Bonjour Nickou, Dominique,Mimie et Lulu,
Nos histoires sont différentes , nos vécues aussi, mais les ressentis sont eux très identiques, ce manque intolérable, c’est envie de partir, les enfants qui à un certains moments ne représentent plus rien.....
La douleur prend toute la place, nos enfants et petits enfants existent , mais on se dit qu'ils n'ont pas besoin de nous ,qu'ils ont leur vie....
Une telle rage nous habite, que l'on ne comprend plus ,on ne sait plus rien, on en voit plus, rien, ne peux nous consoler et effectivement on croit devenir folle....
Ils nous passent tant de choses par la tête, ces choses, ont fini par les comprendre, la douleur, on l'apprivoise, mais oh combien c'est difficile !!!
Mon mari est parti si vite, comme j'aurais voulu le garder, si j'avais eu la possibilité j'aurais fait un deal avec le diable....
Comme j'aurais voulu disparaitre avec lui, et dans les débuts, je ne pensais qu'à cela , à rien d'autre.....
18 mois après, je pleure, encore, un mot ,une chanson, un parfum, même le soleil , certains jours, la différence est que je suis heureuse d’être en vie, ce que les autres peuvent dire ou penser ne m'atteint plus, je n’éprouve plus le besoin de me justifier, pourquoi faire? je suis seule à connaitre ma souffrance.
J'ai des projets plein la tête,oh ,des petites choses de rien, mais je les réalise, et cela transforme de l'apathie du début...
Indéniablement , on change, plus jamais , nous ne serons comme avant....ce que nous avons appris à nos dépends reste en nous indélébile.
On se reconstruit avec , et même si je sais que certaines d'entre vous ont encore du mal à y croire, c'est vrai.
Je me fais aider par une psy, sans elle , sans tout, ce ce je peux lui dire , je ne sais pas ? J'allais si mal , cela me permet de réfléchir , de comprendre, ce que j'étais, ce que je suis devenue .
J’écris ici , rarement sans larmes, Que c'est difficile de répondre à ce que tu vis, cela nous renvoie tellement à notre propre vécu !, mais on avance ,à petits pas certes, nos enfants deviennent un vrai bonheur, j'ai décidée de vivre, oh oui vivre, pour moi, mais aussi pour lui, et je lui parle , je raconte, je demande, il est là c'est sur ....
Je vous embrasse toutes, du courage , encore et toujours.
zabou