oh MissSuzan j’imagine ton état à lire ce texto
oui bien sûr tu es d'abord et pour longtemps la seule personne qui reste du couple parental à pouvoir concrètement aider de mn en mn vos enfants !
Ceci dit :
ma petite fille avait 19 mois quand son Papy est décédé, ma fille a sa manière a elle a expliqué alors ...
moi je réponds à ses questions quand elle voit les photos leur envoie des bisous
nous ne parlons quasi jamais de mort et maladie avec elle mais de son papy beaucoup, comme nous avons la tradition de faire/décédés dans notre famille.
Elle a des souvenirs et ma neuro psy m'a confirmé que certains enfants pouvaient garder cette mémoire !
Et oui le petit enfant n'a pas les mêmes mots, mêmes concepts selon les âges.
La souffrance de tes enfants te sera toujours terrible et sera plus forte que tu ne l'aurais eu du vivant de leur papa.
Oui Piera a raison la résilience des enfants est ÉNORME !
Tu ne retrouves pas dans Fauré, mais tu y trouves sans doute certaines petites choses, sans doute as tu besoin de questionner quelqu'un de plus lié directement au deuil du conjoint je pense à Nadine Beauthéac semble t'il très accessible vois par son site peut être.
Je reste persuadée que ta longueur d'accompagnement, ta structure de base que tu nous décris : superstition enfantine etc ... tes vécus plus lointains explique tout ça et que de l'aide est nécessaire pour y voir clair ... afin d'être sûre de faire ce qui est à faire pour rester au mieux pour continuer à aider tes enfants au mieux ...
Perso je ne pleure jamais avec ma fille de 37 ans ... pour la protéger mais elle sait que je pleure ... encore.
Je ne peux pas pleurer avec ma mère où très très rarement pour la protéger ...
je n'ai pas d'amie (localement) pour craquer
je pleure seule ... mais je sais que cela se voit sur mon visage ... tout ne peut se dissimuler !
Tu es trop fragile sans doute tu te protèges du craquage car tu ne saurai pas le maîtriser, les choses pourraient t’échapper
et tout ce qui t'a été utile dans l'accompagnement risque aussi de ne pas fonctionner dans ce cas là
le deuil du conjoint est un pays totalement inconnu ... pour chacun de nous
la déstructuration est si profonde ... oui une partie de nous est définitivement morte et partie oui et pour toujours ...
on est définitivement plus les mêmes bien que tu puisses comme toutes celles qui ont des enfants très bien t'occuper d'eux et pérenniser le bon de ce que tu donnais.
Accepter de pleurer sur nous, notre égo, le reconnaitre, verbaliser ici ou ailleurs est un pas très difficile ...
savoir que c'est normal m'a rassurée ...
je ne sais que te dire de plus et t'assure de mon affectueuse amitié