oh Merci mes amis, oui mes amis, avant je ne m'autorisais pas ce mot! Merci de votre soutien, merci de vos partages, j'ai tant à dire que je ne sais par où commencer.
Mon amour me manque, il me manque terriblement,
hier en me couchant, j'ai revécu la scène du moment où j'ai annoncé à mes enfants que je restais encore une nuit auprès de leur papa, qu'il n'est pas mort ce soir comme prévu.
(je dis ça crument parce que ça s'est passé ainsi, il devait mourir le dimanche mais son cerveau était encore finement irrigué, alors ce sera pour lundi! Je suis rentrée chez moi me laver et dire à mes enfants que je ne serai pas auprès d'eux ce soir que je passais cette nuit avec leur papa. Je me souviens de leur regard, de leur visage, de tout. et sa dernière nuit, je l'ai passée contre lui, (quand ils m'ont dit, ce sera demain, je me suis dit chouette une nuit de plus!)
Ce soir, pendant le câlin ma fille me parle et au fil de la conversation, elle me parle de ses émotions fortes depuis que son papa est mort, qu'elle pleure souvent et me dit "j'ai peur qu'on n'arrive pas à vivre", je lui dis que l'on y arrive, que l'on est toujours là, et qu'on s'en sort pas si mal et je lui demande pourquoi elle a peur, elle me répond "parce que j'ai peur que tu meurs", j'essaie de la rassurer en lui disant que c'est normal qu'elle ait peur de cela. Elle a perdu beaucoup de monde en peu de temps (son papa, son tonton et sa femme, puis un ami à moi qui nous a accueilli quelques jours après la mort de son papa) alors la mort, elle l'a pas mal côtoyé ces derniers temps, moi je la trouve un peu jeune. Mes enfants sont trop jeune. pendant quelques mois (excusez moi pour l'imprécision, mais la notion de temps en début de deuil est carrément étrange, je pense que vous voyez de quoi je veux parler
), pendant quelques temps, je vomissais mes tripes, et ce qui m'était le plus indigeste était la souffrance de mes enfants, moi, ok, tout, toute la souffrance, toute la douleur mais pas eux.
Nora,
je vais devoir effectivement être efficace, je vais blinder ma voiture pour la déchet', pour avoir besoin d'aide un grand moment
j'en rigole, parce qu'il faut bien rire de soi. Je vais peut-être opté pour le petit café en terrasse (là aussi va falloir être efficace : trouver le soleil normand, pour pouvoir passer un petit moment en terrasse devant son café
)
Ela,
oh oui je vois ce que tu veux dire, ça me touche beaucoup, beaucoup, merci !! et toi aussi, tu m'éclaires, je n'avais pas distingué attachement et l'amour, belle pensée à creuser.
Pendant quelques mois, mon corps, mon corps de femme n'existait plus, c'était très bien, mais mes désirs se sont réveillés, je me suis demander que faire, et comme juste être regardée par un homme m'agressait, je me suis dit que je n'avais aucune solution, alors ne pas lutter contre et puis, ça passerait et effectivement ça passe. Mais aujourd'hui mon corps réclame, aujourd'hui je fais la distinction entre mon deuil, ma peine et l'amour que j'ai pour l'homme de ma vie, celui dans lesquels je me voyais mourir (en même temps que lui bien sûr, vieux et heureux de notre petite vie) et mes besoins de tendresse. Je sais que je ne suis pas prête à construire quelque chose, une histoire d'amour. Je sais que ce ne sera qu'un peu de tendresse, et une réponse à mon corps. Je ne sais même pas si j'en serai capable, je ne sais même pas si je le vivrais bien ou non, (avec ou sans culpabilité), je verrai bien. Je sais que je ne pourrais pas offrir grand chose à cette personne qui se présenterait. J'essayerai d'être honnête, comme j'essaie de l'être avec moi, avec vous.
Fédérico,
Merci , merci de ton partage
je voulais me rassurer physiquement en tant qu'homme et bien je crois que c'est ce que je recherche en tant que femme.
J'ai mes enfants à accompagner du mieux que je peux, j'ai encore toute ma vie à vivre, je veux la vivre avec ses violences insupportables, et avec ses petits plaisirs et ces moments d'apaisement et de douceurs
Si vous savez comme vous lire me fait du bien, et vous partager tout cela
je vous souhaite une douce nuit