Bonjour,
Je suis nouvelle sur ce forum et j'aurais jamais cru qu'un jour j'aurais pu écrire dans cette rubrique.
Hugo et moi on s'est connu en 1996 et ça a été près de 20 ans de bonheur absolu. C'était l'homme de ma vie, le seul. C'était la bonte, la sagesse incarne... Mon mari et mon plus intime confident. J'ai beau réfléchir mais je n'ai aucun mauvais souvenir de lui, les peu de fois ou on se prenait la tête c'est toujours moi qui cherchait misère et svt pour des bêtises...ça ne durait jamais longtemps. L'amour finissait toujours par gagne. On était toujours ensemble, on ne formait qu'un, c'était mon oxygène et ma bouée .. Je ne sais pas comment je vais vivre sans lui.
Nous avons eu la chance d'avoir 2 petits garçons qui ont maintenant 5 mois et 2 ans et demi et dieu sait qu'ils ont été désires, alors qu'on nous donnait 2 a 5 % de chance que la fécondation in vitro marche.. Nous les avons quand même eu, on était aux anges et svt on se disait qu'on avait eu non seulement la chance de se rencontrer mais aussi d'avoir nos 2 petits amours. Mais tt a basculé dans le cauchemar le 15 décembre dernier. Ce WE en Picardie, on l'avait planifier depuis septembre 2014 mais Matias est arrive avec 1 mois d'avance et donc on l'a reporté a novembre ou Samuel a eu une gastro.
Hugo y tenait a ce WE a 2, on l'a donc remis au WE du 14 décembre  2014. Arrive sur place Hugo se sentait pas en forme, la nuit il a eu de la fièvre et toussait et ça lui faisait mal en toussant. Il me disait que c'était rien et qu'il
Était désole de me gâcher le WE...on déjeuner et puis on a été se promener. On a pris la voiture et alors qu'on essayait de trouver une place pour se garer, il m'a dit "ça va pas" et a lâche le volant.
La, je me dis que c'est pas possible, je panique, j'essaye de controler la voiture et je l'appelle en pleurant mais plus un son ne sortira de sa bouche. Les pompiers sont sur place Et je me dis quelle chance!!
Apres 1h de reanimation, on me dit qu'il n'ont rien pu faire. Le monde s'écroule, c'est pas possible " un malaise cardiaque" lui qui ne buvait pas, fumait pas et faisait 1 marathon par an..
Aujourd'hui c'est la survie, le manque et l'absence sont terrible et personne ne peut comprendre puisque dans l'entourage personne n'a vécu une telle épreuve. Une partie de moi est partie avec lui et je ne serai plus jamais la même mais pour mes enfants et pour Hugo, je ne peux pas laisser tomber, c'est la seule chose que je peux faire pour lui....

Comme toi mon mari est parti d'un malaise cardiaque le 22 septembre. il avait 43 ans. il est rentré d'une séance de hand et ne se sentait pas bien. Comme pour toi les pompiers ont essayés de le ramener pendant 1 heure.
j'ai 3 enfants.

Je te souhaite beaucoup de courage.

Comme tu dis un gachis, on n'a bien su mal à ce dire que ç'est arrivé, trop soudain, pas le temps de comprendre ce qui nous arrive.
moi j'ai 38 ans.

on est pas seul à vivre ce cauchemar, et non.....
moi, j'ai perdu mon conjoint brutalement d'un accident , ainsi que son fils
j'ai 46 ans , il en avait 51 , le petit 15...
quel gachis , oui !!

triste " bienvenue" parmi nous
j'espère que tu trouveras ici un peu de réconfort

Bonsoir,

Je te souhaite très tristement la bienvenue sur ce forum...

Mon Amoureux est décédé le 21 mars 2014 après 11 mois de combat contre un cancer du poumon métastasé.  Il allait avoir 52 ans et j'en ai 45 maintenant...

 Le forum m'a déjà apporté un soutien immense et m'aide encore beaucoup.  Ici, tu trouveras toujours des mains tendues, des pistes, une infinie compréhension... Viens user ta douleur, nous parler de toi, de lui, de vous...

Pensées affectueuses

oui moi aussi j'ai perdu mon conjoint de manière accidentelle et brutale en juin dernier, il avait comme moi 43 ans et nous avions 3 enfants. mes premières réactions ont été physiques, des nausées pendant des semaines, une perte de poids importante et d'un seul coup un besoin de hurler pour sortir cette douleur. j'ai hurler dans la foret, un cri de bete des fins fonds de mon intérieur, un cri qui m'a libéré de ses nausées et puis une hyperactivité pour ne pas penser, le cerveau qui se bloque pour faire ses putains de papier et un jour on ne sait pourquoi, on comprend, on comprend que notre vie d'avant ne sera plus, on comprend que tous les projets qu"on avait ensemble sont terminés, que notre vie actuelle ne sera plus jamais et l'angoisse, la peur vous envahissent car vous etes seules maintenant pour élever vos enfants, seule sans lui. Alors l'envie de mourir de tout arréter vous etreint, pourquoi vivre dans une vie qui vous supprime d'un seul geste, d'un seul coup tout ce que vous aviez mis des amnées à construire pas à pas avec lui. Et puis vous vous dites maintenant vos enfants n'ont plus que vous, ils ont déja perdu leur père, ils ne peuvent pas perdre leur mère, et vous savez maintenant que vous n'avez plus le droit de vous effondrer pour eux et qu'il va falloir tenir encore pas mal d'années pour qu'ils puissent se construire. Et entre tout cela, la vie routinière a repris, la famille qui vous portait, les amis qui vous épaulaient ont repris leur vie d'avant et votre nouvelle vie est maintenant complément déséquilibrée, vos soirées sont désormais sans lui, les week ends que vous attendiez tant sont maintenant très difficiles et appréhendés, les sorties sont devenues une corvée, les vacances une angoisse mais voilà il faut bien gérer le quotidien des enfants et c'est maintenant que votre travail de deuil commence.... avec ses sautes d'humeur, ses éclats de rire et ses pleurs, cette souffrance, cette peur de ne plus arriver à vous lever et à avancer.... enfin il parait qu'un jour on ira mieux, je l'espère vraiment pour moi, pour vous, pour nous tous qui vivons au quodidien la mort d'un être cher .

Pitchounette,
Les pourquoi, pourquoi il ne m'a rien dit, pourquoi j'ai rien vu. Mon mari est mort le 26 septembre d'un arrêt cardiaque, il avait 55ans, je n'étais pas près de lui, j'étais à l'hôpital, opérée d'un cancer du fémur.

Toutes ces questions je me les pose, je pense même que si j'avais été à la maison ce ne serait pas arrivé.
Ici j'ai trouvé des personnes comme moi qui écoutent, nous tendent la main.

5mois aujourd'hui et je me dis encore que ce n'est pas possible.

Au début sur ce forum, j'écrivais beaucoup, j'ouvrais des fils sans savoir pourquoi, je peux même avouer que je pensais qu'il n'y avait que moi qui souffrais comme ça. Maintenant je lis énormément, je retourne même en arrière sur le forum, la douleur, notre douleur est omniprésente et je sais que je ne suis pas seule. Je n'en suis pas moins malheureuse mais je me retrouve beaucoup dans tout ce qui est écrit.

Viens toi aussi écrire, encore et encore, nous raconter ta douleur, tu trouveras toujours quelqu'un pour te répondre. Nos enfants sont notre force celle qui nous fait avancer pas à pas, celle pour qui on s'accroche.

Je t'embrasse Pitchounette et te souhaite malheureusement la bienvenue sur ce forum.

Moi aussi j'ai perdu 9kg. La semaine prochaine je reprend le travail et on faisait ts les jours le chemin pcq on travaillait au même endroit. Je prends "deanxit" depuis qq jours j'ai l'impression que ça aide un peu. J'essaye de "bouger" un peu mais lorsque j'organise des choses avec les membres de ma famille qui ont des enfants de l'âge de Samuel je les vois des couples heureux avec leur enfants et moi je n'ai plus rien de tt ça. Hugo et moi on était amoureux comme au premier jour, un exemple de couple pour bcp de monde, j'en veux a cette vie qui nous a tt donne pour apres tt nous reprendre. Heureusement que j'ai mes parents, ma sœur, ma famille ... Mais voir les gens heureux et en couple... J'ai de la peine... Y a pas longtemps j'étais comme eux.