël mais on n'est pas obligées de le faire de suite ni de le faire comme on le faisait auparavant.
Bon courage Alicette, tes enfants t'ont c'est une chance inestimable.
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En effet, moi aussi perte de mémoire, petites crises d'angoisse, de panique, où on réalise et on se dit mais qu'est-ce que je fais? Où je vais? Qu'est-ce qu'il se passe? Comment est-ce possible? Je veux pas être là ! Je veux partir, mais où? Rendez le moi! Je veux me réveiller ....
Pour faire passer ces moments de perdition, avec le cœur qui s'emballe, on m'a dit de croiser les bras sur la poitrine, une main sur chaque épaule, de marcher et de me tapoter les épaules l'une après l'autre au rythme de la marche, en soufflant.
Et ça apaise, ça marche !
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Bonsoir,
Connaissant les mêmes crises de panique que vous, allant jusqu'au malaise, je remercie Alice pour le "truc" dont elle nous parle. Je vais essayer. La période desvfêtes doit accentuer notre mal être. Difficile d'accepter leur absence.
Et j'ai beau me raisonner, je culpabilise toujours lorsque je passe un bon moment sans lui, en me disant qu'il n'a plus cette chance.
Quant à la perte de mémoire, je connais bien aussi. J'ai l'impression qu'on a fait un "reset" de mon cerveau.
Si au moins cette perte de mémoire nous faisait oublier tous ces moments inoubliables que nous avons vécus à deux. Quoique. On souffrirait moins, certes, mais ce serait une négation de notre histoire. Mais j'ai l'impression de ne plus exister vraiment. Personne ne peut remplacer nos petits mots, nos regards et tout ce qui a jalonné notre histoire. Je suis seule désormais à savoir. Et c'est tellement douloureux. Je ne trouve toujours pas de sens à la vie qui se poursuit, sans lui. À quoi bon.
La chose que je sais le mieux faire actuellement , c'est pleurer. Et ma colère contre l'injustice de son départ ne faiblit pas.
Bientôt un an. Si court et si long à la fois.
Je ne sais pas si les couleurs reviendront, mais c'est si long, si triste, si désespérant, la vie sans lui.
Allez, encore une fois, un jour après l'autre.
Merci pour votre soutien, camarades d'infortune. Force et courage comme dirait Alice.
Amicalement
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Le 9 cela fera un an
365
JOURS
en heures?
je ne peux pas compter
je suis un fantôme
j'ai mené à bien les tâches quotidiennes, les enfants, le boulot
je prends soin de ma santé, pour une fois et y'a du taf
un fantôme
je suis partie avec toi
mon amour
mon improbable
j'ai dû faire un scanner du coeur , je me suis prise à espérer qu'il y aurait un problème. Opération , décès... je n'y aurais été pour rien ... mais non, je vais bien
c'est une chance
une chance on va dire
ce soir ça va pas
le soir ça va pas
je t'attends mon chéri
je ne fais que ça
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j'ai dû faire un scanner du coeur , je me suis prise à espérer qu'il y aurait un problème. Opération , décès... je n'y aurais été pour rien ... mais non, je vais bien
Bonjour Alicette, comme je te comprends au travers de ces lignes, combien de fois je souhaite qu'il m'arrive un grave problème de santé dont je ne serais pas responsable, une fatalité qui m'arrangerait bien pour quitter ce monde vide de sens...
Pensées amicales pour toi en ces jours difficiles
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et bien ici
mon amie Zabou :'(
partie depuis
et sur d'autres forums deuils
j'ai connu des personnes veuves tombées malades après et bien elles se sont battues
en mémoire du défunt
et pour leurs enfants ...
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Alicette, le passage des 1 an est difficile... On est souvent moins bien qu'au début et on a le sentiment qu'on n'avance pas et qu'on sera malhereux-se toute sa vie.
Mais c'est faux, laisse passer un peu de temps et je suis sûre que cela va s'apaiser d'ici peu.
Force et courage
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Mon chéri
j'ai essayé
de partir en vacances avec les tiens cet été, pour faire comme avant, pour garder le lien.Ils ont été adorable. Mais j'ai bien vu dans leurs regards que ma solitude marquait ton absence trop douloureuse pour eux.
Ils ont leur vie, Ils s'échappe de la réalité de ton absence car ils ne la vivent pas dans leur quotidien
J'y arrive plus
je coupe avec tout le monde
j'ai laché le masque du "tout va bien", j'en ai plus rien à foutre;
tant pis
ya pas de fin à ce tunnel
c'est pas vrai
merci pour vos mots qui tentent d'aider je vous remercie pour votre gentillesse.
Merci
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Bonjour Alicette,
Je vous comprends parce que je suis dans le même état et parfois je tombe le masque parce que j'en ai marre. Pourquoi ? Pour qui ? Puis je sais qu'il faut nous reprendre parce que les plus anciens sont là pour nous dire qu'il faut tenir contre vents et marées parce qu'il y aura un mieux plus tard, un jour. Il faut les croire c'est notre seule bouée de sauvetage, ils n'ont aucune raison de nous mentir. La vie ne sera certes plus rose mais elle sera du domaine du possible.
Mille courages
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Bonjour Alicette,
'ai essayé de partir en vacances avec les tiens cet été, pour faire comme avant, pour garder le lien.Ils ont été adorable. Mais j'ai bien vu dans leurs regards que ma solitude marquait ton absence trop douloureuse pour eux.
Ils ont leur vie, Ils s'échappe de la réalité de ton absence car ils ne la vivent pas dans leur quotidien
Je vis aussi le "non deuil" des autres, de ma famille, de sa famille. Hier mon fils me disait que ça lui paraissait très loin, comme si ça faisait plus longtemps qu'un an. Il s'est embarqué dans tout un tas de projets après avoir stagné au moins les 6 premiers mois et je pense qu'il réalise qu'il avance seul et que Laurent ne partage plus de moments avec lui. Il se reconstruit je pense.
Mais c'est normal, notre entourage n'avait pas le même lien affectif et émotionnel que nous avions avec nos conjoints, le manque se fera sentir bien plus cruellement et plus longtemps.
Tu as toutes mes pensées amicales