Bonjour Bruno,
Normalement, dans la douleur et le chagrin, le tri dans les gens qui nous entourent se fait rapidement.
Les sincères savent écouter, ne te disent pas ce que tu dois faire, tout au plus t’invitent à faire autre chose que de rester reclus, et t’emmènent doucement revoir le monde extérieur ou t’accompagnent dans des démarches douloureuses.
Les autres, superficiels … ne disent que des âneries et je reste polie. Ceux là, tu peux les éloigner de toi, ils ne feront que te blesser.
Oui, tu as raison : Pardonnes lui, elle ne sait pas de quoi elle parle.
Mais ne la voit plus non plus, elle te plombe le moral.
L’expression adéquate, ce n’est pas « faut te bouger le cul ».
Perdre son double, son Amour est une chose inimaginable, une douleur si intense, que le monde s’écroule et … il pourrait vraiment s’écrouler, cela ne nous ferait ni chaud, ni froid. Et il faut apprivoiser cette disparition, admettre l’absence, et accepter la solitude. C’est long et très douloureux. Mais la vie se charge de nous bousculer pour en arriver là.
Et puis, il y a un moment où on ne peut plus rester recroquevillé sur soi comme un bernard l’ermite qui attend la marée, la encore la vie nous pousse, il y a tant d’actions à mener, de décisions à prendre. Et si on ne parvient pas à se lancer seul dans le grand bain de la piscine, il faut trouver un guide, un ami très proche, un médecin, un psy, le chercher et le trouver. Il ne viendra pas spontanément.
Tu veux t’en sortir Bruno, déjà survivre à cette absence et plus tard, vivre encore. C’est ta volonté qui compte, ton choix d’avancer ou de rester à pleurer. Ton amie te l’a dit brutalement et nous avons besoin de douceur. C’est pour Virginie que tu dois réapprendre la vie.
Un an, c’est si peu.
Mais c’est déjà beaucoup, supporter le chagrin pendant un an, c’est prouver que l’on a la force de repartir sur le chemin.
Alors, en route avec nous Bruno.
Marina