Aujourd'hui, je suis allée marcher au bord de la mer où nous allions ensemble. Il y avait du monde et la solitude, le vide, étaient encore plus forts. Le banc où nous nous asseyions et regardions la mer, les passants... Mais la douleur était un peu moins vive que la dernière fois et peu à peu, à force d'y retourner, elle deviendra peut-être supportable. J'avais déjà pleuré de son vivant, quand j'y allais seule car il n'était plus en état de venir avec moi. Je lui avais dit : 'C'est terrible de me dire que nous n'irons plus ensemble" et il m'avait répondu "Mais nous y retournerons, c'est sûr", car il gardait toujours espoir d'aller mieux. Mais nous ne l'avons jamais fait, car son état a continué à décliner. Je repense toujours à ça et à son courage face à la maladie. Je dois garder en moi la force qu'il m'a donnée. Et quand je peux, la donner aussi aux autres.
Isf, ne force rien, vas où tu te sens d'aller.
Affectueusement