Merci à vous tous qui m'avez écrit, en effet je suis moins seule.
La douleur s'est accentuée ces temps-ci, je pleure plus. Hier j'ai pris une poignet de cachets pour faire taire la douleur, je suis très résistante aux cachets car j'en prends depuis pas mal de temps, il y a eu un effet apaisant.
Mais là, chaque jour est plus difficile que le précédent.
Ce matin j'étais réveillée à 4H00, je me suis levée vers un peu moins de 5H et comme je ne suis pas chez moi mon père m'a dit d'aller me recoucher
, non mais je suis bien là dans ma solitude matinale, je ne souffre pas trop.
J'ai envisagé d'aller faire du bénévolat dans les associations pour sdf, je vais peut être y aller ce matin demander si ils ont besoin de bénévoles. Je connais bien ces endroits pour y avoir été avec Aymeric boire un café ou autre. Ma mère me dit que ce n'est pas le bon endroit, mais au contraire, si! Etre à l'écoute des autres, les aider,, parler autour d'un café pourquoi pas?
Ah ce n'est pas facile que de ne pas être chez soi, exemple mon père qui me dit d'aller me recoucher, à quoi bon me recoucher je n'arrive plus à dormir. Je suis limite gênée d'être levée à cette heure ci d epeur de les déranger.
Et puis je m'attends aux réflexions de tout à l'heure quand mes parents vont se lever.
Mardi j'ai rdv avec une assistante sociale pour parler logement, peut être que cela va faire avancer les choses, je l'espère.
Je n'en peux plus d'habiter chez mes parents qui en plus ne comprennent pas ma douleur.
Dès qu'ils vont quelquepart ils veulent que je vienne, mais ça ne m'interresse pas, alors j'ai droit à "ça n'ira pas mieux si tu ne te bouges pas etc..." mais je n'ai pas envie de bouger, pour l'instant j'ai envie qu'on me laisse seule avec ma peine, j'ai besoin de solitude pour me retrouver.
Ces derniers jours j'ai pensé au suicide si seulement j'étais sûre de retrouver Aymeric de l'autre côté...
Pas joyeux ce que je vous raconte là, mais je me livre.
Là par exemple je suis "bien" car je suis seule et la peine ne m'a pas encore envahie, chaque jour c'est pire, je repense aux souvenirs, aux prises de têtes qui auraient pu être évitées, on s'est sonné beaucoup d'amour peu de temps avant qu'Aymeric ne parte, et je revois sans cesse ses images de quand je l'ai retrouvé inanimé à côté de moi, les secours qui n'ontpas réussit à le réanimer, le va et vient des gens du samu, des pompiers, des policiers...
Et toujours cette question : si je m'étais réveillée plus tôt...
Partout où je vais dans ma ville ça me rappelle nous, nous étions tout le temps et partout ensemble, la ville n'estp as très grande.
On dit que le temps panse les blessures mais là il n'agit pas en ma faveur, plus les jours passent plus c'est dur et leslarmes coulent.
Quand je vais sur facebook je trouve cela bien futile, je me fous des sujets des gens sauf quelques articles, facebook n'est pas le meilleur endroit pour quelqu'un d'endeuillé.
Je ne peux même pas aller me recueillir sur la tombe d'Aymeric qui est vers Auxerre, moi je suis à Saintes en Charente MAritime, environ 400 ou 500 km nous séparent, je n'ai pas mon permis sinon j'aurai filé là bas depuis longtemps.
SEs bras me manquent, ses bras qui m'entouraient quand ça allait ou pas, sa voix me manque tout memanque de lui.
Et personne ne me comprend sauf vous sur le forum.
Ma soeur a osé me dire de me mettre "des coups de pieds" mais quelle connerie! Elle m'a dit de participer aux conversations mais je n'ai rien à dire. Je voudraiparler d'Aymeric hurler qu'il avait la main sur lecoeur et que plus personne ne pourra m'aimer comme lui m'aimait.
Samedi ma mère et ma soeur m'ont trainée à une conférence d'illuminés qui pour moi relevait plus de la pathologie que d'autre chose, ça n'a fait qu'accentuer ma peine et au retour dans la voiture je ne communiquais pas tellement les gens là bas m'avaient fait halluciner et ma mère qui me sort que j'aurai du trouver du "réconfort" là dedans, non mais n'importe quoi. Ca m'a plus affligée qu'autre chose.
BRef passons ce sujet...
J'espère que je vais trouver la force d'aller aux associations ce matin, c'est bien parti pour vue l'heure qu'il est, 6H26.
Mais pour lemoment je ne peux pas prendre ma douche car la chambre de mes parents est à côté de la salle de douche et là mon père sortirai de ses gonds. Pas facile quand on ne vit pa schez soi.En plus pour l'appart je n'ai pas de garant, j'espère pouvoir trouver une solution avec l'assistante sociale. Insha Allah comme on dit...
Ici tout ce que je fais qui sort des habitudes de mes parents je me prends des remarques, si c'est pas malheureux à 42 ans, le pire c'est qu'ils m'ont dit que j'étais chez moi, encore un bel exemple ce matin... OK ils m'hébergent mais c'est sous conditions et ils ne s'en rendent pas compte. Et moi dans tout ça qui ai besoin de faire mon deuil. Je vais être vulgaire mais quel bordel... Je ne me sens pas à ma place, je suis comme un trop ici, et inutile, c'estpour cela que quelques heures de bénévolat ça ne serait pas mal.
Mes amis, je vous laisse pour l'instant, j'espère avoir des réponses, de l'aide quant à ma situation et mes propos désordonnés.
Amitiés à toutes et à tous, affectueusement.