Auteur Sujet: maintenant,....comment menez-vous votre vie au quotidien face à son absence?...  (Lu 40019 fois)

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alicia

  • Invité
bonsoir à tous,
les mois passent  (bientôt 6 mois que Domi est parti ).. la souffrance reste.... je vous lis, m'y retrouve et vous soutiens.;
il faut continuer de faire comme les autres ,,se lever, aller travailler, manger, faire des courses, faire semblant de s'intéresser à ceci ou à cela en refusant les quelques sorties proposées parce que je n'ai plus d'envie, plus l'envie de me forcer à présent. je préfère rester seule à la maison, me réfugier dans cette maison où nous avons tant partagé.;j'ai perdu le plaisir de tout..; seul le sport me motive à faire qq chose de ma vie.... notre entourage, de près ou de loin nous regarde en s'imaginant qu'on l'est passé à autre chose puisqu'ils ne nous parlent plus de Domi.; rares sont ceux qui ont encore envie de m'en parler.... et s'ils savaient...
Et vous, comment faites vous tous les jours pour survivre... avancer un pas  devant l'autre.. que faites vous de votre vie? de votre temps ? trouvez vous parfois une sérenité à faire certaines activités ?  pour ma part, je n'ai pas envie de rencontrer beaucoup de monde, je me replie sur moi  m^me et dans ma solitude.; Douce nuit à vous .. Alicia

chrisam

  • Invité
Comme je peux te comprendre Alicia, tout ce que tu écris, tout ce que tu vis ou ne vis plus, je le ressens.
Est-ce une chance ou une malchance, mais je ne travaille plus, enfin presque, je termine tous les papiers suite à la cessation de notre commerce, pas très motivant en plus.

Mon épouse est décédée ce 12 octobre : 16 semaines.
16 semaines ... que j'essaie d'émerger, que je la pleure sans cesse, que je n'ai plus envie de quoi que ce soit, je mange parce qu'il le faut,
comment s'en sortir ?
je n'écris pas plus car je n'ai plus envie d'écrire, ni pour soutenir, ni pour crier mon chagrin, je lis, et encore ...
bonne nuit


dom

  • Invité
bonsoir

je me reconnais là, mon amour est partie il y a 19 mois et 21 jours, rien, un manque terrible, je fais quoi maintenant ? tu fais quoi?

 tu vas ou?  t'emmerde qui se soir? ton deuil, t'en fait quoi? t'assume , mais j'en ai marre c'est trop lourd, mon bibi me manque terriblement!!!! tu vois, tu n'est pas seule? malheureusement au plaisir de te lire
à bientôt
dom

Buzz

  • Invité
Bonsoir Alicia,
Le quotidien est sans saveur...je fais tout machinalement, pas de plaisir, juste une sensation bizarre, comme si la vie rappelait qu'elle est chère...et qu'il faut souffrir pour elle.
Tu as pu placer le verbe "motiver" dans ta phrase, qui est à l'opposé de ce que je ressens...Je me sens comme une baudruche dégonflée, sans air, à plat...
Le quotidien semble si "absurde" et inutile, et pourtant on doit tenir (plus qu'on ne le veut en fait).
Pour les amis, c'est par "obligation", pas parce qu'ils ne comprennent pas mais parce que je ne suis pas près à "représenter" le couple tout seul...La famille est présente, heureusement, et les enfants me comprennent...
Je t'embrasse et je te souhaite une nuit très douce...
Pascal

Caroline3

  • Invité
L'an passé, après deux ans, j'ai arrêté de "faire semblant". Je me suis mise en dépression, et c'est bientôt terminé.

J'ai arrêté de travailler, arrêter de faire les choses qui m'écoeuraient.

Je n'ai rien, fait, avec bien sûr, une bonne dose de culpabilité au ventre.

Tenter de voir qu'il faut que je passe par cette étape, sinon, le reste de mes jours restera confiné dans la misère mentale.

Aujourd'hui, je vois vraiment le bout du tunnel, mais la traversée a été souffrante, avec peu de joie. Par contre, j'avais la certitude que ça irait mieux.

Et c'est vrai :)

Bonne nuit! Ici, il fait -25 C.

Caro xx

alicia

  • Invité
bonjour Chrisam, Pascal, Caro, Buzz..
merci de m'avoir répondu si tard ou si tôt dans la nuit.;
oui, je vois que je n'ai pas à culpabiser de mon état, je suis comme vous mais j'avais besoin de l'entendre de vous
Moi pour m'occuper de mon mari que je savais perdu depuis le premier jour, j'avais tout arrêté professionnellement , je l'ai accompagné pendant ces 5 années de souffrance, d'espoir et de désespoir.. sans m^me  prendre le temps de m'occuper de moi qui au bout de 4 mois(et oui il fallait exprimer ce que m'avaient dit les medecins, et commr je gardais tout en moi, ) a eu un cancer au sein, je m'y attendais, je savais que mon corps allait parler, c'était trop fort d'autant plus que je taisais à tout le monde la gravité du cancer au cerveau de mon Domi : tout le monde pensait qu'après ses traitements, il reprendrait son emploi d'éducateur de foot ( Domi a été footballeur professionnel à Valenciennes, Nimes ..)il était fou de sport.
j'ai touché le fond, le fond en en parlant juste à mes filles et à mes frères et soeurs, et suis partie me faire opérer à Léon Bérard pendant que mes filles gardaient leur papa. j'ai eu la "chance !!!! " diront les medecins d'avoir une tumeur très petite, j'ai été opérée et j'ai assumé mes séances de rayon en m'occupant de Domi si malade.;cela fait plus de 4 ans,
alors le cancer, je le connais..
Après le départ de Domi, je ne pouvais rien faire mais en novembre, mes filles m'ont poussé à retourner à Pôle emploi, il fallait bien que je retravaille mais j'étais perdue. je fais actuellement une formation d'anglais qui m'oblige à partir tôt et à rentrer tard. je suis fatiguée  car cela demande bp de concentation mais il faut que l'avances sinon je suis perdue .; bis A plus

cathy

  • Invité
Bonjour Alicia,

La vie qui n'a plus de goût, les journées sans saveur pendant lesquelles nous nous comportons comme un automate... Ce manque de couleur, nous le connaissons tous et malgré tout, nous continuons de tenir notre rôle, mais sans plaisir, sans joie.

Il m'arrive pourtant de me dire "qu'un jour", j'aurais peut être la surprise de réaliser que j'apprécie ce que je fais et que le monde reprendra peu à peu ses couleurs.
Quand ? Comment ? Pourquoi ?
Pas de réponse à ça, juste la conviction que ceux qui nous l'ont dit et qui nous ont précédés sur le chemin sont dans le vrai.

Je t'embrasse
Cathy



CHARLY

  • Invité
 

Cela fait 7 mois que mon ange est partie .

La mort nous a surpris tous les deux.

Ce forum m'a fait connaître la douleur des femmes dans le deuil. Elles représentent les 95% au moins de ce site.

J'ai été étonné de cette grande sensibilité que vous avez toutes. Je me reconnais en vous ainsi que tous les hommes

qui  cötoient ce forum.

Pour surmonter ma douleur , j'essaye de la tuer sans oublier. Organiser et structurer son emploi du temps en s'évadant

par tous les moyens pour trouver un peu de sérénité.

Les nuits sont tellement longues pour penser et ne pas oublier

Amicalement
CHARLY.




mary42

  • Invité
Seulement 4 mois et demi que mon merveilleux soleil est parti. 4 mois et demi avec une souffrance sans nom. Quand je vous lis et que le chagrin demeure aussi intact après 16 mois, 24 mois... je me demande si je vais tenir.  Je ne suis plus que l'ombre de moi-même. Quand j'essaie de trouver un sens à ma vie, je ne vois plus rien. Tout ce qui me passionnait est parti à tout jamais avec lui. C'est son amour qui me donnait l'équilibre dans cette vie.  Malgré tous mes efforts, surhumains, -bénévolat, travail- je ne refais pas surface. Est ce que l'on peut appeler cela vivre ? non

pommenoir

  • Invité
   bonjour a tous

 Mon chaton est parti il y a maintenant 6mois deja . 6mois que l on ne peut plus s embrasser , rire, se parler, ce donner la mains . Mes wek end sont terribles je les haiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii comme je ne p.eux pas conduire la plus par du tant je reste a la maison. Pourquoi cette maladie est rentree dans ma maison pour me prendre mon merveilleux mari lui si gentil . Pourquoi mes enfants souffrent ils n ont perdu leur papa si jeune 30 et 31 ANS ; Comme j ai mal ; je ne peux plus faire certaine choses sans lui sa me fait trop mal en plus je ne l  apprecierai pas; il n y a qu'avec lui j etais bien le wen end , les vacances le soir tout le temps plus jamais je ne vivrai des momments aussi heureux . Moi qui aimait tant rire plaisanter . On ma volait mon bonheur l hunique bonheur que j ai eu depuis que je suis nee bien sur ils y a mes enfants qui sont mes bonheurs ma vie . Voila je pleure je me cache pour que mes enfants ne me voit pas pleurer je ne veux pas leurs faire plus de peine . Comme je ne veux pas telephoner aux amies pour dire que je ne suis pas bien je  garde mon chagrin je me confis ici sur le forum coomme tant d autre .
Moi je me dis j ai de la chance j ai un boulot une maison quand tant de personnes en plus de leur souffrance physique et moral se retrouvent  sans rien pour vivre se loger en plus  de leus chagrins ; parfois aussi doivent faire aussi face a leur propre maladie .
Je voudrais rencontrer des fois des personnes qui vivent les memes souffrance pour parler, echanger  notre resenti juste boire un verre mes je ne trouve pas d association
je vous remercie de m avoir lu je vous embrasse
pommenoir
 ??? ::) excu pour les fautes orthographe mon gege mon phenic me CORRIGEAI toujours les fautes sur ce forum je vois que beaucoup de monde ecrive si bien s exprime telement bien  

Doromandre

  • Invité
Il était tout pour moi,
Je vivais pour et par lui,
J'existais dans son tendre regard bleu, dans son sourire, dans notre amour indéfectible.

Quatre mois que mon coeur est à l'envers, et que ma vie n'a plus de sens.
Je ne connais plus la légèreté, ni le simple contentement.
Les larmes coulent, coulent, de plus en plus souvent et intensément
Jusque là, le temps ne résoud rien. Il m'éloigne de mon amour, sans apaiser la douleur de l'absence.

Je n'ai plus de goût pour quoi que ce soit, je ne sais plus voir le beau, je ne sais plus sourire.
Je ne cuisine plus sauf si je reçois mes tout proches.
Je m'habille et me coiffe sans envie de fantaisie et coquetterie. Pas d'intérêt.
Tout me paraît futile et dérisoire.

Comme je ne travaille plus, il faut bien le tuer le temps. Et qu'il s'écoule lentement !
Même mon piano reste fermé. Plus personne pour me dire "c'était joli ma biche".
Seule une activité meuble quelques heures mais le coeur n'y est plus comme avant.

Je n'aime pas les fins de semaine, encore plus vides que les autres jours.
Même le soleil me fait mal, rappel trop vif de notre vie aux beaux jours.

J'ai peur de l'avenir sans l'amour de ma vie, je ne l'imagine même pas, tant nous étions indissociables.
Il me manque tant que j'ai mal, tout le temps, sans répit durable.
Je ne peux ni ne veux profiter de la vie sans lui. C'est extrême, je sais. Mais mon bonheur était avec lui.

Alors, peut-on parler de vivre ? Je survis, ou plutôt j'essaie, avec un succès très inégal selon les jours. Je suis comme vous tous, plongée dans la souffrance. J'attends l'apaisement promis par certains, mais je sais que c'est pour dans longtemps, et ça me m'effraie. Je ronge mon frein et prends des leçons de patience, très douloureuses.

Et j'ai beau me dire que pour lui, pour sa force et sa dignité dans son long et dur combat contre la maladie, je me dois de réagir, pour le moment, je n'y parviens pas. Je n'en suis pas fière, mais pas fière du tout.
Il va falloir que je me secoue, parce que là, vraiment, je ne suis pas à la hauteur de l'homme magnifique qu'il fut.



mary42

  • Invité
Doromandre,

Comme je me reconnais à travers tes mots. Tu vis ce que je vis.  Mon amour est parti brusquement.  Il était cardiaque mais tellement dans l'action et soucieux de ne pas montrer son problème que je l'ai occulté.  En plus de l'absence insurmontable, s'ajoute une culpabilité incommensurable.  Aujourd'hui, je me rends compte de certains appels pouvant m'alerter sur cette mort imminente, mais comme dit Elisabeth Kubler Ross, on ne les perçoit pas au moment voulu.  Nous avions les mêmes passions et comme il était très cultivé et intelligent, il m'ouvrait à des horizons nouveaux et merveilleux.  Son absence est un gouffre. Cet amour est unique, absolu, irremplaçable. Avec lui, j'existais.  Sans lui, je n'ai plus de vie.

chrisam

  • Invité
Tous les derniers messages, je pourrai les reprendre, tant ils me collent à la peau aussi.
Tristesse, plus d'envie, survivre.

Je lui demande plusieurs fois par jour de venir me chercher, de ne pas me laisser, je ne veux pas me suicider pour les enfants, ce serait trop dur.
Si elle vient me chercher, ce sera plus naturel.
Il n'y a que 4 mois, mais toujours aussi horrible, si pas plus.
Continuer à vivre ainsi, sans goût à rien, à vivre ... à survivre, elle qui était toujours souriante, de bonne humeur, qui était mon soleil, et maintenant ...

Demain, je me rends à un groupe de paroles, je verrai ce que ça donnera


Doromandre

  • Invité
Cher Christian,
J'espère que cette démarche que tu vas faire va t'apporter un peu d'apaisement et de réconfort. Tu reviendras nous en parler peut-être ?
Amitié
Dominique

pommenoir

  • Invité
    
        Doromandre  
Si doromande tu es a la hauteur , comme ton texte est beau je les lus et relu . je me reconnais parmi vos réactions  comme ton tendre mari  gege a ete a la hauteur jusqu au dernier soufle . Tout e que je fais , je le fais car je suis oubligee ou m oublige a le faire en plus je pense un peut moin . Je fais tout comme toi je me mets pratiquement les memes vetements; l avenir me fait peurrrrr de plus en plus sans mo amour qui nous a tant et tant donner.  
doromandre tu as ete la pour ton mari tu lui a donne aussi ton amour ;un amour de cette qualité est un bien rare.on a eu cette chance un amour si profond, si grand qu'aucun mot n'est assez puissant pour le décrire.Ton amour sera toujours là, certes, et il veut que tu continues à vivre. e suis nous sommes si  fières d'être leur  femmes.dit toi qu il ta laisser la plus belle preuve d amou
doromande 'espère que tu es bien entourée, il ne faut pas s'isoler et j'espère que tu a quelqu'un à qui te confier je comprends  desaroi  heureusement quelques personnes restent presentes sa me fait du bien de parler avec toi qui vir la meme situation
prends bien sion de toi   douce nuit
pommenoir