FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Chris-ka le 30 mai 2012 à 16:20:00
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Bonjour,
Le décès de mon mari a été considéré comme "naturel" par le médecin légiste. Je n'y ai jamais cru .... Je l'avais raconté sur le fil "notre histoire" qu'avait ouvert marina.
J'ai eu un tel besoin de savoir, pour lui, pour les enfants, pour moi, que j'ai engagé un avocat spécialiste du droit médical. Une personne honnête qui m'a proposé, avant d'engager des frais importants dans une procédure judiciaire, de faire examiner mon dossier par un professeur de l'hôpital necker à Paris.
J'ai reçu ses conclusions aujourd'hui (j'en tremble encore) et je souhaiterais vous les faire partager :
- le patient n'a jamais été informé des risques cardiaques qu'entrainent ce médicament,
- le cardiologue vu la veille de son décès aurait du imposer l'arrêt immédiat du médicament,
- le décès ne serait pas survenu si il n'y avait pas eu de traitement xeloda. Le décès de M. est en relation directe et exclusive avec une cardiotoxicité de la capécitabine prescrite pour un cancer colorectal. En effet, même si une myocardiopathie était pré-existante, celle-ci était asymptomatique, et ne devait, en tout état de cause, être responsable d'une mort subite.
L'avocat propose donc d'engager une action.
Je ne sais pas ou cela me mènera, ni combien ça me coûtera en énergie, moralement ou financièrement, peut-être pour rien, mais je sais que je n'arrive pas à en rester la et que je veux me battre pour lui, pour faire payer les responsables ....
Alors, certains me disent "ça ne le fera pas revenir", mais ça, je le sais déjà, ça serait trop beau !
C'est aussi pour ne pas regretter après .....
Oui, je sais marina, je n'ai pas vraiment suivi tes conseils, je n'en fais qu'à ma tête et je t'embrasse ....
Merci de m'avoir écouté, j'avais besoin de partager avec vous.
Amicalement,
Karine
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Bonjour Karine,
Il n'y a que toi pour savoir si 1) tu as les moyens ;) et 2) si tu pourras bien vivre le reste de tes jours avec cette lancinante question.
Si tu réponds oui à 1) et non à 2), alors, tu es sur la bonne voie. C'est un chemin plus difficile, mais c'est ton chemin.
Bon courage chère Karine.
Caroline
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Bonsoir à toutes à tous,
Permettez-moi de m'immiscer Kris-ka... Sachant que c'est bien vu... de la part de Caroline....
Mais n'avez-vous pas par hasard, avec une assurance habitation, une assurance juridique ?
Ce que j'ai découvert très tard, moyennant quoi la compagnie s'occupe de tout, à moins que vous choisissiez
un avocat de votre choix et dans ce cas, si le coût dépasse ce que la Cie assure, vous payez le complément...
Ce qui oblige toutefois l'avocat à "prévoir" le montant qu'une telle démarche implique...
Pour vous, pour vos enfants, que vous puissiez aller au bout de ce que vous souhaitez faire... que vous trouviez
aussi le temps de surveiller la procédure de près, même si c'est toujours long...
Chaleureusement. Mamm'j
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Karine,
Mon « conseil » ne valait que parce qu’il me semblait que cela te ferait plus de mal que de bien.
A priori, cela te fait mal, très mal et comme je le comprends ! mais cela t’était nécessaire. Je ne me permettrais surement pas d’émettre le moindre jugement. Et je te suis à 100% dans ton choix, même si je t’avais plutôt incité au contraire.
Je me mets à ta place, et je suis épouvantée.
Comme accepter de lire que son Amour serait peut-être là si…
Et pourtant, tous et toutes nous pouvons le dire. Pierre avait des symptômes révélateurs d’un cancer du rein, et son urologue a mis cela sur le compte de kystes, pendant … 2 ans. Sans doute, si nous ne lui avions pas fait confiance… Si…
Le chirurgien qui lui à ôté son rein en catastrophe n’a pas voulu pratiquer une chirurgie violente, se contentant du rein le plus atteint tandis que le cancer avait déjà envahit partiellement l’autre rein. S’il avait fait une ablation complète… Si…
Et des si… j’en ai d’autres.
Un coté important du rapport du médecin pour toi, tes enfants n’ont pas d’inquiétude à avoir.
Toi seule peux décider de continuer ou de tout stopper.
Engager une procédure est une motivation pour continuer à avancer, à te battre pour ton homme, à faire éclater la vérité. Un épuisant combat aussi.
T’arrêter là, ou presque, car quand même, il y a nécessité à alerter les autorités compétentes.
Quoi que tu fasses, je suis avec toi.
Je t’embrasse, Karine.
Marina
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Bonsoir,
Je me permets d'intervenir puisque ta situation évoque la mienne.
Avant de décéder d'une rupture d'anévrisme, mon grand avait eu un accident de la circulation qui a nécessité un scanner abdominal.
L'anévrisme était alors détectable. Le médecin l'a reconnu formellement après le décès.
Seulement, c'était un cas urgent puisqu'une hémorragie interne était fortement suspectée et il n'a pas regardé plus loin.
J'ai pleure des jours entiers en l'apprenant.
J'ai décidé de ne rien faire, je veux consacrer mon énergie à continuer pour son frère. Ce combat n'est pas le mien.
Je sais ce qui s'est passé, c'est tout.
Savoir si le médecin est responsable ne changera rien à l'affaire.
Bon courage quelque soit ta difficile décision.
Bluette
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Et tant qu'à faire, ici aussi: Lowell avait eu des visites médicales en décembre et le doc avait détecté un tache: c'était la tuberculose. Il savait qu'il y avait autre chose derrière (poumon), mais il a décidé de traiter la TB avant de vérifier plus loin pour le cancer... il aurait peut-être eu quelques mois, une année de plus?
J'ai deux autres histoires comme ça aussi (mon papa et ma petite soeur).
Par contre, je n'aurais jamais le courage nécessaire d'aller au bout de ces recherches, j'ai de la difficulté à ne pas rester couchée durant la journée.
Bon courage Karine, c'est toi qui sait que ça te libérer ou non.
Amicalement, Caroline xx
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Jacques est mort de quelques choses qui n'existe pas, ils ne savent pas, des prélèvements sont partis un peu partout dans le monde, j'attends toujours les résultats...
J'ai entendu jusque dans les derniers moments" il a une santé de fer, un très bon coeur, son sang est excellent, c'est le cerveau, on ne comprend pas!!!
J'ai toujours pensé que c'était dû à un médicaments donné pour faire baisser la tension, ils ont toujours soutenu que non lui ont enlevé, lui ont rendu et lui ont à nouveau enlevé, ce médicament pouvait provoquer un vascularite cérébrale dans 1/1000000 de cas je crois que Jacques était celui-là..
Ses soucis ont commencé le lendemain de la prise de ce médoc, mais qui pourra me dire........... ou qui me dira....
Après 17 mois je ne veux plus savoir, je leur laisse leur conscience et puis de toute façon à qui la faute...
un médecin a pris une décision et 999 999 fois ça marche et il sauve et prolonge des vies...
Mon 'tit coeur est parti pour toujours j'aurais tant voulu le garder encore, mais j'ai fait tout ce que je devais, je ne me sens coupable de rien...
Mais une procédure judiciaire peut durer des années et là tu ne fais pas ton deuil et tu risques de te battre contre des moulins....
Maintenant je respecte ta décision et te donne une partie de ma force tu vas en avoir besoin...
je t'embrasse...
La louve
Ps: et pourtant je te jure que je suis une guerrière
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Une phrase de Jacques presque sa devise: pas de regrets , pas de remords ce qui est fait ne peut-être changé alors vit.
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J'aimerais bien mettre en pratique, tous les jours, cette petite phrase, Pascale...
Caro xx
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Je m'en souviens et je me la rappelle souvent Caro, c'est difficile oui plus que ça même, mais qui a dit que la vie serait facile??
Ma tite m'an la Maman de Jacques est près de moi, dissipe et complètement effondrée comment la consoler, comment lui redonner goût a la vie... Un petit peu... Tant de culpabilité, pourquoi pas moi, j'étais malade..
Enfin là je m'éloigne du sujet...
Bizz a Voys je fais dodo maintenant, je dois me lever pour le pain et les croissants du matin
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Que de personnes admirables sur ce site! cette absence de jugement, juste ce grand respect pour la souffrance de chacun. Car tous ici a en commun la meme detresse de la perte de son amour. et chacun compose avec sa peine en fonction de sa personnalité de son temperament. il y a les "forts", et les "moins forts", les guerrieres, les eclopés, les convalescents, les sages, les révoltés, les déprimés...mais chacuns luttent avec ses moyens, on fait comme on peut et c'est eminament respectable.
Oui Karine, toi seule peut decider...ta decision sera forcement la bonne. j'avoue avoir fait mienne la devise du Jacques de Pascale, mais ton message m'a ramenée 6 mois en arriere, et si...
je t'embrasse
sofi
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Je suis à 100% d'accord avec toi Karine. Si tu as les moyens financiers de te battre, fonce. Faits le pour toi, mais aussi pour tes enfants. Certes, ça ne le fera pas revenir, mais ça te permettra au moins d'exprimer ta colère. Et quand on se bat, on ne sombre pas. Comme ça, tu ne regretteras rien.
Je ne suis pas du tout dans ton cas, mon mari est décédé d'un cancer. Mais avant de fermer ses yeux, il nous a fait promettre à ma fille et moi de se battre pour sortir d'une indivision (un héritage de ses parents qui est resté en indivision avec ses frères et soeurs, et qui se passait mal.) Aujourd'hui, on est sur le point de saisir le tribunal, et ça me donne du courage.
Comme le dit mamm'j, il y a des assurances qui prennent en charge les frais d'avocats. J'ai l'assurance juridique dans mon contrat,et Je dois téléphoner au juriste demain, pour savoir comment ça se passe.
Je te souhaite bon courage. Et ne baisse pas les bras, si tu peux y trouver de l'apaisement.
Claude
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Merci a tous pour vos messages et vos avis si précieux.
Je me doute, comme le dit pascale, que je risque de me battre contre des "moulins à vent" et que la devise de Jacques est certainement plus sage.
Mais, voila, je ne peux pas m'y résoudre pour l'instant. Une famille détruite, des enfants qui grandiront sans leur papa alors que ce drame aurait pu être évité.
Douce nuit à tous.
Karine
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Bonjour
je viens de lire votre discussion et elle me touche car j'ai moi-même un doute par rapport au décès de mon mari, qui avait 52 ans, en juin dernier d'un cancer du poumon fulgurant. Après son décès, je me souvenue qu'il m'avait parlé, à plusieurs reprises,des nouveaux locaux où son service avait été installé, de la clim qui marchait mal ou pas du tout (on était en 2003 !) et du mauvais entretien de cette clim : ils trouvaient des poussières noires sur leurs bureaux le matin. Mon mari avait même saisi la commission hygiène pour le signaler d'autant qu'un de ses amis et collègues, ayant déjà une pathologie sérieuse, souffrait de tout cela en plus
depuis, je me dis que bien sûr, cela ne le ferait pas revenir, mais que je lui dois de chercher, que peut être il y a eu d'autres cas ou qu'il y en a maintenant. Il est resté au moins 4 ans dans ces locaux
je ne sais pas comment je m'y prendrai car c'est une grosse collectivité territoriale...j'attendrai de sentir le bon moment (ou un signe de lui, car qq fois je crois en avoir...)
en tout cas, je crois que lorsque l'on a un doute, il faut faire qq chose
je ne parle pas du généraliste qui le recevait 3 fois en 8 jours et ne sourcillait pas en lui prenant 23 euros à chaque fois, alors qu'il n'allait normalement jamais le voir... j'ai actuellement le triste exemple d'une amie dont le mari ne va pas bien et dont le généraliste est au-dessous de tout depuis le début, tournant tout en dérision alors que les spécialistes s'inquiètent ! ça c'est un autre problème
je vous embrasse tous et toutes (cela n'est pas dans mes habitudes mais il y a un an tout s'affolait, alors j'ai besoin de chaleur humaine)
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Chère Betty,
Je suis de tout cœur avec toi. Ce sont des moments particulièrement douloureux – et il y en a tant.
Laisse-toi effectivement le temps pour entamer des démarches. La question c’est toujours, dans quel but si la clim fonctionne maintenant. Qu’aurait souhaité ton mari ?
Prends bien soin de toi et de tes enfants.
Je t'embrasse
Méduse
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Betty,
Je comprends que tu aies des suspicions quant au système de climatisation des bureaux de ton époux. Bon nombre de décès sont dus aux mauvaises conditions de travail. Mais comment le prouver ???
Malheureusement, je sais que je ne suis pas la seule dans ce cas et que bon nombre de maladies ou de décès sont suspects et pas si naturels que ça. Tiens, en y repensant, c'était moi au départ qui étais suspectée et qui ai subi deux interrogatoires ...
Je respecte tout à fait les gens qui ne veulent pas en savoir plus, qui préfère en rester là, comme me l'ont dit mes beaux-parents par exemple, car je sais que c'est un combat long et épuisant...
Par contre, je ne veux pas qu'on me dise "ça ne le fera pas revenir", je ne supporte pas >:(
Toi seule peux décider, quand et comment tu va pouvoir prouver tes soupçons.
Je t'embrasse même si j'ai bien compris que tu n'aimes pas les bisoux baveux :-*
Karine
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Ce qu'aurait aimé mon mari Meduse ? ne pas faire de vagues, ne pas se faire remarquer., ne pas créer d'incident, ne pas...
oui mais moi je ne suis pas comme ça et je ne peux pas rester avec des choses pas nettes et on peut sûrement savoir s'il y a eu une série de cas de cancers du poumon ou s'il y en a en ce moment parmi ses collègues (j'aimerais que non bien sûr mais en même temps comment expliquer ce qu'il a vécu ?
alors, quand je m'en sentirai capable ...
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Bonsoir,
Kris, fait ce que tu crois faire, si pour ton repos tu as besoin de savoir bat toi. Mon père est décédé depuis + de 30 ans d'une erreur judiciaire et je regrette encore de ne pas avoir eu ce courage. En effet certaines assurances ont un service juridique. Betty attend le moment que tu jugeras opportun pour avoir des explications ou pas.
LILAS
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Quand tu en auras l'énergie, peut-être, tu pourras d'abord en parler à son médecin, puis te rapprocher des syndicats, s'il y en a dans le service ou as-tu encore du contact avec ses collègues ?
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Bonjour,
mon père n'est pas mort d'une erreur "judiciaire" mais médicale. Il était important que je corrige.
Bonne journée lilias
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Betty, Lilas,
Je ne sais pas ce que Christophe aurait pensé de tout ce remue-ménage, je n'ai pas de réponse.
Mais je sais que malgré tout je veux aller jusqu'au bout en priorité POUR LUI, parce que je sais combien il était malheureux de devoir prendre tous ces cachets lui qui évitait habituellement les docteurs, les antibiotiques et autres et préférait guérir ses petits maux par les plantes.
Alors, s'il savait aujourd'hui que c'est le médicament prescrit pour traiter son cancer qui l'a tué, qui l'a privé de ses enfants, mon dieu :'( ... je n'ose même pas l'imaginer ...
Amicalement,
Karine