FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: petiteninette le 17 mars 2015 à 08:52:52
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Je viens de découvrir ce forum et je ne peux m'empêcher de venir y poser quelques mots dans l'espérance peut-être vaine, d'y soulager ma peine infinie. Mon compagnon, mon amour, ma vie m'a quitté le 22 février dernier. Il est décédé subitement, il avait 36 ans. C'est notre petite fille de 4 ans qui l'a découvert ce dimanche matin là en se réveillant. Depuis ce jour funeste, je ne vis plus, je survis. Anéantie, avec un coeur coupé en deux. Avec cette impression horrible de ne pas arriver à émerger de ce cauchemar sans fin. Je vais me coucher chaque soir, en espérant l'apercevoir dans mon sommeil et en priant surtout pour qu'à mon réveil, il soit revenu près de moi pour me prendre de ses bras, me protéger, me consoler. Nous étions un couple très solidaire et fusionnel, trop fusionnel... Et j'en paie le prix aujourd'hui. Je ne pensais pas qu'il était possible de souffrir ainsi. Il est parti en emportant tous nos projets, il ne me reste plus rien, j'ai tout perdu si ce n'est ma petite fille. Il était mon roc, mon pilier. 15 ans de vie ensemble. 15 ans d'un amour sans faille où il n'a jamais cessé de m'admirer, m'encourager, me relever, sans jamais se lasser, dans une constance et une fidélité irréprochables. Confiant dans l'avenir, il m'avait rassuré, quelques jours avant de partir, en me promettant qu' à deux, nous pourrions affronter le pire. Et le pire, je l'affronte seule aujourd'hui. A cette douleur incommensurable, s'ajoute une culpabilité terrible, celle de ne pas avoir plus pris en compte sa fatigue, celle de l'avoir laissé mourir seul, celle de ne pas avoir réussi à le sauver. L'idée qu'il ait pu parfois douter de mon amour m'est insupportable. Si j'avais su que je l'aimais autant, je l'aurais aimé davantage. Si si si... La veille de son décès, il avait pris le temps de s'occuper de sa petite fille, la border, lui lire une histoire, lui faire écouter une musique, la câliner. Il ne pouvait se passer d'elle. Un samedi soir sur la terre dans le bonheur le plus complet. Juste avant les cris, les larmes, les angoisses, les cauchemars. Le calme avant la tempête...
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Bonjour petiteninette,
Je viens de lire ton file et tout ce que tu as écrit j'aurais pu l'écrire aussi. Je ressens ta peine et ton désaroi dans tes mots et cette solitude parce que toi Hugo était mon pilier, je pouvais compter sur lui pour tout et c'est pour cela qu'aujourd'hui nous sommes dévastées et perdues sans nos moitiés.
Ça a fait 3 mois avant hier que Hugo nous a quitté et encore aujourd'hui j'ai du mal a l'admettre. J'aimerais tellement qu'il soit la, je donnerais tout pour ça. Tout s'est passe en qq secondes. Ce qui devair etre un petit WE relax et en amoureux s'est transformé en cauchemar, mon ancienne vie s'est arrêté le 15 décembre 2014 et une partie de ce que j'étais s'en est allé avec lui. Aujourd'hui je ne suis plus la même personne et je vis cette vie qui m'a été imposée et que je n'ai pas choisie. On était si heureux, fusionnel, on ne faisait jamais rien sans l'autre... On s'aimait énormément. Je savais qu'il m'aimait et il est parti en sachant au moins ça. Il m'a laissée anéantie par le chagrin, vide et tellement seule. Meme si je sais qu'il n'aurait jamais voulu ça , par moments je me surprend a l'en vouloir de tt ce qui nous arrive a moi et a ses 2 petits garçons qu'il aimait tant. Je m'en veux aussi de ne rien avoir remarqué .. De n'avoir rien pu faire. Je m'en veux aussi de ne pas avoir demander une autopsie pour savoir ce qu'il lui était arrive.... Ça a été choc quand j'ai réalisé qu'il avait fait un malaise cardiaque. Hugo faisait de la course a pied depuis des années et il courait 1 marathon par an .. Comment est ce possible .., et pourtant ...les urgentistes pensent qu'il avait une myocardite parce que la nuit précédant le drame il m'a dit qu'il avait eu de la fievre, il avait beaucoup transpirer et il avait mal en toussant. Nous pensions que c'était rien juste une grippe ou qqch du genre, il ne s'est jamais alerte et moi non plus malheureusement. Malgré que pour moi le temps s'était arrêté, j'ai remarqué que le soleil continuait a se lever et a se coucher, que pour les autres rien n'avait change et ça ça nous met en colère et ça nous attriste... On se sent incompris, a nouveau très seule dans notre souffrance parce que seul les personnes qui passent par un drame pareil peuvent comprendre les conséquences d'une disparition aussi brutale.
Pour moi, les matinées sont très dures, je pense a toutes nos habitudes, tt ce qu'on faisait ensemble et ... Ces les larmes qui coulent comme ts les jours. Je sais pas si un jour elles arrêteront de couler. Tt nous manque de l'autre, tout,
Alors qu'on avait bcp de projets a 2 ou a 4, aujourd'hui le seul but en commun qu'il me reste sont nos enfants. Pour Hugo, je dois continuer mon chemin , c'est ce qu'il aurait voulu que je fasse pour nos enfants mais je je te cache pas que c'est épreuve au quotidien qui nous attend.
Je t'embrasse et te souhaite beaucoup de courage.
Ou habites tu? Moi je suis de Bruxelles.
Bisous
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On est pas préparé à tout ça, à la douleur, à la vie qui continue. Oui on se sent seul, on l'est d'une certaine façon. Pleure, hurle, écris. Libère-toi autant que tu peux.
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A Pitchounette. Moi non plus, je ne m'explique toujours pas son décès. Si jeune. Pas d'autopsie. Juste une suspicion d'arrêt cardiaque. Mort naturelle à 36 ans. Voilà. De toute manière, rien ne pourra soulager ma peine. Une autopsie n'aurait peut-être fait qu'attiser notre souffrance ?
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oui sur l'autre fil je t'avais conseillé d'ouvrir ton post
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/mon-amour-s%27en-est-alle/msg55870/#msg55870
c'est bien
tu verras cela te servira au fil du deuil
et puis c'est aussi un petit coin à soi, où s'épancher même si on répond sur les fils des autres !
en quelques heures vous êtes plusieurs à vous inscrire ici : Savrina pitchounette etc ...
Vous êtes un groupe de personne très jeunes veuves
vous pouvez peut être créer en plus un fil que sur ce thème (deuil très précoce) qui plus tard pourrait servir à d'autres arrivant(e)s
vous êtes aussi nombreuses de tout âge à avoir subi le deuil brutal !
il a la caractéristique par sa brutalité de créer une étape de choc qui dure plus ou moins longtemps et impacte encore plus la première étape du déni ...
il "colore" dirais je de regrets supplémentaires vos deuils
même si quand le deuil vient après des mois ou années comme une délivrance de douleurs on a aussi des regrets de ne pas avoir assez aimé et dit ...
Vous êtes nombreuses avec des enfants en bas âge vous pouvez aussi communiquer autour de ce thème car c'est là votre principal souci : comment eux vont il faire avec ce deuil !
écrivez
répétez radotez s'il faut
pour user votre peine
lisez les cas similaires cela fait émerger vos propres douleurs : les conscientiser, savoir que vous êtes noramle et pas seule
et regardez dans les thématiques de http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/role-du-forum-pour-nous-c%27est-quoi/msg48232/#msg48232
sans oublier de tester la partie outil !
même sans y croire juste comme PHil333 juste pour faire quelque chose tester sans rien attendre ...
car c'est cela qui est le travail de deuil : prendre soin de son deuil, le "soigner" en tentant des choses, certaines aideront d'autres pas tant pis mais le temps passé à tester est un temps utile pour votre cheminement
:-*
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petiteninette, hélas je te souhaite la bienvenue parmi nous
comme toi et comme tant d'autres ici , j'ai subi un deuil brutal
que te dire de plus que Giguan ?
toute mon affection
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Merci Qiguan et Mamoure.
Je suis comme une zombie, le soleil est revenu. Mais c'est encore pire. Tout me ramène à lui. Il était photographe et attendait impatiemment de pouvoir reprendre les photos avec le printemps. Je suis incapable de passer devant son bureau. Tout son désordre bien ordonné par lui-même est resté en état comme figé par le temps. Je ne peux y entrer. Il m'avait promis de tout ranger bientôt. C'était son jardin secret, son lieu de recueillement. Je ne sais quand je trouverais la force de poser mes yeux sur ce bazar qui n'appartenait qu'à lui, ses livres, son matériel, ses outils, ses papiers, et surtout toutes ses photos qui sont encore dans son PC... Des années et des années de travail incommensurable. Le seul réconfort qu'il me reste, ce sont les hommages que je reçois presque quotidiennement. Au moins ainsi, il aura laissé une trace de son passage. Nous vivions notre vie à travers un appareil. Je l'aidais et l'inspirais au quotidien. Je vivais dans l'attente du résultat final, je le conseillais. Ses photos me manquent. Son regard sur moi aussi. Il avait encore tant de projets à réaliser. Quel gâchis! Et je suis trop inexpérimentée pour reprendre le flambeau. Je réalise que ce bureau symbolise vraiment le pire de ma souffrance, je le sens la encore, je l'entend travailler. C'est dans ce bureau que je l'ai vu pour la dernière fois, vivant. Toucher, ne serait-ce qu'un détail de ce lieu sacré reviendrait à le trahir, le faire mourir une seconde fois... Même ma petite fille a peur de s'en approcher. Et pourtant, il va bien falloir trouver le courage... Mais quand?
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rien ne presse petiteninette !
les choses se feront
parce qu'en toi le processus avancera ...
peut être quelqu'un de proche plus pro pourra récupérer et faire profiter la collectivité de ses travaux ...
peut être sauras tu mettre à l'abri du temps de la casse ses outils pour les transmettre un jour ...
tu sauras remettre un peu de vie dans ce lieu figé ...
:-*
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Ses affaires sont toujours là, ça fait 5 mois qu'il est parti mais je ne suis pas capable, je n'ai pas envie d'y toucher. Parfois je me dis que je devrai mais non. Alors ça viendra quand ça viendra...
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Idem pour moi, 28 mois et encore des placards où tout est resté en place, les papier aussi sont encore là....
Un jour peut être.... rien ne presse, il faut juste se sentir prêt, et là, c'est une autre histoire....
Tout plein de pensées.
zabou
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Bonjour Petiteninette,
Comme toi, mon mari est parti d'un arrêt cardiaque.
Brutal, atroce ce vide dans lequel nous sommes plongées.
6mois le 26mars et je me dis encore que ce n'est pas possible comme bien d'autres sur ce forum.
Ecris nous, hurle nous ta douleur, nous sommes une petite bouée lancée à la mer, nous comprenons.
Affectueusement
Leelou
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Bonsoir Petiteninette, bonsoir Pitchounette,
Je vous ai lues et vous souhaite malheureusement la bienvenue sur ce forum, hélàs.
J' ai en commun avec vous la brutalité du deuil, brutalité qui laisse KO.
Je compatis, je sais ce que vous vivez.
A la différence de moi, vous avez des enfants, de jeunes enfants, même si parfois ça pourrait être un frein pour extérioriser votre douleur, c'est sûrement une béquille à laquelle se raccrocher. Aussi dure et douloureuse que soit cette épreuve, vous devez absolument tenir pour eux.
Ce sont les reflets de vos défunts amours.
Moi à bientôt 28 mois, je me surprends souvent à penser que j'ai rêvé ma vie, ma belle vie.
Amicales pensées
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Dimanche 22 février - dimanche 22 mars. 1 mois déjà.
"Quand on perd son amour, c'est l'amour qui nous perd
De l'automne à l'été, oui c'est toujours l'hiver
La rivière et la mer qui n'ont plus d'estuaire
C'est les inséparables qui soudain se séparent
C'est comme se retrouver à dormir dans les gares
Quand la nuit est la nuit et la nuit pour toujours
Non le jour n'est plus jour quand on a plus d'amour."
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Votre poème me bouleverse. Quelle quantité de souffrance pour en arriver là ! Cordialement
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Aujourd'hui c'est un dimanche gris et froid comme le dimanche de ton départ. Il y a 1 mois. Aujourd'hui, J'ai réussi enfin a pénétrer dans ton bureau. Je me suis assise sur ton fauteuil. J'ai regardé tout ce bazar qui n'appartenait qu'à toi... Des photos, des petites boites en bois, des petits outils, des papiers, des bibelots, des livres, du bricolage encore en attente, des verres à moitié plein ou a moitie vide, et tout un fatra qui ne me parle pas (Mon dieu, mais ça sert a quoi tout çà?). J'ai retrouvé les deux premiers cadeaux de fête des pères que ta petite princesse t'avait offert. Tu en étais si fier. Et dire qu'il n y en aura plus jamais. J'ai pleuré. Tout ce bazar est resté en vrac tel que tu l'a laissé le samedi soir où tu t'es endormi près de moi pour la dernière fois.... Comment ranger tout ce bazar? J'ai attendu un signe, il n'est jamais venu (excepté dans mes rêves)... Voilà 1 mois que je l'attend ce signe que tu m'avais promis... Juste un petit signe pour tenir...
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Laisses toi le temps, il faut que tu te laisses du temps, moi 4 mois et 12 jours et je reste assise des heures le regard dans le vide, les larmes coulent sans cesse, aucune envie, le manque de lui uniquement le manque de lui, alors prends ton temps, le bazar comme tu le dis, tu verras ça plus tard
je t'embrasse
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Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis...
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Seulement 1 mois et bientôt une semaine, et je n'aspire qu'au recueillement, qu'au silence. Plonger ma tête dans ton pull en laine, ce gros pull que tu aimais tant et que tu portais les jours d'avant, y respirer encore ton odeur, laisser ton coussin dans un coin de notre lit, refuser de le laver, j'ai versé dessus tant de larmes qu'il n'y reste presque plus rien de toi. Regarder tes photos, espérer des messages et des témoignagnes qui se font hélas de plus en rares, lire et relire le livre de Fauré, ne plus arriver à m'eloigner de toi sans éprouver une angoisse insupportable, entretenir machinalement les fleurs de ta tombe et refuser de croire que c'est bien là que désormais pour toujours tu reposeras. Il fait si gris, il fait si froid. Je n'ai même pas le réconfort de me réchauffer un peu du soleil quand la douleur me glaçe. Mon coeur est un boxeur qui frappe de l'intérieur. Je devrais déjà avoir surmonté le déni, et j'en suis toujours là, à étouffer ma rage, à trainer comme une paria, à demander "pourquoi?" Je persiste à employer la deuxième personne du singulier, parce que je ne peux rompre le dialogue que nous avions commencé il y a une quinzaine d'années... 1 mois et bientôt une semaine, et je dois déja faire face aux "fais l'effort de sortir de chez toi, si tu ne vas pas vers les autres, les autres ne viendront pas vers toi, force toi, sois forte, tu n'as pas le choix". Le pire : supporter ceux qui n'ont rien à dire, qui s'échinent à taire ou étouffer le principal sujet de ma souffrance, et se donnent après la bonne conscience d'avoir fait le bien, quand moi je sors de ces entretiens, encore plus mal en point. Vidée, prête à étouffer, incomprise, seule dans "cette petite folie".
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bonjour petiteninette.
Je viens de perdre mon amour ( il avait 42 ans et on vivait ensemble depuis 15 ans ). Je me retrouve seule avec nos deux petites filles ( 4 et 7 ans). Je suis comme toi, je pleure, je sert son pull avec son odeur contre moi, et je n arrive plus a rien . Je n ai personne a qui parler de lui , de nos annees ensemble , il etait tout pour moi , et nous etions tres replier sur nous meme
que nous 4 . Ma grande me console dors avec moi pour ne pas me voir seul et la petite pleure et demande papa et dans ces moments la je suis anéantie , impuissante . Elle sait que papa est parti au paradis des papas et qu il est devenu une etoile et je n arrive pas a trouver les mots pour la consoler car ma douleur est tellement grande. Je ne sais pour toi mais moi je n arrive pas a faire semblant , a continuer comme si , comme avant. Je n arrive pas a regarder un film, a lire, a manger ... Et j ai des bouffées d angoisse qui surgissent n importe quand . C est dur de voir que le monde tourne encore sans lui et que tout le monde continue comme si de rien etait. Ma belle mere ne pas plus donné signe depuis la ceremonie et mes parents n ont pas une fois pleure, ni m ont enlace , et me parle pas de lui. Que de solitude.....
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un peu de lecture pour vous
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/tentative-de-comprendre-pourquoi-le-sautres-nous-gardent-a-distance/
indyana74 j'ose te dire attention à ta grande fille, elle ne peut et ne doit pas devenir ta protectrice tu dois garder ton rôle protecteur de maman même si là tu ne sais pas comment encore ... :-\
tout est dur les premières semaines, puis l'étape autour des 6/9 mois ... puis les un an ... chaque étape est dure et rien ne peut nous épargner les douleurs !
ici on les écrit, on évacue des choses mais cela a bien sûr ses limites même si c'est d'une grande aide quand c'est le vide autour !
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Ma pauvre Indyana, comme je comprends ta souffrance. Ma petite fille qui va bientôt avoir 5 ans, dort avec moi aussi et tente déjà de me consoler. Heureusement, elle se porte bien, pour l'instant. On m'a mis en garde de ne pas inverser les rôles, j'en ai conscience, mais je suis encore dans un tel état de faiblesse. La psychologue scolaire m'a conseillé de prendre encore un peu de temps pour nous... Si elle n'était pas là, je ne sais pas ce que je deviendrais et en même temps, je culpabilise de ne plus savoir aussi bien m'occuper d'elle, aussi bien que son papa le faisait...
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Merci Qiguan pour le lien...
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J ai pris rendez vous pour ma grande avec un psychologue pensant que c est plus elle qui en aurait besoin car comme son papa elle garde tout en elle , pas de larme mais juste de la colere parfois. Je ne voulais pas pour la petite lui faire repenser a tout ca en allant voir quelqu un mais je me sens si impuissante face a sa douleur . Elle se rapelle de temps a autre de cette soiree ou papa n etait plus la quand je suis rentree du travail et que je l ai ai retrouvee en pleure. Elle me reparle de certaines phrases que j ai dit dans la panique, elle m a demande qui avait trouve papa ( je lui ai dit que c etait les gendarmes ), j ai essaye de lui expliquer que papa etait tres triste tres fatigue et qu il avait cesse de vivre . Tellement difficile d expliquer son suicide. Elle a compris qu il avait reussi a faire cesser son coeur de battre, alors apres le lendemain elle avait peur de dormir car elle avait peur que son coeur ne batte plus . Pour ma grande une copine d ecole n a rien de trouver de mieux que de lui dire comment il s 'etait suicide en se pendant . J ai ete revolté de voir que des parents parlent devant leur enfant sans retenu surtout qu ils ne connaissaient pas mon mari . J en ai parler a son instituteur , les enseignants sont tres a l ecoute de mes filles. J aimerai pouvoir trouver un pedopsychiatre de disponible rapidement pour les questions que je me pose vis a vis des filles mais il y a 8 mois d attente! Je ne sais pas si je dois leur creer un endroit ou se recueillir dans la maison , si je dois mettre des photos, si je dois leur parler de l urne ou ses cendres repossent que j ai cachee , je ne sais rien.
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peut être prendre contact avec http://vivresondeuil.asso.fr/enfants-deuil-temoignage
d'où est issue ce forum.
http://www.soin-palliatif.org/actualites/accompagner-enfant-deuil-quelques
http://www.afif.asso.fr/francais/conseils/conseil44.html
les liens sont cliquables :
http://www.goodoc.net/mort/mort.html
https://www.youtube.com/watch?v=yhO7kxOME4E vidéo
tape sur google ou autre : Les enfants en deuil
liste de livres utiles
http://www.sparadrap.org/Parents/A-lire-A-voir/Conseils-de-lecture/Livres-sur-la-mort-d-un-enfant/Livres-jeunesse-sur-la-mort-et-le-deuil-a-lire-avec-vos-enfants
http://www.paradisblanc.com/blog/2011/11/comment-expliquer-la-mort-a-un-enfant/#_
et ici sur ce forum
http://forumdeuil.comemo.org/accompagner-enfant-deuil-perte/
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Bonjour petiteninette,
Désolée de ne pas t'avoir répondu avant.
Je regrette de ne pas avoir fait d'autopsie parce que aujourd'hui je souffre de ne pas savoir ce qui est réellement arrive . Myocardite, AVC, anévrisme? je pense que je me sens tjs aussi coupable de n'avoir rien remarque, de ne pas avoir donne suffisamment d'attention a ce qu'il disait, ce qu'iĺ faisait. Il était fatigue, essouffle anormalement et avait mal qd il toussait, il avait aussi eu de la fievre...je me dis que j'aurais pu faire qqch si c'était une myocardite. Je sais par contre que si c'était un anévrisme ou un AVC je n'aurais rien pu faire. Même si lui même ne s'est pas inquiète et que mon cerveau sait que je n'aurais jamais pu anticiper une chose pareil mon cœur me dit que peut être....
C'est terrible, a la tristesse , le manque, l'absence s'ajoute la culpabilité et la colère même envers lui alors que je sais qu'il aurait tt fait pour éviter ça si seulement il avait pu l'imaginer!
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La culpabilité me ronge au quotidien. J'en rêve la nuit. En ce moment, je suis au plus mal. La douleur est encore pire, je suis au fond du gouffre et cette culpabilité me hante. Je comprends que tu ais besoin de savoir. Si seulement nous pouvions comprendre. Pffff, il n y a pas de mots assez forts pour exprimer cette souffrance. Je n'en peux plus, je vais craquer, je sombre peu à peu dans une petite folie...
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Bonsoir petiteninette,
Tous tes mots résonnent en moi parce que j'aurais ou écrire les mêmes mots.
Tu n'aurais rien pu faire pour ton mari seulement comme pour se punir d'avantage on se dit que " et si on avait vu" "et si .,." Mais la vérité est que on n'aurait jamais pu penser a l'inpensable mais le déni et la culpabilité son normal dans le processus de deuil. Je peux tt a fait imaginer ta souffrance et j'aimerais que tu habites près de chez moi pour que je puisse te consoler, te parler et qu'on puisse partager cette peine qui nous use. Pour moi les matinées sont particulièrement difficile, le réveil très dur. On se sent morte a l'intérieur, plus la même comme si une partie de nous était partie avec lui. Tant d'amour a donner et en manque de ses mots, ses sourires .,, sa tendresse.
Heureusement que mes enfants sont la, c'est eux qui me font tenir... Je me dois de continuer pour lui, je ne peux pas abandonner.,, je lui dois au moins ça. Plein de courage a toi et je suis la pour toi quand tu veux.
J'habite Bruxelles.
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Bonsoir Petiteninette,
C'était trop dure de venir te saluer avant, je n'ai pas pu, je m'en excuse.
De lire les posts de ces tragédies qui arrivent brutalement, c'est tellement éprouvant.
Dans la maladie, on est "préparé" à accueillir la mort, de longues semaines avant, elle s'invite dans nos esprits malgré nos espoirs de la tenir éloignée.
Cette vie arrachée brutalement doit te plonger dans la plus grande détresse, en quelques instants.
Et cette culpabilité qui s'acharne, alors que ce n'est que la fatalité.
Je ne peux que t'envoyer mes pensées les plus douces, à toi et ta petite.
Ne plonge pas, tiens le coup, viens nous écrire, tu n'es pas seule.
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Je respire où tu palpites,
Tu sais ; à quoi bon, hélas !
Rester là si tu me quittes,
Et vivre si tu t'en vas ?
A quoi bon vivre, étant l'ombre
De cet ange qui s'enfuit ?
A quoi bon, sous le ciel sombre,
N'être plus que de la nuit ?
Je suis la fleur des murailles
Dont avril est le seul bien.
Il suffit que tu t'en ailles
Pour qu'il ne reste plus rien.
Que veux-tu que je devienne
Si je n'entends plus ton pas ?
Est-ce ta vie ou la mienne
Qui s'en va ? Je ne sais pas.
Sans toi, toute la nature
N'est plus qu'un cachot fermé,
Où je vais à l'aventure,
Pâle et n'étant plus aimée.
De quoi puis-je avoir envie,
De quoi puis-je avoir effroi,
Que ferai-je de la vie
Si tu n'es plus près de moi ?
Que dirai-je aux champs que voile
L'inconsolable douleur ?
Que ferai-je de l'étoile ?
Que ferai-je de la fleur ?
J'en mourrai ; fuis, si tu l'oses.
A quoi bon, jours révolus !
Regarder toutes ces choses
Que tu ne regardes plus ?
Que ferai-je de la lyre,
De la vertu, du destin ?
Hélas ! et, sans ton sourire,
Que ferai-je du matin ?
Que ferai-je, seule, farouche,
Sans toi, du jour et des cieux,
De mes baisers sans ta bouche,
Et de mes pleurs sans tes yeux !
(Victor Hugo, les contemplations, mon livre de chevet depuis 20 ans. Comme si j'avais déjà eu le sale pressentiment qu' un jour ce recueil me toucherait autant)
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Tout simplement magnifique et tellement vrai...
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:'(
https://www.youtube.com/watch?v=pLxQxYMnIGs
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Une video qui se passe de commentaires, tant l'emotion me submerge... Poignant.
http://www.madmoizelle.com/court-metrage-poignant-eric-zoncka-securite-routiere-359739
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Triste réalité.... Plus de mots
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Bonsoir petiteninette,
La perte aussi subite que l'arrêt cardiaque est difficile à gérer. On n'a rien vu venir, le sentiment de culpabilité est grand parce que comme toi on n'a pas tenu compte d'un malaise qui nous apparait comme très banal. Mais dis toi qu'on ne peut pas vivre ainsi dans une dynamique de mort. Si on embrassait chaque jour la personne qu'on aime comme si c'était la dernière fois qu'on la voyait, la vie ne serait-elle pas insupportable pour elle et pour nous ? Je sais de quoi je parle, mon mari est mort il y a 18 mois, pareil, arrêt cardiaque devant la maison, je me préparais pour aller au cinéma avec lui. Nous avions 43 ans de vie commune, dans la fusion, jamais quitté sauf 1 1/2 mois pour le travail tu imagine ?
Je ne te dirais pas que c'est facile à traverser ni que tu n'en baveras pas tous les jours. Ma mère a mis 5 ans pour se remettre de la mort de son second mari. Il restera à jamais dans ta mémoire dont tu es maintenant le garant. Tu verras que hélas, les autres veulent très vite tourner la page, qu'après quelques semaines le soutien dont tu fais l'objet aujourd'hui se fera plus rare. Mais je peux juste te dire que peu à peu et même si cela ne te correspond pas aujourd'hui, la violence de ton chagrin va peu à peu s'atténuer. Il restera bien entendu, et se fera sentir plus fort "aux dates", premier anniversaire sans lui, son anniversaire, noël, etc. Mais aussi une chanson, un film, et, inévitable, "les couples". Ceux qui se tiennent par la main dans la rue ou font leurs courses en toute innocence, car ils ne savent rien de ce qui les attends. Je me console (on fait comme on peut) en me disant qu'une mort aussi soudaine est un cadeau que mon Jacques s'est fait. Avoir eu le temps de lui dire au revoir aurait impliqué sans doute de la peur et du désespoir chez lui. Mon mari souffrait du cœur, néanmoins il était bien suivi et rien ne laissait présager. J'ai lu beaucoup sur les forums et le deuil en général, et le désespoir de l'impuissance face à la souffrance de celui qu'on aime n'est guère mieux. Dire au revoir et merci pour tout finalement ne console de rien, ça je l'ai aussi appris. Cela nous rassure, nous donne meilleure conscience. Je suis en train de lire en ce moment "j'ai réussi à rester en vie" de Joyce Carol Oates dont le mari est parti en une semaine alors que rien ne le prédisposait. Si tu arrive à te concentrer suffisamment pour lire (quoique lire sur le deuil on y arrive toujours), tu pourras te reconnaitre d'une certaine façon parce que la mort est si universelle. J'y ai lu une phrase qui m'a parlé, qui dit "tu souffre et tu as raison. Souffre donc, parce qu'il en valait la peine". Je te souhaite beaucoup de courage et t'embrasse chaleureusement. Ally
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Merci Ally... ♥
Je suis en train de relire pour la deuxième fois ce livre. Que je trouve d'une justesse incroyable. Qu'importe la différence d'âge, la souffrance est universelle, et c'est tellement vrai. Et puis cette phrase : "Souffre, il en valait la peine", je me la répète sans arrêt... Lire sur le deuil, reste la seule activité qui arrive à m'apaiser et me réconforter. Mille remerciements d'ailleurs à Christophe Fauré...
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Bonsoir Ally et Petite Ninette,
Oui, cette phrase : "il en valait la peine" est si vraie
Je suis en train de le lire aussi en ce moment....
Je vous embrasse
Lana
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Voilà, j'ai fini le livre de Joyce Carol Oates "j'ai réussi à rester en vie". Une de mes très chère amie dont le mari est vraiment mal en ce moment (pb cœur, glandes surrénales, etc.) me demandait où elle pouvait le trouver et je lui ai demandé de n'en rien faire ! A quoi bon se torturer à l'avance de quelque chose qu'on apprendra sur "le tas", bon an, mal an, le deuil du conjoint est si universel, tout y est juste simplement dit, décrit, on ne peut pas y échapper car n'Est-ce vraiment pas par le menu tout ce que nous ressentons une fois que notre ange a pris ses ailes ?
Pourquoi les autres arrivent a tourner la page et à avancer et moi pas ? 18 mois, c'est peu non ? Je souffre à en mourir... Quelle épreuve, mon Dieu. Et à cette épreuve s'ajoutent les épreuves de la vie, étape par étape, comme s'il me fallait prouver à Dieu que je serai finalement capable de tout assumer avant de le rejoindre là-haut s'il me le permet...
Comme on se croit immortel, faisant fi des signes, se moquant du temps qui passe... J'ai 67 ans et je me noie, dans une dynamique de mort parce que je n'ai plus gout à la vie, tout simplement. J'avais un double et je ne suis plus rien, seule, triste, ma vie est finie, à tout jamais. Ben oui, ça ne va pas... merci de m'avoir lu. Ally
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Ce soir, soir de tristesse profonde, d'infinie solitude. Je t'ai lu Ally et ton message est arrivé à bon port, juste au moment où je commençais à me noyer, à me dire que cette souffrance qui me colle au coeur et au cerveau, revenait en force pour me faire la peau. "Il pleut sur la ville, il pleut sur mon coeur". Ce soir, je m'interroge sur le sens à donner à ma vie sans lui. Je réalise que je n'ai pas les épaules assez larges pour encaisser tout çà... Le manque, l'absence, les épreuves, et les dommages collatéraux. Moi non plus, ça ne va pas... De là où je suis, je reçois au plus profond de mon âme, ta peine, ton chagrin et tes larmes... Et je reprend ta phrase qui résonne atrocement en moi : " J'avais un double et je ne suis plus rien"... Ô rage, ô désespoir!
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Juste pour redire ce qu'une veuve m'avait dit et que j'ai utilisé
accepter de souffrir
ne plus se révolter contre la souffrance en voulant que ça aille mieux
apprivoiser l'état d'aller mal, plus ou moins et en grosse crise
car comme le dit Dr Fauré cette souffrance est utile au deuil.
C'est la seule souffrance utile ...
je vous embrasse
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Merci Qiguan et MissSuzan...
Je ne cesse aussi de relire Fauré pour me rassurer et me convaincre qu'il faut accepter sa douleur, l'apprivoiser et ne plus se révolter. Mais comment l'accepter quand presque tout autour de nous, les proches, les amis, ne comprennent pas que je sois toujours au plus mal au bout de (seulement) deux mois. Qu'en sera-il dans un an, j'en tremble! Peu à peu, ils s'éloignent, me lâchent et me conseillent de consulter. Faut-il d'ailleurs aller consulter et qui? Il y a un tel décalage entre les mots de Fauré et la réalité... que j'en viens à faire semblant maintenant pour éviter les phrases blessantes. Comme MissSuzan, je n'aurais jamais pu imaginer lui survivre plus d'une minute et me voilà 2 mois plus tard, encore vivante. Survivante. Forcée de cacher mon état à ceux qui voudraient que le deuil ne soit qu'une sale histoire de quelques mois. ↪Puis hop, et ça repart !
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Malheureusement petiteninette, les personnes qui ne l ont pas vécu ne savent pas, mais quand meme au bout de 2 mois, te dire que ca doit aller.......c est quand meme fort!!
Moi a 2 mois, j étais juste dans un autre espace temps, explosée, arretée, sidérée, une boule de douleur, me demandant aussi comment je pouvais etre encore vivante avec toute cette souffrance innomable que j étais en train de vivre.
As tu quelqu un d assez proche qui peut entendre que tu ne peux tout simplement "vivre " pour l instant juste survivre?
En tout cas ici, tu sais que l on sait et que nous sommes la, et que quelq un sera toujours la pour te répondre.
Il faut que tu t accroches ou tu peux, continue d écrire, lis, interpelle........
Je t embrasse Stefy
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Eh bien petitenenette, si après 2 mois les gens trouvent ça long ! Qu'en sera t'il après 18 mois... Même mes proches ne comprennent plus ma tristesse. Je sens qu'ils pensent que je dois réagir. Comme si l'on pouvait balayer d'un revers de main tant d'années de vie auprès de l'être aimé. Je suis une maman et une mamie. Mais je me souviens que lorsque mon grand-père est mort, il y a bien longtemps de cela, quelqu'un a dit à ma grand-père "vous avez tout perdu...". J'étais bien trop jeune pour comprendre à l'époque, mais je n'ai jamais oublié cette phrase qui prend tout son sens aujourd'hui. J'ai un fils adorable qui se préoccupe beaucoup de moi. Mais nos enfants ont leur vie. Ils ont leur propre famille, leurs enfants qu'ils doivent pousser. Même si leur chagrin reste immense, ils sont poussés par la vie et c'est bien normal. C'est ce que je veux plus que tout pour lui. J'ai d'autres enfants mais moins proches de moi.
Au début de mon deuil, j'étais dans l'action. Il me semblait que je devais faire "des choses". Ne pas me laisser aller surtout. Mon mari était très directif. C'est lui qui in fine prenait toujours les grandes décisions. Je me veux porteuse de sa mémoire et donc il n'aurait pas voulu que je me laisse aller. J'étais entourée aussi. C'est drôle mais avec les mois qui passent, je ne me sens plus tout ce courage. Je suis moins comprise, je l'ai été très vite... Et mi, il me semble que tout s'est passé hier.
Je ne veux pas te décourager petitenenette, mais ces 18 mois je les ai bu jusqu'à la lie. Il ne se passe pas un soir sans que je m'endorme sans larmes. Je lis beaucoup sur la vie après la mort et les expériences de mort imminentes. On peut y croire ou pas, avant j'aurais beaucoup ri si quelqu'un m'avait parlé de ça. Aujourd'hui il est essentiel pour moi de penser que je le retrouverai un jour. Qu'il viendra me chercher, m'accueillir. Cette pensée me fait tenir et aussi mon merveilleux fils et petit fils. Je n'ai jamais été crédule, jamais vu de voyante et tout ça. Jacques a été mon premier grand deuil. Bien sûr j'ai perdu mes parents, mais je n'avais pas beaucoup d'attache avec eux. Mes grands-parents sont morts alors que j'étais jeune. Comment imaginer que mon mari que je voyais si fort, si vert malgré ses 74 ans, si gai, si plein de projets... allait tomber ainsi, en un instant, comme une bulle de savon créant un véritable tsunami dans ma vie...
Jeudi j'étais au restaurant avec des amis, et pendant le temps du repas, une des personnes avec qui nous étions a reçu un appel. Son mari lui annonçait que le mari de sa meilleure amie était mort la nuit, en dormant. Elle était bouleversée évidemment. Elle les avais reçus à diner quelques jours auparavant, et il se trouve que le lendemain, il devait partir en vacances avec son épouse en Tunisie. Arrêt cardiaque, il avait 57 ans !
Une mort subite cardiaque, moi je ne savais même pas que cela touchait les adultes, entendu toujours parler de la mort subite du nourrisson. Maintenant je vois chaque femme de mon âge comme une veuve potentielle. Non seulement mon mari est mort, mais je suis morte, mon couple est mort, notre "nous" est mort ! J'ai du reprendre mon nom de naissance, tout ce que je fais je le fais seule. Et je sais qu'il en va de même pour vous. Je nous plains, que nous est-il donc arrivé pour que nous soyons ici à nous parler... Comme la vie est dure et injuste.
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Bonsoir Ally et petiteninette,
Mon mari est mort il y a 5 mois d'un arrêt cardiaque alors que nous étions en WE en Picardie ... Il n'avait que 41 ans!
Il me laisse vide, éteinte et désemparée avec nos 2 petits garçons de 3 mois et 2 ans a l'époque.
Encore aujourd'hui une de mes cousines m'a dit " allez il faut que tu ressaisisse " , tu es dans ta bulle , tu es si triste...
Je lui ai répondu que même me lever et me laver était un effort, que travailler et m'occuper de mes enfants c'était pareil. Que j'étais en effet triste a en mourir tellement il me manque a chaque instant du jour et de la nuit et que seul une personne qui doit malheureusement passer peut comprendre. Qu'on ne se remet jamais d'un truc pareil et qu'au mieux...on vit avec....
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Je pense souvent à toi Pitchounette. Nos drames sont si similaires. Brutalité du deuil. Disparition subite et presque inexpliquée. ils sont partis trop jeunes... Et nous nous retrouvons seules, démunies et en total décalage avec les mamans de notre âge... J'essaie de ne pas me laisser submerger par ma colère et ma rancoeur, elles seraient trop mauvaises conseillères, mais ce n'est pas toujours évident quand les propos des autres sont empreints de maladresse. Je voudrais seulement leur répondre : "Veux-tu porter ma peine et ma croix?"
Mais je ne le fais pas. Car je sais, que seuls ceux qui sont pas passés par là, sont en mesure de savoir...
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Chaque jour comptabilise 580 nouveaux cas de veuvage, 27 % auront moins de 67 ans.
Chaque année, 235 000 personnes environ perdent leur conjoint, parmi lesquelles 24 000 veuves et 6 000 veufs le deviennent avant l'âge de 55 ans, dont 80 % de femmes.
Près de 420 000 jeunes adultes perdent un conjoint avant 55 ans.
les personnes veuves issues d'une union maritale représentent 6,3 % de la population française.
Si l'on rajoute les cas de remariages et les concubins endeuillés, le nombre de veufs/veuves atteint alors 5 000 000.
cela fait du monde ... nous appartenons à un grand groupe ...
:'(
c'est vrai que c'est dur de renoncer à être compris !
:-*
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C'est effrayant. Je ne pensais pas que nous étions malheureusement si nombreux...
Bonne soirée à toutes
Je vous embrasse
Lana
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Je n en reviens meme pas.....toutes ces personnes...... :'(
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oui , on se sent seule et pourtant lorsqu'on lit ces chiffres ...
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il y a, il y aurait matière à faire
par "dialogue solidarité"
"vivre son deuil"
mais ce n'est pas fait ...
c'est à faire
à pousser que ça se fasse ...
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Pour pousser, il faudrait de l'énergie!
oui et nous ne l'avons pas vraiment hélas ...
peut être un but quand nous en retrouvons un peu ...
pour que les choses bougent pour les autres ... :-*
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Je ne trouve pas tes propos injustes, MissSuzan, il fallait juste que ça sorte... Et au fond de nous, nous pensons toutes ainsi. La jeune veuve avec enfants fait peur, car trop en décalage. Ceux qui sont dans la vie, dans la concrétisation de leurs rêves et de leurs projets, ne veulent pas voir, ni entendre et ne peuvent savoir. Sujet tabou. Je pense que c'est le deuil dans tout ce qu'il représente qui reste tabou. Tous les endeuillés sont confrontés à cette solitude qui les poussent à crier leur désespoir uniquement derrière les murs de leur maison. Mais je reste surprise par ces chiffres vertigineux. Surprise surtout que nous soyons si peu, à poser ici des mots sur nos maux...
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oui , je pense que ça fait peur aux autres de voir qu'on peut aussi être veuve à 20 , 30 , 40 ou 50 ans...
être veuve en étant encore dans la vie active , en ayant encore des enfants à élever
être veuve alors qu'on avait encore tant de projets
on préfère ne pas y penser , ne pas le savoir , ne pas le voir ...
pourtant , quand on lit ces chiffres , il faudrait bien que ça bouge , en effet
mais où sont ils/elles tous ces veufs/veuves ?
si je ne venais pas sur ce forum , j'aurais vraiment l'impression d'être seule au monde à vivre cela à mon âge
attention , je ne minimise surtout pas la souffrance des veuves plus âgées , mais je constate : autour de moi , des tantes veuves qui ont entre 70 et 82 ans et qui , forcément , ont des amies , soeurs ou belles-soeurs dans la même situation
moi , j'ai beau chercher même dans un entourage très lointain , je suis la seule veuve de 47 ans
bien sûr , tant mieux pour mes connaissances , je ne souhaite à personne de vivre cela mais cela prouve que des groupes de parole qui nous seraient destinés seraient vraiment les bienvenus
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Quand je vois ces chiffres, je me dis que nous vivons dans une drôle de société ! On a évacué la mort .... Le deuil ...
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;) nous l'avions compris MissSuzan nous nous ressemblons
"Toujours cette dynamique. Aider les autres me permet de m'aider moi-même." ... :-*
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@ misssuzane
Complètement d'accord, en plus de notre deuil, nous devons faire des efforts pour ne pas heurter .... Nous sommes aplaties mais surtout ne pas heurter .... Eh bien moi j'ai fait tout le contraire !!!!
Groupe de parole, ou pas... Je pense que c'est notre société qui s'est un peu déshumanisée en oubliant la mort... Et la souffrance des autres... Il n'y a qu'à voir , juste après la mort, il faut courir pour l'administratif et les mots qui tuent .. T'as 3 jours pour faire un deuil ...
Heureusement que j'ai trouve ce forum ou finalement, je me sens moins folle,moins anormale!
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Mais je reste surprise par ces chiffres vertigineux. Surprise surtout que nous soyons si peu, à poser ici des mots sur nos maux...
oui c'est surprenant ... à croire que nous sommes des personnes rares ?
comment font les autres je me le demande souvent
sommes nous plus égoïstes ?
... tant de questions
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Oui, c'est exactement ce que je me demandais Qiguan... Comment font les autres? Comment font-ils pour extérioriser cette douleur, dans cette société qui nous contraint au silence...
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à titre d'exemple, je me souviens d'une collègue de boulot, qui était venue me parler de sa souffrance...elle avait perdu son époux...alors j'écoutais sa souffrance, et puis un ami était venue me voir en me disant , " oula la la , c est une veuve en deuil, il faut fuir " j'étais assez stupéfaite !!!!!!!!
il me semble que les gens se taisent ils ne s'expriment pas, de peur qu'on les fuient .....
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Il faut fuir les veuves? Quand je lis ton dernier exemple, çà me fait peur...
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eh non! c'est le comportement de certain face à la souffrance des autres ...... rien d’étonnant....les gens fuient la souffrance ....
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Oui les veuves deviennent vite infréquentables particulièrement lorsqu'elles ne dissimulent pas complètement leur souffrance. Avant de perdre mon amour, je n'en avais absolument pas conscience, j'ose espérer que je ne faisais pas pareil, j'en aurais honte aujourd'hui. La seule chose dont nous ayons besoin c'est de pouvoir parler de lui, de l'évoquer, d'entendre prononcer son nom, de se faire rappeler une de ses bêtises... Il n'y a plus guère que mon fils cadet à qui je peux en parler, et mon petit fils de 12 ans. Les autres, en général ils se taisent... blanc... un ange pique-nique... ils doivent se dirent "la pauvre, elle ne s'en sort pas...". Ca fait fuir, ça fout le blues, on n'aime pas parler de choses tristes. Et au plus les mois passent, au plus cela se précise. Pourtant, nous, après 19 mois on est toujours triste, on a toujours besoin de parler de lui ou d'elle... Cela fait partie intégrante des épreuves du deuil. Il parait qu'avec le temps, on apprend à créer un lien très intime avec notre cher disparu. je vous avoue n'en être pas encore là après tut ce temps. Vous remarquez comme le temps est si court et si long à la fois ?... Avec lui j'ai perdu tous mes repères, il faudrait selon d'autres, que je me reconstruise... Mais le problème c'est que je n'en ai pas vraiment envie. Je fais les choses que je dois, mais sans grand plaisir. La simple pensée de "m'habituer" à ce manque m'horripile, heureusement que j'ai 67 ans, et donc que je ne dois pas entendre des paroles telles que "tu verras, tu referas ta vie un jour"... - cela me donnerait des envies de meurtres, et pourtant, je lis cela tous les jours pour d'autres... Pourtant, on devrait avoir l'habitude avec la mort, non ? Savoir comment traiter les autres, après tout ce temps ?... Ben NON !!! c'est nouveau ! Ca vient de sortir !!! Alors, on sait pas comment faire !!! Excusez ma colère. Bonne journée.
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Bonjour Ally,
Oui c'est horripilant de s'entendre dire : "tu vas refaire ta vie". On m'a même dit, osé me dire : " tu n'as pas eu le temps de te marier avec Jean, pas gravé tu te marieras avec le suivant". Les gens ne se rendent pas compte de leur bêtise et je considère que dire de telles phrases c'est manquer de respect et envers nous et envers notre Amour qui n'a pas choisi de quitter cette vie. Les gens confondent veuvage et divorce !!!!!!
Je t'embrasse
Lana
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"Pourtant, on devrait avoir l'habitude avec la mort, non ? Savoir comment traiter les autres, après tout ce temps ?... Ben NON !!! c'est nouveau ! Ca vient de sortir !!! Alors, on sait pas comment faire !!! Excusez ma colère. Bonne journée."
je ne l'avais jamais pensé comme ça..mais ça me plait bien...
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"Pourtant on devrait avoir l'habitude avec la mort, non? Savoir comment traiter les autres, après tout ce temps? Ben NON!!! C'est nouveau ! Ca vient de sortir!!!"...
Excusez-moi d'avance, mais grâce a vous Eva Luna et Ally, je viens d'avoir mon premier rire incontrôlé, depuis presque trois mois. Et ça fait vraiment du bien... Merci, Merci. C'est tellement vrai. Un peu de dérision dans ce monde de brutes. J'étais loin de me douter que c'est ici sur ce forum, que je trouverais le sourire. Mais finalement, à bien y réfléchir, il n y que vous qu'y pouviez m'insuffler un peu de vie, par vos mots et vos coups de gueule. On se comprend tellement.
Conclusion : Ben non, en fait, depuis la nuit des temps, depuis que l'homme est homme, on ne sait pas vraiment comment s'y prendre... Et ca va pas aller en s'arrangeant.
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la mort est moins acceptée, comme la souffrance ou la différence, qu'autrefois
et autrefois on avait au moins les rituels traditionnels, religieux là on n'a plus rien !
les rituels rassuraient, donnaient un cadre tant à l'endeuillé(e) qu'aux autres.
Il y a eu en plus la période des guerres où beaucoup de deuils existaient.
Nos civilisations récentes ont laissé la place au mariage d'amour au lieu de ceux arrangés et de raison ...
la mortalité a diminué
tout cela contribue à laisser la mort en tabou.
Elle fait peur face à ces peurs c'est toujours le repli instinctif ...
la société ne va spas changer
nous peut être pouvons contribuer à de micros changements autour de nous qui sait ?
alors ne baissons pas les armes osons quand nous avons la force avancer ce labourage des consciences ...
Remarquons que la mort fait réellement peur d'où la peur que l'on a de nous ...
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Complètement d'accord avec ton coup de gueule ally
Lana tu as raison les gens ont tendance à confondre divorcée et veuve pourtant moi qui hélas ai vécu les 2 je confirme que ce n'est absolument pas comparable
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Avez vous remarqué aussi l'inévitable tri naturel qui s'opère dans notre propre entourage : amis, connaissances, collègues parfois... Perso, j'ai 2 amies très proches plus quelques autres. La plus proche des deux a fui... mais est revenue par la suite. Elle m'a avoué ne pas savoir comment réagir... parler, au risque d'après elle "de me refaire penser"... comme s'il m'arrivait d'oublier. Ne rien dire aussi l'embêtait. Bref, elle était ennuyée et ne savait quoi faire. J'ai compris par la suite qu'elle avait tout simplement peur. Son mari est malade depuis des années, et cela la renvoyait à sa propre misère et à ce qui va inévitablement lui arriver prochainement. Je lui ai dis que je ne lui en voulait pas, que je serais près d'elle le moment venu, parce que mon drame m'a rendue plus humaine. Quant à la seconde, elle a opté pour l'attitude américaine, qui consistait à m'apporter sans cesse à manger, sans doute de peur que je me laisse dépérir. In fine, c'est la première qui reste plus à l'écoute, me parle parfois de Jacques, et c'est vraiment la chose qui peut me faire le plus plaisir, c'est de le faire vivre en parlant de lui. Au fond j'ai deux merveilleuses amies, mais pareillement si perdue devant la mort. J'admets que j'aurais certainement été aussi maladroite. Quelques mois avant le décès de Jacques, le beau-père de sa fille est parti brusquement suite à une chute. Je ne me suis même pas dit que cela pouvait nous arriver, mon ange était immortel. La mort subite a cela d'effarant que même 19 mois plus tard il arrive que je me dise : ce n'est possible, il y a erreur...
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Ally
si tu lis http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/tentative-de-comprendre-pourquoi-le-sautres-nous-gardent-a-distance/
tu sauras que beaucoup vivent des fuites d'ex ami(e)s ...
les psy nous disent il faut les comprendre :
ils ont peur
ils ne savent pas
c'est vrai ...
mais parfois notre colère monte nous en deuil devons faire l'effort de les comprendre ... pardonner et oui ...
et souvent on le fait ! s'ils reviennent
:-*
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Bonsoir à vous toutes,
Moi c'est sa famille (fils et belle fille et parents de celle ci) qui m'ont fuie. Plus de nouvelles.... Et pourtant, nous étions une famille paraît il....
Le soi disant meilleur copain à fait de même et pourtant il disait considérer mon Amour comme un frère et moi comme sa petite sœur....
C'est ainsi mais cela me rend triste
Heureusement les autres amis, amies, copines, copains, voisins, relations du quotidien sont restés... Ainsi que ma famille à moi bien entendu, ouf
Je vous embrasse
Lana
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99 jours après...
Quand on a toutes les solitudes à la fois, de l'esprit, de la conscience, du cœur, des sens, quand on n'a pas un confident en qui verser toute son âme, pas un être avec qui l'on ose pleurer, ou qui puisse vous donner de la force et du courage ; quand, par délicatesse, ou générosité, ou sagesse, il faut toujours se contenir, se taire, se réserver, cette malédiction atteint bien plus sûrement ses effets. « Il n'est pas bon que l'homme soit seul », cette sentence n'a rien perdu de sa redoutable vérité.
Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 20 juin 1859.
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presqu'aux même dates j'écrivais http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/depuis-le-23-avril-2014/msg46803/#msg46803 ce qui m'a servi le faire vivre trouver encore en lui mes ressources les psys m'y encourageaient ...
:-*
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Parce que j'ai été profondément émue par le témoignage de Sheryl Sandberg, je tenais à le partager ici : http://madame.lefigaro.fr/societe/sheryl-sandberg-se-confie-au-sujet-de-son-deuil-sur-facebook-dans-un-texte-bouleversant#AL-210
Extrait : "Bien que l'expérience de la douleur soit profondément personnelle, la bravoure de ceux qui ont partagé avec moi leur propre expérience m’a aidée à avancer. Certains de ceux qui ont ouvert leur cœur étaient mes amis les plus proches. D'autres étaient des inconnus qui ont partagé leur sagesse et leurs conseils en public. Je vais donc partager ce que j'ai appris dans l'espoir que cela aidera quelqu'un d'autre. Dans l'espoir qu'il y ait un sens dans cette tragédie. (...)
J'ai vécu trente ans dans ces trente jours. Je suis trente années plus triste après ces 30 jours. Je sens que je suis trente années plus sage qu'avant ces 30 jours. (...) Au cours de ces trente derniers jours, j'ai entendu bien trop de femmes qui avaient perdu un conjoint et connu ce genre d’expérience. Certaines manquent de réseaux de soutien et luttent seules alors qu’elles sont dans une grande détresse émotionnelle et une insécurité financière. Cela me semble si anormal que nous abandonnions ces femmes et leurs familles au moment où elles sont dans le plus grand besoin. (...) Quand les gens me disent "vous et vos enfants retrouverez le bonheur", mon cœur me dit "oui, je le crois", mais je sais que je ne ressentirai jamais de nouveau la joie pure."
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merci magnifique texte oui
qui devrait éveiller des consciences ...
et toi où en es tu ? :-*