FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Coccinelle12 le 19 septembre 2013 à 13:30:49
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Bonjour,
Ce forum m’a beaucoup aidée au début de mon deuil, il m’a permis de m’ exprimer en toute liberté et de recevoir en retour des réponses sincères, car venant des personnes en pleine épreuve comme moi. Même si je ne viens plus régulièrement, je vous lis souvent.
Mon bien aimé m’a quittée brusquement le dimanche 2 décembre 2012. Depuis ce jour, ma vie est chamboulée, elle ne sera plus jamais comme avant.
Ma douleur est intacte, je n’accepte toujours pas ce départ brutal.
J’ essaie de survivre, mes seules sorties se limitent à mes déplacements professionnels. Une fois rentrée chez moi, je suis avec mon chéri, ses photos, ses vidéos, nos messages sms échangés qui le refont vivre un court instant. J’y trouve ainsi un certain équilibre.
Je rencontre des personnes lors de mes déplacements, ça me fait sourire et je me dis que tu dois bien te moquer de moi de là où tu es, de me voir dans ce genre de situation, sachant dans quel état est mon cœur, mais j’ essaie d’ être courtoise, après tout, ils ne savent pas, ils n’y sont pour rien et comme me disent mes collègues, ce n’est pas écrit sur ton front.
La vérité c’est que je n’ai plus d’envies depuis ton départ.
Je viens de m’ octroyer 3 semaines de congés, besoin de pause, je ne me suis pas arrêtée depuis, j'ai repris le travail une semaine après ta mort, je me sens fatiguée moralement.
Partir, ne pas partir ? j’ai vite tranché, je ne partirai pas, partir sans toi, ce n’est pas encore dans mes cordes. Un jour peut-être ?
6 mois après que tu sois parti, j’ai fait le constat que je régressais beaucoup dans mon deuil, beaucoup de pleurs, comme au premier jour. Alors j’ai décidé de me faire aider, mais cette fois-ci ça venait de moi et non de mon entourage. Je vois désormais une psychologue spécialisée dans le deuil, dans l’accompagnement. Avec elle, je ressasse, elle m’écoute, intervient au besoin, et ça me fait du bien.
Car oui parler de toi me fait du bien, je n’en parle plus trop autour de moi, vous devez tous savoir ce que c’est, on pense que vous ne faites pas d’effort, que vous vous complaisez dans cette situation.
Voilà, je voulais vous faire partager cet aperçu de ma vie depuis que mon amour m'a quittée.
Mais je ne désespère pas, 9 mois et demi déjà et je me rends compte que je suis toujours là, debout, je n'ai pas sombré, je ne fais plus de projets, mais je tiens. Je compte sur le temps, notre meilleur allié.
Que tu me manques mon chéri.
Bon courage à tous
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Bonsoir Coccinelle,
Comme je comprends ta souffrance, tes mots pourraient être les miens. 1 an et 10 jours après le départ brutal de l'homme de ma vie, j'en suis au même point. Il était le soleil de ma vie. Il cherchait toujours à adoucir mes jours, à me faire plaisir, à m'aider dans mes tâches même professionnelles. Nous devions faire un voyage au Sénégal.. au lieu de cela, et depuis 1 an, je n'ai pris aucun jour de congé, ni même franchi la porte d'un restaurant alors que nous aimions tant cela ! Je n'espère plus rien, je ne m'autorise ni un film, ni une musique, mon amour ne le voyant pas, ne l'écoutant pas. Je lis, je lui parle, je dors avec sa photo que j'embrasse soir et matin.
Contrairement à toi, j'ai abandonné les deux psychologues qui ne m'apportaient aucune aide. Mon seul apaisement, j'essaie de le trouver dans les livres qui me parlent de la survivance de l'âme, de la conscience. Je ne suis pas du genre à me laisser embrigader par telle ou telle religion ou tel ou tel groupe "d'illuminés" et je ne suis pas pratiquante. Peut-être suis-je punie ? Je n'écarte pas cette hypothèse. Il était tellement meilleur que moi, généreux, apaisant, toujours à l'écoute de l'autre. Je ne pense pas que ce malheur qui me frappe m'orientera davantage vers l'église. Pourtant, cette souffrance m'a fait découvrir que nous ne sommes pas seulement un corps humain ; mon amour m'a envoyé trop de signes pour que je puisse douter. Et puis cette voix que j'ai entendue sur le matin alors que j'étais réveillée "tu es sourde". De qui s'agit-il ? Qui m'a parlé ? Si je parviens à survivre chaque matin, c'est grâce à ce mystère. Je suis persuadée que mon amour continue de vivre auprès de moi et ressens ce que je ressens.
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Merci Reine Claude pour votre message de soutien,
Marie, toujours présente et très attentive. Tu te souviens de chacune de nos histoires, oui, il est parti à 4 jours de mon anniversaire, quel cadeau d'anniversaire, lui qui s'y préparait depuis des semaines. Mon pauvre amour.
Mary, je te rejoins dans beaucoup de points, comme toi, je dors avec sa photo dans le lit, ça m'apaise. Il n'ya que quand je dors que je ne pense pas à lui. Je pleure très souvent, cependant je dois reconnaître que j'avance, doucement certes, il y'a plus de périodes d'accalmie qu'auparavant.
Je nous souhaite à tous une avancée lisse sur ce chemin que nous traversons.
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11 mois jour pour jour.
Je survis,
Des hauts et des bas
Beaucoup de crises d'angoisse ces derniers temps,
Le contre coup,
est-ce l'anesthésie qui commence à disparaître ?
Car, oui, j'ai l'impression d'être toujours sous anesthésie
Que tu me manques
Que je souffre, que je pleure
J' essaie pourtant de m'en sortir et effectivement j'ai des périodes d' accalmie,
On me voit rire, on me voit participer aux débats, on pense que ça va,
Mais il faut plutôt me voir le soir, face à moi même, face à la dure réalité.
Je me suis posée bcp de questions cette semaine, que vais-je faire ?
Fête des morts, quelle drôle d'idée.
Et hier, tu es venu dans mes rêves, ce qui n'était pas arrivé depuis avril et ce qui est plutôt rare.
Et ce fut l' évidence pour moi, ce matin, je me devais d'être en communion avec toi.
Oh, je le suis tous les jours, tu ne me quittes pas en pensées
mais, j'ai ressenti le besoin d'être près de tes cendres, de te parler en te sachant tout près.
Tu voulais que je sois là, et j' étais là.
Retrouverai-je un jour la joie de vivre ? J'en doute.
Amicales pensées à vous tous qui souffrez comme moi.
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Coccinelle,
1 mois jour pour jour après toi, je perdais mon amour brutalement, le 2 janvier 2013.
Comme toi j'ai repris le boulot après 8 jours, comme toi je rigole devant les autres, je rentre le soir avec mes photos et sans lui a mes cotés.
Personne sans l'avoir vécu, ne peut comprendre ce que l'on ressent, mais j'ai aussi besoin de dire aux autres que parfois se ne va pas du tout.
J'ai ressenti aussi cette grande lassitude, mais je l'ai ressenti plus tôt car j'ai eu beaucoup de problème a régler, car non héritière et notaire pas conciliant envers moi.
par contre je n'ai jamais rêvé de lui et j'aurais tant voulu...
tendre soirée à tous
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Incroyable, j'ai réussi à survivre, 1 an.
Oui, 1 an jour pour jour.
Comment ai-je fait ?
et pourtant :
Mes pensées sont tournées vers toi à chaque instant
Tu me manques tellement.
je me demande comment j'arrive à tenir
comment j' arrive à vivre sans toi à mes côtés
Notre complicité me manque
Nos échanges me manquent,
combien de fois ai-jei été tentée de t' envoyer un sms pour te raconter telle ou telle chose, des banalités.
Ton humour me manque
Ton intelligence me manque
Ta gentillesse me manque
Ton sourire me manque.
Le mien est devenu très rare
Ce sourire que tu aimais tant.
Moi qui aimais chanter, je ne chante plus
Moi qui aimais danser, je ne danse plus
Moi qui aimais bouger, je ne bouge plus
Je sors pour aller travailler certes, mais ce qui m' intéresse vraiment, c'est d'être chez moi, tout au fond de mon lit.
Je me contiens souvent pour ne pas pleurer, mais c'est plus fort que moi
Comment ne pas pleurer sachant que tu n'es plus là ?
j'ai parfois envie de hurler ma douleur au monde entier.
Je trompe tout le monde en essayant de bien paraître
Même si je dois reconnaître que souvent ça va.
Toutefois, mon coeur saigne toujours, j'ai si mal.
Qu' est ce que j'aimerais t'avoir à nouveau près de moi
Qu'est ce que j'aimerais retrouver ma vie
Les 4 saisons sont bouclées, mais elles ne t'effaceront JAMAIS
Amitiés à vous tous qui souffrez comme moi
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Rien n'y fait
Plus de 13 mois que tu es parti
tu me manques toujours autant
cette absence me pèse tellement
La vie n'a plus aucune saveur
Comme j' ai pu le lire dans différents fils,
Non, la mort subite, c' est loin d'être une consolation
Ok, tu n'as rien vu venir, je n'ai rien vu venir
Ok, ils disent que tu es mort sur le coup, et donc que tu n'as pas souffert
Ok, j' étais là, et je peux en témoigner, "physiquement", tu n'as pas souffert
Mais, quand-même non, tu es parti en pleine vie, même pas l'occasion de te battre, et ça c'est difficile à encaisser
Non, bien que je fus là avec toi, nous ne sous sommes pas dit au revoir
C'est injuste.
Mais toute mort n'est-elle pas injuste quelque soit la façon dont elle survient ?
Le temps passe, mais au lieu de compter les jours où je pleure
c'est plutôt l'inverse, je peux compter ceux où je ne pleure pas, quasiment aucun.
Je pense à toi sans arrêt, avec toutes ces questions dans ma tête, auxquelles je n'aurai jamais de réelles réponses
Bien que j'avance, (pas le choix de toute façon), je sais que je ne me relèverai pas de cette épreuve.
Je vous comprends tous et toutes et compatis
"Souffrir en silence" , telle est désormais ma devise
Bon dimanche à tous et à toutes
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Oh coccinelle, comment te dire. Aujourd'hui je parlais avec une amie proche au téléphone, qui me faisait par de son impatience vis à vis de son voisin qui a perdu sa femme début novembre. Tu comprends, me dit elle, chaque fois que je le croise et que je lui demande comment ça va, il se met à pleurer ! Franchement, il ne réagit pas, alors que toi, tu avance (j'ai perdu mon mari le 17 octobre dernier). Je n'ai même pas eu le courage de répondre. Ainsi voilà, même pas trois mois de deuil, et déjà les gens "se lassent". On ne peut montrer sa tristesse, sinon nous sommes taxées de "larmoyantes". Comme je suis déçue. Finalement l'aide vient de personne dont j'étais moins proche, mais qui ont plus de cœur. Bien sûr qu'il faut des mois, voire des années pour retrouver un peu de paix. Comment faire le deuil des personnes parties si soudainement, sans parfois aucun signe avant coureur sérieux ? Bien sûr que suivent les reproches, la culpabilité, toute la panoplie des sentiments difficiles qui nous montent à l'esprit et au cœur. C'est terrible de n'avoir pu dire "au revoir". Ce serait sans doute aussi terrible de savoir d'avance le jour et l'heure où la personne va nous quitter, alors que nous serions tout aussi impuissant à l'en empêcher. Bref, c'est juste horrible de perdre la personne que l'on aime, quelle que soit la façon. Nous perdons l'autre, mais nous nous perdons nous-même, puisque nous devons faire le deuil du "nous" et de toute l'entité de notre couple. Je pleure avec toi, je pense à toi, courage et bien à toi. Ally
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Bonsoir,
Au risque de surprendre, je vous dirais que non, savoir ne change rien!
Comme le dit Ally, c'est juste horrible de perdre la personne que l'on aime, juste insupportable.
Pour ma part, de savoir que j'allais perdre Mon Ange, ne change rien à la douleur , à la culpabilité...
Mon Ange est partie, emportée par une L A M 4 ( leucémie aigue miéloblastique de type 4).
La maladie c'est déclarée en février dernier. Le médecin que nous sommes allés voir n'a pas su la diagnostiquer...
Le 20 mars, nous étions à Aix, son état s étant fortement dégradé et , des bleus apparaissant sur ses jambes, j'ai réussi à la convaincre d'aller voir un médecin. Il nous a renvoyé vers un hématologues de l'hôpital d'Aix, le diagnostique tombe.
Le lendemain Fred est hospitalisée d'urgence à Marseille.
La médecine l'a sauvé, mais les conditions de soin pour ce type de maladie(enferment 24/24, toute les complications dues à la chimio et surtout à l'aplasie), ont persuadées Fred de stopper le traitement.
Après une dernière chimio de "consolidation", Fred était en rémission quasi complète(elle ne l'ai jamais vraiment dans la L A M 4).
Mais malgré mon insistance et celle de ses parents, elle n'a jamais voulu continuer le traitement.
-" Je préfère vivre quelque mois pleinement avec toi, que de vivre dans ces conditions!"me disait elle pour me persuader.
Bref le 15 juin environ , je suis allé la chercher , et nous sommes rentrés à la maison.
l'été c'est relativement bien passé, mais fin aout déjà, j'avais remarqué que ses analyses de sang étaient un peu moins bonnes, rien d'alarmant, mais quand même.
Vers le 20 septembre, la rechute est confirmée. Toutes les tentatives de lui faire reprendre le traitement ont échouées.
Le mercredi 16 octobre, l'analyse montre qu'il ne lui reste déjà plus que 11000 plaquettes. c'est a dire qu'elle se trouve dans le même état qu'au mois de mars pour le début des soins, et on nous avait dit que si elle n'était pas venue, elle n'avais que quelques jours à vivre.
Donc, à partir de mercredi, nous savions, quelques jours , mais combien ? Les bleus sur les jambes étaient réapparus, de petites hémoragies ont commencées à apparaitre, puis de plus en plus importantes. Des micros bleus plein le corps, des hématomes dans la gorge( elle n'arrivait plus à avaler).
Samedi les hémoragies deviennent très importantes...
Dans la nuit de Samedi à dimanche, de violente douleurs dans les os des jambes.
Dimanche, douleur dans les gencives et la machoire, accompagnée de saignements.
Nuit de dimanche à lundi, 1h du matin, violente douleur à la tête, 4h vomissement de sang.
C'est fini, ça y est, quelques heures ...et c'est fini. Nous le savions, je le savais.
Fred s'est envolée à 10 h 20.
Et ?
je savais, nous savions! Et? Ca ne change rien! je ne pouvais rien lui dire pendant qu'elle délirait, je ne pouvait rien lui dire quand elle à perdu connaissance.
Bien sur j'étais avec mon Amour, l'Amour de ma vie, bien sur. Mais ça n'enlève rien à rien, ni ne rajoute quelques réconforts.
Au contraire, j'étais là et je n'ai rien pu faire.
Non savoir ne change rien. Y être "préparé" non plus (s'y prépare-t-on jamais?)
La douleur est là, l'absence de plus en plus insupportable chaque jour.
Rien ne nous prépare à ça, même pas de le savoir...
Chris.
Pardon si j'ai pu choquer
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Rien ne suffit plus désormais.
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Bonsoir,
Mon mari est parti le 10 novembre après s'être battu pendant plusieurs mois . Quand son état s'est dégradé après une période de rémission, j'ai su. Personne d'autres n'a su même pas lui. Enfin peut-être a-t-il fait semblant ...Se préparer? mais à quoi? Bien sûr que l'on peut être lucide face à l'échéance mais il y a toujours un mais . Les médecins se trompent peut-être et puis il est fort , il se battra plus longtemps. La veille de sa mort , nous avons passé l'après-midi ensemble même si lyui èatait déjà dans un ailleurs . Il était très confus mais en même temps il y avait des périodes où nous avons pu parlé comme d'habitude. Je savais que son esprit et son corps partaient et pourtant quand le téléphone a sonné le lendemain matin, je ne pouvais pas croire que ça s'arrêtait là. Tu ne m'as pas choquée car je pense que ,sachant ou pas, le résultat est toujours le même: un vide que l'on ne sait pas comment gérer. D'ailleurs peut-on le gérer?
Kat
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Non Chris, tu ne m'as pas choquée non plus
et comme je le disais , toute mort est injuste quelle que soit la façon dont elle survient.
Et en lisant ton récit, tu as vécu de terribles moments, présent et pourtant incapable de sauver, d'adoucir, ça ne doit pas être évident de voir souffrir la personne qu'on aime et de ne pas pouvoir la soulager ne serait-ce qu'un petit peu, de la voir s'en aller à petit feu dans d'horribles souffrances.
Ce que je dis c'est que pendant ces douloureux moments, on peut parler, dire des choses, même si rien ne garantit que l'autre les entend, mais on a l' occasion de les dire pendant qu'il est encore "physiquement" là.
Quand elle survient subitement, cette occasion n'est pas donnée, et on doit vivre avec le sentiment de ne pas lui avoir dit l' essentiel au moment où il ou elle quittait ce monde.
En ce qui me concerne, je sais que mon chéri n'aurait pas voulu d'une vie de souffrance s'il en avait eu le choix, mais se battre oui, et c'est ce qui est difficile en encaisser. Il n'a pas eu cette chance.
Il y'en a pourtant qui s'en sortent avec l' AVC, d'autres qui ont des signes avant coureurs, certains qu'on tentent d' opérer, mais pour mon chéri qui de surcroît n' était pas malade, rien, aucune chance, en une fraction de seconde il est passé du rire au silence définitif,
et il n'y avait plus rien à faire, mort sur le coup.
je suis loin de retrouver un semblant de vie normale, aussi tenté que je puisse y arriver un jour.
Courage à tous et à toutes
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Coccinelle,
Non, il me semble que Fred n'a pas souffert ces 3 dernières heures, mais cela ne rend pas ces moments plus facile à vivre. Il a fallu que je lutte contre les médecins qui voulaient tenter l'impossible, leur expliquer, moi!!, que c'était trop tard!
Et puis quoi qu'il en soit, je n'ai pas su ou pas pu lui dire tout ce que j'aurai du, tant c'est moments restent imprévisibles.
Imprévisible dans l'émotion que l'on a, dans ce qu'on voudrait pour l'Amour qui part lentement ...imprévisible parce que, qu'on le veuille ou non, on n'est jamais prêt à vivre à ça!
Comment se préparer à une fin qui peu arriver à tout moment?D'un jour à l'autre , d'un moment à l'autre???
Et puis lui parler, bien sur que je lui ai parlé. Je lui répondais pendant qu'elle délirait, lui disant qu'il ne fallait pas qu'elle ait peur de l'abeille qui venait de se poser sur sa jambe. que je chassais tout de suite les oiseaux qui s'agglutinaient à la fenêtre....
Que si ce que je lui faisais là, sur la table de la cuisine, lui faisait du bien,, alors qu'elle se concentre la dessus!! oui , on a même rit, et au risque de surprendre, ce ne sont pas du tout des mauvais souvenirs, de ceux que l'on cherche à chasser de son esprit à tout prix.
Pas du tout
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Et enfin, quand elle a perdu connaissance, je l'ai remercié de tout l'amour qu'elle m'a donné durant cette année et demie que nous avons passé ensemble. de tout ce bonheur qu'elle m'a offert...
Puis je lui ai dit de se reposer et de se laisser partir, de ne pas résister....
Je tenais sa main tendrement, la portant à mes lèvres, et j'ai attendu dans le silence, scrutant son pouls.
Elle s'est éteinte en paix je crois, je l'ai embrassé, lui ai dit que je ne l'oublierai jamais, et suis sorti annoncer au médecin urgentiste que c'était fini, et me suis effondré dans le couloir.
J'ai peut être eu la "chance" de pouvoir accompagner mon Ange jusqu'au bout et même plus par la suite, mais il n'empêche, j'aurais aimé lui dire tellement d'autres choses, lui dire tout mon amour pour elle, tout ce qu'elle est pour moi et tant d'autre choses...
Mais contrairement à ce que l'on pourrait s'imaginer, je n'en ai pas eu le temps, pris dans le tourbillon de la mort qui approche trop vite, pris dans mon envie d'être fort pour Elle.
Non, ce n'est pas si simple que ça dans ces moments là, et les regrets sont là de toute façon...
Ce que je veux simplement dire c'est,que l'on ait le temps ou pas, on ne dit jamais ce que l'on aurai voulu.
On a toujours des regrets, même s'il ne faudrait pas...
Chris
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Bonsoir à toutes et tous,
La maladie de mon mari à été diagnostiquée en janvier 2012, j'ai très vite compris que le temps était compté, mais comme j’espérais....
Trop mal, tant de peur en moi , je n'ai pas pu continuer à travailler, je voulais rester près de lui, profiter, l'accompagner, l'aider, le soutenir, en un mot , l'aimer.
Le début d'une année qui m'a parut à la fois courte, très courte,et si longue sur le chemin de souffrance qu'il avait emprunté, les examens, la première chimio en février, puis la radiothérapie en juin, une nouvelle chimio( de cheval!!) en juillet, la première n'ayant pas réussi.
La douleur, la fatigue, le déclin lent et insidieux , il luttait en silence, mais en vain, jamais ,il n'a prononcé le mot " mort", il savait surement, mais jamais , il ne me l'a dit, nous avions un tel espoir, celui de pouvoir continuer encore à vivre ensemble, à nous aimer....
Puis en septembre, la tumeur externe qui avait énormément gonflé, a éclaté, des soins sur une plaie béante, la douleur intense, il souffrait beaucoup , je le voyais, mais, il me disait toujours que tout allait bien, qu'il n'avait pas mal....
Il voulait tant y croire, peut être, ou ne pas me blesser, me protéger surement, il l'a beaucoup fait, je ne l'ai vraiment compris qu'après!!!!
En octobre , alors que nous partions pour une nouvelle chimio, le médecin voyant son état l'a immédiatement hospitalisé, en me disant " nous allons essayer de soulager la douleur, c'est tout ce que nous pouvons faire....
Puis à le mi-octobre, transfert sur un hôpital plus proche de chez nous, dans lequel je pouvais rester jours et nuits à ses cotés, dans un service de soins palliatifs, voilà , le couperet était tombé, il savait où, il allait, moi aussi, pourtant nous ne voulions toujours pas y croire, pourtant il ne disait toujours rien... et moi non plus....
Le 26 il s"est réveillé très agité, m'a demandé de lui prendre la main, de tenir sa main, de l'embrasser, j'ai vu la peur dans son regard, j'ai compris qu'il savait, je savais que c'était imminent, trois jours et trois nuits que j'ai refusé de rentrer chez moi, que j'étais près de lui, que je dormais à ses cotés, les derniers....
Mon mari est décédé le 27 octobre 2012, après des jours de souffrance , malgré la morphine, je me suis allongée tout contre lui,
il dormait, et paisiblement, il est parti rejoindre les étoiles.
Jamais, il ne m'a parlé se sa mort, pudique jusqu'au bout, protecteur, et moi? , comment aurais je pu?, pour lui dire quoi? peut être le faire souffrir davantage.....
Pourtant pendant les mois , qui ont suivi ,la culpabilité m'a habitée je me disais que j’aurais tant aimé qu'il me parle, que j'aurais voulu lui dire tant de choses, que j’aurais du voir avant, et tant d'autres choses...
Oui, j'ai surement eu la chance de pouvoir rester à ses cotés, de l' aimer, comme toi CHRIS, une fois endormi, je lui ai dit que s'il voulait, il pouvait partir , que je l'aimais, que mon fils s’occuperait de moi.
J'ai toujours été là , mais je n'ai pas pu lui parler, je l'ai abreuvé de " je t'aime", le reste n'est effectivement pas si simple, c’était même, alors trop compliqué.
Je n'ai pensé qu'a lui, à lui seul......le savoir n'a rien changé pour moi!!!
Avec du recul, je ferais exactement la même chose, je ne pouvais rien faire d'autre, on n'est de toute façon pas préparé à ça, le choc est là ......
zabou
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Coccinelle,
J'ai répondu à ton message tout à l'heure mais je pense que ma réponse n'est pas passée.
je vais faire plus court.
Bien sur j'ai pu parler à mon Ange jusqu'au bout et même après et encore aujourd'hui.
Bien sur j'ai pu lui prendre la main pour l'accompagner et la rassurer.
bien sur j'étais là, évidemment.
Pour autant, ça ne change rien.
Je n'ai pas pu lui dire tout ce que j'aurai voulu lui dire.
Accompagner son Amour jusqu'à son dernier souffle n'est pas simple.
On est dans un état second, parce qu'on est là et qu'on ne peux rien faire, rien faire qu'attendre, attendre la mort.
Quand elle délirait, elle ne comprenait pas tout de ce que je disait,
Quant elle a perdu connaissance, m'entendait elle?
Je lui ai dit que je l'aimais, que je l' aimerai toujours, que je ne l'oublierai jamais, qu'elle sera toujours avec moi, dans moi.
A t elle entendu? entend elle moins aujourd'hui quand je le lui dit?
Non Coccinelle ça ne change rien, on a toujours les regrets de ne pas avoir dit et fait ce qu'on aurai voulu ou du.
Toujours...
Chris
Dernier chose pour ce soir, ce matin, je ne sais plus!
Coccinelle, ne pense pas que savoir qu'on va mourir est une chance, que de se battre contre la mort qui arrive irrémédiablement est une chance...
Vivre dans l'angoisse de savoir que l'on va mourir, mais pas vraiment quand;vivre avec le regret de tout ce qu'on aurai voulu faire mais qu'on aura pas le temps , ni la force de faire,
Ce n'est pas une chance.
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Bonjour Chris, cela fera 39 mois le 19 que mon mari est parti. Nous nous aimions depuis mes 14 ans, j'en aurais 59 cette annnée, l'age qu'avait mon mari quand le cancer nous l'a pris.
3 mois entre "l'annonce" et la "fin".
Je ne sais plus comment je pensais durant ces trois mois, je sais que les médecins nous avaient dit "palliatif" mais pour moi ça voulait dire 4ans voir plus et meme guérison ! Impossible qu'il en soit autrement ! François était bucheron, un homme fort, courageux, lui, il savait.
Il me disait parfois "quand je ne serais plus là, tu feras......." comment ça, "PLUS LA"! Mon cerveau faisait "barrage"! IMPOSSIBLE, François ne pouvait pas partir......et pourtant !
Un jour il m'a dit "tu veilleras à ce que notre maison reste le nid de nos enfants et petits enfants", c'est ce que je fais maintenant.
Des regrets j'en avais énormément, des "j'aurais du dire, j'aurais du faire", de la rage aussi "pourquoi Lui, pourquoi nous, pourquoi pas moi ?"
Il m'avait dit "tu sais, c'est mieux comme ça, moi je ne pourrais pas." Il savait qu'il allait partir et il l'avait accepté mais il ne savait pas l'enfer que j'allais traverser et c'est mieux ainsi.
Je ne sais pas comment on "pense" face à la mort, mon mari y a fait face avec le sourire juste avant une hémorragie massive. Les médecins l'ont endormi et il s'est envolé lentement. Je lui tenais la main, je ne comprenais toujours pas vraiment, je pensais seulement "il n'a pas eu le temps de souffrir, heureusement" mon mari n'a jamais eu de douleurs, un peu mal mais pas de douleurs.
Avec le temps, beaucoup de temps, j'ai chassé les regrets, la culpabilité, pour laisser la place aux souvenirs, nos souvenirs.
François est avec nous, avec moi. J'ai été opéré d'un cancer il y a 3 mois, j'ai fini ma radiothérapie, on va voir la suite. Je n'ai pas peur de la mort, non, ce qui me fait peur c'est la douleur de nos enfants s'il devait m'arriver quelque chose. Autant je voulais rejoindre mon mari au début, autant je me bats maintenant pour rester avec notre famille. Je sais que je le retrouverais un jour, mais pas maintenant, pas encore.
La vie est ce qu'elle est, précieuse ! Elle nous fait rire et pleurer, souffrir et aimer, mais elle restera toujours précieuse.
Je vous souhaite une douce journée et un rayon de soleil dans votre coeur.
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Bonjour Chantal,
Que te dire? Pas grand chose tant je sais combien l'on peut être maladroit à essayer d'apporter du réconfort à une personne dans ta situation...
Je te souhaite plein de courage et d'espoir, pour le combat que tu as à mener, en t'espérant le meilleur...
Chris
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C'est ma seule consolation. Le médecin m'a dit qu'il ne savait pas qu'il était mort. Il est parti comme ça, d'un simple clic, comme une petite bulle de savon. J'ai lu beaucoup depuis sur la mort subite. C'est probablement le plus belle mort que l'on puisse avoir. Il n'empêche que son absence me tue, et tous les sentiments de culpabilité que j'ai dans le cœur. Pourquoi ne pas lui avoir dit plus souvent à quel point je l'aimais ? Pourquoi cette dernière petite querelle pour une queue de cerise ? Pourquoi ai-je dit ceci ? Pourquoi n'ai-je pas dit cela ? En fait Chris a raison, on n'est jamais prêt, quel que soit le contexte. Pour ceux qui reste c'est l'enfer. Et pour moi c'est l'enfer, malgré tous ceux qui sont autour de moi et que j'aime, ma famille, mes amis. C'est juste l'enfer sur terre. Ally
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Juste l'enfer,
Cet après midi, je suis sorti faire 4 courses: il faut bien nourrir ce corps qui ne sert plus à rien, au moins lui permettre de tenir debout!
Mais comme toutes les autres fois, le calvaire qui s'annonçait, a déferlé sur moi.
Refaire le trajet à pied sans mon Ange, arpenter les rayons du super marché, en prenant soin de le faire dans le sens inverse de ce que nous le faisions. Eviter le rayons cosmétique/hygiène ou je lui achetais sa teinture et certains autres produits.
Attendre à la caisse en me retournant, vérifier qu'elle ne sort pas d'un rayon pour me rejoindre.
Puis faire le trajet en sens inverse, nous revoyant main dans la main, lui faisant des bisous dans le coup, ou la tenant par les hanches.
En me retournant tous les 4 pas... si elle revenait de la bas, du super marché...si elle revenait...
Traverser la placette de la poste ou je la revois faire une pause, en mars dernier, parce que trop essoufflée. Et remonter a l'appart, se figer dans la cours en regardant les fenêtres fermées. Se forcer à monter les escaliers en la suppliant de m'aider, tenter d'ouvrir la porte:
-Mon Ange, je sais que tu n'est pas là, je le sais, aide moi Amour, donne moi la force s'il te plaît, ô Mon ange"-
Les larmes qui coulent, et rentrer, trouver le canapé vide... comme tout les jours depuis bientôt 3 mois.
S'effondrer, presqu'à chaque fois.
L'enfer tous les jour, sans répit.
Courage à tous,
Chris
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Bonsoir,
Merci à tous pour vos témoignages
La mort est tragique, quelque soit la façon dont elle survient, la finalité est la même, c’est fini, ils ou elles ne sont plus là, et, nous, restants, sommes anéantis .
Au travers de vos témoignages, on le sent bien, vous avez souffert de les voir souffrir, et souvent souffrir en silence pour ne pas vous faire partager leurs ressentis par rapport à l’ échéance qui approchait et dont certains étaient conscients, tenter de vous protéger encore une fois malgré leur propre peur, ce doit être terrible.
j’ imagine ce que l’on ressent de voir son amour partir ainsi et de n’avoir aucun pouvoir face à ça, juste attendre.
Mais partir subitement, sans savoir vraiment de quoi il retourne , pour lui ou elle, pas de souffrance « peut-être », mais alors pour ceux qui restent, que de questions .
Dans mon cas, j’étais là, je n’ai rien vu, je n’ai rien pu, je me suis trouvée devant le fait accompli, les questions fusent, ça n’arrêtera jamais, je revis ce moment et chaque fois, j’entrevois une issue différente, si seulement j’avais fait ceci ou cela, si seulement ……, si seulement ….
Le sentiment que j'aurais pu inverser le cours des choses, si seulement .................
Ce n’est pas la maladie qui l’a emporté, c’est comme ça, c’est ainsi, il est parti, d’ un coup.
Que dire, comment l’ expliquer ?
Je vais essayer de trouver le sommeil
Bien du courage et bonne soirée à tous
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Coccinelle,
Quelle que soit la finalité, les questions, les interrogations, les " j'aurais du, j'aurais peut être pu,pourquoi je n'ai rien vu ,et si j'avais vu", fusent pour nous , quoi qu'il arrive.
L' injustice de la situation est telle pour chacun de nous , que nous avons besoin de réponses, la culpabilité nous taraude pendant un certain temps.
A force de tourner et retourner, tous ce que l'on aurais peut être, du ou pu, faire, on finit par comprendre, que c'est comme ça, le destin en quelque sorte, que l'on ne pouvait rien faire et que quoi qu'on pense, quelque soit les questions, et les réponses que l'on apporte soi même, on ne changera rien, aucun retour en arrière possible!!!
A ce moment là, on arrête de se torturer, pour regarder le bonheur vécut, se dire que finalement nous avons eu la chance merveilleuse , d'aimer et d’être aimé, et l'on tente de se concentrer sur le chemin parcourut avec notre amour.
Alors doucement, lentement, mais surement, on transforme l'essai.
Je sais , aujourd'hui , cela parait inconcevable, mais tu verras, cela viendra, après avoir usé la colère, et cette rage qui nous remue le cœur, après avoir compris que l'on aura beau supplier pour qu'il (elle) revienne, qu'ils sont définitivement ailleurs, on finit par accepter la fatalité, non sans lutter...
Tendresses.
zabou
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Bonsoir Coccinelle,
Se poser des questions, nous le faisons tous: Pourquoi ci? pourquoi ça? Et si....est ce que ...?
Toutes ces questions ne trouveront jamais de réponses. Il y a des fois où il n'y a rien à expliquer.
Tu l'as dit toi même: "c’est comme ça, c’est ainsi, il est parti, d’ un coup."
De là à accepter, c'est une autre histoire.
J'ai lu que tout cela fait parti du processus du deuil: questionnement, culpabilité, déni, etc...
" Vivre le deuil au jour le jour" du Dr Christophe Fauré aux édition Albin Michel, difficile pour moi à lire, mais d'une aide précieuse.
Il est un fait: c'est comme ça ! et l'on n'y peut rien changer.
Reste à accepter, à assimiler, à continuer...et ça c'est une autre histoire.
Ne retenir qu'une chose, essentielle, la chance d'avoir aimer et d'avoir été aimer, comme nous l'avons été.
Ce n'est pas donné à tout le monde.
Courage à tous,
Chris
-
Vide,
Monotone,
Triste,
Larmoyante,
Casanière,
Fragile,
Terne,
Sans intérêt,
Sans attrait,
Sans projets,
Sans envie,
Invisible,
Obscure,
Inexistante.
-
Bonjour,
Que de chagrin dans tes mots, j'entends ta douleur, et je crains de ne pas trouver les mots pour apaiser ton chagrin.
Je n'ai pas l'expérience de la perte du conjoint, je suis une mère endeuillée, mon cher fils Antoine est mort en juillet 2011 à 37 ans et il a laissé lui aussi "son amour" qui poursuit comme toi, sa route seule avec leurs deux petits.
Je sais que le deuil est un chemin très long, fait de vagues et de creux et on pense que jamais on ne s'en sortira.
C'est inacceptable mais il nous faut vivre "avec ça" !
Non tu n'es pas inexistante, tu es vivante même si ce chemin de vie tu ne l'as pas choisi.
Non tu n'es pas sans intérêt, non tu n'es pas sans attrait, oui tu es fragile, triste, larmoyante sans envie car dans le deuil nous passons tous par ces états, rien d'anormal.
Prends soin de toi, sois douce avec toi-même c'est ce que ton amour veut pour toi, sois digne de son Amour.
Mes pensées les plus douces vont vers toi, puissent-elles apaiser un peu ton chagrin.
Marithé
-
Merci Marithé pour ces paroles de soutien.
Nous ne vivons pas le même deuil, mais la souffrance est la même.
La perte d’ un être cher est une vraie amputation.
Que ça fait mal.
Cette idée qu'ils ne feront plus jamais partie de notre vie, c'est inimaginable.
Mon coeur saigne, tellement c'est impensable, si vivant devant moi sur les photos, dans ma tête, et pourtant, près de 16 mois qu'il a disparu de mon quotidien.
Je retrouve dans tes mots ce que ne cesse de me répéter ma belle mère qui doit déjà gérer sa propre peine, perdre son grand fils.
Je sais qu’elle vit des moments terribles et pourtant j’ai parfois l’impression qu’elle est plus forte que moi.
J'essaie pourtant, je fais des efforts, je me surprends même à rire avec des collègues, mais comme tu le sais bien, il y'a des jours avec et des jours sans, en ce moment c'est plutôt sans.
Bon courage à toi également, je sais que ce n'est pas facile.
Amitiés
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Bonsoir Coccinelle
"je sais qu’elle vit des moments terribles et pourtant j’ai parfois l’impression qu’elle est plus forte que moi."
Je reprends ce que tu dis de ta belle mère, moi c'est l'inverse ma belle fille est bien plus forte que moi. Pendant la maladie d'Antoine, ils ont eu le temps de se préparer à leur séparation, Antoine lui a donné la force de continuer, et même si c'est très dur pour elle, elle trouve une grande ressource dans tout ce qu'il lui a écrit (puisqu'il ne pouvait même plus parler).
"Soyez heureux" "Ne culpabilisez pas", voilà ses mots au seuil de la mort. Il a laissé une lettre pour ses deux enfants qui ont maintenant 10 et 6 ans.
Ma belle-fille parle beaucoup avec moi, nous parlons d'Antoine et c'est elle qui m'aide à être plus forte.
Chacun vit son deuil comme il peut et je comprends quand tu dis que ton coeur saigne, 16 mois, c'est encore si récent, et c'était tellement soudain, oui c'est inimaginable cette absence définitive. Mais sont-ils vraiment absents ? Je crois ou je veux croire qu'ils sont seulement invisibles et ils sont là dans nos vies.
Nos morts nous accompagnent, ma belle-fille me dit toujours : "c'est certain, Antoine me donne la force car jamais je n'aurais été capable de gérer seule le quotidien : le travail, les enfants et toutes les tracasseries de la vie quotidienne".
Je souhaite de tout coeur que tu parviennes à accueillir ton amour dans ton coeur pour qu'il devienne la petite flamme qui va te guider dans la vie.
Oui, il y a des jours sans, alors ces jours-là, il faut écouter ses émotions, se laisser aller à pleurer parce que les larmes sont toujours apaisantes, elles nous relient à nos êtres chers.
Bien amicalement,
Marithé
-
Merci Marithé,
Depuis la mort de mon bien aimé, mes croyances sont en mode pause.
il y'a bien des jours où je le sens près de moi, essayant de me passer un message, essayant de me faire comprendre par différents moyens qu'il est là, et j'ai alors l'impression qu'il utilise les moyens dont il dispose , dont il sait que ça m' évoquera forcément quelque chose pour que je comprenne, quand celà se produit je me sens bien, apaisée pendant les 2 ou 3 jours suivants.
Et par moments, c'est le silence, plus rien, la distance se fait ressentir et alors, je commence à douter.
Peut-être ne me sent-il pas assez réceptive ?
En tout cas, tout ça est bien troublant, je ne sais plus quoi penser.
Cependant , ça n'enlève rien au manque qui lui est bien réel.
Je te souhaite de passer une douce soirée ainsi qu'à vous tous qui souffrez comme moi
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Bonjour Coccinelle,
Je me souvient quand je suis arrivée sur le forum, les anciens d'alors disaient, qu'un jour nos amours seraient dans nos cœurs.
Je voulais y croire ,mais l'époque je n'y croyais pas vraiment , je me demandais comment cela était possible, la douleur d'alors si déchirante...
Aujourd’hui ,je sais qu'ils disaient vrai et souvent je les bénis pour cela, cet espoir.
Où que je sois je ressent la présence de mon mari, près de moi, il m'accompagne et comme dit Marithé me donne la force de continuer de faire, de défaire, d'avancer.
Comment est ce possible? je ne sais pas, je sais juste qu'il n'est nullement questions de croyance, que c'est un ressenti, doux, tendre,comme si sa main était toujours posée sur mon épaule.
Lorsque je ne trouve pas quelque chose, ou que je n'arrive pas à faire, je lui parle, je lui dis " chéri aide moi, je n'y arrive pas"
Je ne sais si s'est lui ou ma volonté , mais je finis par trouver, par y arriver, alors je lui dis" merci mon chéri, merci"
Les anciens( Yoann, pascale,etc..) disaient que pour cela, il fallait d'abord accepter, accepter l’inéluctable, accepter ce que l'on ne peut changer et que tout ce transformerait.
La douleur est parfois là aussi intense qu'au début, parfois non, il me manque et me manquera toujours, mais il est si avec moi, que ma tendresse à son égard est encore plus accrue, et parfois cela me fait sourire.
Puisse -tu trouver la paix , la sérénité, qu'il soit lui aussi à tes cotés.
Je t'embrasse.
zabou
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Bonjour
Je viens vous lire tous les jours mais je n'arrive pas toujours à m'exprimer.
Je poste pour vous dire que je ressens exactement les propos de zabou après 29 mois.
Je pleure presque tous les jours mais la douleur est moins intense, les larmes moins fournies, mais comme tout est souvenirs...... j'aimais beaucoup les réponses de Pascale et de Yoann elles donnaient de l'espoir aux "nouveaux éclopés de la vie" .
"La douleur est parfois là aussi intense qu'au début, parfois non, il me manque et me manquera toujours, mais il est si avec moi, que ma tendresse à son égard est encore plus accrue, et parfois cela me fait sourire."
Merci Zabou je me reconnais en vous.
Amicalement
Alberte
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Merci pour vos témoignages, cela permet de voir que nous ne sommes pas seuls dans les ressentis.
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Merci pour ce partage de ressentis.
Justement, "Accepter l' inacceptable", tout est dit dans cette courte phrase.
Mais peut-on réellement accepter ?
Je nous souhaite une douce nuit à tous et à toutes
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Bonsoir Coccinelle
Tu as raison il est extrêmement difficile d'accepter,surtout l’inacceptable, on peut arriver avec le temps lentement, de faire avec.
Accepter ce qu'on ne peut changer tout est là, quelque soit la torture qu'on s'inflige, rien , non rien ne pourra jamais changer l’inéluctable.
Comme c'est difficile , douloureux, cela donne envie de crier, d'invectiver la terre entière, puis avec le temps on finit par comprendre que cela ne sert à rien et que l'on ne fait du mal qu'a nous même.
La douleur reste présente, comme la cicatrice à jamais, mais tout s'adoucit, nous sommes tous différents, et chacun va à sa vitesse avec son histoire.
Je te souhaite un peu d' apaisement.
zabou
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Bonsoir,
Quand je vous lis, j'ai l'impression que nous vivons tous la même chose, la même douleur, le même manque, la même envie de parler toujours de mon amour qui n'est plus là.
Je donne l'impression d'aller mieux surtout à mon travail devant mes collègues qui ont la fausse impression que je suis passé à autre chose, mais quand je me dépêche de rentrer chez moi, je retrouve ces photos, cette maison qu'il avait si bien retapé et ou nous vivions une vie simple mais remplie d'amour.
Tous les soirs je me couche en regardant une série de photos de mon amour, j'ai fait agrandir une photo de ses mains que j'aimais tant et je pleure.
Je ne sais pas comment je suis encore debout, après 7 mois de souffrance, de douleur de chagrin.
je vois sur ce forum que je ne suis pas seule, et ça me permet de pouvoir parler, car je n'ai plus personne à qui parler de ma douleur de ce que je vis depuis que mon bien-aimé a été emporté par la maladie, je ne trouve que du silence et l'impression que personne même la famille ne veux plus en parler.
Je vous souhaite à tous de trouver un peu de courage, au milieu de toutes vos souffrances
Merci à vous de me lire et de me répondre
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Bonsoir Lageta,
Ce chemin, cette traverser du deuil que nous empruntons tous , est si long, si difficile, nous passons tous par les mêmes étapes, mais pas toujours en même temps, ni à la même vitesse.
Ta famille à surement peur de raviver ta peine,cette famille à aussi son deuil, sa peine, pour toi , pour lui,dans les premiers mois cela est souvent compliqué.
Seule nous ,savons que parler de nos amours est un moyen de continuer à les faire vivre, un besoin, les larmes nous viennent,mais nous usons petit à petit la douleur, par la parole, par l'écriture.
7 mois c'est si tôt, avec encore tellement de colère,de révolte, difficile alors, de comprendre les autres, ce n'est que bien après lorsque l'on commence à accepter, que l' on s"aperçoit que parfois ils ont fait de leur mieux.
Comment pourrait-il en être autrement, comment peuvent-il comprendre, nos larmes, nos cris, ce sentiments que nous n'avons plus d'avenir, que tout s'est arrêté, ceux, à qui cela n'est pas arrivé?
A six ou 7 mois comme toi, une personne m'a dit " je connais au moins 3 personnes qui ont perdu leur conjoint, et au bout de 3 mois ils allaient très bien" à l'époque ces mots m'ont mis en rage!!!
Je t'embrasse.
zabou
-
oui, mon quotidien est un faux semblant.
Faire bonne figure devant tout le monde, devant les collègues.
Qui d'entre eux sait ce que j'ai fait aujourd'hui ?
Ce que j'ai vécu aujourd'hui ?
oui mon coeur, aujourd'hui, notre anniversaire de rencontre, un jour bien particulier,
Comme un poisson d'avril
J'ai tenu à aller te voir , être près de tes cendres, être en communion
Même si je sais que tu es avec moi n'importe où
J'ai quand même éprouvé ce besoin
Et demain, 16 mois, que tu n'es plus là.
Qui sait tout ça ?
J'irai pourtant travailler, rire avec les collègues
Faire semblant
Eh oui mon chéri, tel est désormais mon quotidien
-
Bonjour Coccinelle,
Que cette journée soit pour toi, plus douce que tu ne le pensais.
Pourquoi faire semblant?
Donne toi, le droit parfois de te laisser aller, laisse ta peine sortir, ou que tu sois, tant pis pour les autres, pense à toi.
Les anciens, ceux qui étaient sur ce forum bien avant moi, parlaient du " lâcher prise".
Je ne ressent plus tout à fait les choses comme toi, je sais désormais qu'il ne reviendra plus jamais, mais je sais aussi dans mon cœur, qu'il est là et le sera pour toujours.
Ai-je totalement accepté? je me le demande parfois, je n'en suis pas si sure....
Ma seule véritable certitude ? est que j'ai "lâcher prise", j'ai réussi par ce biais ,je pense, à faire, que chaque jours il soit à me cotés.
J'ai l’impression parfois,qu'il se tient là, et qu'en tendant la main, je peux le toucher , je le fais d'ailleurs!!!!
Oh, tout n'est pas si simple, certains jours,je pleurs si fort,quelque soit l'endroit où je me trouve seule ou pas, je laisse venir ce flot de larmes, comme si je pouvais ainsi chaque fois évacuer un peu de douleur.
Nous sommes tous si différent...
Je t'embrasse.
zabou
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Bonsoir Zabou et merci pour cette pensée
La journée du 2 s'est déroulée bizarrement normalement, j'étais au travail, plutôt sereine.
Quand je dis faire semblant, c'est vraiment que tout ce que je fais n'est pas ou plutôt n'est plus naturel.
Je discute, je ris, je partage des repas, je vais même faire du shopping et c'est déjà un grand pas, mais contrairement à avant, j'aimais ça, mais maintenant, le coeur n'y est vraiment pas, mais alors pas du tout, j'ai vraiment l' impression que je me force.
Un jour peut-être ?
Amitiés
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Bonsoir Coccinelle,
Oui, s'est parfois ainsi, on est plus mal avant.
La sérénité, c'est toujours cela de gagné.
Les petits plaisirs, reviennent doucement, le temps, du temps,et encore du temps...
Alors, un jour surement.
Courage à toi.
zabou
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Bonjour Coccinelle,
Quand tu parles de faire semblant, celà me parle beaucoup...
Aujourd'hui, tout ce que je fais, c'est sans plaisir, sans envie, parce qu'il faut le faire:
Avant, avec mon épouse, nous nous faisions chaque samedi soir 1 petit restaurant, avec gourmandise, et aujourd'hui, je vais au restaurant avec mes enfants, pour leur faire plaisir: je "fais semblant"...
Avant, j'adorais cuisiner, aider mon épouse, oh, pas de plats sophistiqués, mais un truc sympa pour ma chérie, pour les enfants... depuis qu'elle n'est plus, j'ai invité une fois mes enfants à la maison et, devant la dureté de l'épreuve, j'ai été incapable de renouveler l'expérience...
Avant, je m'occupais de mon potager, mes fleurs, mes arbres... Aujourd'hui, je m'oblige à effectuer un semblant d'entretien de la végétation, je n'ais encore rien fait au potager...
Faire semblant, et parfois, ne pas faire semblant du tout, ne rien faire... c'est devenu "la norme" même si je déteste cette situation, mais je suis incapable de la dépasser... pourquoi ? pour qui ?
Comment profiter des bonnes choses de la vie quand on ne peut plus partager !!!
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Christi,
Idem, je n'arrête pas de m' interroger.
Est-ce moi qui débloque ? quoique....
Quand j'entends autour de moi, regarde il fait beau, va profiter du soleil..
Tu n'es plus partie depuis, alors que tu aimais ça, profites des longs week ends qui arrivent pour voyager, sors un peu, bouges-toi.
Tu as vu tel film ? il n'est pas mal du tout, tu devrais profiter des beaux jours pour aller le voir.
Tu devrais essayer telle recette un soir, tu ne seras pas déçue etc etc....
Oui, tout ça est bien beau, et ça part certainement d' un bon sentiment
Mais comment profiter des bonnes choses de la vie quand on ne peut plus partager avec la personne qu'on aime ?
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé, je comprends dorénavant le sens de cette citation.
-
Coccinelle, Christi,
Comme vous l' année dernière, je n'ai pu rien faire, pas envie, plus d’intérêt, ,inviter était très difficile, seuls mes enfants et une seule fois!!! regarder la télé, suivre un film jusqu'au bout, me faire la cuisine,faire, le ménage, m' occuper du jardin,et encore moins les sorties....sauf pour faire les courses.
Des mois durant où vivre n'avait aucun sens,comme sous anesthésie ,où la moindre petit chose demandait un effort considérable et presque toujours insurmontable.
La douleur, la colère, la rage aussi comme seules compagnes et ce forum, sur lequel je passais des heures, à me confier, tentant de me comprendre, tentant d"accepter ce que l'on me répondait , sans y croire parfois , avec espoir , l'espoir que cela puisse être vrai, un jour .....
Faire semblant, me forcer était au dessus de mes forces, puis, doucement, petit à petit, sans parfois en avoir conscience, j'ai refait certaines choses , regarder, un film à la télé , trouver mon jardin très moche et commencer à y travailler, avoir envie de modifier des choses dans la maison, oui , petit à petit, pour ne pas sombrer davantage, des petits objectifs, atteignables et mesurables.
J'ai fini par être contente de mon travail, du résultat, j'ai fini par avoir envie de faire plus, encore, j'ai fini par comprendre, que c'était des projets, petits ,oui , à ma mesure, mais des projets.
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé, c'est vrai, je l'ai écris alors, mais j'ai recommencé à aimer le soleil, à fondre sous le sourire de mon fils ,de mes petits enfants, à éprouver des sentiments, à apprécier ma solitude,à avoir envie de vivre, tout en continuant à ressentir cette douleur, moins violente aujourd'hui.
Laissez vous du temps, encore est toujours, le chemin caillouteux et pentu, devient moins raide, et plus plat.
zabou
-
Pâques!!!!
Où sont mes oeufs ?
Mon homme si attentionné.
Toujours prêt à tout, pour me faire plaisir.
Que tu me manques mon chéri IIIII
J'essaie pourtant.
Oui, j'essaie de ne pas te décevoir,
De m' ouvrir aux autres
Prendre des nouvelles, histoire de ne pas m' isoler , D'échanger.
Tu n'aurais pas voulu ça pour moi. ce retrait de la vie.
Toi qui aimais intensément cette vie.
Foutaise, seul toi manques à ma vie.
Quoique je fasse, la réalité finit par me rattraper.
Je suis amoureuse, oui je suis amoureuse, d'un homme qui n'est plus dans cette vie, mais que je l'aime!!!!
My darling, comme tu aimais m' appeler
"You are always on my mind" quoique je fasse.
Mon homme, si présent, à l' écoute, toujours prêt à me faire plaisir.
Mon chéri, tu aimais le chocolat, et j'avais répéré celui que tu aimais.
Où que tu sois, je t'en offre.
Pense à moi, comme je t'aime mon coeur.
love,love, love.
-
Mon amour,
Tu m'as donné le goût des voyages
qu'est ce que tu aimais ça,
partir à la découverte d'autres pays, d'autres continents.
Partir à la découverte des îles, du grand bleu
Avant de te connaître, ce n'était pas vraiment ma tasse de thé
Mais avec toi, je me suis complètement reconvertie,
Et j'ai aimé cette vie.
J'ai envie de continuer comme avec toi, même si le courage me manque.
Mais continuer seule, partir seule, c'est très difficile
M' imprégner et M'enrichir de tout ce que tu m'as apporté
Continuer à te faire vivre à travers moi.
c'est ce que tu aurais voulu pour nous,
C'est ce que tu voudrais pour moi
Depuis ton départ, je n'ai pas bougé
Si tu me vois, alors je sais que tu es triste pour moi,
triste de constater la vie que je mène désormais
Mais c'est tout simplement au dessus de mes forces.
Cependant, force est de constater que j'avance dans ce deuil,
Il y' a quelques mois, cette idée ne m'aurait même pas effleuré l'esprit
Aujourd'hui pourtant, je l'envisage,
Ne fut-ce que pour quelques jours.
Pour toi, pour moi, pour nous.
Alors qui sait, peut-être bientôt,
Je compte sur toi pour me booster.
Ta toujours bien aimée.
-
Coccinelle,
Heureuse pour toi, qu’une envie, vienne doucement embellir ta vie.
Que l'amour, t'aide à avancer .
Bien sur , je ne le connais pas , mais je suis sure que ton mari aurait té très heureux , que tu puisses perpétuer, ce que vous avez fait à deux .
Et , je suis certaine , qu'il est là tout contre toi à t'encourager.
Amicalement.
zabou
-
Coccinelle
Ton message m'a interpellé,
Comme pour vous deux, notre plaisir étaient les voyages, probablement pas si loin que vous n'aviez pu aller car pour nous ils se faisaient en moto et nos destinations étaient principalement dans l'hexagone où dans les pays voisins. Si il est clair pour moi que je ne ferais jamais de moto, je ne me sens pas assez à l'aise pour imagine manipuler un tel engin, je me dis que peut être un jour continuer à vivre ce qui faisait notre plaisir, pourquoi pas.
J'aurais pu écrire:
"Et j'ai aimé cette vie.
J'ai envie de continuer comme avec toi, même si le courage me manque.
Mais continuer seule, partir seule, c'est très difficile
M' imprégner et M'enrichir de tout ce que tu m'as apporté
Continuer à te faire vivre à travers moi.
c'est ce que tu aurais voulu pour nous,
C'est ce que tu voudrais pour moi
Mais c'est tout simplement au dessus de mes forces."
pour le moment oui c'est aussi au dessus de mes forces, mais lorsqu'une éclaircie se fait dans ma tête je me dis qu'un jour peut être, je trouverais le moyen de repartir à la découverte et de me remplir les yeux pour mon amour
Je te souhaite de faire grandir cette envie et d'arriver à trouver les ressources en toi pour la concrétiser. Ton mari t'y aidera, t'accompagnera et sera fier de toi.
Je t'embrasse
Lulu
-
Bonjour
Nous avons les mêmes ressentis, un peu normal, nous vivons le même deuil.
Les vacances!!! je sens que l'été va être encore une période pénible !!!
Nous partions en camping car et très souvent, que cela me manque, mais je ne me sens pas capable de le conduire!!!
Cela fait 10 mois aujourd'hui qu'il est parti, quelle tristesse.
Bonne journée
-
Merci Zabou, Lulu et Mimie pour ces mots d'encouragement.
Car du courage, d'après vos réponses, il nous en faudra à toutes.
Du courage pour appréhender les vacances.
Mimie,
Que je te comprends, j'ai déjà beaucoup de mal à conduire depuis la mort de mon chéri, le stricte minimum, car désormais sujette à des crises de panique , alors, j'imagine ce que ça doit demander comme effort avec un camping car.
Peut-être pourrais-tu te faire accompagner ?
Dans mon cas perso, ces "vacances", c'est trop dire, ces quelques jours que j'envisage de partir, je les veux toute seule, sans accompagnement, j'ai envie d'affronter cette réalité, je suis désormais seule, il faut donc que j'apprenne dès à présent à être seule.
Lulu,
Encore un point que nos chéris avaient en commun, la moto.
Mais contrairement à toi, ce n'était pas mon truc du tout, je peux compter le nombre de fois que je suis montée dessus, pour lui faire plaisir.
Il partait souvent faire le tour des côtes françaises et espagnoles avec, mais tout seul.... :), et ça me faisait plaisir de le voir aussi heureux de partir pour son grand tour, car on aurait dit un gamin avec son joujou préféré. c' était sa passion.
Je l'ai d'ailleurs vu en rêve, arpentant les collines sur sa moto. Il semblait heureux.
Ce rêve m'avait ravie
Je te souhaite également d'arriver à franchir le pas un jour et continuer à vivre ce qui faisait votre plaisir par un autre biais que la moto puisque tu ne t'en sens pas le courage.
Bon dimanche à tous
-
Comme le dit une chanson que j'ai dans la tête depuis ce matin,
(ce qui me fait d'ailleurs penser à une rubrique qui existait dans le temps et que je ne retrouve pas, je n'ai peut-être pas bien fouillé, nos plus belles chansons ou quelque chose qui y ressemble)
La vie sans toi,
"C'est un vide auquel je ne m'habitue pas
Dans mon ame il y a cet eclat
Cette lueur que l'on n'éteint jamais
Quand on a trop aimé"
Je corrige,
c'est un vide auquel je ne m'habituerai JAMAIS.
-
Je dois me rendre à l'évidence,
La vie sans toi ne ressemble plus à rien.
Bientôt 18 mois, je pensais avoir pleuré toutes les larmes de mon corps,
Mais non, il semblerait que j'ai encore beaucoup de réserves.
J'avance pourtant, pas le choix
Que de chemin parcouru pour essayer de contourner cette absence, ce manque
Que de subterfuges pour essayer d'y pallier,
Rien n'y fait, j'ai l'impression que tout finit par se solder par un échec.
Comment pourrait-il en être autrement ?
C'est le prix à payer pour t'avoir trop aimé
Tu me manques toujours autant.
Ta vie manque à ma vie.
-
Bonjour à tous,
Oui ce parcours est si difficile, ce manque que nous avons tous comme si notre vrai vie s'était arrêté, la vie que nous vivons maintenant n'a plus de sens, oui nous avons tous perdu l'essentiel.
Moi aussi je pleure le soir quand j'essaye de m'endormir, je regarde ses plus belles photos, celles des jours heureux et le matin je pleure car je réalise qu'il n'est plus là et que ma vie à changé pour toujours.
Je veux croire qu'il est quelque part, qu'il veille sur moi et qu'il m'aide à avancer, mais comme c'est difficile ! cette vie qui n'a plus aucune saveur, le coeur n'y est plus et ce n'est pas un vain mot, comment continuer avec tout cet amour que j'aurais du continuer à lui donner, c'était vital pour moi et pour vous tous aussi je pense!
Je vois arriver l'été avec une horrible appréhension, nous avons passé l"été dernier à l'hôpital jusqu'à ce 22août ou tout c'est arrêté, cette période ou les gens sortent ou ils font la fête ou il fait beau, vraiment je n'en veux pas, et je ne sais pas comment je vais pouvoir passer ce moment.
Coccinelle, Zabou, Noelle, Pascale et les autres, comment faite vous le jour anniversaire de leur disparition, faite vous quelque chose de particulier ou laissez-vous passé ce moment en vivant toujours au jour le jour, comme vous pouvez ??
Aujourd'hui il fait beau, nous aurions été nous balader tous les deux et aurions profité de cette belle journée, il aimait tellement les choses simples.
Mon Dieu ou est-tu mon amour je t'aime tant , tu me manque tellement !
-
Bonjour à tous et toutes
Je pourrais avoir écrit chacun de vos posts au mot près, les larmes, l'absence, les photos, le fait qu'il veille sur moi, la vie qui ne ressemble plus à rien et qu'il faut continuer, les subterfuges, le manque permanent...et tout un tas d'autres mot encore.
Chaque jour je me demande comment je serais dans un mois, dans un an, tout ce que je sais c'est que je ne serais plus celle que j'étais encore le 5 mars à 16h27 lorsque tout à basculé même si j'ai pu garder espoir jusqu'au 20 mars. Je me demande comment j'ai déjà réussit à rester debout et à faire tout ce que j'ai fait, à trouver assez de ressources au fond de moi pour y arriver. Je continue pour lui cette lutte permanente, pour qu'il soit fier de moi.
Punaise qu'est ce que tu me manques, je n'imaginais pas que l'on pouvait avoir aussi mal dans son âme et dans sa chair.
Mais je garde l'espoir, de quoi exactement je ne sais pas encore, mais l'espoir quand même.
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C'est toi qui sait au fond de toi ce que tu as envie ou besoin de faire ce jour si particulier de sa disparition...
Je trouve moi, que c'est important de faire quelque chose ... qui rende ce jour spécial...
faire quelque chose qu'il aimait...
faire quelque chose qui dise et marque cet amour qui te reste sur le coeur...
faire quelque chose pour toi...
toute seule, avec des très proches...
partager avec ceux qui l'aimaient...
tout est possible si ça a du sens pour toi...
voilà mon expérience...très attachée aux petits gestes symboliques parcequ'ils disent mieux que des mots ce qu'on vit...
tu sauras...et tu pleureras... et c'est bien aussi...
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Bonsoir Lageta,
Oui je pense que c'est selon le ressenti de chacun.
En ce qui me concerne, pour ce premier anniversaire, désolée d'être rabat joie mais je n'ai pas suivi l'état d'esprit collectif de sa famille, il aimait faire la fête, donc oui, ils se sont tous rassemblés pour trinquer, moi, je n'avais pas le coeur à ça. Non, non, trop dur, même si je dois reconnaître que ça lui ressemblait. Mais non, il n'est plus là, trinquer à quoi , à sa santé ???
Ce jour là, je ne suis pas allée travailler, je suis restée cloitrée dans ma chambre, je n'avais envie de voir ni d'entendre personne, je n'avais pas faim, j'avais envie d'être seule, dans mon lit.
Certains diront que c'est la chose à éviter, je suis d'accord, il ne faut pas s'isoler, mais ce jour là est spécial, j'étais seule avec lui quand c'est arrivé, j'avais envie d'être seule.
J'ai évidemment beaucoup pleuré, mais j'avais envie de ce silence, ce vide autour de moi, me sentir en communion avec lui.
Tu feras selon ce que te dictera ton coeur.
Courage
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Chacun doit écouter ses propres émotions et les vivre comme il l'entend.
Que l'on ait envie de rester enfermé chez soi, pleurer toutes les larmes de son corps, évacuer cette souffrance ou au contraire voir du monde et s'occuper, voire partir pour fuir et atténuer cette douleur, il n'y a pas de règle et rien encore une fois ne doit être tabou ou obligé.
On peut se croire fort et craquer et se relever.
J'ai été effectivement très mal la semaine dernière, je me suis recroquevillée en écoutant de la musique qui m'a fait pleurer, j'ai accepté les souvenirs qui remontaient et que j'avais sans doute mis de côté pour avancer et moins souffrir, je me suis laissée aller , accepter d'avoir mal ou " de me faire mal", je ne sais pas.
Je suis restée seule jeudi dernier et j'ai passé le week-end avec ma fille. Nous avons parlé, pleuré un peu ensemble, évacué ce trop plein et remonté la pente.
Cela a été très bien pour moi, la journée de solitude où j'ai pu pleurer tout mon saoul et les deux jours , accompagnée, et beaucoup de tendresse autour de moi, des gentils SMS de mes amis, tout simples.
J'ai le sentiment d'avoir beaucoup de chance et c'est encore un cap passé, la vie reprend et doit avancer.
Acceptons la comme elle est, avec ses hauts et ses retours en arrière. Comme me l'a dit un ami, on monte 3 marches, on en redescend peut-être deux mais on a quand même réussi à avancer.
Courage
Je vous embrasse tous et toutes
Dominique
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Bonsoir Lagueta,et vous tous,
Comment fait t’ont ?
Je ne sais pas, comme on le sent, très certainement avec les ressentis, les sentiments , les émotions qui sont propres a chacun, et tous nos souvenirs, pour ma part avec lui mes cotés, il est rare que je trinque seule,( il est toujours avec moi) mais cela ne sera jamais une fête, seulement un jour de plus de tristesse, un jour pire que tous les autres, le jour ou tout a basculé, ou plus jamais je ne pourrais le voir.
J'ai pris quelques jours de vacances, j'avais tellement besoin d'air, de paysages , d’oxygène,d'ailleurs, de bonheur, un voyage qu’il aurait tant aimé faire, je suis partie avec une personne à laquelle je me suis attachée, avec qui je m'entend bien , qui par certains cotés ressemble beaucoup à mon mari et qui pourtant est si différent.
Je suis entrée dans deux églises , dans la première c'était une évidence j'ai allumé un cierge, le petit plus..., comme s'il n'était pas près de moi à chaque instants...
Dans la seconde , le lendemain, j'ai eu une envie irrépressible de laisser un mot sur un petit cahier de prière laissé cet effet à la sortie lorsque j’ai noté la date, seulement j'ai compris....
Voilà, désormais une personne avec qui je me sent bien m'accompagne, pourtant je ne suis jamais seule avec lui, mon mari est toujours là, j'en parle chaque jours, une chose qu'il aimait, qu'il aurait dit, fait , des souvenirs qui afflues sans cesses, et il sera toujours là, je le sais, et ce n'est pas négociable, parce que ce n'est pas possible pour moi.....
J'espère vous envoyer un peu d'espoir, l'espoir de jours moins tristes, mais aussi de beaucoup de regrets , malgré tout!!!
Je vous embrasse.
zabou
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Heureuse pour toi Zabou et merci pour ce message d' espoir.
Je pense qu'on ne peut pas oublier, d'ailleurs on ne veut pas oublier, c'est notre histoire, notre vie. Mais de penser qu'un jour on pourrait accepter de sortir de cette torpeur en continuant sans eux, c'est déjà un grand pas, une victoire.
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Bonsoir à toutes, tous,
Zabou, je suis sincèrement heureux que tu ais près de toi quelqu'un avec qui tu te sens bien, et tu le mérites, toi qui sais si bien nous comprendre tous, nous tes compagnons d'infortune... Bien sûr que le tendre souvenir de ton époux sera toujours là, il est une grande partie de ta vie, une partie de toi...
Ce soir, celà fait 9 mois que ma chérie est partie... La nuit dernière, j'ai révé mais au réveil tout était confus et je ne me sentais pas bien... Heureusement, l'un de mes fils m'avait demandé de passer du temps avec lui pour un petit souci domestique (plomberie défectueuse) et celà m'a aidé à aller mieux de m'occuper la tête et le corps... Oh, bien sûr j'ai beaucoup de choses à faire à la maison, mais aujourd'hui, je n'aurais pas eu la force...
Merci Zabou pour tout, tes nombreux et affectueux messages de soutien et aujourd'hui, cette note d'espoir !
Amitiés à toutes, tous,
Christian
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Bonsoir à tous et toutes,
Zabou que je suis contente pour toi de savoir qu'un petit soleil à pris place à côté du cierge que tu as allumé pour ton mari dans ton coeur. Tu as bien droit à un peu de douceur après tous ces mois difficiles que tu as traversé et je te souhaite d'être heureuse. Merci pour ce beau message d'espoir.
Je vous embrasse tous et toutes
Lulu
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Chère Zabou
Je te lis souvent , et ce soir , au retour d'un voyage , j'apprends qu'une belle rencontre s'est produite , inattendue et , si je comprends bien , plus qu'amicale ...Nous avons connu la même douleur à très peu de temps d'intervalle , et quand l'un souffrait , il trouvait toujours l'autre pour le soutenir . Et puis , comme tu le sais , pour moi aussi le voile noir du chagrin s'est déchiré , et un joli coin de ciel bleu est apparu ...Un ciel bleu comme il peut l’être au dessus de la mer d ' Iroise quand elle veut plaire à ceux qui s'aiment .
Je souhaite que l'heureux élu aura conscience de la grande chance qu'il a d’être près de toi .... Tu sais combien on n'oublie rien , que notre vie continue sans que la page ne soit jamais tournée , mais que le bonheur ne se partage pas : il s'ajoute .
Alors , chère Zabou , je te souhaite beaucoup de tendresse , de douceur , et de nouveaux anniversaires ......à fêter avec le sourire !
Je t'embrasse
Daniel
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Comme beaucoup ici je peux dire que je me retrouve dans vos mots, vos descriptions ...
c'est ce qui me plait sur ce forum que je découvre
j'ai commencé une file http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/depuis-le-23-avril-2014/
Mon deuil est récent.
Pour Zabou c'est beau de voir l'espoir que tu nous montres
il est évident qu'il ne s'agit pas de remplacer mais d'additionner du bonheur.
courage à tout le monde
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Bonsoir à tous,
Merci pour votre compréhension , vos souhaits à mon égard, je pense que vous avez tous compris, que ce nouveau bonheur, m'aide à ma reconstruire, à continuer, à avancer.
Mais aussi que mon mari restera pour toujours à mes cotés, j'ai la chance de pouvoir partager cela avec mon compagnon, de rire avec lui ,mais aussi de pouvoir pleurer...
Je voulais tant profiter de cette vie qui me reste, et je l’aurais fait seule , mais le sort en a décidé autrement, autrefois j’aurais surement hésité, réfléchie, penser à l'avenir, aujourd’hui je prend et vie le jour présent, car je sais bien , trot bien, maintenant, que de demain je ne sais rien, moi qui était toujours dans le futur !!! quel revirement !!!
Finalement,je voulais vous dire aussi, que j'ai l’impression de vivre par procuration, mon mari aimait tant la vie, jamais il ne parlait de la mort, jamais il ne m'a dit ce qu'il voudrait au cas où, et c'est lui qui est parti en premier....
alors pour moi, pour lui, pour mon fils , ma belle fille ,mes petits enfants, je tente de continuer à vivre pour deux, perpétuer sa mémoire.
Je ne sais pas si j'arrive correctement à retranscrire, les émotions qui me submergent, mais depuis qu'il est parti, je crois au destin, en tout cas à une force , à la sensation qu'il me pousse, m'accompagne ,me guide, comme un ange gardien, enfin tout cela est très bizarre !!!
Je ne suis pourtant pas une hurluberlue, j'ai les deux pieds sur terre, pourtant....
Bien sur, vous avez compris aussi que je continuerai, à partager avec vous tous , je sais que pour beaucoup d'entre vous il est bien trot tôt, mais voilà l'espoir existe, la vie peut continuer après la survie...
Je vous embrasse tous fort.
zabou
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tu as raison de saisir la vie au présent
vrai que les émotions doivent être très contradictoires par moment
mais tu as une grande chance de pouvoir en parler avec le nouveau compagnon ! ça c'est très important !
quant à la sensation d'être accompagné par le défunt je le sens, le lis de plus en plus de personne même si on ne sait pas expliquer cela ...
peut être un jour la physique quantique ou autre viendront comme pour les ondes radios invisibles nous donner des explications je me dis ... ça après ...
l'essentiel est que ce sentiment nous épaule quelle que soit l'origine de cette perception !
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Bonsoir Zabou, toutes et tous
Bien sur que l'on a compris que ton nouveau bonheur t'aide à avancer et profite en bien. Loin de nous de penser que ton mari n'est pas présent à chaque instant de ta vie et tu as la chance de pouvoir partager tes souvenirs avec ton nouveau compagnon. Ma mère était veuve elle aussi, elle s'est remariée lorsque j'avais 6 ans et on ne parlait pas de mon père à la maison. Ce sont mes grand parents maternels qui m'en ont parlé le plus... Je croyais que mon père était mon ange gardien, mais là je ne sais plus trop ce que je dois croire tout en espérant que mon mari a pris le relais et veille sur moi.
Comme toi mon mari n'a jamais parlé de ce qu'il voulait, pourtant il me disait parfois qu'il ne serait plus là lorsque j'arriverais à la retraite. Je lui disais toujours que c'était n'importe quoi, que ses parents étaient encore bien portants à 80 ans. J'étais bien loin de penser que ça arriverait si tôt à 53 ans pour lui, 46 pour moi.
Depuis le mois de mars, dès que je vois quelque chose qui l'aurait touché, je me rempli les yeux pour lui, oui effectivement une vie par procuration, je vis pour lui, je lui raconte.
Laisse toi porter par la vie qui s'offre à toi. Quand on a vécu, une épreuve comme celle que la vie nous a imposé, on se dit effectivement que l'on ne sait pas ce qui se passera ne serait ce que dans une heure. Lorsque j'ai décroché mon téléphone le 5 mars, je m’apprêtais à plaisanter, et tout à basculé au son de sa voix.
J'espère effectivement que tu viendras encore partager avec nous car tu m'a été d'une aide très précieuse depuis que je suis sur le forum avec tes encouragements et tes messages d'espoir. Même si il est effectivement trop tôt, tu m'a donné l'espoir d'arriver un jour de passer de la survie à continuer ma vie... je ne sais pas encore comment, mais continuer un peu pour moi un jour.
Comme dit la chanson, je vous souhaite tout le bonheur du monde
Je vous embrasse tous bien fort
Lulu
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18 mois après, J'avance certes,
Mais elle est toujours aussi insignifiante et sans saveur.
Tu me manques toujours autant mon chéri, malgré tous les efforts que je déploie.
C'est difficile de passer à autre chose,
Je ne le peux pas,
Désolée de ne pas être plus positive, mais c'est mon ressenti, c'est ma vie après lui.
Amitiés
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Journée ensoleillée aujourd'hui,
j' espère que ça nous mette à tous un peu de baume au coeur.
ça semble être mon cas.
Après une difficile nuit, je me suis levée ce matin débordant d' énergie.
Peut-être est-ce dû au dernier signe que tu m'as envoyé ? un signe que je ne peux ignorer ni même mettre sous le coup de mon imagination .
Après mon réveil tardif ce matin (je ne travaille pas aujourd'hui), j'ai eu envie de refaire du sport, moi qui n'en ai plus fait depuis 18 mois et qui pensais ne plus jamais en faire.
J'en ai eu la force et le courage et ça m'a fait du bien.
Tu vois mon chéri, j'avance, tu me fais avancer.
Où que tu sois, si tu me vois aujourd'hui, je sais que tu es fier de moi, tu as vu ma détresse hier soir et une fois de plus, tu es venu à la rescousse, comme à ton habitude ;)
Merci mon coeur
Je vous souhaite à tous une douce journée
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Bonjour Coccinelle,
Voilà un message rempli d'espoir qui illumine ma journée - Merci Coccinelle !
La preuve que le chemin est long et difficile, mais que chaque jour qui passe nous rapproche d'un certain apaisement.
J'aimerais tant recevoir un signe, mais je crois que je ne suis pas encore prêt à le recevoir ou à le discerner ... Mais je garde espoir !
Douce journée à toi aussi !
Amicalement,
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19 mois plus tard,
Une envie irrésistible de regarder des photos ce soir, des vidéos.
Envie d'entendre ta voix
Envie de te voir bouger, envie de te voir rire, envie de te voir vivant
Envie de me confronter à la dure réalité du temps qui passe
Ce n'est pas un rêve, tu n'es vraiment plus là
Toi pourtant si heureux, si vivant, sur ces images
Non, je n'oublie rien, je ne peux pas, je ne veux pas,
Tout est là, profondément ancré dans ma mémoire.
Tu es là, ancré dans mon coeur et dans ma vie, pour toujours.
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Courage Coccinelle, il est impossible d'oublier c'est comme si le temps avait tatoué notre vie, il faut apprendre à survivre et peut être un jour à vivre avec la réalité de l'absence et la douleur, cette réalité à laquelle on ne consent pas et qui nous semble si souvent irréelle.
Je pense à toi et à vous tous
Lulu
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Bonjour
J' ai enterré mon mari le 12 août, le jour de ses 66 ans.
Depuis ce jour fatidique, je n' ai bougé de mon fauteuil que pour aller au cimetière. Je n' ai pas été capable de me mettre une seule fois à table, pas capable d' aller faire des courses.
Je me lève le matin en attendant le moment où je vais pouvoir aller me recoucher le soir en m' assommant de somnifères.
Je ne sais pas ce que la vie me réserve pour l' avenir (de toute façon quel avenir? A 64 ans, pour moi, ma vie est finie) mais tout ce que je sais c' est que même si plus tard un nouvel amour devait arriver, ce serait pour moi impossible. Pas par peur de trahir mon mari mais parce que il est hors de question que je prenne le risque de souffrir de nouveau un jour. Je sais que ce n' est pas très courageux mais c' est comme ça. En ne prenant aucun risque, peut-être qu' on ne vit plus, mais au moins on ne souffre plus.
De toute façon, dans l' immédiat, je ne sais que pleurer....
Douce soirée à vous. Pour moi.......
Je vous embrasse.
jocelyne
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Il me semble que par rapport à vous tous, je suis la doyenne du commencement de la souffrance puisque mon Amour est parti depuis 3 ans et 2 jours aujourd'hui. Mon vécu pourra peut être vous aider.
Ma souffrance est toujours aussi vive. Son départ à arraché mon coeur et emporté une partie de moi. Je survis, difficilement. Nous avons vécu 43 ans de bonheur, sans nuages, c'était trop beau. Deux ans avant la déclaration de sa maladie, je me suis dit un jour "je suis trop heureuse, pourvu que ça dure" était ce une prémonition ?
Il est parti après 18 mois de maladie dont trois mois de rémission entre deux protocoles de chimiothérapie, le deuxième lui a été fatal car les produits injectés ne lui convenaient pas. Le 23 de chaque mois, je revis la journée complète : mon arrivée à l'hôpital deux minutes après son décès, puis les démarches administratives, l'organisation des obsèques, les appels téléphoniques à la famille ...... Mais vous connaissez tout çà. Quelques jours avant et après cette date, je ne peux recevoir ni appels téléphoniques, ni personnes. Je suis dans une bulle où je revis les jours ayant précédés son départ.
Vivre sans lui !!!!! C'est juste pas possible. Je n'ai plus de vie. IL me manque à chaque moment de la journée. Heureusement que nous n'avons pas tous la même réaction. À la lecture de vos messages je constate que certains sont plus courageux que moi, pourtant j'essaye d'avancer, mais il y a souvent des pas en arrière.
J'ai beau me dire que certaines personnes dans mon cas ont en plus de leur chagrin, des ennuis de santé ou des problèmes avec leurs enfants, sont sans travail ou ont des contrariétés à celui ci. Par rapport à ces ennuis supplémentaires je me secoue et je pense que je n'ai pas le droit de me plaindre, mais quand je suis au fond du gouffre, cette belle résolution s'est envolée.
Un an après son départ je suis partie, seule, vivre au Maroc pendant trois mois, mais cette coupure n'a rien changé, je ne sais pas, même aujourd'hui, à quoi je m'attendais ou ce que je recherchais.
Je pense très fort à ceux qui souffrent et les embrasse affectueusement.
Simsol
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Drôle de coïncidence,
Je n'ai malheureusement pas eu la chance de vivre autant d'années avec mon compagnon,
Par moment, il m' arrive même de penser qu'il n'a fait que survoler ma vie, comme un messie, le temps de me faire connaître le vrai bonheur, la magie d'une vie à deux.
Et quelques mois avant cette journée tragique, je me surprenais à penser "c'est trop beau, je suis trop heureuse", sous entendu ça cache forcément quelque chose.
Comme toi, ça me trotte dans la tête "Etait-ce une prémonition ?"
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ça y' est, mon chéri, je l'ai fait.
Dur, dur de faire ma valise sans toi,
Cette euphorie de la veille des vacances m'a définitivement quittée.
Pour la première fois, depuis 20 mois, j'ai mis du vernis à ongle, vernis qui m'a été offert par ta soeur il y'a presqu' un an, comme pour me dire, allez, la vie doit continuer.
ça m'a fait bizarre de repeindre mes ongles. ça ne me ressemble pas, ça ne me ressemble plus.
Le jour du départ, bien que je n'ai pas dormi plus de 2 heures la nuit, tout s'est relativement bien passé jusqu'à l'embarquement où j'ai dû retenir mes larmes.
La dure réalité me rattrapait, j'étais entrain de partir en congés sans toi.
Ton absence s'est cruellement fait ressentir. Plus ton épaule pour que j'y pose ma tête pendant le décollage, plus ta main à serrer fort.
Je scrutais les nuages à travers le hublot, la gorge serrée, en espérant un signe, eh oui, je perds peut-être la raison.
Et puis, vint l' hôtel, magnifique, chambre avec vue sur mer, plage et ville.
Que tu aurais aimé cette vue, et là par contre je n'ai pas pu retenir mes larmes, surtout que j'étais désormais à l'abri des regards.
Après cette crise passagère, je décidai de profiter de mon séjour.
Tu peux être fier de moi, je me suis débrouillée comme une grande.
J'ai fait de belles promenades sur la plage, plage remplie d'amoureux se tenant la main, s'embrassant, heureux…. là encore il a fallu que je ravale ma peine et mes sanglots.
Par 2 fois, j'ai écrit ton nom sur le sable, mais les vagues l'ont aussitôt effacé.
J'ai fait du tourisme, Tu as dû te moquer de mon sens de l'orientation, que veux-tu, tu n'es plus là, mais je finissais quand-même par retrouver mon chemin, il le fallait bien, je ne peux plus compter sur toi.
J'ai fait du shopping, j'ai fait de bonnes dégustations,.
je me suis occupée de moi, relaxation par des massages (Deep sea detox, excellent, un bien fou), spa (jaccuzzi, sauna, hammam, etc… ,oui, je me suis bien occupée de moi), je dormais presqu'à la belle étoile avec cette baie vitrée plongeant sur la mer et des bateaux à perte de vue,.
j'ai pris des photos, ta spécialité, elles ne seront certainement pas réussies et pour une fois, je n'y serai pas, tu n'étais pas là pour me bombarder de flashs.
J'ai tenu le coup mon chéri car je t'avais à mes côtés, et pour cause : j'ai voyagé dans ton polo préféré, j'ai pris possession des lieux en étalant tes photos, tes lunettes de soleil ne m'ont pas quittée, je t'ai fait profiter du soleil et de la vue en plaçant tes photos face à la mer, j'ai acheté ton journal préféré à l'aéroport comme tu le faisais, et l'ai lu au bord de la piscine, seule, d'habitude, on se disputait les pages,
J'ai aussi beaucoup écrit, merci à FeeViviane de m'avoir conseillé d'emporter de quoi écrire.
Oui mon chéri, j'ai fait le plein de soleil, mais j'ai aussi pleuré, de retour le soir, seule dans cette suite, je contemplais tes photos en pensant à tout ce qu'on aurait pu faire et qu'on ne fera plus.
Tu as cruellement manqué, tu manques cruellement.
Il y'a 20 mois, je m'étais dit que tout était fini et que je ne voyagerais plus,
Moins d'un an aujourd'hui, je tenais encore ce discours.
2O mois après, le temps est entrain de faire son oeuvre , j'ai réussi à voyager et je sais désormais que je peux le faire.
Même quand on croit qu'on stagne, au fond on avance, on évolue dans notre deuil.
Je tenais à vous faire partager cette petite lumière dans ma vie.
Bon dimanche à tous
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Coccinelle, merci à toi de nous faire partager des morceaux de ce voyage. C'est très émouvant, et je sais combien toutes ces "premières fois sans" sont difficiles mais aussi combien elles nous font avancer et grandir.
Tu ne pensais pas pouvoir le faire et ... tu l'as fait. Cela t'a fait du bien et n'a rien ôté par rapport à ton chéri. Où qu'il soit, il ne peut qu'être heureux que tes yeux découvrent encore de belles choses, que tu te fasses du bien, que tu débrouilles si bien (il serait bien capable d'en être fier, de se dire que c'est grâce à lui ... les hommes sont un peu comme ça je crois ;-) ).
Parce que c'est aussi ça notre chemin, un jour (quand ? mystère. Au bout de X mois, X années ...) la Vie reprend ses droits et nous reprend dans son flux.
Je t'invite à lire dans mon fil intitulé quelque chose comme "En partage" , le poème de Mère Théresa. Il fera peut-être écho en toi.
En tout cas, moi je suis heureuse de ton "exploit" d'endeuillée et puis, tu vois, au retour ... la bande du forum est toujours là pour te lire pour ces beaux moments et aussi pour les coups de "mou" qui reviennent parfois ...
Je t'embrasse
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Coccinelle
je ne dirai pas mieux que Viviane !
je suis heureuse pour toi et te dis bravo à bientôt ici car tu as de la lecture à rattraper sur les files ... et ton partage y sera le bienvenue !
je t'embrasse
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Comme je suis contente pour toi Coccinelle, tu viens toi aussi nous apporter toute ton énergie positive grace à ton message. Comme toutes ces petites lumière nous apportent de la chaleur.
Je t'embrasse
Lulu
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merci Coccinelle pour ce témoignage sur ces vacances,
comme ça doit être difficile d'arriver à refaire autant de choses alors que l'essentiel nous manque, mais tu nous donne beaucoup d'espoir en racontant ton voyage, ton amour n'était plus avec toi mais il était avec toi plus que jamais, sinon tu n'aurais pas réussi à faire tout ça,
oui il peux être fier de toi !
Merci
Bonne soirée à tous
bises
Lageta
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Un premier grand pas vers l'après, ils seront toujours à nos cotés....
De nouveaux souvenirs seules à ajouter aux pages de notre vie, seules !!! que dis je , non erreur, emplies des autres souvenirs heureux, avec eux dans nos cœurs.
Courage pour la reprise...
Je t'embrasse .
zabou
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Bonjour Josline,
Ton histoire me touche beaucoup parce qu'elle ressemble à celle que j'ai vécue. Et ce que tu décris comme émotions sont celles que j'ai trop bien connues. De même que ta grande difficulté à vivre. Je ne sais pas si je vais pouvoir trouver les mots qui pourront te réconforter un petit peu car je sais combien il est difficile de respirer et d'envisager même une journée quand on est dans la situation où tu te trouves.
J'ai aussi perdu subitement mon mari à l'âge où tu as perdu le tien. Je l'ai porté en terre à peu près à la même date. Je me suis donc retrouvée seule dans une grande maison vide (je venais tout juste de prendre ma retraite, mes enfants avaient quitté pour travailler au loin). J'ai fait à pied, sans eau, la traversée du désert de l'endeuillée. Au début me demandant qu'à mourir moi aussi. Plus seule que seule: perdue, complètement désemparée et en grande détresse. Comme je disais: quand je dors je faisais de beaux rêves: le cauchemar c'était quand j'étais éveillée.
Ca a été long, très long cette traversée. Quelques amis pour me soutenir, d'autres que j'ai perdus. Des couples qui se sont distancés (une veuve c'est toujours un peu menaçant). Perdu l'envie de vivre. Je n'ai plus ris pendant près d'une année. Rien ne m'amusait; tout me contrariait me déplaisait. Je suis devenue anxieuse moi que ne l'avais jamais été. je me suis sentie perdue, abandonnée. J'ai fait comme dans les AA j'ai pris une minute à la fois, puis une journée à la fois.
C'est lentement, très lentement que je suis sortie de ce cauchemar. Le temps qu'il me fallait. Mais il a fallu que j,en fasse des efforts pour essayer d'en parler, de ne plus voir les vieux couples se promener main dans la main, pour sortir quand j en avais pas envie, pour ne pas pleurer en public. Pour me recomposer face aux autres.
Puis à force de mettre des efforts, un jour je suis partie en voyage avec une amie et pour la première fois en 15 mois , j'ai ri. J'ai compris que je commençais à finir ma traversée. Je me suis cherché des intérêts: j'en ai trouvé péniblement, mais j'en ai trouvés. Aujourd'hui après 3 ans et demi, je suis capable de faire des projets (oh pas trop longtemps d'avance) donc de me projeter seule dans l'avenir.
Maintenant je sais dans ma tête et dans mes émotions que je vais continuer la route qui me reste comme il l'aurait voulu, , sans l'avoir à mes côtés, mais profondément et irrémédiablement mon coeur. Et qu'au bout, moi qui ne suis pas croyante, ce sera le dernier visage que je verrai avant de fermer les yeux.
Je lui suis reconnaissante pour cette belle vie qu'il m'a donnée et que beaucoup n'ont pas la chance de connaître. Et pour mes deux beaux enfants. Je vis seule par choix, mais je ne le suis jamais tout à fait quand je pense à lui.
Prends courage Josline, la traversée est difficile, je le sais, mais n'aie pas peur d'en parler , de le dire. Les mots pour le dire n'ont pas d'importance.
Je suis venue aujourd'hui sur ce site où je ne viens pas souvent, sans doute pour te lire. C'est cela aussi le hasard. Il y a de grandes âmes comme qigan qui sauront trouver, peut être mieux que mois d'ailleurs, les mots capables de te réconforter et de te soulager un peu..
Je reviendrai un de ces jours. Si jamais tu veux qu'on corresponde fais moi signe
bonne prochaine minute
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Merci Lianne...
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Merci Lianne
Ton message m' a touchée plus que je ne saurais le dire. Je crois que c' est exactement ça : une minute à la fois. Je suis incapable de prévoir ce que je ferai demain ou même dans une heure. Je ne vis que la minute présente.
Ma seule chance dans mon malheur, c' est que par miracle, je dors à peu près bien. J' ai toujours eu un bon sommeil, profond et là, ça continue . Je me demande pourquoi alors que tout le reste est en miettes. De ce fait, je pense que j' ai tendance à me réfugier dans le sommeil car pendant ce temps, je ne souffre pas. Comme tu dis, le cauchemar, c' est quand je suis éveillée. Le matin, j' étends le bras à côté de moi pour le toucher et là, toute la réalité me revient en pleine figure : Il n' est plus là, il ne sera plus jamais là..... Comme je plains les jeunes femmes qui sont dans cette situation avec toutes ces longues années devant elles. Moi, j' ai déjà 64 ans. Avec un peu de chance, ça ne durera pas trop longtemps avant que je puisse le rejoindre.
Je n' arrive même pas à m' occuper de ma mère qui a 85 ans. Parfois, je ne décroche même pas le téléphone quand elle m' appelle. Tout m' énerve. J' essaie de faire un effort avec mes petits-enfants car je ne veux pas qu' ils se sentent rejetés mais je dois vraiment prendre sur moi. Lundi prochain, ma fille doit se faire opérer (hystérectomie). Je vais devoir m' occuper des enfants pendant ce temps, ça me rend malade d' avance. Heureusement, ils ont déjà 15 et 10 ans, ce ne sont plus des bébés.
Bien sûr, pour ne rien arranger, je culpabilise d' être comme ça. Je me dis que je suis une fille indigne avec ma mère, une mère pas assez présente pour ma fille et une mamie épouvantable pour mes petits-enfants. J' espère qu' un jour, ça ira mieux.
En tous cas, merci Lianne, tu m' as redonné un peu d' espoir pour l' avenir...
Essayez de passer une bonne soirée
Jocelyne
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Merci Lianne pour ton message car ce soir, je suis pas au top du tout !
Myla (veuve depuis 4 mois bientôt...)
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bonsoir Myla, Josline et ... tout le monde.
Je sais Josline, je sais Myla... : il y a de ces jours, de ces moments. Si douloureux, si difficiles. On se croirait dans un trou si profond, si obscur et si froid qu'on se sent perdu et en train de mourir aussi. A tout le moins de ne plus être vivant. Rien que de regarder les autres vivre, rire et continuer comme si de rien n'était fait mal et en remet.
.C'est pourquoi il faut venir ici, sur ce site qui ,justement, est fait pour en parler sans que personne ne juge. Sans que personne ne s'étonne. Parce que tout le monde qui y vient , sait. Dire sa peine, parler de sa souffrance. Pour se raccrocher à quelque chose. A ce mince filet qui est la vie et la survie. Parce que aucun ou aucune de ceux qui sont partis, qui nous ont quittés à contre-coeur, ne voudrait nous voir ainsi perdus comme des âmes en peine, comme des marionnettes disloquées par le chagrin. Ca en prend du courage, ca en prend du temps pour panser la blessure. Quoiqu'en ce moment vous l'ignoriez ou ne me croyez pas, nous l'avons tous et toutes. ce courage. Certains le trouvent dans la religion d'autres dans leurs enfants, d'autres en aidant les autres. Mais ce courage n'est jamais acquis d'avance; c'est un continuel combat contre soi-même, contre la peine,la culpabilité, le désarroi.
Quand je lis vos courriers, ca me fait chagrin parce que ca me rappelle une bien malheureuse et difficile période et comment je croyais ne jamais pouvoir en sortir. Combien j'étais en colère parfois,combien j'étais malheureuse d'autre fois. Avec l'impression de vivre en marge des autres, de pas être parmi eux. De ne pas m'intéresser à quoi que ce soit,à qui que ce soit. C'est ce qu'on appelle vivre avec les morts. Etre ailleurs. Mais lentement, sans s'en rendre compte, à force de pleurer et de souffrir nos émotions, on réintègre le monde des vivants: c'est le jour où on est capable de regarder un peu en avant sans pleureur, sans être déchirée.,. Et qu'on voit un peu de lumière; qu'on a l'impression de ne plus être la moitié de nous-même. D'avoir trouver un certain sens à tout cela et à notre vie. On est devenu quelqu'un d'autre car on ne peut pas traverser pareil désert sans être profondément marqué, mais on est aussi revenu au monde.. Il viendra ce jour. Pour vous aussi.
Je vous souhaite de tout coeur de trouver en vous ou autour de vous la force de passer ces moments difficiles.
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Elle suit son cours.
Bientôt 2 ans.
Ton absence me pèse toujours autant.
J'ai fait du chemin depuis :
Je me suis remise au sport car j'ai repris des forces et ma condition physique me le permet désormais, ça m'aide à évacuer; J'ai fait un voyage de loisirs, le premier sans toi, il y'a encore un an de cela je me disais que je ne voyagerais plus jamais; j'accepte de déjeuner avec de rares amis, 1 à la fois cependant et en semaine, pas le week-end, pas encore, trop dur, tout a basculé un week-end , mais c'est déjà un grand pas si on considère que depuis ton départ je ne sors plus de chez moi excepté pour aller travailler; mon sommeil s'est un peu amélioré, je mange mieux.
J'essaie de m'en sortir mon chéri, à mon rythme.
Mais que c'est difficile.
Cette angoisse lancinante est toujours là, elle ne me quitte pas et je doute qu'elle me quitte un jour.
Les pleurs se sont espacés, il faut dire que j'ai dû épuiser mon capital larmes, mais lorsque la grosse crise survient, car ça, on n'y échappe pas, et ben, elles ont vite fait de revenir au galop.
Malgré tout, ma vie est toujours sans saveur et triste.
Tu manques cruellement et ça c'est toute la différence, tout est dépeuplé,
seul toi savais la rendre aussi belle.
Elle ne sera plus jamais pareille,
Je ne serai plus jamais cette personne heureuse et insouciante que tu as connue et aimée.
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une vie sans saveur...
c'est tellement vrai
condamnée à survivre ainsi...
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Le 3ème noel sans toi
Ma vie est toujours sans saveur
C’est désormais travail-dodo
Les pleurs sont espacées
Cependant les crises surviennent sans crier gare, et quand elles sont là, c'est comme au premier jour.
Dur de te survivre mon chéri
Tu me manques, tu manques à ma vie
Comment vivre sans toi ? et pourtant 2 ans que je te survis.
Autour de moi, la vie continue, même ta propre famille semble s’être faite à ta disparition.
C’est peut-être moi qui suis anormale
Mais il est vrai que chacun vit son deuil différemment
Comment préparer ces fêtes ???? Moi je n'en ai aucune envie,
Juste envie d'être seule, même si en réalité je ne serai pas seule, la famille sera là, mais je ne serai qu'une étrangère car je n'ai participé à rien , en fait je ne participerai que par ma présence.
Moi qui débordais d'énergie à l'approche de ces fêtes, je n'ai fait aucun magasin
Le pire, c'est de voir toute cette euphorie, et dire qu'avant je réagissais comme eux, oui, j'étais euphorique, plein d'enthousiasme.
Pour m'épargner tout ça, je reste bien sagement chez moi, je sortirai après, pas pendant.
Tu vois ce que je suis devenue, une casanière, une vraie petite sauvage.
J'espère que de là où tu es, aussi tant est que tu sois quelque part, tu ne m'en voudras pas trop.
C'est ainsi, ma vie a complètement changé, tu ne me reconnaîtrais pas.
Mais c'est normal, puisque ce n'est plus la même vie, puisque tu n'es plus là.
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Cette période ravive la peine..pour nous tous... endeuillés de longue ou fraiche date..
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Merci Coccinelle pour ton témoignage, ça me donne un peu d'espoir pour ce futur que je ne voulais pas.
Merci à vous toutes pour vos messages, ça met un peu de gris dans ce trou noir, un petit peu d'espoir dans cette longue, trop longue traversée du désert.
Amicalement vôtre
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Je semblais plutôt être dans les "hauts" ces 2 dernières semaines, 25 mois après donc.
J'ai même plutôt tenu bon malgré tous les évènements douloureux de ce mois de janvier,
Mais dans notre situation, le moindre petit rappel à notre propre deuil , et c'est le grand plongeon.
C'est mon cas ce soir, comme je l'ai déjà témoigné sur ce forum, mon amour est parti sous mon sourire.
Cette chanson est désormais mon leitmotiv, comme si elle avait été écrite par mon chéri.
Elle est donc de circonstance ce soir après les obsèques de Demis : Salut l'ami, merci de me permettre de me réfugier dans cette belle ballade :
S´il faut mourir un jour
Je veux que tu sois là
Car c´est ton amour
Qui m´aidera
A m´en aller vers l´au-delà
Alors, je partirai
Sans peur et sans regrets
Et dans mon délire
Je revivrai toute une vie
De souvenirs
Pour traverser le miroir
Je ne veux que ton regard
Pour mon voyage sans retour
Mourir auprès de mon amour
Et m´endormir sur ton sourire
Le temps qui nous poursuit
Ne peut nous séparer
Même après la vie
Nos joies passées
Vont nous unir à l´infini
Pour m´enfoncer dans la nuit
Et renoncer à la vie
Je veux, dans tes bras qui m´entourent,
Mourir auprès de mon amour
Et m´endormir sur ton sourire
Pour traverser le miroir
Je ne veux que ton regard
Pour mon voyage sans retour
Mourir auprès de mon amour
Et m´endormir sur ton sourire
Plus rien à rajouter, tout est dit
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C'est vrai qu'elle est très belle.
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merci dans les larmes :'(
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Oui, je le veux.......
Merci
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:'(
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Les "signes" se font rares mon amour,
J'en ai pourtant eus, et je t'en remercie.
Mais si seulement tu pouvais me rassurer par rapport à ce dernier jour de vie commune
Ce maudit jour où tu es parti aussi soudainement ? Me laissant hébétée.
Oh mon chéri, comment être certaine que je t'ai aidé à traverser ce miroir ?
Que ma présence a rendu cette traversée plus légère
J'aimerais tellement que ces paroles reflètent la réalité
J'aimerais tellement que ce soit vrai
26 mois dans 2 jours, les souvenirs se bousculent dans ma tête, aidés par des évènements extérieurs.
Courage à tous, qui comme moi, vivez avec de la peine.
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PATHETIQUE :(
29 mois aujourd'hui que tu es parti.
Ma vie est tout simplement pathétique, malgré de nombreux efforts.
Je suis donc dans la 3ème année, et aujourd'hui......Pfffffffff..... la 3ème fois que je faisais venir un dépanneur dans mon parking ???
Oh, je savais bien qu'il n'allait pas la remorquer (elle n'est pas malade ....la raison est toute autre et je la connaissais à l'avance).
Comme les 2 dernières fois, la batterie s'est déchargée, eh oui mon chéri, que veux-tu ? je ne sors pratiquement plus. Heureusement que j'ai ma vie professionnel qui me permet de beaucoup me déplacer car une fois rentrée dans ma tanière, il m'est difficile d'en sortir.
Mais Madame, essayez de descendre de temps en temps la chauffer, bien sûr, sauf que quand je suis dans ma phase "recul", c'est le dernier de mes soucis, je n'y pense même pas....
Presque 3 mois que je n'ai eu aucune envie, aucun goût, aucun prétexte de l'utiliser....juste boulot dodo, les semaines sont déjà assez bien remplies.
J'ai alterné entre rire et larmes. Je ne sais pas si ça te fait sourire de là haut ou si au contraire ça te fait de la peine pour moi.
Et marre d' acheter les batteries, qui finissent par se décharger, il m'a dit l'autre solution rouler au moins une heure pour la recharger et bien j'ai opté pour celle là , elle a eu le mérite de me faire sortir et constater que le monde changeait, tournait autour de ma pathétique existence.
Et pas de bol, le périph était fluide , j'ai dû en faire 2 tours... ::)
Heureusement j'avais le plein Lol et de la bonne musique, notre bonne musique :(
Voici une bonne illustration mon chéri de ma vie "après" toi.
Douce soirée à tous
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merci coccinelle de témoigner que 29 mois et tant de difficultés sont là ...
tu avances sans doute sur certains plans mais tu ne le vois pas, voyant que le négatif
:-*
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La vie d'après...
tu la trouves pathétique...
je la trouvais dérisoire et pitoyable...
mais bon, j'ai avancé quand même... tu avanceras aussi..mais à ton rythme et avec les béquilles qui te conviennent à toi...et ma fois.. t'obliger à faire une sortie d'une heure régulièrement , ça peut être une bonne incitation à aller voir le monde... stupéfaite qu'il tourne encore..mais c'est vrai...
Il y a quoi à une heure ou une demi heure de chez toi que tu pourrais avoir envie de voir...oh, une minuscule envie!?
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coccinelle comment se passe cette periode pour toi ? :-*
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Des jours avec et des jours sans.
Il y'a 3 semaines, je me suis surprise à rire, à m'amuser, magie de l'enfance, en fait j'étais retombée en enfance, j'ai fait découvrir Disneyland à mon neveu de 4 ans, je revivais devant son émerveillement, j'ai fait des manèges, ce fut une bonne parenthèse, Au retour pourtant, j'ai pleuré en découvrant ces photos de moi où je riais car en y regardant de près, j'ai découvert une autre femme, plus rien à voir avec celle que j'étais, j'ai perçu de la tristesse dans ce visage pourtant joyeux en apparence.
Cette semaine, pas terrible.
J'étais à l'hôtel et son pull préféré ne quitte pas ma valise, je ne l'avais encore jamais enfilé jusque là, juste le savoir dans mon lit, à côté de moi, peur d'enlever le peu d'odeur qui reste, et allez savoir pourquoi, là , j'ai eu besoin de le porter, je l'ai fait, autant vous dire que j'ai fait un grand bond en arrière.
Et ce soir, envie de lui écrire, ce que je n'avais plus fait depuis 2 mois.
Ainsi va ma vie, depuis bientôt 32 mois
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Coccinelle
C est fou comment ces petits êtres peuvent te dessiner un sourire sur ton visage ... C est fou comment la pureté de l'enfant panse nos blessures ....
Expérience peut être à recommencer ... Expérience à revivre ... Avoir un peu de bonheur c est bon dans ces moments de souffrance....
A bientôt
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Coccinelle la et sur d'autres files ou tu postes merci de nous temoigner de ce qui est pour toi les hauts les bas les regressions
Pour moi ces temoignages sont precieux : ils me prouvent que c'est assez courant de ramer tres longtemps dans cette etape de deprime du deuil
cela m'evite de psychoter sur mes reactiond, m'evite de m'enfermer dans une hypothetique attente de mieux plus definitif
cela me permet de prendre le bon de ne pas craindre les prochaines tempetes dont aucune meteo ne me donnera la date
cela me permet de me mettre en mouvement au lieu de juste attendre ...
merci a toi.
Ne crains pas d'affoler les nouveaux venus sache que tes ecrits nous aident, m'aident.
La magie du contact des enfants au moment present fait grand bien car oui reveille des choses bloquees je le vis avec mes petites filles
mais par contre pour moi Fleurdecoton cela ne panse en rien mes blessures, je n'y recupere aucune energie pour panser mais elles restent mon ancrage pour ne pas ... glisser
je pense Coccinelle que les retours en arriere diminueront avant de pouvoir cesser ...
accroche toi pour accepter de les traverser
je t'embrasse
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"Les prochaines tempêtes dont aucune météo ne me donnera la date"
Que c'est bien dit.... ;)
" Ne crains pas d'affoler les nouveaux venus "
J' espère bien que non , chacun avance à son rythme.
Il y'a ceux qui se remettent vite, et ceux qui comme moi "rament".
Par contre je l'ai témoigné quelque par sur ce fil, à l' instant même où mon homme m'a quittée pour toujours, j'ai su que mon chemin de deuil serait long, que j'aurai du mal à m'en remettre voire jamais.
Je pense que ça dépend de chacun, de la relation qu'on avait avec notre cher disparu et aussi de la volonté qu'on peut avoir de vouloir passer à autre chose ou pas.
Je ne pense choquer personne en m' exprimant ainsi, je pense que c'est la réalité.
Tous les moyens sont bons pour essayer de se sortir du deuil, mais je ne me dis pas Il faut que tu en sortes coûte que coûte, ce qui au passage reviendrait à donner raison à l'entourage qui nous met déjà cette pression. Non, ce sera à mon rythme et la réalité est que tu me manques toujours autant mon chéri, mon coeur saigne toujours autant, même si je dois le reconnaître j' ai beaucoup progressé.
"Bonne "nuit à tous
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Oui à notre rythme et manière sans injonction ...
merci coccinelle
douceur à toi :-*
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38 mois « déjà » que tu t’es envolé
4ème St Valentin sans toi mon cœur
J’ ai ressorti le dernier cadeau de la St valentin
Petite consolation, j’ai eu ce jour là, « Le » cadeau
Tu n’es pas passé à côté …. :)
J’apprends, j’ai appris à vivre sans toi à mes côtés
Je me suis inventée une nouvelle vie
Pas terrible pour les personnes qui m’ont connue avant
Mais elle me convient, c’est désormais ma vie, loin du tumulte
La douleur est intacte
Elle ne me quittera pas, c’est acté
Les larmes se sont taries depuis peu
Mais tu me manques toujours autant mon coeur
Le deuil vous change, ça aussi, c’est acté
Le chemin du deuil est long, très long.
J’ai découvert ce forum plus de 3 mois après avoir été "choisie" par le destin.
Je n’étais alors plus que l’ ombre de moi-même.
Il m’aidait à tenir , et, quand il a brusquement fermé fin janvier 2014, j’en ai été malade, désorientée, je venais de recevoir une nouvelle gifle, heureusement elle fut de courte durée, celle là, merci donc pour sa réouverture.
Ceci pour dire aux nouveaux endeuillés à qui je souhaite la « bienvenue » et beaucoup de courage :
Soyez patients,
Lisez les récits des plus anciens, ça ne console pas mais ça aide à se dire qu'on n'est pas seul à traverser cette épreuve
Hurlez votre douleur,
Libérez-vous,
Usez du forum.
Je sais, nous savons ce que vous traversez
Amitiés
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Merci Coccinelle, pour ton retour ici, et ton témoignage.
Comme toi, je savais, lorsque la fin a été inéluctable, que mon chemin serait long, très long, voire ne se terminerait jamais.
Je l'accepte, je ne me révolte pas, ou plus, je " ferai avec ", je ne cherche pas à obéir aux injonctions d'aller mieux. Je sais que la douleur sera toujours là, intacte, et le manque toujours aussi vif.
Il me reste à trouver un peu d'apaisement.
J'ai appris la patience, grâce aux témoignages déposés sur le forum, et dans celui que tu apportes aujourd'hui je vois que je ne trompe pas dans ma démarche.
Merci pour cela
Bien à toi
Nora
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Ma vie après toi,
Ma vie sans toi,
Le temps fait son œuvre,
Beaucoup plus d'accalmie.
Je me suis jetée corps et âme à ma vie professionnelle,
ça m'aide beaucoup dans cette survie.
Force est de constater qu'aujourd'hui, 4 ans jour pour jour, je compte du bout des doigts des personnes qui ont pensé à toi.
Et ça fait mal, ça rajoute à ma tristesse.
Toi qui aimais tant tout le monde,
Toi si joyeux , si généreux et si proche des gens.
Il faut croire qu'avec ta mort, tu as cessé d' exister, tout est fini, on est passé à autre chose, tu n'es plus que silence.
Moi je suis là pour toi et pour toujours,
Tu existes et existeras toujours,
Tu me manques et me manqueras toujours autant,
Je ne t' oublierai jamais
Ta belle et douce pour toujours
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Chère Coccinelle
sais tu souvent quand je pense à ma date des 3 ans je me dis d'autres pensent à celle des 4 ans et je pense à toi, à vous, plus anciennement dans le deuil de l'aimé !
oui pour nous jusqu'au bout de notre souffle on sera avec eux dans nos pensées et souvent ils seront intégrés dans nos journées car dans nos coeurs
je te serre très fort
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Bonjour Coccinelle,
Il est vrai que nous pouvons avoir le sentiment qu'avec le temps, nous restons les seules gardiennes du souvenir de notre adoré qui n'est plus
C'est peut-être parce que notre mémoire est comme notre coeur, pleine de notre amour. Les images, les sons, les odeurs.. Nous avons tout gardé en nous.
Et puis, aussi peut-être parce que nous étions les plus proches. Nous passions nos jours et nos nuits ensemble, et cela fait bien des heures et des heures partagées.
De l'odeur du café frais du matin, à la lampe qui s'éteint le soir au coucher.
Un quotidien qui laisse des traces profondes.
Un quotidien qu'il nous faut réapprendre sans eux.
Et notre peine est là, en embuscade, prête à mouiller nos joues à la moindre évocation. Enfin, jusqu'au moment où le souvenir nous fait moins mal...
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Merci Qiguan,
je ne suis plus très présente et je viens de parcourir quelques sujets.
Une grosse pensée pour toi et beaucoup de courage :(
Et puis, aussi peut-être parce que nous étions les plus proches.
Sans doute Ephémère, je me souviens de toi, ancienne de TLD, Que de chemin parcouru ???
Nous avançons, il le faut,
nous trébuchons, nous nous relevons, mais nous avançons.
Je pense à vous toutes et tous qui êtes dans la souffrance, et un message particulier aux nouveaux endeuillés , tenez bon car le chemin du deuil est long et parsemé d' embûches, On n' oublie pas, la rechute n'est jamais trop loin, mais on finit par retrouver de la sérénité et de l'apaisement.
Amicales pensées