Bonjour Vanessa. J'espère que ça te fais un peu de bien de t'ouvrir à nous, n 'hésite jamais à nous parler.
Ca ne fais qu'un mois, je me souviens comme si c'ètait hier-c'est hier pour moi d'ailleurs-de cette ètape si difficile, peut-être la pire parce-qu'après le premier choc passé, ce choc incomparable qui nous laisse comme hébétés, nous comprenons, les toutes premières semaines passées, ce que signifie vivre sans lui. Nous effectuons les gestes du quotidien, jour après jour, parce-que nous ne pouvons pas faire autrement, mais sans lui, et nous commençons à réaliser que ce sera comme ça pour tout le reste de notre vie, que plus jamais nous ne partagerons tous ces moments avec l'être aimé.
Ce que tu èprouve est normal, aussi terrible que soit cette souffrance. Trouver un peu de sérénité demande beaucoup plus de temps, la seule chose à faire en attendant est de garder, comme tu le dis si bien, la tête hors de l'eau, pour nos proches avant tout, pour l'être cher aussi, parce-que c'est obligatoirement ce qu'il aurait voulu, et pour nous. Ca ne peux peut-être pas vraiment être "pour nous" dans un premier temps, mais avec le temps-dont la durée peut varier d'une personne à l'autre-il est possible de goûter à nouveau les petits plaisirs de la vie. Le manque sera toujours là je pense, mais un adoucissement de la douleur survient progressivement tôt ou tard. Ca ne signifie pas que tu l'oublieras, que tu l'aimeras moins, mais tu parviendras un jour à vivre et non plus seulement survivre, à penser à lui d'une manière apaisée.
Ton témoignage m'a beaucoup touchée. Je m'y retrouve en certains points: moi aussi je vivais un grand bonheur, une passion fusionnelle avec mon compagnon, dècèdé le 2 mai 2015. C'ètait aussi totalement inattendu, puisqu'il a fait une chute accidentelle dans ses escaliers, le 23 avril, le genre de chose dont on dit "Une mort pareille, ça n'arrive qu'aux autres". On ne l'a trouvé qu'une heure après; comme pour ton conjoint, on a réussi à faire redémarrer son cœur, mais il devait être déjà loin. Il est dècèdé à l'hôpital une semaine après, sans avoir repris conscience, ce qui valait mieux pour lui.
Pour répondre à ta question, personnellement je suis très croyante à ma manière-bien que je ne me réclame d'aucune doctrine en particulier-je suis sûre à 99% qu'il y a bien une vie après la mort. Mes idées là-dessus ne sont pas aussi irrationnelles qu'on pourrait le supposer puisqu'elles s'appuient aussi sur la science, bien que rien n'ai été encore totalement prouvé (j'en parle dans la rubrique où il est question de spiritualité). Tout reste ouvert

Je pense aussi que nos défunts nous envoient des petits signes, afin de nous sachions qu'ils sont heureux là où ils sont, qu'ils ne sont pas loin, que le lien n'est pas rompu. Ce dont tu parle a tout l'air du genre de signe les plus fréquents.
Si l'on y croit, il ne faut pas non plus que la foi nous empêche de vivre, d'avancer. En ce qui me concerne c'est tout le contraire: cette quasi-certitude m'emplit de paix intèrieure et même, maintenant, d'une sorte de vraie joie. Je sais qu'il aurait voulu-qu'il veut je pense^^-que je vive le mieux possible quoiqu'il arrive.
Dans tous les cas, tenir le coup est l'une des plus belles manières d'honorer la mémoire de l'être cher.