bonsoir Dom bonsoir a vous tous

comme toi je me demande ou il est,je suis pourtant croyante, mais j'ai de la colere en moi,
le 2 septembre ça fera 1 an qu'il est parti de cette saloperie de cancer il a tant souffert,il c'est tellement
battu pour s'en sortir,mais il me l'a pris quand même,je n'arrive pas a y croire,je veux le revoir,
mon amour me manque tellement.
je pense bien a toi et a vous tous...Bruna.

Bonjour tout le monde, François est partit il y a 10 mois aujourd'hui, à cette heure ci j'étais encore pleine d'espoir, on m'avait dit
qu'Il avait passé une très bonne nuit et que l'hémorragie avait pour ainsi dire cessé ! je me disais "ça y est, c'est bon, il rentre dès
qu'il aura repris des forces!" et j'attendais avec impatience qu'il soit 15h, car les visites étaient autorisées uniquement de 15h à 16h! à
10h30 tout bascule ! Je téléphone pour savoir comment va mon mari et là, changement, coup de massue, "l'hémorragie a recommencé"
je veux venir à l'hopital, on me dit "non, ne venez pas, on va l'endormir pour voir où il saigne !" j'ai peur mais je garde l'espoir ! 12h30, je
rappelle "l'hémorragie  ne s'arrete pas, mais ne venez pas, vous ne le verrez pas, on vous téléphone !" l'espoir, toujours l'espoir et l'attente !
18h10 !!!!"vous pouvez venir, mais faites vite, on ne le réveille plus !!" François s'est envolé 4 heures après, on lui tenait la main ! Je ne comprends toujours pas ce qui nous est arrivé ! Cette saloperie nous a enlevé mon Amour, mon mari, le papa des filles, le papy des petits  ! cette saloperie m'a volé ma vie et je me dis que celui qui rongeait mon mari est partit avec Lui ! Mon Amour avait peur de me faire un bisou sur les lèvres car Il craignait de me donner sa maladie ! Je lui volais un bisous quand il ne tournait pas assez vite la tete pour me tendre la joue ! Je sais qu'Il est avec nous, nous avons tous eu des signes de sa part, Il est là, Il nous protège mais Il nous manque tant ! Il me manque à chaque instant et je ne peux plus rien "programmer" à l'avance ! son absence, la peur de demain, d'une vie sans François, c'est trop !!!!!
Il ne me prendra plus dans ses bras, je ne lui dirais plus "arretes de ronfler !" On ne se dira plus, juste comme ça, en passant "je t'aime, toi!" et pourtant, je l'aime, mon dieu que je l'aime et qu'Il me manque !

bonjour Chantal;
les mots ne peuvent pas grand chose face au chagrin et à la souffrance ..
saches simplement que je pense très fort à toi pour t'envoyer un peu de force pour affronter cette journée si difficile .. et les suivantes...
je t'embrasse
Marie-Claire

Merci Bruno et Marie-Claire, c'est vrai que la seule "consolation" est de savoir qu'il ne souffre pas là où Il est ! François n'aurait jamais
supporter de rester à l'hopital  pendant des semaines et nos souvenirs ne sont pas empreints de douleurs physiques que nous aurions
été dans l'impossibilité de soulager. Son départ a été trop rapide pour nous mais ça Lui et nous a évité ce que vous avez été "obligé de vivre dans l'impuissance totale!" Je suis reconnaissante pour François et pour nous d'avoir étés "épargnés" mais son absence physique est horrible ! comme pour vous ! Merçi à vous et, oui, nous devons continuer à nous battre en laissant une "petite" place à la douleur, mais, pour le moment, elle prend une "énorme" place ! François est avec nous, c'est la seule chose qui compte, Il est et sera toujours avec nous. Bises à vous.

Oui, Marie-Claire, mais je voudrais ajouter une chose que j'ai comprise hier : nous, la grande famille des victimes de cette saloperie de cancer, nous avons "la consolation" de penser que nos chers amours ne souffrent plus mais toi, ce fut si brutal, si rapide, il n'était pas malade. Comment dire ?... C'est difficile parfois d'exprimer ce que l'on ressent : alors je dirai simplement que je t'embrasse très fort et que je suis heureuse de ces moments très forts que nous avons eus ensemble et que nous aurons encore, j'en suis sûre, et cette fois peut-être adoucis par une espérance nouvelle. Croyons-le tous.
Christine

Moi aussi je t'embrasse, Bruna. Oui, lorsque nous pensons à toutes ces terribles misères qu'ils ont eu à subir, cela fait horriblement mal. Je sais ce qu'il en est : en dehors de cette saloperie de cancer en 2001 (il n'avait que 48 ans..), mon pauvre amour a dû souffrir un double pontage pour un problème d'artérite des membres inférieurs en 2007 alors que nous recommencions un peu à vivre, puis en 2009 à la suite d'une occlusion intestinale due à un retournement du colon, on lui a enlevé 40 cm d'intestin. Il s'est toujours relevé avec un courage qui faisait mon admiration, en plus de tout l'amour que je lui portais et que je lui porte toujours. Et puis il y a eu cette récidive de son cancer en avril 2010. Malgré tous ces malheurs, nous étions immensément heureux, nous partions dès que je pouvais prendre quelques congés. Que de bonheur même dans les épreuves parce que nous nous aimions plus que tout, que de moments magiques (même en juin 2010, alors qu'il était sous chimio médicamenteuse, nous avons passé dans le Nord une semaine de vacances merveilleuses).
Merci, mon amour, pour tout cet immense bonheur que tu m'as donné. Aujourd'hui je le sais tu as toujours voulu me protéger, tu ne te plaignais jamais pour pas que je m'inquiètes.  Je t'aime, je t'aimerai toujours jusqu'à mon dernier souffle.