Pour répondre à tes dernières questions, je peux témoigner que je n'ai jamais cessé de penser à nos souvenirs, particulièrement les plus eureux. C'était indissociable de la souffrance, du manque les premiers mois, et pourtant ils me berçaient, c'était à la fois déchirant et d'une douceur poignante. La douceur, teintée de mélancolie, est restée, et j'ai appris, au cours des 6 premiers mois, à les èvoquer avec davantage de reconnaissance, de tendresse, d'émotions plus positives que de douleur.
J'ai longtemps vécu uniquement au jour le jour, j'avais besoin de toutes mes forces pour affronter chaque journée, chaque nuit, chacune étant un pas de plus, un jour après l'autre...continuer à vivre accomplir les actes du quotidien prenaient toute mon énergie. A présent j'ai quelques projets, par exemple déménager, revoir de vieux amis etc mais je vis avant tout l'instant que je sais si èphémère, et pouvant être d'autant plus précieux..c'est-à-dire: durant les bonnes périodes.
Je me suis toujours efforcer de "vivre", même si ça a été à la manière d'un zombie les premiers mois. Je ne voulais pas me laisser aller, pour lui faire honneur, comme tout le reste. Je me suis toujours occuppée de moi ne serait-ce qu'un minimum, parce-que je :me serais sentie encore plus mal sinon. Pourtant le temps était comme immobilisé, c'est en moi que je dépérissais, ou plutôt que je me sentais morte. Ces gestes sont devenus naturels à présent, mmême s'il y a encore des moments plus durs, et j'ai trouvé de nouvelles habitudes, tout en en conservant d'autres qui me ont penser à mon compagnon. Ca me fait du bien.
Voilà, 'espère avoir répondu à toutes tes questions...
Je pense à toi