FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: alicia le 03 février 2013 à 00:13:05
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bonsoir à tous,
les mois passent (bientôt 6 mois que Domi est parti ).. la souffrance reste.... je vous lis, m'y retrouve et vous soutiens.;
il faut continuer de faire comme les autres ,,se lever, aller travailler, manger, faire des courses, faire semblant de s'intéresser à ceci ou à cela en refusant les quelques sorties proposées parce que je n'ai plus d'envie, plus l'envie de me forcer à présent. je préfère rester seule à la maison, me réfugier dans cette maison où nous avons tant partagé.;j'ai perdu le plaisir de tout..; seul le sport me motive à faire qq chose de ma vie.... notre entourage, de près ou de loin nous regarde en s'imaginant qu'on l'est passé à autre chose puisqu'ils ne nous parlent plus de Domi.; rares sont ceux qui ont encore envie de m'en parler.... et s'ils savaient...
Et vous, comment faites vous tous les jours pour survivre... avancer un pas devant l'autre.. que faites vous de votre vie? de votre temps ? trouvez vous parfois une sérenité à faire certaines activités ? pour ma part, je n'ai pas envie de rencontrer beaucoup de monde, je me replie sur moi m^me et dans ma solitude.; Douce nuit à vous .. Alicia
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Comme je peux te comprendre Alicia, tout ce que tu écris, tout ce que tu vis ou ne vis plus, je le ressens.
Est-ce une chance ou une malchance, mais je ne travaille plus, enfin presque, je termine tous les papiers suite à la cessation de notre commerce, pas très motivant en plus.
Mon épouse est décédée ce 12 octobre : 16 semaines.
16 semaines ... que j'essaie d'émerger, que je la pleure sans cesse, que je n'ai plus envie de quoi que ce soit, je mange parce qu'il le faut,
comment s'en sortir ?
je n'écris pas plus car je n'ai plus envie d'écrire, ni pour soutenir, ni pour crier mon chagrin, je lis, et encore ...
bonne nuit
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bonsoir
je me reconnais là, mon amour est partie il y a 19 mois et 21 jours, rien, un manque terrible, je fais quoi maintenant ? tu fais quoi?
tu vas ou? t'emmerde qui se soir? ton deuil, t'en fait quoi? t'assume , mais j'en ai marre c'est trop lourd, mon bibi me manque terriblement!!!! tu vois, tu n'est pas seule? malheureusement au plaisir de te lire
à bientôt
dom
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Bonsoir Alicia,
Le quotidien est sans saveur...je fais tout machinalement, pas de plaisir, juste une sensation bizarre, comme si la vie rappelait qu'elle est chère...et qu'il faut souffrir pour elle.
Tu as pu placer le verbe "motiver" dans ta phrase, qui est à l'opposé de ce que je ressens...Je me sens comme une baudruche dégonflée, sans air, à plat...
Le quotidien semble si "absurde" et inutile, et pourtant on doit tenir (plus qu'on ne le veut en fait).
Pour les amis, c'est par "obligation", pas parce qu'ils ne comprennent pas mais parce que je ne suis pas près à "représenter" le couple tout seul...La famille est présente, heureusement, et les enfants me comprennent...
Je t'embrasse et je te souhaite une nuit très douce...
Pascal
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L'an passé, après deux ans, j'ai arrêté de "faire semblant". Je me suis mise en dépression, et c'est bientôt terminé.
J'ai arrêté de travailler, arrêter de faire les choses qui m'écoeuraient.
Je n'ai rien, fait, avec bien sûr, une bonne dose de culpabilité au ventre.
Tenter de voir qu'il faut que je passe par cette étape, sinon, le reste de mes jours restera confiné dans la misère mentale.
Aujourd'hui, je vois vraiment le bout du tunnel, mais la traversée a été souffrante, avec peu de joie. Par contre, j'avais la certitude que ça irait mieux.
Et c'est vrai :)
Bonne nuit! Ici, il fait -25 C.
Caro xx
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bonjour Chrisam, Pascal, Caro, Buzz..
merci de m'avoir répondu si tard ou si tôt dans la nuit.;
oui, je vois que je n'ai pas à culpabiser de mon état, je suis comme vous mais j'avais besoin de l'entendre de vous
Moi pour m'occuper de mon mari que je savais perdu depuis le premier jour, j'avais tout arrêté professionnellement , je l'ai accompagné pendant ces 5 années de souffrance, d'espoir et de désespoir.. sans m^me prendre le temps de m'occuper de moi qui au bout de 4 mois(et oui il fallait exprimer ce que m'avaient dit les medecins, et commr je gardais tout en moi, ) a eu un cancer au sein, je m'y attendais, je savais que mon corps allait parler, c'était trop fort d'autant plus que je taisais à tout le monde la gravité du cancer au cerveau de mon Domi : tout le monde pensait qu'après ses traitements, il reprendrait son emploi d'éducateur de foot ( Domi a été footballeur professionnel à Valenciennes, Nimes ..)il était fou de sport.
j'ai touché le fond, le fond en en parlant juste à mes filles et à mes frères et soeurs, et suis partie me faire opérer à Léon Bérard pendant que mes filles gardaient leur papa. j'ai eu la "chance !!!! " diront les medecins d'avoir une tumeur très petite, j'ai été opérée et j'ai assumé mes séances de rayon en m'occupant de Domi si malade.;cela fait plus de 4 ans,
alors le cancer, je le connais..
Après le départ de Domi, je ne pouvais rien faire mais en novembre, mes filles m'ont poussé à retourner à Pôle emploi, il fallait bien que je retravaille mais j'étais perdue. je fais actuellement une formation d'anglais qui m'oblige à partir tôt et à rentrer tard. je suis fatiguée car cela demande bp de concentation mais il faut que l'avances sinon je suis perdue .; bis A plus
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Bonjour Alicia,
La vie qui n'a plus de goût, les journées sans saveur pendant lesquelles nous nous comportons comme un automate... Ce manque de couleur, nous le connaissons tous et malgré tout, nous continuons de tenir notre rôle, mais sans plaisir, sans joie.
Il m'arrive pourtant de me dire "qu'un jour", j'aurais peut être la surprise de réaliser que j'apprécie ce que je fais et que le monde reprendra peu à peu ses couleurs.
Quand ? Comment ? Pourquoi ?
Pas de réponse à ça, juste la conviction que ceux qui nous l'ont dit et qui nous ont précédés sur le chemin sont dans le vrai.
Je t'embrasse
Cathy
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Cela fait 7 mois que mon ange est partie .
La mort nous a surpris tous les deux.
Ce forum m'a fait connaître la douleur des femmes dans le deuil. Elles représentent les 95% au moins de ce site.
J'ai été étonné de cette grande sensibilité que vous avez toutes. Je me reconnais en vous ainsi que tous les hommes
qui cötoient ce forum.
Pour surmonter ma douleur , j'essaye de la tuer sans oublier. Organiser et structurer son emploi du temps en s'évadant
par tous les moyens pour trouver un peu de sérénité.
Les nuits sont tellement longues pour penser et ne pas oublier
Amicalement
CHARLY.
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Seulement 4 mois et demi que mon merveilleux soleil est parti. 4 mois et demi avec une souffrance sans nom. Quand je vous lis et que le chagrin demeure aussi intact après 16 mois, 24 mois... je me demande si je vais tenir. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même. Quand j'essaie de trouver un sens à ma vie, je ne vois plus rien. Tout ce qui me passionnait est parti à tout jamais avec lui. C'est son amour qui me donnait l'équilibre dans cette vie. Malgré tous mes efforts, surhumains, -bénévolat, travail- je ne refais pas surface. Est ce que l'on peut appeler cela vivre ? non
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bonjour a tous
Mon chaton est parti il y a maintenant 6mois deja . 6mois que l on ne peut plus s embrasser , rire, se parler, ce donner la mains . Mes wek end sont terribles je les haiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii comme je ne p.eux pas conduire la plus par du tant je reste a la maison. Pourquoi cette maladie est rentree dans ma maison pour me prendre mon merveilleux mari lui si gentil . Pourquoi mes enfants souffrent ils n ont perdu leur papa si jeune 30 et 31 ANS ; Comme j ai mal ; je ne peux plus faire certaine choses sans lui sa me fait trop mal en plus je ne l apprecierai pas; il n y a qu'avec lui j etais bien le wen end , les vacances le soir tout le temps plus jamais je ne vivrai des momments aussi heureux . Moi qui aimait tant rire plaisanter . On ma volait mon bonheur l hunique bonheur que j ai eu depuis que je suis nee bien sur ils y a mes enfants qui sont mes bonheurs ma vie . Voila je pleure je me cache pour que mes enfants ne me voit pas pleurer je ne veux pas leurs faire plus de peine . Comme je ne veux pas telephoner aux amies pour dire que je ne suis pas bien je garde mon chagrin je me confis ici sur le forum coomme tant d autre .
Moi je me dis j ai de la chance j ai un boulot une maison quand tant de personnes en plus de leur souffrance physique et moral se retrouvent sans rien pour vivre se loger en plus de leus chagrins ; parfois aussi doivent faire aussi face a leur propre maladie .
Je voudrais rencontrer des fois des personnes qui vivent les memes souffrance pour parler, echanger notre resenti juste boire un verre mes je ne trouve pas d association
je vous remercie de m avoir lu je vous embrasse
pommenoir
??? ::) excu pour les fautes orthographe mon gege mon phenic me CORRIGEAI toujours les fautes sur ce forum je vois que beaucoup de monde ecrive si bien s exprime telement bien
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Il était tout pour moi,
Je vivais pour et par lui,
J'existais dans son tendre regard bleu, dans son sourire, dans notre amour indéfectible.
Quatre mois que mon coeur est à l'envers, et que ma vie n'a plus de sens.
Je ne connais plus la légèreté, ni le simple contentement.
Les larmes coulent, coulent, de plus en plus souvent et intensément
Jusque là, le temps ne résoud rien. Il m'éloigne de mon amour, sans apaiser la douleur de l'absence.
Je n'ai plus de goût pour quoi que ce soit, je ne sais plus voir le beau, je ne sais plus sourire.
Je ne cuisine plus sauf si je reçois mes tout proches.
Je m'habille et me coiffe sans envie de fantaisie et coquetterie. Pas d'intérêt.
Tout me paraît futile et dérisoire.
Comme je ne travaille plus, il faut bien le tuer le temps. Et qu'il s'écoule lentement !
Même mon piano reste fermé. Plus personne pour me dire "c'était joli ma biche".
Seule une activité meuble quelques heures mais le coeur n'y est plus comme avant.
Je n'aime pas les fins de semaine, encore plus vides que les autres jours.
Même le soleil me fait mal, rappel trop vif de notre vie aux beaux jours.
J'ai peur de l'avenir sans l'amour de ma vie, je ne l'imagine même pas, tant nous étions indissociables.
Il me manque tant que j'ai mal, tout le temps, sans répit durable.
Je ne peux ni ne veux profiter de la vie sans lui. C'est extrême, je sais. Mais mon bonheur était avec lui.
Alors, peut-on parler de vivre ? Je survis, ou plutôt j'essaie, avec un succès très inégal selon les jours. Je suis comme vous tous, plongée dans la souffrance. J'attends l'apaisement promis par certains, mais je sais que c'est pour dans longtemps, et ça me m'effraie. Je ronge mon frein et prends des leçons de patience, très douloureuses.
Et j'ai beau me dire que pour lui, pour sa force et sa dignité dans son long et dur combat contre la maladie, je me dois de réagir, pour le moment, je n'y parviens pas. Je n'en suis pas fière, mais pas fière du tout.
Il va falloir que je me secoue, parce que là, vraiment, je ne suis pas à la hauteur de l'homme magnifique qu'il fut.
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Doromandre,
Comme je me reconnais à travers tes mots. Tu vis ce que je vis. Mon amour est parti brusquement. Il était cardiaque mais tellement dans l'action et soucieux de ne pas montrer son problème que je l'ai occulté. En plus de l'absence insurmontable, s'ajoute une culpabilité incommensurable. Aujourd'hui, je me rends compte de certains appels pouvant m'alerter sur cette mort imminente, mais comme dit Elisabeth Kubler Ross, on ne les perçoit pas au moment voulu. Nous avions les mêmes passions et comme il était très cultivé et intelligent, il m'ouvrait à des horizons nouveaux et merveilleux. Son absence est un gouffre. Cet amour est unique, absolu, irremplaçable. Avec lui, j'existais. Sans lui, je n'ai plus de vie.
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Tous les derniers messages, je pourrai les reprendre, tant ils me collent à la peau aussi.
Tristesse, plus d'envie, survivre.
Je lui demande plusieurs fois par jour de venir me chercher, de ne pas me laisser, je ne veux pas me suicider pour les enfants, ce serait trop dur.
Si elle vient me chercher, ce sera plus naturel.
Il n'y a que 4 mois, mais toujours aussi horrible, si pas plus.
Continuer à vivre ainsi, sans goût à rien, à vivre ... à survivre, elle qui était toujours souriante, de bonne humeur, qui était mon soleil, et maintenant ...
Demain, je me rends à un groupe de paroles, je verrai ce que ça donnera
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Cher Christian,
J'espère que cette démarche que tu vas faire va t'apporter un peu d'apaisement et de réconfort. Tu reviendras nous en parler peut-être ?
Amitié
Dominique
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Doromandre
Si doromande tu es a la hauteur , comme ton texte est beau je les lus et relu . je me reconnais parmi vos réactions comme ton tendre mari gege a ete a la hauteur jusqu au dernier soufle . Tout e que je fais , je le fais car je suis oubligee ou m oublige a le faire en plus je pense un peut moin . Je fais tout comme toi je me mets pratiquement les memes vetements; l avenir me fait peurrrrr de plus en plus sans mo amour qui nous a tant et tant donner.
doromandre tu as ete la pour ton mari tu lui a donne aussi ton amour ;un amour de cette qualité est un bien rare.on a eu cette chance un amour si profond, si grand qu'aucun mot n'est assez puissant pour le décrire.Ton amour sera toujours là, certes, et il veut que tu continues à vivre. e suis nous sommes si fières d'être leur femmes.dit toi qu il ta laisser la plus belle preuve d amou
doromande 'espère que tu es bien entourée, il ne faut pas s'isoler et j'espère que tu a quelqu'un à qui te confier je comprends desaroi heureusement quelques personnes restent presentes sa me fait du bien de parler avec toi qui vir la meme situation
prends bien sion de toi douce nuit
pommenoir
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Pommenoir, pour toi aussi, bien sur, toute ma tendresse.
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mary charly chrisam et les autres
comme notre peines est immense je dois m'accrocher chaque jour pour pas sombrer, pour rester debout, mais pas facile tous les jours. Tu me manques tellement, y a que toi qui me comprenait, y a que toi qui savait lire en moi, y a que toi qui m'aimait pour la personne que j'étais. "On est si peu de chose quand l autre s en va, on doit se battre chaque jour pour continuer ce chemin sans lui ou elle est tellement dur d'oublier quelqu'un quand ont sais qu'ils ne reviendras plus jamais
je vous embrasse et vous sert dans mes bras malgree mes larmes qui coulent sur le clavier
pommenoir
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merci ma petite Ephémère tu es si gentille et un grand coeur que sa me fait un bien immence un grand merci
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bientôt 13 mois ...
la douleur est toujours là, mais différente ... pas moindre mais différente ... je ne sais pas comment expliquer ...
comment vit-on notre quotidien ? ... je ne sais pas ...
j'ai comme l'impression d'être dans un couloir très étroit et de n'avoir qu'une seule sortie, celle d'avancer ...
je recommence à cuisiner , mais pas de saveurs et pas d'envie ... si je ne devais pas cuisiner pour mes 4 enfants, je ne suis pas sure que je penserai à me nourrir, j'ignore le sentiment de faim , ce sont eux qui me le rappellent...
L'hiver est particulièrement long et triste cette année ... gardons le cap, le soleil finira par revenir
affectueusement
claire
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Chère Pommenoir,
On va écouter Ephémère quand elle écrit qu'un jour, comme elle en a la certitude, on reprendra le dessus sur cette souffrance qui nous accable.
Nos amours nous manquent et accepter qu'ils ne reviendront plus est difficile. Et c'est naturel parce qu'ils étaient toute notre vie.
Mais, allez, il faut que nous ayions un peu plus confiance en nous, en nos capacités à nous redresser, à être dignes d'eux et de l'amour qu'ils nous portaient. Tu as raison, Pommenoir, il faut que nous nous battions pour continuer sans eux. C'est très difficile, mais il faut que nous essayions, il le faut absolument. Aidons-nous, le plus possible, à tenir cet engagement.
Tendresses à vous tous.
Dominique
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doromandre claire
oui on va se battre malgre notre peine notre souffrance on na pas le choix ; moi aussi quand je suis seul je ne cuisine rien un morceau de pain et fromage ou tout simplement j avale les complement alimentaires de gege qui me reste . oui notre douce ephemere est la nous encourage que ce forum me fait du bien quand je recois des messages je me sans moin seul pourtant mes enfants sont la mes je ne peux leurs dire la souffrence qui me prends dans tout mon corp qui me fait mal ils souffrent assez pour que je rajoute la mienne et ils faut que je sois la pour eux comme fesait leur papinous meme si ils sont des aldultes
comme se soir en vous lisant je commence a me sentir mieux par vos doux messages
comment vous dirent merci
pommenoir
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* :)
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bonsoir,
je suis touchée que ce fil ait retenu autant votre attention,
bien sur que nous vivons tous la même douleur et n'arrivons pas à vivre ce quotidien, juste à survivre.
mais je penses que l'on pourrait s'aider, se donner des conseils comme certains l'ont déjà fait face aux plus démunis
échanger et dire les choses, les moments d'apaisement, les petits pas, ce qu'on a quand même réussi à faire.; et comment surtout y arriver ,
certains font de la relaxation, de la méditation ; ils peuvent nous aider, nous conseiller .;
on est tous dans la même galère et il faut s'aider mutuellement,
nous n'avons plus notre notre amour près de nous et sommes si fragilisés.;
De ces luttes intérieures, nous ne pouvons en parler à personne autour de nous.; seuls ceux qui vivent ce séisme peuvent nous aider..de cela j'en suis sure,
je vous souhaite une douce nuit, je penses à vous Alicia
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Bonsoir Alicia,
Ce site est un lieu d'expression pour ceux qui ont subi ce séisme (et ses répliques)...Avec les forces des uns et des autres, nous essayons de ne pas sombrer...et continuer...
"Qu'on me donne l'envie d'avoir envie..."
Je te souhaite une nuit apaisée...
Bizz
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Bonjour Alicia et vous tous,
Le quotidien..... 1 mois et demi que je me bats avec lui !!! Je fais ce qu'on attend de moi. Je pensais qui j'irais un peu mieux chaque jour qui passe et, je fais le chemin inverse, plus les jours passent plus c'est compliqué. Mes 3 petits (11, 8 et 4 ans) ont besoin de moi donc je me lève, on me dit qu'aller travailler est une bonne chose donc, je suis physiquement présente chaque jour etc... Mais, je n'ai qu'une envie, rester sous ma couette à chercher son odeur. Devrais-je m'écouter ? Arrêter de faire semblant pour me laisser aller à peine ? Faire semblant, est-ce la solution pour avancer ? Je ne sais pas, je suis perdue !!!!
Il est parti, sans un signe avant coureur, son coeur s'est arreté, à 300 km de moi. Quelle souffrance, quel sentiment d'abandon !
Je vous lis et j'ai l'impression d'être un peu moins lourde.
Je voudrais vous donner du courage mais j'en manque alors, je nous en souhaite à tous.
Tendres bises.
Asseline
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chère Asseline,
s'il t a bien une fois dans sa vie ou l'on doit "s'écouter" c'est bien maintenant ...
perdre sa moitié,travailler et s'occuper de ses enfants est un vrai marathon ... et un marathon qu'il faut tenir sur la durée ...
même si les gens te conseillent plein de choses, (bien sur ils pensent pour ton bien), ils ne vivent pas ce que tu vis ...
alors écoute toi et repose toi ... tu vas avoir besoin de toute ton énergie !
et puis le courage, tu n'en manques pas,ça se sent ... mais prends soin de toi.
je me permets de t'embrasser
Claire
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Depuis presque 7 mois, c'est le quotidien qui m'a sauvé. En fait, avec deux jeunes enfants, l'école,le travail et touts les problèmes administratifs, assurances et autres, je n'ai pas eu le choix de reprendre le contrôle rapidement. C'est maintenant que les choses se tassent et que la colère diminue que l'absence me fait de plus en plus mal. Pourtant, il m'accompagne à tout les instants. Il nous a quitté mais il est encore tellement présent.
Pour les enfants, je n'ai pas le choix de leur montrer que l'on a le droit d'être encore joyeux, d'avoir des projets et des rêves. Il faut que je sois forte pour eux. Tout cela en ne niant pas le peine, l'ennui et la colère.
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Bonsoir Asseline,
Claire a trouvé les mots justes. Il va te falloir assumer beaucoup et longtemps.
Dans la mesure du possible, essaie de sentir ce qui te convient, ce qui est bon pour toi, ce qui ne t'agresse pas et ne te demande pas trop d'efforts surhumains.
T'occuper des enfants représente déjà une tâche incontournable mais qui doit te demander énormément d'énergie, même si ça t'oblige à avancer. Peux-tu te faire aider ? Es-tu entourée pour pouvoir prendre un peu de temps pour toi et te reposer ou te permettre de vivre ta peine ?
Quand mon mari est parti il y a quatre mois, mon fils a choisi de faire semblant, pour faire "honneur au courage de papa". Depuis un mois, il ne peut plus ; la souffrance l'a rattrapé et semble décuplée. A un moment ou à un autre, le chagrin doit sortir je crois.
Ménage toi Asseline, si tu le peux. Prends soin de toi, pour toi et tes petits.
Je te souhaite de pouvoir rassembler tout ton courage pour affronter le quotidien et le chagrin.
Mes pensées affectueuses t'accompagnent.
Dominique
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bonsoir asseline et vous tous
mon époux est décédé il y a22 mois subitement
au début cela a été panique à bord: angoisse envahissante, impossible de rester seule, les taches ménagères presque impossibles, les courses terribles avec lui en moins , les repas enfin tout ce qui avait rapport avec notre quotidien désormais écrasé et meme quelle horreur les enfants dont la présence et c'est absolument terrible m'était à la fois précieuse et très angoissante
et il y a eu des pansements petits ou grands: le travail, les personnes pas forcément amies, alors, qui m'ont considérablement soutenue, la présence de ma maman qui a été là quand je le lui ai demandé pour que je ne sois pas seule...
Et puis le temps a passé: les courses ne posent plus de problème, j'ai pu refaire des repas plus élaborés après environ 6 mois tout d'abord avec angoisse
je suis plutot très active dans le travail, les loisirs depuis le début c'est ma réaction c'est ainsi je crois que l'on choisit ce qui est bien pour nous il faut se faire confiance ou essayer!
j'ai toujours des difficultés à etre seule mais c'est beaucoup mieux enfin il ne faut pas que ca dure trop, je n'ai jamais eu 1 we sans aucun projet
je suis capable d'avoir des relations sereines avec mes enfants qui sont adorables ,de ne plus etre terrorisée du fait qu'ils vont désormais vivre sans leur père qui les a tant aimés que plus jamais nous ne seront ce quator heureux
ma maison est très désordonnée mais je peux recevoir des amis de la famille
voilà ainsi va mon quotidien à peu près, sans enthousiasme mais aussi sans panique c'est peut etre déjà pas si mal
boncourage à vous tous, amitiés
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Bonjour à tous.
Moi, je suis en "pilotage automatique" pour le travail, les corvées du quotidien.
Dès que je suis "moi", il ne reste qu'une loque, en manque terrible de l'homme de sa vie parti brutalement il y a 8 mois...
Martine
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Dominique, Gertrude, Claire et les autres,
Merci de vos messages de soutien. Depuis lundi après-midi, les vannes de larmes et de chagrin sont ouvertes. Hier matin, ma responsable m'a demandé de prendre soin de moi et d’arrêter de m'inquiéter pour le boulot. Elle m'a demandé de rentrer chez moi et de contacter mon médecin. J'ai rendez-vous jeudi matin...
Je ne sais pas si c'est une bonne chose mais en tout cas, toutes ces larmes que je retenaient sortent enfin.
Je vous embrasse fort et vous remercie encore de ces échanges et conseils.
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Bonjour
seules les torrents de larmes me soulagent, ces larmes nous permettent de remonter à la surface prendre un bol d'air, il ne faut pas les refouler au contraire les accueillir comme une bonne thérapie.
Alberte
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bonsoir à tous,
oui..le quotidien est dur à porter.. on avance parce qu'on ne peut pas faire autrement, on sait tout simplement que les autres attendent cela de nous tous.; on l'assume...mais dans quel état.. on se veut fort devant les enfants qui ont tant de chagrin qu'elles ne veulent pas nous voir nous écrouler;alors, on fait des efforts..;mais à quel prix!!
le quotidien, c'est aussi retrouver la maison vide.; " fais toi un bon petit plat !! " me dit une collégue : mon dieu, sil elle savait comme c'est impossible, juste de préparer un potage pour plusieurs jours et de baisser les bras comme ce soir avec une envie de me coucher sous ma couette pour pleurer et essayer de ne plus penser.. Alicia
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N'importe quoi,
comme si un bon petit plat allait faire oublier la mort de l'être aimé
la bêtise humaine
c'est simple, il faut déjà avoir envie de continuer à vivre, et puis, on pensera peut-être à se nourrir, pour survivre, essayer de rester présent.
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bonsoir à tous,
parler de lui à qui veut bien l'entendre parce que c'est le seul sujet qui intéresse vraiment
et quand ca fait trop mal, crier, hurler sa douleur qui explose les entrailles,jusqu'à en avoir mal à la gorge , comme un animal
ca fait beaucoup de bien
les premiers jours ou semaines je ne sais plus tous les matins je me levais plus tot j'allais marcher dans la fraicheur du matin simplement un quart d'heure et je criais intérieurement sans bruit (pas toujours facile de faire du bruit)
Plus tard j'ai réellement hurlé dans les moments de grande détresse quand je sentais que la tension intérieure grimpait ...je l'ai appelé, je l'ai supplié de revenir...
maintenant je n'ai plus ce besoin, peut etre suis je redevenue un etre humain, une adulte capable effectivement de vaquer au quotidien
amitiés
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bonsoir Chrisam
et oui ....cela montre à quel point ceux qui ne savent pas ne comprennent pas ;
je dis toujours qu'il faut le vivre pour comprendre,
je n'essaie même plus à présent de leur expliquer. .Alicia
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alicia
C'est bien vrai, personne ne peut comprendre notre souffrance , il n'y a que ceux qui l'ont vécu qui comprennent, c'est pourquoi, je lis tous les jours sans execption vos messages, même si je ne réponds pas, mais le coeur est avec vous tous.
sylvie
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alicia
C'est bien vrai, personne ne peut comprendre notre souffrance , il n'y a que ceux qui l'ont vécu qui comprennent, c'est pourquoi, je lis tous les jours sans execption vos messages, même si je ne réponds pas, mais le coeur est avec vous tous.
sylvie
Je suis avec vous tous.
Amitiés
Alberte
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Comment menez-vous votre vie au quotidien face à son absence ?
Vendredi, cela fera 17 semaines qu'Anne-Marie est partie
17 semaines 4 mois ! ! ! on dirait hier Le temps semble s'être arrêté
4 mois et toujours la même souffrance, je dirais plus forte encore qu'avant
Plusieurs fois par jour des larmes, parfois même des cris, mais je ne suis pas seul à la maison donc ...
Chacun évolue à son rythme, mais moi je n'évolue pas, je régresse il me semble
Je me sens bien quand je pense que je pourrai bientôt aller la rejoindre, les seuls moments que ça va
Sinon, envie de rien
aller quelque part, nous y allions ensemble
faire quelque chose, nous le faisions ensemble
tout me ramène à elle, quoi que je fasse, nous étions toujours ensemble
tout est souffrance
Chr Fauré l'écrit dans son livre :
1) c'est le degré d'attachement à la personne disparue qui entre en jeu
2) la nature de la relation avant le décès
3) le degré de dépendance par rapport à la personne décédée
4) le temps d'accompagnement, c'est-à-dire le temps passé avec la personne que l'on sait déjà malade
5) les circonstances de la mort
Pour une fois, j'ai 5 sur 5
Je ne crois pas pouvoir surmonter le deuil, trop horrible, j'essaie de penser aux enfants (28 et 25 ans) mais rien n'y fait.
Avec le temps, espérons ...
Et samedi, nous aurions dû fêter notre anniversaire de mariage ...
Christian
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Bonjour à tous,
Pour ma part, voilà 20 mois que Marc s'est éteint et pour répondre à la question comment fait-on?
Ma réponse va peut être vous paraitre absurde, mais mon meilleur allié "malheureusement" a été le temps, oui le temps qui passe allège les douleurs, les rends plus supportable et transforme la relation au défunt, le temps fait que sa moitié prends une autre place dans son coeur, ni trop loin, ni trop prés.
Je pense tous les jours à Marc, il me manque, cela va de soi, mais la douleur est atténuée, beaucoup plus acceptable, faut pas croire, j'en pleure encore, parce que je n'ai rien pu faire pour lui, tout est allé trés vite, hemmoragie cérébrale à l'age de 35 ans, 15 jours de coma, et me voilà veuve à 34 ans...sans enfants.
Mais pour ma part, aprés être passé par beaucoup d'étapes: l'incompréhension, le déni, la colère, une sensation de folie, une perte de tous mes repères, le desespoir, la culpabilité d'être moi en vie et la rage contre lui de m'avoir laisser dans ce pétrin, bien qu'il n'ait jamais voulu ça pour moi.
J'arrive enfin à voir l'horizon, à me sentir mieux sans en avoir honte, à continuer de vivre tout simplement, mais différement...sans lui mais avec moi, celle que je suis devenue, pas si changée...mais quand même....
Il y a un an, jamais je n'aurais pu croire ressentir ce mieux être et puis le temps avance...et fait son oeuvre d'apaisement...tout doucement...mais il le fait.
Je pense trés fort à vous tous qui débutez votre deuil, accrochez vous, je sais, oh oui sais combien c'est dur et douloureux.
Je sais aussi comme l'on se sent imcompris et seul(e)...
Soyez en assurer, que tout doucement, les choses s'adoucissent...à leurs manières...
Je vous embrasse affectueusement.
Christelle
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Merci pour ce joli témoignage Christelle...
Martine
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Merci Christelle,
Merci pour ton témoignage, qui mérite d'être aussi inséré dans la rubrique " Après la grande souffrance, la reconstruction "
Ta réponse n'est pas absurde, pas du tout, je penserais naturelle, le temps aide. Il n'y a pas de temps limite, ni de prescription, cela dépend de chacun.
Il y a un " avant " et un " après "
Encore merci pour avoir partagé ta progression à nous les écorchés, les naugragés de l'amour, cela nous met un peu de baume au coeur
Christian
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Bonjour Chrisam, Alberte et tous (tes) les autres. Les "autres", les "non-endeuillés" ne peuvent pas comprendre notre
douleur, comme nous nous ne le pouvions pas "avant".
Le temps, il n'y a que le temps qui est notre allié, ce temps que l'on voudrait pouvoir remonter, stopper, faire avancer très vite
pour arriver au moment de rejoindre celui où celle qui nous manque tant, ce temps qui, en fin de compte, continue d'avancer
à son rythme.
J'avais une médecin qui me disait "il faut vous reconstruire, faites vous des petits plats, faites vous plaisir !"
Mon dieu, que savait-elle de ma douleur, de mon coeur déchiré, écrasé, de mon corps douloureux du manque, de l'absence
de mon mari, de ma tete prete à exploser à force de me demander "comment je peux faire sans toi ? pourquoi ? tu n'as pas le droit
de me laisser, ça suffit maintenant, reviens à la maison !"
Manger, comment pouvait-on me demander de manger alors que François n'arrivait plus à manger avant de partir !
Reconstruire, reconstruire quoi ! ma vie ? mais il n'y avait plus de vie, elle était partie avec mon mari !
Le rejoindre, c'était un peu ma sortie de secours. Je me disais "bon, le jour où tu n'arriveras vraiment plus à supporter tout
ça, eh bien, tu vas le rejoindre !" mais j'avais toujours cette petite voix au fond de moi qui me disait "François a dit que tu
devais etre forte, il t'a confié la famille, il t'a demandé de faire à ce que la maison reste le nid de nos enfants et petits-enfant"
Par moments, je disais à voix haute "rien à faire de ce que François m'a demandé, il n'avait qu'à rester avec nous !!!!!"
Mais, mais, mais .......le temps passe, la terre continue de tourner, d'autres personnes autour de nous sont touchées par
cette horrible douleur. Maintenant je comprends parce que je sais, je connais.
27 mois et 19 jours, je ne me "reconstruis" pas, je ne comprends pas bien ce mot. Pour moi "reconstruire" veut dire enlever,
démolir, faire de la place pour reconstruire.
Je garde tous mes souvenirs, les bons petits plats je les fais pour nos enfants et petits-enfants, par contre, il m'arrive de faire un resto
avec mes collègues de l'usine, chose que je pensais impossible au début !!
Je ris, je racontes des bétises (comme avant), il m'arrive d'engueuler François quand je me trouve face à un problème et je lui
demande de m'aider, de ne pas me laisser tomber, et il m'aide. J'ai l'impression de l'entendre me dire "alors toi, quand tu rales
c'est que tu es en bonne santé !" grande raleuse, je le reconnais !
Le temps qui passe m'a permis "d'accepter cette séparation momentanée", nous nous retrouverons ! Quand ? le temps nous le dira !
Les autres qui ne comprennent pas, c'était nous avant ! et c'est très bien ainsi, ils sauront assez tot !
Laisser le temps au temps. Crier, pleurer, hurler autant qu'il faut, sortir cette douleur qui se nourrit de notre vie, ouvrir les vannes,
crier sa douleur en voiture, dans sa maison ou n'importe où mais laisser sortir, ne pas enfouir, ne pas cacher. Nous avons MAL
et tant pis pour ceux que ça peut "déranger", nous devons déjà etres forts devant nos enfants alors "les autres"......
Je vous souhaite une douce journée et vous embrasse tous et toutes.
-
Les "autres", les "non-endeuillés" ne peuvent pas comprendre notre
Les autres qui ne comprennent pas, c'était nous avant ! et c'est très bien ainsi, ils sauront assez tot !
Ton discours est sage Chantal... Et bien vrai ; merci !
Martine
-
Chantal,
Ton message est criant de vérités également.
Merci de nous faire partager tes sentiments, bien sûr, on peut y ressentir une "lente" progression.
Mais que veut dire "lent" ou "rapide", il n'y a pas de normes dans le deuil.
Comme déjà écrit ailleurs, chacun évolue à son rythme, et il vaut mieux lentement que pas du tout.
Pour ma part, demain vendredi, cela fera 17 semaines, et c'est pire qu'avant. Bien entendu, je ne pensais que tout serait oublié aussi vite, mais j'ai plutôt l'impression de régresser.
Christian
-
Chrisam, tu as raison quand tu dis avoir l'impression de "régresser" et ça t'arrivera encore certainement souvent.
Cette douleur qui revient encore et toujours, l'absence se fait sentir de plus en plus fort, le manque devient étouffant et
puis revient un moment de calme. On croit avoir enfin trouvé le calme mais ce n'est qu'un répit avant la prochaine plongée.
Mais, crois moi, les périodes de "calme" deviennent toujours un peu plus longues et la "descente aux enfers" plus courtes.
Le manque restera toujours, comment essayer de croire le contraire, mais, une fois que l'on arrive à "accepter l'inacceptable"
ce qui semble inconcevable pour toi maintenant, comme ça l'était pour moi, une fois ce passage éffectué, le calme
reviendra lentement, doucement, au fil du temps qui passe.
Je me prends une bonne claque de temps en temps mais c'est différent.
J'aime et j'aimerais toujours mon mari c'est la seule certitude que j'ai sur ce douloureux chemin.
Il n'y a pas de "règles de deuil" seulement un enfer à traverser, beaucoup de patience, le soleil brille au dessus des nuages"
-
Bonjour,
Je viens d'acheter des poires conférences; c'était les préférées de Philippe.
Je les mange sans culpabilité mais pourquoi n'y a-t-il pas droit, lui ?
Ce sont des petites choses, du quotidien, une odeur, un fruit, un geste, un simple mot, qui font ressurgir cette bouffée de blues, cette révolte aussi face à l' injustice de son décès, pour lui qui voulait tant vivre !
Dominique
-
Chantal
Merci.
Merci pour ces douces paroles de sagesse, réconfortantes, pleines de vérités, bien que j'ai des difficultés à envisager une progression à l'heure actuelle.
Je sais, qu'il ne s'agit pas d'oublier, certainement pas, nullement l'intention d'oublier, impossible quand on aime, qu'on a aimé quelqu'un très très très fort, mais arriver à faire une place dans son for intérieur.
En écrivant ces lignes, des larmes et des larmes et encore des larmes viennent.
Et toi Dominique, comme je te comprends, toutes ces choses, parfois bénignes, qui nous font chavirer.
Après 30 ans de travail, nous allions pouvoir en profiter un peu.
Et 1 mois, après avoir cessé notre commerce, encore en train de ranger les caisses du déménagement, la sentence : LE CANCER et 1 an plus tard TERMINE
Donc, chaque fois que je fais quelque chose, nous aurions dû le faire ensemble
HÉ BIEN NON
INJUSTE HORRIBLE ÉPOUVANTABLE
-
Lorsque j'écris J'ai l'impression de régresser" , je me suis mal exprimé.
En fait, je ne progresse pas, toujours dans la tristesse, n'importe quoi me ramène à Anne-marie, une photo, une image, quelqu'un, une chanson, le fait de faire quelque chose, ... n'importe quoi me ramène à elle
et s'ensuit des larmes, des larmes et encore des larmes
presque 4 mois et toujours dans la détresse
si elle ne vient pas me chercher, (cette envie ne passe pas) j'irais à elle ...
mais j'espère qu'elle viendra me chercher, ce sera moins brutal
-
Bonsoir ou plutot bonjour Chrisam. Je rentre de mon équipe de nuit. Nous sommes nombreux et nombreuses à connaitre
et comprendre ta détresse. Mon François avait 59 ans, il aurait 62 ans le 15. Entre l'annonce de cette implacable maladie
et son départ il s'est écoulé 3 mois !
3 mois à le voir se battre avec le courage qu'il avait face à tout, lui le bucheron, avec sa force incroyable !
3 mois à ne pas "comprendre" que l'issue allait etre fatale, qu'il n'y aurait pas de miracle ! François savait ! moi .......!
Nous voulions encore profiter de nos enfants, voir grandir nos petits enfants ENSEMBLE, il avait tellement de choses
à leur apprendre et un jour, STOP, tout s'arrete, le monde, notre monde s'écroule, notre pilier est parti nous laissant
seuls, désemparés, perdus dans une vie qui n'était plus la notre.
Nos petits enfants font souvent allusion à leur papy, 4 ont eu le bonheur de le connaitre, le cinquième n'a que 6 mois.
Chrisam, tu dis vouloir rejoindre Anne-Marie, je le voulais aussi. Je voulais que cette saloperie de maladie me prenne
aussi, je demandais à François de me l'envoyer.
Anne-Marie ne veut pas que tu la rejoignes, elle veut que tu vives POUR ELLE, le temps n'a plus d'importance, elle t'attendra
le temps qu'il faut.
La détresse, la douleur, les larmes sont nos fidèles compagnes pendant un bon bout de temps sur le chemin à parcourir avant
de trouver l'apaisement.
Au bout de 4 mois je me souviens que j'avais peur de tout, une peur panique, la neige qui tombait me faisait peur, moi qui avait
toujours adoré ce spectacle ......à deux ! Le monde avait perdu ses couleurs, tout me semblait gris.
tout le temps les memes questions, pourquoi, pourquoi ! et pas de réponses,
Quand j'allais vraiment trop mal, j'avais la chance de rever de François comme un signe pour me dire "tu n'es pas seule, je suis là"
Je sais que François est là, avec nous. Anne-Marie est avec toi, écoutes bien, regardes bien, demandes lui de t'aider tu seras étonné !
Je n y croyais pas "avant", je suis convaincue "maintenant".
Ce n'est pas une question de religion, juste un lien d'Amour avec ceux que nous aimons et qui nous attendent "ailleurs".
L'amour est un lien que rien, pas meme la mort, ne peut casser. C est le fil invisible qui relie nos ames.
Je sais que pour le moment tout ce que je te dis semble impossible mais crois moi, j'étais plus bas que terre. Une médecin appelée
d'urgence une nuit m'avait dit "rien ni personne ne peut vous empecher de vous laisser mourir mais, réfléchissez au mal que vous allez
faire autour de vous et posez vous la question de savoir ce que dirait votre mari"
Je sais qu'il est plus facile de baisser les bras et d'arreter le combat mais nos Amours ne nous demandent pas ce sacrifice, ils veulent
que nous vivions POUR EUX !
accroches toi Chrisam, bats toi pour ton Amour, votre Amour, tu en es le témoin VIVANT !
La paix viendra, lentement, douloureusement mais elle viendra. Je suis une "réscapée parmi tant d'autres", je te garde une place
dans ma clairière. Je pense à toi, prends soin de toi, Anne-Marie n'est pas loin. Je t'embrasse.
-
Merci mille fois merci pour ce message d'espérance et d'amour.
Alberte
-
MERCI
Merci Chantal pour cet émouvant témoignage et soutien.
Je sais, Anne-Marie est près de moi, tout le temps, je vais au cimetière parce que son corps y est.
Là, je lui parle, mais à la maison, je regarde ses photos et je lui parle également, même sans regarder sa photo.
Je sais, qu'on finit par émerger, il faut du temps, beaucoup de temps, je te comprends, mais je suis si triste.
Ce vendredi, à 9h30, 17 semaines
et demain samedi, on devait fêter notre anniversaire de mariage ...
-
bonjour,
tout comme vous j'ai perdu mon concubin il y presque 5 mois. les médicaments prescrits par mon médecin font leurs effets car je n'arrive pratiquement plus a pleurer malheureusement la douleur se manifeste autrement par de la douleur physique crise d'angoisse et de panique peur de la foule.
Je dois reprendre mon travail prochainement et j'ai peur de quitter mon appartement quitter l'environnement ou je me sens le plus en sécurité.
je vous comprends et je me retrouve également quand les amis et les proches évitent de vous parler de votre âme soeur alors que nous avons besoin de parler d'eux
cordialement
-
Yohann,
Merci pour tes conseils je vais essayer de les appliquer aux mieux, je suis d'accord avec toi pour les médicaments je n'aurai pas dû entrer dans ce système qui ne fait que masquer une souffrance qui est bien présente
Sandrine
-
C'est vrai qu'il faut essayer de discuter avec son responsable en reprenant le travail. Je me suis entendue répondre, à la reprise du travail quinze jours après le décès de Fabrice par mon patron : ça y est, vous avez tourné la page maintenant. Désolant, je n'ai même pas répondu et suis allée m'enfermer dans mon bureau.Devant la bêtise des gens, j'ai pris le parti de ne pas répondre. Je veux bien croire que certains sont maladroits, mais pas tous....
Pas de répit, du travail par dessus la tête. Mes collègues m'ont même dit que 2 jours après le décès, il demandait déjà quand j'allais revenir. Il faut dire que nous ne sommes que 5 salariés, et personne n'est jamais remplacé quand il est absent.
Mais il faut avouer que le travail aide. Voir du monde, côtoyer ses collègues, rentrer tard le soir, le temps passe plus vite. Les week-ends solitaires sont tellement difficiles. Je fais plein de listes de choses à faire.....et rien n'est fait. Le courage qui était revenu, est reparti.
Nathalie
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C'est vrai qu'il faut essayer de discuter avec son responsable en reprenant le travail. Je me suis entendue répondre, à la reprise du travail quinze jours après le décès de Fabrice par mon patron : ça y est, vous avez tourné la page maintenant. Désolant, je n'ai même pas répondu et suis allée m'enfermer dans mon bureau.Devant la bêtise des gens, j'ai pris le parti de ne pas répondre. Je veux bien croire que certains sont maladroits, mais pas tous....
Pas de répit, du travail par dessus la tête. Mes collègues m'ont même dit que 2 jours après le décès, il demandait déjà quand j'allais revenir. Il faut dire que nous ne sommes que 5 salariés, et personne n'est jamais remplacé quand il est absent.
Mais il faut avouer que le travail aide. Voir du monde, côtoyer ses collègues, rentrer tard le soir, le temps passe plus vite. Les week-ends solitaires sont tellement difficiles. Je fais plein de listes de choses à faire.....et rien n'est fait. Le courage qui était revenu, est reparti.
Nathalie
Il est certain que dans le monde professionnel, il faut "être rentable" et j'ai moi aussi entendu des discours de ce type.
Mais tout comme toi Nathalie, je pense que cotoyer du monde me fait du bien.
Pendant que je bosse, tandis que je parle boulot, mon esprit s'efforce de rester concentré... Et je suis empêchée de penser à Robert... En soirée ou week-end, c'est autre chose !
-
bonsoir Quenouille et tous les autres,
je me retrouve à travers tes écrits.... on fait des listes de choses à faire ( qd on habite une maison, il y a tellement à faire seule!!) et le courage s'en va, on arrive pas à faire grand chose, si peu..vais je seulement un jour, retrouver l'envie..
De travailler nous oblige, et vous le dites tous, à nous bouger ; même si on rame, on est obligé de se concentrer sur ce qu'on fait : bien sûr, le soir en rentrant, on retrouve ce vide et la sollitude de notre vie.. Alicia
-
bonsoir vous tous,
J'aimerais vous dire que si vous ne faîtes pas ce que vous avez prévu sur votre liste, ce n'est pas grave...
Vous réalisez, sans vous en rendre compte, des exploits, tous les jours; en effet, savoir se lever, vivre et aller bosser alors qu'on a perdu une partie de soi-même, ce n'est pas donné à tout le monde...
Ne soyons pas si dur avec nous-mêmes, la vie ne nous a pas épargnés et nous ne devons pas nous comparer à ce que nous faisions avant...
La volonté est en nous, même fébrile, même bafouée, elle résiste face au temps qui passe, au vide, à la solitude et à tous les maux qui nous assaillent...
Reconnaissons nos exploits quotidiens ! Vivre, c'est déjà beaucoup !
Je vous embrasse tous.
Pascal
-
Oui Pascal, finalement tu as raison...
Vivre est déjà un exploit, nous avons toutes les raisons d'être fiers de nous !
Amitiés
Cathy
-
parce qu'on le vaut bien !
merci !
-
bonsoir à vous tous,
on croit , sincèrement sans doute, ou on ne se pose pas la question car trop violent à imaginer que l'on ne pourra pas survivre sans l'autre , les mots "jusqu'à ce que la mort nous sépare" ont d'ailleurs été supprimés des offices de mariage au moins ceux auxquels j'ai assisté depuis!
mais en fait c'est absurde évidement que l'on survit, dans la souffrance, la peur mais sauf exception on ne meurt pas parce que l'autre vient de mourir
une copine venue me voir 2 ou 3 jours après le décès brutal de mon époux m'a dit "oh mais t'as l'air d'aller bien", elle s'attendait à quoi? j'aurais du etre comment semi-mourante, transformée en flaque d'eau (vous connaissez l'histoire du bonhomme de neige près du poele)
mon fils a consolé un copain qui lui évoquait le fait qu'il ne pourrait pas supporter si son père mourait ainsi
et puis c'est culpabilisant de vivre alors que l'autre est mort on est ou on deviendra bientot capable de petits bonheurs sans lui ou elle....
amicalement
-
Bonjour tout le monde. Comme le dit Gertrude "les petits bonheurs reviennent", heureusement !
Nous sommes "amputé(es)" d'une partie de nous mêmes.
Personnellement, depuis le départ de François, j'ai l'impression que la moitié de mon coeur n'est plus vivant,
je ne sais pas quels mots utiliser, mais le "ressenti" de mon coeur n'est plus pareil.
J'adore nos enfants et petits enfants mais c'est un "autre" Amour, une autre façon d'aimer.
Le 15 François a 62 ans, le 19 il sera parti depuis 28 mois !
La mort fait malheureusement partie de notre vie, la vie nous est prêtée, pas donnée !!!!!
Remettre les choses au lendemain, vouloir faire et ne plus avoir l'envie, le courage, tout ce là est normal, du moins je le crois.
Sortir de sa maison, de son cocon et "affronter" le monde "normal" est déjà un grand pas en avant. Au début, je n'arrivais pas
à aller dans un supermarché, la foule, le bruit de la vie me faisaient peur. je regardais le sol en marchant, surtout, je ne voulais
pas croiser le regard des gens, pourquoi ? je ne sais pas ! juste PEUR !
Tout ce là est derrière moi, heureusement ! Mon Amour pour mon mari est intact, je me dis parfois que, si je faisais une radio
de mon coeur, il apparaitrait avec une grosse fissure au milieu ! Impossible, bien sur, mais c'est tout moi, ça !
Pour ce qui est de prendre des médicaments, j'avais essayé les antidépresseurs, pas bon ! Ils m'empêchaient d'exprimer ma
douleur, j'avais l'impression d'étouffer ! j'ai bien vite arrêté. Je prends des anxiolytiques, ça marche pas mal, ils n'empêchent pas les larmes.. J'ai essayé des
trucs à base de plantes mais ça ne m'apportait rien. Le fait de parler avec une psy m'avait fait du bien, elle me comprenait
et me rassurait en me disant que j'étais "normale" (on a souvent l'impression de ne plus l'être !) et une sophrologue m'a
appris à respirer, une chose qui parait simple et normale mais qui ne l'est pas, RESPIRER !
-
bonsoir,
un dimanche de plus qui vient de s'écouler.... et comme je le lisais sur un autre fil, le soleil qui apparaît va nous amener tout doucement vers le printemps....
le printemps, sans lui, comme vous tous, je me demande comment faire.. comment avoir envie
cela fait 6 mois que je suis seule sans Domi et c'est vrai que les mois n'apaisent pas la douleur, pas encore, peut-être plus tard.
je vous embrasse Alicia
-
Bonsoir,
ça fait bientôt 4 mois que mon amour est parti.
La mort nous a surpris aussi bien lui que moi.
Mort brutale, soudaine, AVC, sans aucun signe avant coureur.
Comment je vis depuis ?
Je ne vis pas, j' essaie de survivre.
Je n'ai plus goût à rien.
Me lever le matin pour aller travailler est pénible, quelle joie de retrouver mon petit chez moi le soir, ma chambre et surtout mon lit.
je n'ai pas cuisiné depuis son départ
je ne sais plus apprécier les repas, du bon vin, du champagne, pourtant mon péché mignon
je ne ris plus, à peine si je regarde les infos
je ne sors plus, les week ends, les beaux jours, rien n'a plus d'importance, je reste cloîtrée chez moi
j'ai commandé quelques livres recommandés dans ce forum
je lis donc souvent le soir dans mon lit
et comme j'ai découvert le forum, je lis les différents fils dans lesquels je me reconnais entièrement
ça m'occupe beaucoup
Et je pleure, je pleure beaucoup
Même mon téléphone, qui ne sonnait plus, plus de sms de mon amour, plus d' appels, ce qui m' attristait énormément au début.
J'ai fini par m'y habituer si bien que maintenant lorsqu'il sonne , ça me dérange plutôt.
Voilà ce qu'est devenu ma vie au quotidien, moi qui aimais vivre, voyager, rire, danser, chanter, surprendre mon homme avec de belles tenues comme il les aimait, des soirées surprises
Moi qui aimais la vie
Tout ceci est désormais derrière moi
J'ai eu ma part de bonheur, mais c'est terminé.
Bon courage à tous
-
Coccinelle,
Je ne pense pas qu'il y ait un quota de bonheur pour chacun, et encore moins que nous tous ici nous l'ayons épuisé...
Aie confiance, lis les témoignages et les messages d'espoir de ceux qui, comme nous, ont connu cette terrible douleur. Une douleur si forte qu'on croit qu'elle ne prendra jamais fin... et pourtant... Pourtant le ciel nous offre parfois des éclaircies, et un jour sans doute reverrons-nous un grand ciel bleu illuminé d'un superbe soleil.
Je sais que c'est difficile à croire, moi aussi je passe par des phases de découragemeng total, mais il nous faut garder l'espoir !
Que la nuit t'apporte un peu de repos et de douceur.
Affectueusement,
Antje
-
Bonsoir Coccinelle,
4 mois cela parait long et pourtant c'est si récent. Après la période de déni la réalité se fait peu à peu et avec elle la souffrance. On n'a envie de rien seulement rester avec sa douleur, rien ne nous intéresse et tout nous semble futile.
Mais petit à petit et avec des hauts et des bas, la vie reprend ses droits, ce sera peut-être long ou pas, 3 pas en avant, deux pas en arrière, un jour on reprend goût à ce qui nous intéressait avant, parfois on replonge aussi, il faut vivre chaque instant, au jour le jour, et un rayon de soleil apparaîtra, il faut être patient.
Ici et dans le fil "reconstruction" des personnes viennent raconter leur parcours et nous redonner de l'espoir.
Je t'embrasse, essaie de te reposer et prends soin de toi
Dominique
-
Coccinelle, nous connaissons bien cette idée sournoise qui tourne et tourne encore , et veut nous faire croire que nous n'avons plus d'avenir, que tout est derrière nous ; que nous avons eu notre part de bonheur et que "c'est terminé", comme tu l'écris si bien.
Nous avons su vivre sans notre amour ; avant que la vie nous faisse le merveilleux cadeau de le mettre sur notre chemin.
Le merveilleux cadeau de la vie avec lui.
Oui, nous savions vivre sans lui avant de le connaître.
Et aujourd'hui il nous faut tout réapprendre.
C'est difficile, car il nous semble qu'en partant, notre amour a tout emporté ; et surtout notre envie de vivre.
Mais moi qui connais bien la si grande générosité de mon adoré, je sais aussi que jamais, non jamais, il ne m'aurait volé ma joie de vivre. Bien au contraire, il ne voulait que le meilleur pour moi. Jamais de chagrin, jamais de peine.
Tout comme j'aurais, moi aussi, voulu le préserver de tout ce qui pouvait lui faire mal....
Peut-être, Coccinelle, avons-nous besoin de ces moments de repli, chez nous, dans notre tanière. Ne sommes-nous pas, au fond, de pauvres animaux blessés qui ne savent comment panser leurs plaies ?
Mais tu verras, Coccinelle, que le jour viendra où nous sortirons de la tanière, éblouis par un petit rayon de soleil timide et pâle, et que nous humerons avec un premier sourire, la légèreté de l'air d'un matin de printemps sans larme.
Ce temps viendra Coccinelle.
Mais dans l'ici et maintenant, pour lutter contre les soirs de chagrin, je t'envoie toute mon affection, et te souhaite une nuit sereine.
-
Bientôt 7 mois sans mon amour, 7 mois de souffrance, 7 mois au cours desquels souvenirs et larmes se succèdent. Ce week-end pascal est trop long sans lui. Nous aurions probablement fait une escapade de 4 jours en camping-car, visitant un château ou une destination dont il gardait le secret. Le travail, seul le travail parvient à éloigner quelque peu son image, et encore ! Car il m'aidait tellement que je le vois même dans mon lieu professionnel. Les personnes retraitées me conseillent de poursuivre mon activité tant que cela est réglementairement possible car c'est une aide précieuse. Je n'en doute pas tant mes journées et mes week-end à la maison sont souffrance. Le bonheur de vivre s'est enfui à tout jamais, je ne peux plus sourire, j'ai même du mal à converser tant les larmes affluent sans cesse. Aussi, c'est le repli sur soi, l'extrême solitude, un détachement de la vie terrestre, un chagrin insurmontable.
-
Non marie je ne m'occupe pas des personnes âgées, ce sont seulement deux amies. Je travaille en mairie. Et quand ce travail arrivera à son terme, j'essaierai de trouver une autre activité pour éviter de penser. Je n'imagine plus de voyages sans lui, plus de plaisirs sans lui.
Il était mon soleil, mon équilibre, ma force. Cette épreuve qui m'est imposée est trop lourde à porter. Je change d'attitude certes, moins futile, moins tournée vers mon égo mais je ne pense pas que ceux qui m'entourent en tireront un quelconque bénéfice. Puisque ma joie de vivre, ma présence, mes sourires ne sont plus. Alors pourquoi cette épreuve ? A qui profite-t-elle ?
-
Ces questions-là, Mary, je me les pose aussi ; je voudrais que cette épreuve me rende meilleure.
Non pas au sens religieux du terme, mais simplement améliore mon caractère, me donne des qualités que je n'ai pas et qui me font défaut.
Si cette épouvante pouvait mener à cela, elle trouverait un peu de sens.
Un peu de ce sens que nous cherchons à cette vie sans nos adorés.
Je t'embrasse, Mary.
-
Moi aussi Mary j'ai l'impression d'avoir perdu ma joie de vivre, mais on peut apporter autre chose à nos proches, autrement.
Une de mes collègues a perdu son fils, il s'est suicidé il y a quelques jours... J'ai pu aller la voir et lui apporter un tant soit peu de réconfort et d'écoute dans son épreuve, chose que je n'aurais pas su faire avant, quand je ne savais pas.
Je ne sais pas si tout cela a un sens, peut-être que ce sens c'est tout simplement à nous de le trouver...
-
Merci à tous pour vos merveilleux soutiens
Dominique, j' irai lire le fil reconstruction
Ephémère, que c'est vrai ce que tu dis : Nous avons su vivre sans notre amour ; avant que la vie nous fasse le merveilleux cadeau de le mettre sur notre chemin. Le merveilleux cadeau de la vie avec lui.
J' en arrive même à me demander comment était ma vie avant lui tellement ma vie avec lui a effacé tout le reste.
Antje, tu as raison, je lis les témoignages des uns et des autres et me rend compte que je ne suis pas seule à vivre ces douloureux moments.
Mais que c'est difficile
Aujourd' hui était un jour particulier pour mon chéri et moi, notre anniversaire de rencontre. Là oui, j'ai trouvé le courage d'aller lui rendre visite au jardin du souvenir, même si je sais qu'il est ici et même partout avec moi, j'ai éprouvé le besoin en ce jour particulier d'être physiquement près de ses cendres.
"Cendres" je suis en plein cauchemar, c'est un mot qui ne faisait pas partie de mon langage il y'a encore 4 mois de celà, que c'est dur, mon amour est réduit aux cendres, il s'est tu à jamais.
Je suis une fontaine ambulante ce soir
Bonne nuit et bon courage à tous
-
Bonsoir Coccinelle,
Juste un petit signe ; un bref message pour te demander comment tu te sens aujourd'hui ?
La fontaine s'est-elle tarie ?
Je te souhaite une nuit sereine et sans larme.
-
Bonsoir Ephémère,
Merci pour ton gentil message que je viens de trouver en rentrant d'un déplacement professionnel.
J'ai tenu bon pendant ces 3 jours
j'ai fait bonne figure, le soir, les restos avec les collègues, je ne peux pas toujours dire non, surtout que ça part d'un bon sentiment, ils essaient de me distraire.
Mais de retour dans ma chambre d' hôtel, je retrouvais mon oreiller qui me tenait compagnie et qui accueillait mes larmes avant de m'endormir.
Dans ces conditions, dur les réveils le matin, et bon maquillage pour essayer de cacher les cernes.
Et ce n'est pas mieux chez moi ce soir, à la différence que je suis chez moi et le plaisir de retrouver mon lit et mon oreiller. J'ai regardé nos photos, j'en ai toujours dans mon sac, mais ce soir j'ai visualisé nos photos de vacances.
Il est vrai que je n'ai pas été gâtée ce WE, fête de pâques, les gens sont heureux, ça tombe juste très mal pour moi car en plus de toute cette agitation insupportable, il s'avère que le lundi c'est l'anniversaire de notre rencontre et que le 2 ça faisait 4 mois jour pour jour que mon amour mourrait sous mes yeux.
J' avance vraiment au ralenti, il me manque tellement, j'ai juste encore du mal à croire ce qui m'est arrivé, ce qui nous est arrivé.
J'espère que je dormirai mieux ce soir
encore merci et bonne nuit
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Bonsoir, Coccinelle,
Grand merci pour ton message.
Je te fais juste un petit signe, car la fatigue me ferme les yeux ; j'espère que tu ne m'en voudras pas.
Je t'écrirai plus longuement demain.
J'espère de tout coeur que cette nuit te sera douce, qu'elle t'offrira un vrai repos, et un oreiller sans larme.
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bonsoir coccinelle !
j'aime ton pseudo qui me rappelle un chanson qu'Alexandre avait appris à notre garçon... j'ai revu une vidéo ou il la chantait en coeur pour mon anniversaire !
Coccinelle, demoiselle bête à bon dieu
coccinelle demoiselle vole jusqu'aux cieux
Petits points blancs elle attend...
petits points rouges elle bouge...
petits points noirs.. Coccinelle au revoir !
Je pense bien à toi et te serre la main 3 fois... pour te dire qu'on t'aime... (code d'amour avec mon garçon)
bises
http://youtu.be/TM7Y7JcvxIc
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Bonjour Coccinelle,
je viens de voir tes messages si émouvants.
Nous partageons ta peine, et t'envoyons plein d'amour!
En union avec toi, je te souhaite la meilleure journée possible.
Nath
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Bonjour à tous,
Je reprends ce que j'ai écrit en février :
Il était tout pour moi,
Je vivais pour et par lui,
J'existais dans son tendre regard bleu, dans son sourire, dans notre amour indéfectible.
Quatre mois que mon coeur est à l'envers, et que ma vie n'a plus de sens.
Je ne connais plus la légèreté, ni le simple contentement.
Les larmes coulent, coulent, de plus en plus souvent et intensément
Jusque là, le temps ne résoud rien. Il m'éloigne de mon amour, sans apaiser la douleur de l'absence.
Je n'ai plus de goût pour quoi que ce soit, je ne sais plus voir le beau, je ne sais plus sourire.
Je ne cuisine plus sauf si je reçois mes tout proches.
Je m'habille et me coiffe sans envie de fantaisie et coquetterie. Pas d'intérêt.
Tout me paraît futile et dérisoire.
Comme je ne travaille plus, il faut bien le tuer le temps. Et qu'il s'écoule lentement !
Même mon piano reste fermé. Plus personne pour me dire "c'était joli ma biche".
Seule une activité meuble quelques heures mais le coeur n'y est plus comme avant.
Je n'aime pas les fins de semaine, encore plus vides que les autres jours.
Même le soleil me fait mal, rappel trop vif de notre vie aux beaux jours.
J'ai peur de l'avenir sans l'amour de ma vie, je ne l'imagine même pas, tant nous étions indissociables.
Il me manque tant que j'ai mal, tout le temps, sans répit durable.
Je ne peux ni ne veux profiter de la vie sans lui. C'est extrême, je sais. Mais mon bonheur était avec lui.
Alors, peut-on parler de vivre ? Je survis, ou plutôt j'essaie, avec un succès très inégal selon les jours. Je suis comme vous tous, plongée dans la souffrance. J'attends l'apaisement promis par certains, mais je sais que c'est pour dans longtemps, et ça me m'effraie. Je ronge mon frein et prends des leçons de patience, très douloureuses.
Et j'ai beau me dire que pour lui, pour sa force et sa dignité dans son long et dur combat contre la maladie, je me dois de réagir, pour le moment, je n'y parviens pas. Je n'en suis pas fière, mais pas fière du tout.
Il va falloir que je me secoue, parce que là, vraiment, je ne suis pas à la hauteur de l'homme magnifique qu'il fut.
Nous voici au mois d'avril. Depuis ce message, un petit mieux, mais infime. Le mal est moins poignant mais tout aussi lancinant. Des bourrasques de larmes alternent avec des moments plus paisibles. Mais l'élan, la petite flamme qui fait vivre pleinement est éteinte.
Les jours s'écoulent, défilent et il faut bien s'adapter, puisque nous n'avons pas le choix. Mais c'est sans joie. On compte sur le temps, ce fameux temps qui soignerait bien des maux. Mais qu'il nous paraît lointain, ce temps où le vrai mieux viendra. Pour l'instant, on le meuble seulement, tant bien que mal. On survit, on vivote, le coeur toujours en berne.
Oh ! bien sûr, on donne le change avec l'entourage : il ne faut pas faire fuir avec notre tristesse. On poursuit quelques activités. Pour certains, le travail est un dérivatif peut-être positif. Pour les désormais inactifs, c'est plus difficile parce que les journées semblent avoir 36 heures !
Tout nous fait mal puisqu'on ne peut le partager avec notre amour qui en est privé à jamais. Et ce manque, cette absence de lui ou d'elle qui se fait encore plus cruelle. Là, le temps n'arrange toujours rien. Il paraît que ça viendra. Alors, que ça vienne vite, parce que par moment, c'est franchement insupportable. "Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage" : jamais proverbe ne m'a paru aussi juste.
Je vous souhaite l'apaisement tant attendu.
Amicalement
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Doromandre,
Ton texte de février, j'aurais pu l'écrire tel quel (mon épouse est décédée le 12 octobre après 30 ans d'amour, de complicité et de vie ensemble 24h/24 et après un cancer d'un an).
J'ai été très très bas, plusieurs fois au bord du suicide, j'ai résisté car je ne voulais pas laisser ce traumatisme en plus aux enfants, il suffit d'aller lire le module "Après le suicide d'un proche".
Moi également, je n'ai plus d'activités, journées interminables à penser au manque, à l'absence, au néant.
Depuis 2 semaines, je travaille dans sa maison, j'ai un projet immobilier avec les enfants, le tout crée des occupations et un but.
L'hiver est passé, pas le froid, mais les journées sont plus longues. Cela ajouté aux occupations, ça va mieux ou plutôt c'est moins pire. Bien entendu, son absence est toujours présente, et il ne faut pas grand chose pour que les larmes reviennent, plusieurs fois par jour, et quand c'est plus fort, encore envie de la rejoindre.
La joie, la gaieté, l'insouciance ne sont pas au rendez-vous, c'est normal et je ne m'en inquiète pas.
Ne parlons pas des proches, famille ou amis, très peu demande encore des nouvelles, mais peut-on leur en vouloir ? Parfois oui, je l'avoue.
Le temps use la peine et j'ajouterais la peine rallonge le temps.
Chr Fauré, heureusement qu'il a créé ce site, que serions-nous devenus sans ce site, dit qu'il faut épuiser son chagrin par les pleurs.
Alors, je suis sur le bon chemin. Bien que je sois un homme, j'ai pleuré, beaucoup, beaucoup, beaucoup et je pleure encore.
Au bout du tunnel, se trouve une clairière.
Espérons
Christian
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Bonjour..
Oui Christian, tu as des yeux et un coeur comme tous les humains en ont... Et les yeux, ben ca pleure à cause du coeur qui a mal!!
Tu es bien normal mon ami.. :)
Je suis heureuse de voir que tu as des projets!! BRAVO!
Plus de neige moi non-plus, mais il fait froid et gris. Et ils annoncent un peu de neige/pluie...tout le week-end :P :P
Me semble que ca me prendrais beaucoup de soleil et de chaleur...et vous aussi, j'en suis sur!
Je t'avoue trouver bien cruel, ceux qui ne te donnent pas de nouvelles.. >:(
Être amis, c'est dans les beaux comme dans les mauvais moments...
Effectivement ce site est merveilleux.... et les gens qui y écrivent aussi sont merveilleux :)
Merci à tous/tes
Courage les amis...
Amitiée Sylvie :-* :-*
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Cher Christian,
Dès ton arrivée sur le forum, j'ai lu ta peine immense. Pourtant, au fil des mois, il me semble que tu as fait un beau chemin. Certes, le chagrin est toujours là, Anne-Marie te manque toujours autant, tu as encore de grands moments de détresse. Mais tu avances Christian, à ton rythme, comme chacun et chacune d'entre nous, ton Anne-Marie dans ton coeur et tes pensées, toujours.
Quand tu dis : c'est "moins pire", ça n'a l'air de rien, mais c'est énorme au regard de l'immense souffrance que tu ressentais il y a quelques mois.
Homme ou femme, nous pleurons tous beaucoup et nous n'avons pas fini. Peu importe. Il faut bien vider notre peine.
Gardons confiance Christian : quoi qu'il nous en coûte encore de douleur, nous avançons peu à peu. Avons-nous seulement le choix ?
Espérons en un demain un peu moins difficile.
Amitié
Dominique
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Bonsoir à toutes et tous,
oui, c'est bon de lire que tu as des projets Christian!
Pour les amis, j'avoue, c'est pas cool, et j'en ai perdus de vue quelques-uns aussi. Avec douleur, encore.
Je pense que, globalement, c'est un signe. Signe que le chemin commun s'arrête peut-être là, peut-être pas, en tout cas il y a un tri naturel qui se fait.
Bien sûr, on ne le veut pas, on veut garder ces gens avec qui on a des souvenirs liés à l'adoré disparu. Et c'est là que ça peut être "piégeux".
C'est un peu comme ça que je me suis malmenée: comme certains commençaient à moins m'appeler, et que je ne voulais surtout pas , en plus, les perdre et me retrouver seule (surtout les week-ends avec les loulous, c'était le pire), j'ai mis mon armure de "Madame tout va bien" et je les ai rappelés. Genre "allez, je vais mieux, revenez, on va rigoler!". Et voilà,...maintenant la cicatrice est un peu infectée et ça a généré tout un tas de bazar.
Il y a quelques temps, je déjeunais avec une amie de longue date, et je parle de l'arrivée en juin des 10 ans du décès d'Eric (trois jours après nos 20 ans de mariage, au passage). Et elle me dit "ah bon, t'y penses encore à ce point?". Je suis restée bouche bée, je crois que c'est là que j'ai commencé à réaliser que, vraiment, il y a quelque chose de déconnant.
Je suis convaincue que les infos de ce site et la conférence de Christophe FAURE (sur le site INREES) devraient être rendus d'utilité publique, et partagés pas le plus grand nombre! Ainsi, les deuils seraient plus "humains", plus reliés aux autres. On se sentirait moins seuls. Et moins anormaux. C'est une mine d'or pour le cœur.
En tous cas, je commence à passer le message autour de moi! On peut compter là-dessus!
Vous êtes tous top, vos cœurs sont immenses. Je vous souhaite la paix, quelque soit le délai.
Nath
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le temps passe.;8 mois aujourd'hui que Domi nous a quitté..
je viens de lire vos messages toujours aussi douloureux les uns que les autres
et c'est vrai que l'on survit, c'est tout, plus goût à rien; plus l'envie de faire des efforts pour avancer.;Les mois passants, on est épuisé par la douleur, et moi je sais que je n'ai plus l'envie de toujours me forcer à avancer sans lui.; j'espèrais qu'au bout de 8 mois, j'aurais plus de force
comment accepter de ne plus le revoir...; A qui en parler? ma fille aînée me dit de retourner voir le psychologue que je n'ai pas revu depuis .1an mais que pourra t il me dire? je vous souhaite une nuit sereine Alicia
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Coeur, j'aurais pu écrire tes lignes ; bon, ma petite douce, n'est pas encore une vieille minette, mais à part ce détail, je suis sure que nous sommes plusieurs à nous retrouver dans ton message.
Comme tu as raison, je crois que nous continuons parfois la route, dans un premier temps, avec ce qui nous reste de l'énergie qu'il a fallu déployer pour accompagner notre adoré dans la maladie.
Et peu à peu, le vide, et l'absence ; le corps qui s'autorise maintenant à montrer ses fragilités, à réclamer les soins que nous lui avons refusé.
Tout cela fait partie de notre cheminement jusqu'au temps où la peine sera moins violente, et où nous pourrons à nouveau sourire au printemps.
Il fait très beau ce matin, et je souhaite que ce nouveau jour soit douceur et sérénité pour chacun de nous.
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Bonjour,
Voilà ± 3 semaines que je n'ai plus rien écrit, mais je venais encore vous lire de temps en temps.
Pourquoi ?
Parce que ça allait un peu mieux, avec des (un peu plus mais pas trop) hauts et des bas.
J'allais travailler dans sa maison (j'avais 4 mois de retard, il fallait que je me réveille), d'où activités, donc occupation de l'esprit.
Mais la semaine dernière, il y avait 6 mois, jour pour jour, de vendredi à vendredi, qu'elle s'en est allée.
Le tsunami a recommencé dès le mercredi soir, à chaque instant, je me disais, ah, y avait telle chose qui se passait, puis telle autre chose, ...
Dimanche, soleil, la famille était sur la terrasse, je n'ai pas pu rester, suis rentré dans la maison, elle n'était pas là pour profiter du soleil.
JE HAIS LE SOLEIL
Hier en fin d'après-midi, j'ai rendu visite à son amie d'enfance à l'hopital où Anne-Marie est décédée, forcément, rappel de ses derniers jours.
Après, j'avais accepté une invitation par téléphone pour la présentation d'un nouveau modèle de voiture, à 20h
10 minutes après mon arrivée, j'ai rencontré un couple de connaissances, nous avons parlé de choses et d'autres, ils sont partis vers 21h45, je suis resté jusque 22h et là LE TSUNAMI est revenu.
Revenu car je voyais tous des couples, et elle, elle n'était pas là, elle ne sera plus jamais là, elle aurait dû être là à mes côtés, comme toujours, depuis 30 ans, toujours ensemble.
Je suis revenu à la maison, dans un état lamentable, je suis revenu sur le forum
J'aurais voulu, j'ai essayé d'écrire mais impossible
Ce samedi matin, encore pire, mais je vous écris.
A nouveau dans le creux de la vague, encore de temps en temps, l'envie de la rejoindre me revient, moins souvent.
J'arrête de vous écrire, car mes lamres vont innonder le clavier
A plus tard
Christian
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Oh, Christian, ton absence m'interrogeait ; le silence de tel ou tel peut être signe d'un mieux-être, ou parfois, hélas, d'un creux de vague qui nous prive de nos mots et de l'envie de les offrir à nos compagnons de douleur.
Nous sommes nombreux, je crois, à vivre ces changements de saison dans la peine : la première neige sans notre amour, le premier printemps, le premier joli soleil.
Les premiers arbres en fleurs, les premiers gazouillis d'oiseaux....
Les premières fois sans eux nous font si mal.
Les congés, les fins de semaine, qui lorsqu'ils étaient richesse de temps libre à partager, nous réjouissaient, sont maintenant lourds de notre solitude.
Mais vois-tu, Christian, tu avances. Et cet "un peu mieux" qui a duré trois semaines en est la preuve.
Nous savons bien, n'est-ce pas, que nous aurons encore des creux de vague ; que notre chemin est plein de détours, qui parfois nous ramènent dans les larmes et la douleur ; cette trop fidèle compagne.
Mais nous avançons.
Je voudrais te dire, Christian, de garder courage, mais s'agit-il vraiment de courage ?
Je fais glisser sur le fil, un peu de cette force qui me reste et me tient debout ; malgré tout.
Je te l'offre en partage.
Que cette journée te soit douce et sans larme.
Que revienne sur ton coeur, briller ce petit soleil de printemps qui a éclairé ton ciel durant ces quelques semaines.
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Merci
Merci Ephémère, merci à d'autres
Merci car vous êtes toujours là pour remonter le moral, encourager. Lire vos encouragements aux autres me suffisait.
Je n'écrivais plus beaucoup car pendant 2 semaines, j'ai travaillé physiquement, et fatigué à la fin de la journée, je lisais mais pas plus.
J'aurais dû écrire, vous témoigner que ça allait un peu mieux, mais j'avais peur d'anticiper car je savais, par les différents témoignages, que ce n'était qu'un répit.
J'aurais dû écrire pour remonter le moral aux autres blessés, leur dire qu'il y avait des moments de répit, qu'après 6 mois, je ressentais, non pas de la joie, mais un peu de paix.
Je parvenais à penser, parfois, à Anne-Marie sans pleurer.
Oui ça peut arriver, ça arrive et ça arrivera encore.
Gardez le courage
Mais il faut du temps, mais depuis hier soir, à nouveau dans les abysses.
Mais pendant ces 2 semaines de léger répit, rien ne m'attire, rien ne m'étonne, pas d'envie de quoi que ce soit. RIEN
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A Christian,
A tous et toutes,
Tous mes vœux et toutes mes pensées vous accompagnent !
Catherine
"Coeur"
(Tenir, toujours tenir !)
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Cher Christian,
Il ne faut pas avoir de regrets : tu viens échanger avec nous, écrire, lorsque celà t'est possible.
Je suis heureuse d'avoir te des nouvelles, bien sûr, mais ne saurais t'en vouloir de ton silence.
Je ne fais qu'espérer que tu ailles le mieux possible ; que les creux de vague se fassent de plus en plus rares.
Et puis, tu viens nous confirmer, à travers cette expérience que tu nous offres en partage, que nous pouvons croire à mieux-être qui nous parait parfois tellement inaccessible.
Sois en remercié, christian.
Je t'embrasse.
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Bonjour,
Après 2 semaines de ± d’accalmie, je suis retombé aussi bas qu'avant.
Je pleure autant qu'avant, moins d'idées suicidaires, mais toujours envie qu'elle vienne me chercher, d'être auprès d'elle.
Aucune envie, aucun but, plus rien ne me donne goût à quoi que ce soit.
Hier, ma mère me dit : "Un tel est mort à 56 ans, il faut faire attention à votresanté"
J'en ai 62.
Et je pense alors : "Si tu savais, comme je me moque de ma santé, j'aimerai tant rejoindre Anne-Marie, là au moins je serais bien"
Je mange mais rien ne me tente. J'ai maigri de 12kg. Les enfants me répètent que je dois grossir
Qu'est ce que je fais encore ici ?
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Chrisam,
Nous avons quelques points communs . Mon épouse s'appelle Anne Marie et je vais avoir 62 ans. Elle est partie des suites d'une maladie rare, après 6 années d'une lente et inexorable évolution qui l'a conduit à ce jour fatal il y'a maintenant 9 mois.
Je travaille encore, si bien que j'ai la possibilité de profiter de ce dérivatif qui me fait un peu oublier la situation dans laquelle je me retrouve.
Après une période de relative accalmie, j'ai connu à nouveau un épisode difficile il y'a 3 semaines. Grâce au forum, j'ai pu passer ce cap .
Je suis certain que tu pourras toi aussi remonter des abysses qui t'assaillent aujourd'hui.
En tout cas, je t'adresse toutes mes pensées amicales.
François.œ