Salut Samy, Tititou, Marie, Carine et les autres équipierEs,
Mes amitiés les plus sincères.
Je les reçois avec plaisir et sympathie.
pas couché?
Non, et je pense que cela ne doit plus durer. Je me couche bien trop tard pour être sûr de pouvoir m'endormir et ne pas me réveiller au milieu de la nuit. J'ai, donc, décidé de venir à bord en pleine journée. Non que les quarts de nuit me rebutent, je suis prêt à faire ma part mais parce que je sens bien que le bateau tiendra son cap sans moi. Alors, je vais essayer de me recadrer au niveau horaire.
tu as raison en parlant famille, la qualité compte plus que la quantité... Je n'ai ni l'un ni l'autre...
J'avais compris en partie ta situation lors de mes visites avant mon engagement à bord. C'est en cela que je suis conscient d'avoir énormément de chance par rapport à mon entourage. Je le sens disponible et à l'écoute mais mal à l'aise car ne sachant pas comment intervenir. Ce sera à moi de faire le premier pas et de faciliter l'échange. Autant avant, je ne voyais pas comment parce que commme je l'ai lu dans un autre sujet :
"Pour voir la lumière au fond du tunnel, encore, faut-il y rentrer."
ce que je me refusais à faire.
Ca y est, j'y suis et il me semble apercevoir un point lumineux. Serait-ce une luciole ou la sortie? Je ne puis le dire mais je sais que je vais m'y approcher pour en avoir le cœur net.
J'ai retrouvé mes nièces et mon neveu adultes... le 1er moment de curiosité passé... le charme a été rompu.. plus de nouvelles... je les comprends un peu...
Sous un autre angle, j'ai un peu le même problème avec mes amis. Mais au contraire de toi, c'est entièrement de ma faute, non, plutôt de ma volonté. Je ne contacte personne et ai du mal à répondre aux marques d'affection, amitié qui me sont faites. Je n'ai pas envie de déranger par mon attitude repliée sur moi-même. Au vu des messages lus ici, je m'aperçois que je fais fausse route. Je vais, donc, essayer d'être plus convivial, réceptif et participatif vis à vis de ceusses qui, je le sais, n'attendent que cela et ont eu la délicatesse de ne pas insister. Je suis certain qu'ils ne m'en voudront pas.
Cet été, ma soeur m'a invité avec mon garçon de 9ans 1/2... /...Il ne supportait plus mon garçon.
Je ne sais si l'on t'a déjà posé la question. Je n'ai pas le souvenir de l'avoir lue mais je n'ai pas parcouru l'ensemble des messages postés. Alors je vais te la poser. Tu n'es, bien entendu, aucunement obligé d'y répondre. Le principal à mes yeux et que tu la lises et en fasses ce que tu en désires.
"As-tu reparlé de cette situation et de ses réactions qui te blessent avec ton Ptit Ti?"
Pas forcément pour avoir une réponse mais pour lui permettre de connaître ton ressenti tout en sachant que cela n'altère en rien ton amour pour lui.
Nous sommes parti tous les 2 au futuroscope... Mais j'avais le coeur broyé....
Cela est tout à fait compréhensible. Tu as su, à mon avis, prendre la bonne décision, vous réserver un temps à vous sans pression extérieure qu'il aurait été difficile de supporter. Comme je l'indiquais précédemment, c'est l'histoire du verre à moitié plein, à moitié vide. Ne te focalise pas sur ce que tu n'as pas pu faire mais sur ce que tu as fait de bien. Et le Futuroscope, ou plutôt, ce moment partagé avec ton Ptit Ti en est un.
Mon conjoint Alexandre est mort d'un infarctus le 7 fevrier dernier dans la cuisine.... /... On la renommée la fête des gens heureux... Car ce jour là au resto... tout les gens étaient plein d'amour...
Comme vous deux! Vous êtes plein d'amour mais avez du mal à l'extérioriser. Je ne sais comment je réagirai dans ton cas : passer, faire la cuisine, manger là où mon mari est mort. Je ne le puis me l'imaginer. Cependant, il y a forcément des moments où tu dois t'occuper dans cette cuisine en ayant l'esprit occupé par ce que tu fais. Par contre, un moment, en te retournant, en ramassant quelque chose ou en rangeant des ustensiles, cela doit te revenir en pleine face. Si cela se passe, serait-il possible d'inverser la tendance et de penser que la cuisine est le lieu où vous vous retrouviez pour préparer, voire partager, ces moments quotidiens que sont les petits-déjeuner, déjeuner, goûter, dîner, collations? Serait-il possible de partager ses émotions en les positivant?
"Ptit Ti, j'ai fait un gloubi boulga aujourd'hui. Nous allons le déguster et nous rappeler que c'était le plat préféré de Timoulou. Tu te souviens comment il les dévorait."
P...! Voilà que je me mets à te conseiller des trucs que je n'ai pas encore fait moi-même avec mes enfants. Je suis vraiment trop con. Ceci étant dit, je pense que je vais suivre mes conseils et le faire un de ces jours avec mes enfants. Merci de m'avoir suggéré l'idée.
Au jour de la mort d'Alexandre, j'ai repris contact avec ma famille pour mon garçon, pour qu'il sache qu'il n'est pas tout seul... Qu'il a une grand mère m^me si il la connait que maintenant, je lui en ai tjrs parlé.... Je nai plus vu ma mère depuis la mort de mon père resté 3 mois dns le coma suite à un accident de voiture... Elle l'a fait débrancher sans m'en aviser.... ne me laissant même pas la chance de lui dire au revoir... ni de prendre cette décisision en commun.... Elle ns a fait signer des papiers ...bref...j'étais très en colère....
Situation très difficile à vivre et surtout à accepter. Dans ces cas-là ce que j'essaye de faire, la colère une fois apaisée, est de m'imaginer dans la peau de l'autre et essayer de comprendre ses réactions, décisions. Pourquoi ta mère a pris cette décision seule? L'a-t-elle prise vraiment seule? Pourquoi t'a-t-elle forcé la main?
Nous vivons dans un monde d'immédiateté avec des moyens de communication multiples permettant à chacunE de contacter n'importe qui ou presque dans l'instant. Pourtant, je m'aperçois que la communication entre les personnes s'est appauvrie : le nombre d'échanges au détriment de leur qualité. L'écriture est, pour moi, un excellent moyen car elle me permet d’essayer de mettre au clair mes idées en les analysant, formulant ma réponse avant la rédaction finale. Le risque est que n'ayant ni l’intonation de ma voix, ni ma posture (
le fameux para-langage) certaines tournures peuvent être mal perçues, en tout cas pas comme je le voulais initialement. Bien que tu sois plus jeune que moi, je pense que ta mère doit être plus âgée que moi. Peu importe, ce que j'essayais de dire est que la communication inter-générationnelle au sein d'une famille est très récente. La société, depuis des siècles, nous a imposé l'image de parents ayant le savoir, donc le pouvoir. Une fois devenu adulte et parent à son tour, ce rôle nous devions le jouer et le tenir. Heureusement, mai 68 et les réflexions qui en ont suivi, ont permis de remettre en cause ce schéma pour les nouvelles générations mais combien il doit être difficile aux "anciens" de remettre en cause cet état de fait qu'on leur a enseigné. Ma mère a fait beaucoup de progrès dans ce sens-là depuis la mort de mon père. Pourtant, elle a bien du mal encore vis à vis de notre façon d'élever nos enfants et de nous comporter entre nous. Je n'arrive pas à être aussi clair que je le voudrais. J'en suis désolé. Ce que j'essaye d'exprimer est qu'il ne faut pas forcément pardonner mais essayer de comprendre le cheminement qui a fait prendre cette décision et engendre ces réactions de ta mère et ton entourage familial. Il peut très bien s'agir "tout simplement" de jalousie par rapport à l'indépendance que tu as su prendre. Ce que je dis et répète à mes enfants est que le plus difficile est de savoir dire non. CertainEs sont jaloux lorsque nous y arrivons parce qu'ils n'ont pas la même force.
Mais qu'ils ne me trompent pas encore une fois car je disparaitrai à nouveau....
Je vais être direct et te répéter ce que je dis à mes enfants :
"La fuite ne résoud jamais le problème."
J'arrête là car je sens la colère, la peine, les larmes remonter....
C'est du tout bon, cela. Cela prouve que tu avances. Il faut mélanger la pulpe qui reste au fond de nous pour que cela soit meilleur. C'est ce que je suis venu chercher et ai trouvé en montant à bord de ce bateau qui peut parfois ressembler à une galère mais plus souvent à un beau voilier traçant sa route parmi les flots amicaux, redoutables, rugissants ou parfois même hurlants. Garder le cap n'est pas souvent facile mais nous allons y arriver.
Alors, tu vois, ta famille me fait r^ver.... Je suis eule avec le ptit ti maintenant, pas de gramnd mère ou de tati pour le garder et parfois me soulager... Peu d'ami ici car depusi quelques années seulement ds la région.... Seulement son parrain et sa marraine mais qui eux aussi ont une famille.... à s'occuper en priorité...
En priorité mais pas en exclusivité. Ma Louise et moi nous sommes installés dans les Landes par vouloir, comme l'a chanté Gilles Servat pour une autre région :
"
par chance mais aussi par vouloir,
Je dors en Bretagne ce soirLorsque ma Louise est morte, Luc avait sept ans et demi, un peu comme Ptit Ti pour Timoulou. Dans les Landes, nous étions sûrs de ne pas être ni trop proches, ni trop éloignés de nos familles respectives (Marseille et Bordeaux). Cette localisation m'empêche de faire appel à eux pour accueillir Luc pour une nuit. Je me suis appuyé sur les parents d'un copain de Luc avec lesquels j'ai bien sympathisé. Ils ont compris ma situation et je n'hésite pas à leur demander de prendre Luc lorsque je suis obligé de partir pour plusieurs jours. Le principe a été posé d'entrée :
"
Vous pouvez, c'est très bien.
Vous ne pouvez pas, vous me le dîtes sincèrement et nous restons bons amis."
Leur franchise m'aide précieusement.
pardon pour te dire tout cela d'un coup....
Tu n'as pas à t'excuser car tu m'as fait avancer dans ma réflexion.
mais ça part comme ça... quand je n'arrive pas à aller dormir ...
Laisse-toi aller, c'est très bien. Encore une fois, il ne faut pas laisser reposer la pulpe.
mais ne t'inquiètes pas le coeur y est;
Je n'en doutais pas et tu as su le prouver.
tu seras mis à l'amende tu devras m'envoyer un peu de sable pour la peine
Juste un peu, alors :
Photo prise en octobre 2007 à St Girons à 22 km de la maison.
Mais non, ce n'est pas pour vous rendre jaloux!
Quoique?vas voir les dunes et écoutes le vent caresser le sable, peut être celui ci te portera t il un jour un doux murmure soufflé par ta belle
Tu as raison. Je le faisais avec Luc (cf. ci-dessous en soirée) de temps en temps. J'allais le chercher à la sortie de l'école primaire puis nous allions nous baigner dans l'Océan à marée montante. Cela fait un moment que je n'ai pas réitéré ceci. Il va falloir que je m'y remette :
On sent dans tes écrits que tu as envie de revivre pour tes enfants mais aussi pour toi, ce à quoi nous aspirons tous, j'espère que tu y arriveras.
Nous y arriverons, n'en doutons pas.
Je comprends l'importance de ce repas partagé avec ton fils, moi je n'arrive plus à cuisiner alors que j'adorais ça, je cuisinais pour mon amour et notre fille, pour ces instants de partage autour d'un bon repas.
Tu es bonne en cuisine, je suis très mauvais. Si cela ne te dérange pas, je te propose un jeu, défi, challenge, appelle cela comme tu voudras mais dis-moi sincèrement si tu veux y participer :
Tu me proposes une recette pas trop difficile, nous la faisons chacun de notre côté et nous en discutons après. Si tu veux, pour commencer, je peux te proposer,
comme tu dois être bonne cuisinière, des cannelés si tu n'en as jamais fait. J'y arrive après avoir bataillé pendant plusieurs mois avec mon four pour trouver le bon temps de cuisson. A toi la balle!
Heureusement je suis retournée chez mes parents et ma mère fait les repas donc ma fille mange bien malgré tout.
Si tu acceptes mon invitation, retire ta mère de la cuisine un moment.
donc ma fille mange bien malgré tout.
Et toi?
Mais je culpabilise vis à vis de ma fille, .../...Mais je n'ai pas envie de chahuter, rigoler, faire de longues balades, je n'ai pas de patience.
Le pire serait de se forcer, je pense. Partage peu mais bien.
J'espère que tout ça reviendra un jour.
Sans aucun doute.
Tu te poses les bonnes questions sans rien occulter, il n'y a pas de raison de ne pas trouver les bonnes réponses.