FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: sissigreen le 14 novembre 2012 à 14:49:03
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Après 31 ans d'amour, 3 enfants et 6 ans de mariage, mon amour nous a quitté. Il s'est passé 2 mois entre le diagnostic et l'issue fatale. Je n'ai jamais flanchée pendant ces 2 mois. Il me disait que j'étais trop forte et m'appelait son infirmière préférée. Maintenant, je ne suis plus rien. Je l'ai rencontrée à l'âge de 14 ans et nous étions passionnément amoureux.
Cela fait 1 mois qu'il est parti et je ne comprends toujours pas ce qui nous est arrivé; je n'arrive pas à vivre, j'ai perdu le mode d'emploi et je ne sais pas comment faire pour le retrouver. J'ai l'impression d'être comme une chaussette seule, inutile.
Je ne sais pas comment être là pour mes enfants, cela me fait de la peine pour eux et je me sens coupable.
On me répète qu'il n'y a que le temps, soit ! mais en attendant j'ai l'impression de subir la vie, moi qui l'aimait tant.
Si vous avez des petits tuyaux, je suis preneuse !
Merci.
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bonjour à toi sissigreen,
malheureusement, je crois que nous sommes nombreux à avoir perdu le mode d emploi, à ne plus savoir comment vivre cette vie sans celui ou celle que nous avons perdu, à ne pas trouver comment faire pour epargner au mieux nos enfants.
D un point de vue de maman et aussi de proffessionnelle de la petite enfance, je te suggererai de leur parler, de leur dire quand tu as mal avec des mots simples, de leur permettre le plus souvent possible de parler eux aussi.
Sur la rubrique d accompagnement de l enfant en deuil, tu verras que nous avons toutes trouver de petites astuces pour créer des supports de parole: une medaille avec la photo de l enfant et de son papa, un livre photo, une boite où mettre les cadeaux de fete des peres, des videos où ils peuvent retrouver des moments de vie avec lui, un cahier d anecdotes rempli par la famille pour raconter sa jeunesse à lui, une bougie qu on allume pour montrer qu on n oublie pas sa présence parmis nous....
En tout cas, nous avons aussi parlé du fait de pleurer devant l enfant.Lui montrer notre tristesse n est pas un soucis en soi, qu il soit adulte ou non, mais il faut veiller à ne pas heurter sa sensibilité ni l effrayé en lui montrant que nous avons perdu toute maitrise des choses.
Voilà quelques exemples de ce que nous pouvons nous apporter ici, mais pour t aider mieux il faudrait en savoir un peu plus sur ton histoire: l age de tes enfants, comment ils reagissent, ce qui t est difficile etc...
N hesite pas à t exprimer et à nous raconter
bon courage à toi
tiobob
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Hélas, je ne serais pas d'un grand secours, je suis dans le même état d'esprit que toi
Sache que tu es à la bonne adresse, mais d'autres anciens t'expliqueront mieux que moi, en plus, je suis en pleine détresse aussi
Hélas, tu n'es pas la seule, et ce n'est pas une consolation pour toi
Visite le site, visionne les vidéos mais
courage, courage et encore du courage
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Merci pour vos encouragements.
Mes enfants ont 20, 16 et 10 ans. Nous sommes encore en état de choc et nous passons beaucoup de temps ensemble. Il m'arrive de pleurer devant eux, mais je préfère éviter (quand je peux). On m'a dit que les enfants taisent parfois leurs réactions pour protéger le parent qui reste.
Le vide est insupportable après ces années de vie commune. Je ne sais pas me projeter au delà d'une demi-journée, et encore.
Et l'entourage, que de maladresses ! L'avantage de ce forum c'est que nous avons l'air d'être/ou d'avoir été dans la même galère. Certaines personnes ont l'air d'en être sorti, cela me donne un peu d'espoir et me réchauffe le coeur.
Voilà,
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1 mois, c’est si court, si récent. J’ai perdu mon mari il y a presque 8 mois, très brutalement, mort pendant son sommeil alors que tout allait si bien la veille.
J’ai deux filles, jeunes adultes de 28 et 20 ans. La première paraît « bien », elle m’a toujours maintenu la tête hors de l’eau, étant très présente tout le temps, m’appelant plusieurs fois par jour, me faisant les courses, à manger, etc… Ce n’est sûrement qu’une façade, elle a toujours été comme ça, même quand son petit frère est mort, elle n’a jamais rien dit. C’est grâce à mes enfants que je ne me suis pas laissé sombrer. Je n’avais qu’une envie : avaler une plaquette de comprimés et le rejoindre.
Mais, je me suis dis que je ne pouvais pas les faire souffrir encore plus qu’elles ne souffraient.
Quant à ma plus jeune, c’est plus difficile. Elle s’est mise à avoir des crises d’angoisse importantes, avec des douleurs dans le bras gauche qui lui font penser qu’elle va avoir une crise cardiaque. Je l’aide de mon mieux depuis 8 mois, mais comme elle fait ses études à 500 kms de la maison, c’est dur. Le médecin vient de lui prescrire des anti-dépresseurs. Il dit que compte-tenu du temps passé, elle n’arrivera pas à s’en sortir seule.
Mais il m’arrive de craquer devant elle. Nous sommes humains, et je pense que nos enfants, même si nous devons leur montrer notre courage et les soutenir, peuvent supporter de nous voir craquer. Mes filles savent que leur père et moi nous aimions comme au premier jour. Elles en ont toujours eu conscience, se moquant de nous quand nous nous prenions dans les bras, nous embrassions devant elles. Et elles connaissent mon immense douleur, aussi forte que la leur. Elles adoraient leur père qui leur rendait bien.
Après 8 mois, les creux de vagues sont moins importants. Ils sont là, il arrivent quand on s’y attend le moins, quand on se dit qu’on avance, et paf, la douleur nous prend par surprise, les larmes jaillissent, mais on reprend le dessus.
Je ne sais pas si ce petit mot t’aidera. il y a quelques semaines encore, j’aurais été incapable de répondre à l’aide de quelqu’un. La preuve que l’on avance malgré soi, malgré le manque et la douleur constants. On y arrive, alors qu’au début tout semble impossible. J’ai mal, très très mal, mais je commence à mieux « gérer ».
Nathalie
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Mon épouse est décédée ce 12 octobre. Nous étions mariés depuis 30 ans, nous tenions un commerce ensemble, nous habitions sur notre travail :
24 heures / 24 ensemble, nous faisions toujours tout ensemble ,
oui de temps en temps 1 dispute, mais jamais rien de grave,
Nous stoppons les activités en août 2011, 1 mois plus tard jour pour jour, et en plus le jour de son anniversaire, déménagement pas encore terminé : SENTENCE : CANCER , chimio toutes les semaines
12 octobre 2012 : FIN de 30 ans d'amour, de complicité, de bonheur, tu peux imaginer le désastre.
Je te comprends, on nous dit qu'il faut laisser faire le temps, oui laissons le faire
Courage, courage et encore courage, les débuts sont durs mais nous nous en sortirons, certains plus vite que d'autres peut-être
Sache que tu es au bon endroit ici.
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bonsoir
ma devise au début , au tout début était :
"une heure après l'autre, un pas après l'autre... ne pas se projeter dans l'avenir, pas maintenant, pas tout de suite... avancer, mais ne jamais faire un pas en arrière"
pour l'instant, vis simplement heure par heure, jour par jour, semaine par semaine ...
n'écoute pas trop les bons parleurs qui n'ont jamais vécu ce que tu vis.
viens ici pleurer, raconter...
je te souhaite beaucoup de courage et de force
je t'embrasse tres fort
Claire
10 mois sans lui et 4 enfants
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Merci à vous tous pour vos messages, ils m'aident à retrouver de l'espoir et à ne pas me laisser tomber.
Je n'arrive pas à penser à autre chose; je revis sans cesse ces 3 derniers mois et pour moi, le temps s'est arrêtée le 28 juillet, jour du verdict. Le médecin avait diagnostiqué une dépression chez mon mari et l'avais mis sous antidépresseurs.
Les jours qui ont suivi, il me semblait bien que son comportement n'était pas normal et j'ai rappelé le docteur pour demander à ce qu'il soit hospitalisé. Je me souviens de mes mots : c'est peut être une dépression mais alors elle doit être très très grave. Je veux que mon mari soit hospitalisé car il est en danger. Bon, si vous y tenez, m'a-t-il répondu. Alors, nous sommes allés à l’hôpital psychiatrique. Là, mon mari a rencontré le psychiatre. Lorsque l'entretien a été fini, j'ai été appelé à mon tour, mais seule. Et là, j'ai commencé à avoir peur. Le psychiatre m'a dit qu'il ne s'agissait pas d'une dépression mais qu'il soupçonnait une tumeur au cerveau. Et c'est là, que j'ai compris. Tous les petits maux s'expliquaient, la fatigue, la perte de poids, ...Le soir même, nous avons eu confirmation : nodules présents aux poumons et au cerveau..Je crois que je n'ai même pas encore digéré ce coup de massue...Ensuite, j'ai vécu comme un zombie mais nous avons aussi partagé des moments magnifiques, de bonheur et d'amour..Puis la chimio, les rayons, son état de santé s'est très vite dégradé, et ses douleurs physiques puis l'hôpital pendant 5 semaines, l'endormissement,..
Tout est aller très vite et il ne s'est jamais plaint. Toute l'équipe médicale a dit que mon comportement avait été exemplaire; mais je crois que je n'ai pas de mérite, c'est lui qui me donnait cette force. Et je le sens encore aujourdhui à mes côtés.
J'ai eu le temps de le remercier pour tout ce qu'il m'avait donné, cela rend ma douleur plus douce à supporter.
J'ai suivi vos conseils et commandé le livre de C. FAURE. Il me tarde de le lire,
Je vous envoie un sourire à tous, à travers mes larmes,
un rayon de soleil du sud, et encore un grand merci.
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Il y a cette tres belle pensee :
"Renoncer au lien exterieur pour que puisse se restaurer un lien interieur.
Alors,la douleur s'estompe progressivement.Un reel apaisement s'installera alors qu'il n'est plus espere.
C'est un changement en profondeur,qui fait que,a nouveau il sera possible d'accueillir la joie dans son existence,
sans pour autant oublier ou trahir la memoire de la personne disparue et aimee."
Pere Jean Martin,a propos du deuil.
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Merci Bruno pour cette belle pensée, même si je ne suis pas en mesure d'en saisir tout le sens aujourd’hui.
C'est le premier anniversaire d'un de mes enfants depuis sa disparition. Juste envie de hurler ma douleur.
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Bonjour Sissigreen,
Les anniversaires sont des épreuves difficiles à passer, ils mettent tellement en évidence l'absence, le manque de notre amour et pourtant il est présent et il sera présent parmi vous. Mais il faut encore du courage pour surmonter cette journée et la faire vivre du mieux possible pour ton enfant. J'ai eu mon anniversaire récemment et une dizaine de plus et je stressais énormément; mes enfants (ils ont 33, 30 et 26) stressaient aussi dans leur coin et m'ont concocté une journée différente, pas de repas de famille comme d'habitude pour ne pas mettre l'accent sur l'absence de leur père; ils m'ont emmenée à l'aquatonic, tous ensembles, avec les cousins , cousines; faire quelque chose pour ton enfant sans que ce soit trop douloureux, ce n'est pas facile.
Bon courage
Dominique
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Merci Dominique. J'essaie de me concentrer sur le concret, faire un bon repas, et ensuite, on a prévu de jouer, histoire de s'occuper pour ne pas trop penser. Nous allumerons des bougies mais pas de gâteau ! Je tiens le coup en me disant qu'il serait fier de moi et en sachant que je ne suis pas seule à vivre cet enfer. Bonne soirée.
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lundi ce sera mon anniversaire.
Mon homme n y aurait sans doute pas pensé, il n accordait pas tellement d importance à ce choses là.
Malgré tout c est encore une année que j entame sans lui, la troisième deja, et en plus cette fois pas le choix, je serai confinée à la maison à cause de mes douleurs...
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merci gerard....
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Bonsoir Tiobob, mon François non plus n'était pas "anniversaire" bien qu'il aimait que je pense au sien ! Il était comme ça, c'est tout !
Mon mari avait toujours "sa" place à table, maintenant, quand nos enfants et petits enfants sont là, c'est toujours un des petits qui prend "sa" place et ils en sont très fiers ! "la place de papy"c'est ce qu'il aurait voulu, j'en suis persuadée, ne pas laisser de "vide" et il fait toujours partie de nos conversations mais sereinement. Je zappe mon anniversaire mais nos enfants y pensent et je leurs dit toujours "vous etes mon plus beau cadeau" la petite bougie de François brule toujours, je m'en occupe, j'ai ma réserve ! bonne nuit à tous
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c'est la bonne expression,moi aussi depuis 1 mois 1/2 j'ai perdu le mode d'emploi!!mes enfants ne vivent plus avec moi,ils sont chez eux.je suis seule et je préfère pour travailler mon deuil.il est certain qu'avec des jeunes enfants ce doit etre terrible.comme je suis seule ,je pleure quand j'en ai besoin sans avoir peur d'inquiéter ma famille.mais bon sang que c'est dur,je n'aurai jamais imaginé cela.je te souhaite bon courage
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Oui c'est dur d'apprendre à vivre sans la personne qu'on aime, avancer sans elle. Ne pas hésiter à pleurer, à parler de cette personne encore et toujours. Bon courage à vous et la famille du forum est toujours là.
Bonne journée.
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Tant qu'on n'a pas été dans le cas, il est impossible de se rendre compte le caractère horrible de perdre un proche, surtout quand on s'aime, qu'on ne fait plus qu'un.
Mais même, s'il n'y a plus d'osmose entre les conjoints, cela doit être dur aussi
Grâce à notre commerce et en habitant sur le lieu de travail, nous étions ensemble 24h/24
Nous arrêtons nos activités et 1 mois plus tard ; on lui décèle un cancer
1 an plus tard, ce 12 octobre : DECES
LE NEANT
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Comme l'impression de ne pas être à ma place ici, ou de n'avoir rien compris. Va falloir que je le retrouve ce mode d'emploi. Je vais le chercher sérieusement. Merci à tous et bon courage.
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Tu as l'impression de ne pas avoir ta place ici ? ? ?
Je crois que c'est simple : nous ne sommes pas bien psychologiquement ni physiquement non plus, et quand je dis " pas bien " , c'est léger.
Continue à venir verser ta tristesse, tes larmes, mais nous sommes beaucoup dans ton cas, alors, c'est parfois difficile de remonter le moral aux autres
Courage
Christian
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je pense que Sissigreen avait besoin de réponse à son fil et que "son" fil a dérivé ... :-\
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Bonsoir Sissigreen, je vais tenter de répondre a ta question qui me semble t il est : Comment retrouver le chemin de la vie? Si tu as un peu lu les divers fils ouverts par les membres de ce forum tu as pu voir qu il n y avait pas vraiment de réponse a cette question. Le temps oui pour moi cela fera 10 mois demain, l envie il n y en a pas en tout cas pas maintenant mais comme l a si justement dis christophe Faure lors de notre rencontre ce samedi il faut remplacer l envie par de l utilité. Est ce utile ou bon pour aller vers la vie? C est finalement le travail de deuil. je n ai pas de petit truc pour toi, juste survivre au jour le jour, des fois heures apreS heures et meme minutes apreS minutes parfois. Le soutien de tes proches te sera indispensable et puis trouver au fond de toi ces ressources insoupçonnés. Ici tu trouveras des personnes qui tout comme toi s interrogent, se trompent, hurlent, pleurs,ris... Juste de l entraide et de la chaleur humaine qui t accompagnerons dans ton deuil. Bises Elodie
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sissigreen
comme je te le disais dans mon message perso, j'ai essayé de t'écrire il y a 2 jours et puis à cause d'un problème de connexion mon message n'est pas parti et ce soir, je t'avais écrit un long long message et puis pareil, il s'est perdu alors j'envoie déjà celui là sans corriger les fautes de frappes ou d'orthographes ...
bref je vais faire plus court
pendant la première année (et j'espère seulement la 1ere année), on vit toutes les fêtes sans eux sans nos compagnons, nos amours, nos appuis...
plus personne pour partager ces habitudes de vie parce que chaque couple a ses habitudes concernant la manière de célébrer les événement.
depuis que mon grand Jo m'a quitté, il ya eu la fête des mères (les enfants ont zappé ... aucun cadeau j'en ai pleuré des larmes ! du coup le week end d'après j'e ai eu plein !!!) puis notre anniversaire de mariage (glurp's 22 ans et là personne n'a percuté) puis son anniversaire, là c'était trop, j'ai emmené mes enfants en week end à la mer ensuite les 13 ans de mes filles jumelles (sans soucis car mon fils avait été hospitalisé et on était trop contente de le voir en vie et avec nous ...)
en décembre mois chargé : le 21c'est mo anniv, le 25 c'est les 20 ans de mon fils (et puis c'est Noel aussi :-[ ) et le 28 les 22 ans de ma fille :-\ alors là, je les emmène tous au soleil ! (courage fuyons)
je ne sais pas si c'est LA solution, mais c'est MA solution ...
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sissigreen
je continue,j'avais trop peur de perdre pour la 3ème fois mon message !
donc les fêtes sont douloureuses mais tu les traites bien :tu casses les habitudes ... je suis convaincue que c'est ce qu'il faut faire !
de toute façon, maintenant, tout est différent
alors je suis sure qu'il est très fier de toi et en tous cas, moi je suis fière de toi parce que tu es très courageuse et lucide dans ce que tu as vécu et dans ce que tu vis
je t'embrasse bien fort
n'oublie pas, pas après pas, heure après heure, jour après jour
:-*
Claire
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Bonsoir Sissigreen,
Comme Clara, je pense que tu peux t'accrocher à des choses concrètes, ce qui ne t'empêchera pas de souffrir mais de t'occuper un tout petit peu la tête et je vois aussi que tu es très courageuse
J'avoue que ma première réaction a été de me dire "à quoi sert de vivre ? " avec les mauvaises idées que cela implique (mais on est beaucoup à avoir ces idées) et puis j'ai pensé à mes enfants qui sont grands mais souffrent énormément aussi; je ne pouvais pas leur rajouter une plus grande tristesse et une culpabilité aussi; j'ai donc essayé de "survivre" pour eux et finalement j'avais besoin d'eux comme ils ont besoin de moi. Et le temps avance, je me disais chaque soir "allez un jour de plus" comme si je traînais un énorme boulet. Faire un effort encore et encore. Et ne pas culpabiliser de pleurer, ni de rire aussi, de quoique ce soit d'ailleurs, on se débrouille comme on peut pour survivre sans s'encombrer de cela.Et petit à petit penser à soi aussi, à son corps qui est douloureux des tensions intérieures.
Les lectures m'ont permis de mettre des mots sur ce que je ressentais. Chacun réagit différemment à ce tsunami et en lisant les posts des uns et des autres, on se retrouve plus dans certains que dans d'autres mais cela rassure de savoir qu'on n'est pas seul. Sans compter qu'on peut penser une chose un jour et complètement le contraire le lendemain, se sentir plutôt battant un jour et s'écrouler le lendemain ...et se demander si on ne perd pas la tête.
Et quelquefois, si on peut comme Clara, fuir un peu pour se changer les idées.
Bon courage pour cette semaine
Amitiés
Dominique
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Merci pour votre soutien, il me fait vraiment chaud au coeur.
Encore un week end de passé. Comme on le disait avec mon mari, lors du combat contre la maladie...petit pas par petit pas, c'est comme çà que l'on avance. J'ai parfois envie d'aller trop vite et c'est en çà qu'il m'équilibrait, nous n'étions pas identique mais complémentaire.
C'est pour çà que je me retrouve un peu perdu. Mais une chose dont je suis certaine, c'est que j'ai vraiment envie d'aller mieux et de retrouver le bonheur, même si aujourdhui je ne me sens pas capable. Je ne veux pas passer ma vie à me morfrondre et, en cela, lire certains post me fait vraiment du bien. D'abord survivre puis réapprendre à vivre.
Claire, comme toi j'envisage de partir au soleil avec mes enfants. Il faut se faire du bien, notre épreuve est déjà assez douloureuse à vivre.
Lorsque j'ai dit au revoir à mon mari, je lui ai dit que je vivrais pour 2..et je tiens toujours mes promesses !
Je vous souhaite à tous une journée la plus douce possible,
Pourvu que le soleil nous accompagne.
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Lorsque j'ai dit au revoir à mon mari, je lui ai dit que je vivrais pour 2..et je tiens toujours mes promesses !
c'est beau ce que tu dis :)
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bonjour Gerard,
voilà plusieurs fois que je lis cette citation et qu elle m interpelle.
J espere que , chemin faisant, elle nous apparaitra à tous un peu moins vraie.
Non, nous ne vivons pas UNIQUEMENT pour être leur mémoire, nous sommes aussi en vie pour nous mêmes, et c est quand on l a accepté que l on peut cesser de vivre dans la souffrance de trahir l autre par notre présence ici.
Aujourd hui, je réalise: qu il faut que je me fasse du bien à moi mais pas pour lui faire plaisir à lui ou parce que c est ce qu il aurait voulu, juste POUR MOI.
ça peut paraitre egoïste , mais si nous sommes là , comme je l ai deja evoqué, c est que nous savons quelque part tout au fond de nous que nous avons encore de jolies choses à vivre.
Reste à trouver cet endroit au fond de nous, à nous y retrouver nous même, et oui, tout en menant cette vie pour nous même nous continuerons à être un petit bout d eux aussi , leur mémoire et leur présence ici.
Alors non, je ne peux être d accord avec ta citation, si belle soit elle, elle manque trop d espoir...
J espere qu un jour cela t apparaitra à toi aussi, car c est qu alors tu auras trouvé le chemin de la paix
bonne journée
tiobob
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Et voilà, tout est dit... et tellement bien dit
Merci à vous
Cathy
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Et voilà, tout est dit... et tellement bien dit
Merci à vous
Cathy
Amicalement
albere
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Bonjour tiobob,tous et toutes
je te rejoins tout à fait de la nécessité de prendre soin de soi, tu es en bonne voie pour trouver au fond de toi ce chemin , je réalise et je ressens aussi fortement cette nécessité au plus profond de mon être, et, tout doucement, mon mari reprend une place plus juste à mes cotés , il sera toujours là dans mes pensées, dans mon coeur, et je continuerai seule sur le chemin de la vie , si difficile en ce moment, vers un but que je ne connais pas encore
amicalement
Orchis
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Rien à dire : belles analyses
Encore bravo
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Merci Gégé mais des moments, dur dur, pénible
Mais pour le moment, entre temps que je vous lis, j'écris les adresses sur les enveloppes pour envoyer un carton avec les mots que nous avions lu à la messe d'enterrement de mon épouse.
Ces mots que notre fils, notre fille, un petit-fils, la filleule d'AM et moi-même évoquaient ce que nous inspirait la chance d'avoir vécu avec AM.
La joie d'encore parler d'elle, d'envoyer ces enveloppes pour perdurer son image, je tiendrais mieux le coup si je pouvais en envoyer à longueur d'année
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peut etre devrais tu alors suivre l exemple de pima qui a concocté un magnifique livre photo avec des textes et des morceaux de vie de son homme.
J ai trouvé ça vraiment touchant.
dans un autre registre j avais fait le meme genre de livre photo mais beaucoup plus simplifié pour que mon fils puisse un peu faire connaissance avec son papa.
Mamita aussi est en train de faire un livre de mémoires pour preseenter l enfance de son fils à ses petits enfants.
Je trouve ces initiatives pleines de sens, et en plus ça reste comme un héritage pour les generations suivantes.
ce n est qu une suggestion ;)
tiobob
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Les albums photos : déjà fait, pour moi, pour les enfants, pour sa filleule, pour ses 2 amies et pour les 3 petits-enfants, avec les dates
C'est ce que j'ai réalisé en 1er lieu
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Merci à vous pour vos gentils posts.
J'ai commencé le livre de C. FAURE et le trouve vraiment épatant. Il m'apprend beaucoup sur cette épreuve que nous vivons tous de manière différente, et en même temps similaire dans les étapes. Cela est certainement dû à notre personnalité et à notre état d'esprit avant la séparation. Tous ces mélanges apportent beaucoup de richesse et d'interêt au forum. Vive la diversité.
A tous, je souhaite une bonne journée.
De tout coeur avec vous,
Sissi.