J'attends patiemment qu'un de nos amis se manifeste en ce jour, même ma famille est muette.
Ont-ils peur ? Ont-ils oublié ? Je vais chasser ses interrogations de mon esprit tout de suite. Ils ont le droit de ne pas me contacter, il faut que je l'accepte. Tout comme moi, silencieuse aujourd'hui.
Chère Chog,
Je n'ai pas voulu te répondre le jour même pour ne pas plomber davantage ta journée. Et puis :
J+1 : bilan
0 soutien amis
0 soutien famille
Amis du deuil du forum : grand soutien.
et puis :
Chers tous, peut-on en vouloir aux amis qui vous plantent pendant des semaines alors que vous passez des dates compliquées ? Peut-on leur en vouloir si vous vous sentez comme un rendez-vous à caser parmi d'autres sachant qu'ils vous font bien comprendre qu'ils sont surbookés et qu'une réponse rapide de confirmation est attendue ?
Euh pardon, de continuer à vivre, avec des rendez-vous, des obligations, un travail, des activités pour se distraire... Il paraît qu'on est amis, qu'on se dit tout. Encore faudrait-il encourager, partager, écouter... pour aider l'autre qui souffre. Là, j'ai l'horrible sensation d'être un boulet, la BA à faire, un créneau dans un agenda, une tâche planifiée...
Moralité du jour : ne pas trop espérer pour ne pas être déçue. Même si, j'ai envie d'y croire encore.
Difficile de se raisonner lorsque l'on n'est plus qu'une moitié de soi, remplie de souffrances et débordant d'amour pour deux. Suis déçue et en colère. Pardon de vous embêter, je sais que beaucoup comprendrons ce que je ressens, mais ça n' aidera probablement personne, si ce n'est moi, d'avoir évacuer ce que j'avais sur le cœur et dont je ne peux en parler à personne.
Eh bien surtout ne t'excuse pas je partage tellement ce que tu ressens.
Oui, j'en veux à ceux qui n'ont même pas trouvé le temps -comme si c'était une question de temps !- d'écrire juste "Je pense à toi, bises". J'en veux à celle qui m'a appelée, l'automne dernier, quand sa mère était en fin de vie, pour que je la conduise à l'hopital, car elle ne se sentait pas de prendre le volant. J'en veux à celle qui va très mal après 4 ans de veuvage, qui m'a appelée un soir où c'était encore pire et que j'ai écoutée pendant des heures (je suis spécialiste en deuil, mention veuvage? ). J'en veux à celle que j'ai emmenée à l'hôpital, quand moi, j'y suis allée en vtc. Oui, ce ne sont pas des sentiments très jolis, mais ils sont là et depuis qu ma psy m'à dit que ma colère était positive, je laisse aller tout ça, de toute façon le refouler, ce n'est pas bon.
Depuis avant-hier, pensant sans doute que l'orage est passé, je reçois à nouveau des appels et messages pour prendre de mes nouvelles. Je me suis surprise à ne pas décrocher. Pour dire quoi ?
Hier j'ai eu une sorte de flash en voyant sur mon groupe Facebook d'atelier d'écriture où je vais depuis 7-8 ans, je crois, des photos joyeuses d 'une soirée "de papotages, de grignotages, de confidences, de rires..." où je ne suis pas allée en expliquant pourquoi. Je me suis sentie le mouton à 5 pattes ou comme tu dis, un boulet..Je me suis dit que je n'y retournerais sans doute plus. J'en ai assez de cette comédie, de répondre "Ça va" à la question"Ça va ?" ou de ne rien répondre car personne ne s'en aperçoit. Je vais m'isoler un peu plus ? Mais au moins je serai en accord avec moi-même.
S'il ne reste que le groupe de parole et le forum, tant pis.
Amitiés et douceur à toi, ici on sera toujours là pour toj