Je me fais la conversation dans ma tête et je suis bien.
Il y a que ma fille avec qui je parle avec un peu de plaisir.
Que dois je faire ? Continuer dans ce mutisme confortable ? Ou parler et risquer d'aboyer sur ceux qui viennent me parler ? Car j'ai peur de partir au quart de tour. Parce que je trouve qu'il y a beaucoup de maladroits autour de moi en ce moment.
Pareil, je me demande si c'est eux qui sont maladroits ou si c'est moi qui suis devenue susceptible. Une chose est sûre, je me sens bien dans mon mutisme.
Bonjour Adeline,
ça fait plaisir d'avoir de tes nouvelles et de te sentir apaisée.
J'ai adopté la stratégie du mutisme et du repli sur soi, moi aussi. Au boulot comme en privé. De toute façon, je me sens complètement décalée par rapport au monde.
Je filtre, je me protège, et surtout, comme toi, je me parle. J'écris, aussi, pour garder une trace de ce moment unique (j'espère) et pour extérioriser.
Susceptible, je l'étais déjà, mais alors, là, je peux envoyer bouler n'importe qui n'importe quand, et m'en vouloir après.
Nos barrières sont tombées, il faut les reconstruire.
Par contre, je garde qq proches qui sont mon coussin de protection, qui m'appellent régulièrement, et que j'appelle quand les chant des sirènes est trop fort.
Si tu sens que quelque chose te fait du bien, c'est que c'est bon pour toi.
Il me semble que tu avais contacté le CMP de ton secteur, les as-tu rappelé pour demander s'il est possible d'être en priorité sur la liste d'attente ? Un coup de fil de ton médecin traitant peut aider.
Je t'embrasse très très fort, douce Adeline.