FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: lulu le 08 avril 2014 à 21:44:23
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Le cœur de mon amour s’est arrêté. C’était le 5 mars 2014.
Et moi je n’étais pas là.
Les pompiers et le samu l’ont fait repartir.
Et moi qui ai cru qu’il était tiré d’affaire.
Les pompiers et le samu l’ont fait repartir mais c’était trop tard, bien trop tard
Il a passé les 15 derniers jours de sa vie à l’hôpital, sans reprendre conscience, sans que je l’on puisse se dire au revoir, son âme s’était déjà probablement envolée.
Le cœur de mon amour s’est arrêté pour toujours. C’était le 20 mars.
Et moi je reste là.
Ses derniers mots au téléphone ont été j’ai mal à la poitrine, au bras, fais quelque chose.
Et moi je savais ce que cela signifiait.
Et moi je ne sais plus ce que je lui ai dit. J’ai appelé les secours
Ses derniers mots résonnent dans ma tête.
Et moi ce que j’ai fait n’a pas été assez, même si tout le monde dit que je ne pouvais pas faire plus.
Et moi je n’ai pas osé le rappeler.
Lui aussi il a du savoir…
17 minutes entre son appel et l’arrivée des secours.
J’aurais du le rappeler pour lui dire qu’ils arrivaient
Mais je voulais arriver près de lui au plus vite
17 minutes de blanc
Pendant combien de temps son cœur s’est il arrêté ?
Notre histoire a été belle.
Intense et puissante.
Elle a duré 24 ans. Il avait 53 ans et encore tout plein d'années de bonheur devant nous
Je viens vers vous car en vous lisant j'ai trouvé du réconfort à ma détresse, des mots à mettre sur la douleur que je ressens et que je n'arrive pas toujours à exprimer et je sais que vous ressentez ou vous avez ressenti à un moment de votre vie la même chose que moi et que nous pourrons en parler sans tabou, sans crainte de ne pas être comprise.
Merci à vous de m'avoir lu et de m'accueillir parmi vous.
Il m'appelait lulu
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Bonsoir Lulu,
Nous t’accueillons bien volontiers sur ce forum, avec désolation aussi, les nouveaux venus restent toujours une tristesse, encore une personne qui souffre à qui nous allons tenter d'apporter un peu de réconfort sachant ce que tu vie, comprenant ta douleur.
La culpabilité, pourquoi, comme si la souffrance n'était pas suffisante et qu'il faille en rajouter !!!
T u as fait tout ce que tu pouvais, on ne peut se reprocher l'impossible, j'ai pour habitude de dire " les miracles c'est à Lourdes"....
Pourtant, comme toi, j'ai culpabilisé, je me suis dit que j’aurais du voir, que sa fatigue aurait du m’alerter plus tôt, que peut être, que si, que j'aurais du être plus vigilante, que j'aurais du insister pour qu'il fasse des examens, mon mari est parti rejoindre les étoiles le 27 octobre 2012 après des mois d'espoir et de souffrance, très vite, trop vite, le cancer l'a emporté, il est parti.....
17 mois après , je suis là , de la douleur encore, des regrets aussi, mais du bonheur, oui cela parait inconcevable, mais c'est vrai.
Je t'embrasse.
Il m'appelait zabou
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Chère Lulu, mon cœur bat plus vite en te lisant, parce que le cœur de mon amour aussi s'est arrêté de battre. Nous allions sortir, il voulait passer à la pharmacie, il m'a dit "j'arrive" et j'ai ignoré pendant 40 minutes qu'il était tombé aux pieds de mon immeuble, qu'il a été secouru par un médecin (le mien) puis par les secours. J'ai regardé par la fenêtre trouvant qu'il en mettais du temps à faire cette course... et je l'ai vu étendu sur le trottoir, 2 voitures de secours et quelques personnes autour de lui... Il est parti tout de suite, dès les premiers instants il ne respirait plus, son cœur ne battait plus. Une belle mort parait-il. Pourtant je sais qu'il aurait préféré vivre, avant de partir il se remettait de 4 jours de tachycardie, il m'a dit "cette fois-ci j'ai été serré", il avait eu peur mais était soulagé de se sentir mieux. Pourquoi se sent-on mieux alors qu'on va mourir ? On appelle cela le "chant du cygne" je crois. Depuis c'est moi qui ne me sens plus bien. Tout est imprégné de tristesse, tout est si vide sans cet homme avec qui je vivais depuis 43 ans. Il vit en moi, mais la vie me fait mal.
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Bonsoir Lulu,
Bien sûr, la culpabilité, nous l'avons tous: soit nous n'étions pas là, soit on n'a pas vu que quelque chose n'allait pas, et on se persuade que oui, on est coupable, coupable d'être vivant quand il ou elle n'est plus...
Au fond de nous, on sait bien qu'on n'aurait rien pu changer, mais la douleur l'emporte sur la raison...
Pour moi, ma chérie est partie le 2 septembre 2013, après 39 ans de bonheur et après s'être battue contre le cancer durant 6 mois et c'est difficile de continuer le chemin sans elle...
J'ai fini par consulter et accepter de me faire aider psychologiquement, après avoir pensé m'en sortir seul...
Ce forum est un vrai plus, car il nous permet de mettre à nu nos sentiments, notre peine... j'y suis depuis peu, mais j'y ressens un vrai soutien de personnes qui ont vécu les mêmes souffrances et qui ont évolués chacun, chacunes à leur manière. Ils ne jugent pas nos faiblesses mais nous apportent leur aide et nous en avons besoin !
Courage à toi,
Christian
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Bonsoir à tous et merci pour vos gentils mots.
Je lis vos posts et je m'accroche à toutes ces petits bouts de phrases positives que vous avez écrites ici et là, je ne sais pas si c'est le bon chemin mais cela m'aide à rester debout pour le moment.
Tout à l'heure alors que je discutais avec une collègue qui elle aussi a perdu son mari il y a quelques années, elle m'a dit quelque chose que je n'avais pas encore vu de cette manière en me disant que les dernières pensées et les derniers mots de mon amour avaient été pour moi. Je crois que je vais essayer de garder cette image pour avancer sur mon chemin.
Lulu
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Bonjour Lulu,
La perte de nos amours reste un choc, pendant si longtemps, prendre le parti du positif, est un bon début, alors que la douleur te tenaille.
Un mois et quelques jours, nous vivons , comme sous anesthésie, voilà ce que j’écrivais sur mon tout premier fil deux mois après
OUI? tout est très difficile et j'ai l’impression d’être "un robot" ,je fais beaucoup d'efforts pour paraitre, mais tous les jours je craque tous les gestes quotidien me ramène à lui , à l'amour que je n'aurais plus, a ma nouvelle solitude intolérable sans lui.
A tout ce qui aurait pu et ne serra pas.
Jamais je n'aurai imaginer que je finirai ma vie sans lui, je l'aime tant.
Aujourd'hui, cela ne me parait pas étrange, j'ai avancé, doucement, et j'avance encore, beaucoup de personnes sur ce forum, m'ont aidée , leurs réponses ont fait du chemin dans ma tête, et même si à l’époque je pensais restée prisonnière de cette douleur, et bien je gardais en moi l'espoir qu'un jour peut être cela irait mieux, qu'ils avaient peut être raison.
Je t'embrasse.
zabou
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Bonsoir Lulu,
Ton deuil est tellement si récent, j'imagine ce que tu vis.
Cette douleur incommensurable.
Ton mari est parti aussi soudainement que mon chéri
Depuis, je ne vis plus, je survis
La culpabilité, elle va et vient
Je me suis faite aider, j'en pouvais plus, il fallait que j'essaie de m'en sortir à défaut de mourir à petit feu
16 mois après, le temps aide, il apaise, on avance, chacun à son rythme, pas de choix de toute façon.
Mais la douleur est là, des coups de canif, c'est le cas en ce moment.
Des nuits sans sommeil, des larmes, des pensées plein la tête.
Je suis si fragilisée, je me surprends encore à me dire que ce n'est pas vrai ce qui lui est arrivé, ce qui nous est arrivé.
Que ce manque est insupportable
Malgré tous les efforts que je fournis, je dois me rendre à l' évidence, ma vie n'est plus que tristesse.
Je ne peux que te souhaiter beaucoup de courage dans cette nouvelle phase de ta vie.
Pensées amicales à tous
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Comme tu l'a dit Zabou j'ai l'impression d'être sous anesthésie depuis 3 semaines. Je fais les choses parce qu'elles doivent être faites ou parce qu'on m'a dit que je devais les faire, comme un robot. De toutes les façons j'ai arrêté de réfléchir ou de penser. Parfois j'ai un sursaut lorsque l'on veut me faire faire quelque chose d'inimaginable pour le moment, comme lorsqu'on m'a dit qu'il faudrait faire le tri dans ses vêtements, ça va pas non, pas maintenant pas avant longtemps certainement. La paperasse a commencé... fort heureusement c'est déjà moi qui m'en occupait alors je n'ai pas trop à chercher.
Mes enfants, que mon mari a élevé depuis leur 5 ans, essayent de me changer les idées, de me sortir et je me laisse faire mais ils ont leur vie d'adulte eux aussi et je ne veux pas leur peser trop lourd. Mes amis, de vrai précieux amis, m'ont dit de venir les rejoindre à Perpignan au mois d'aout comme on le faisait tous les ans depuis quelques années, alors j'ai réservé mes billets de train pendant que j'en avais encore la force. Ses filles sont un peu là aussi mais elles ont été tellement absentes pour leur père que j'ai du mal à me projeter avec elles, lui il en a tellement souffert
Ce que j'ai fait pour moi c'est changer les photos du cadre numérique, faire des montages pour les imprimer sur papier et installer deux cadres dans la maison, mettre ses photos sur mon téléphone, déposer une de ses polaires sur le canapé, en amener une autre au travail que je garde sur les genoux dès que je peux et puis il y a celle toute découpée par les pompiers que je garde dans mes bras pour dormir.
Bizarrement je ne pleure pas trop, quand l'émotion est trop forte, quand j'essayer de regarder devant et que je ne vois plus rien mais j'essaye de ne pas penser car sinon c'est trop difficile et mille pensées viennent se bousculer, les souvenirs de 24 ans de chemin et de 17 ans de vie côte à côte reviennent et là les larmes viennent quelques secondes ou quelques minutes mais je les sèche pour que l'on ne me voit pas. Ma fabrique à larmes n'est pas performante !
Hier cela faisait 18 mois que l'on avait signé l'achat de cette maison que l'on avait choisi en commun et dans laquelle on se sentait bien. Aujourd'hui c'est mon refuge. J'ai repris le travail car j'avais peur de tourner en rond et de sombrer, mais je n'ai qu'une envie c'est arriver à l'heure de sortie et de rentrer chez moi. Prendre soi de notre maison, c'est un peu prendre soin de mon amour.
Je suis accablée, j'ai à la fois un vide et un poids sur les épaules, une sensation de vide tout autour de moi et dans la tête. Le mot avenir ne signifie plus rien. Je ne suis pas forte je suis anesthésiée...
J'essayer de me raccrocher au positif que vous mettez dans vos messages pour me dire qu'il y a une lumière au bout, même toute petite.
Merci à vous de m'avoir lu
A bientôt
Lulu
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Bonjour Lulu,
Entre les lignes de ta souffrance, je lis beaucoup d’espoir.
Tu as fait de nouvelles choses, de petits aménagement,et tu as envie d'entretenir votre nid d'amour, c'est cela aussi que l'on appelle avancer.
Des petits rien , pensons nous, mais qui mis bout à bout constitue, le début de pas , qui avance, sur un nouveau chemin.
Oh, ce chemin reste en parallèle, et si près de l' ancien, mais le tracé est différent.
Pour les papiers , plus vite c'est fait , mieux c'est, je l'avais fait en une semaine, et cela m'avait tellement couté!!!
Pour le tri, chacun d'entre nous fait comme il le sens, mais en effet rien ne presse, j'ai donné certains vêtement, et gardé, beaucoup d'autre, et tout cela des mois après, j'ai mis plus d'un an à ouvrir le sac avec ses vêtement de l’hôpital et lorsque je l'ai fait, cela fut horrible!!!!
Du temps , encore du temps et toujours du temps, ne faire que si l'on est prêt ( l'est t’ont un jour?), disons que cela deviens ,moins difficile, ou en tout cas plus acceptable.
Il faut se donner le temps d'avoir la force, cela vient si doucement, mais cela vient.
Oui , au début un abime c'est ouvert et l'on tombe dans le noir, le plus absolu, on essaie d'en sortir , on grimpe, on trébuche, on tombe, on a fait quelques mètres, et ainsi de suite, on ne voit pas de lumière , on désespère, puis un jour on se retourne , on a engloutie mètres ,après mètres, on voit le chemin sinueux, caillouteux, escarpés, on entrevoit une lueur, si faible , un début d’éclaircie, alors seulement ,on s'accroche à ce lointain soleil, dont on aperçois à peine la clarté, il est là qui nous attend.....
Je t'embrasse.
zabou
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Bonsoir Lulu,
Oui c'est vrai qu'on a ressenti la même chose, les regrets, les remords,
après 27 ans d'amour avec mon bien-aimé c'est si difficile de faire le deuil de ce futur que nous aurions du vivre, mais 8 mois après je suis toujours là debout, je ne sais pas ce qui me fait tenir, mais échanger avec d'autre personnes qui vivent les mêmes émotions, les mêmes douleurs, les même souffrances, l'inacceptable que nous vivons chaque jours depuis des mois, pouvoir parler nous fait du bien et nous aide à rester debout.
Je suis de tout coeur avec toi, et si tu as envie de parler, je suis là avec tous les autres pour nous apporter mutuellement un peu de réconfort.
Courage à tous
affectueusement
Lageta
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Bonsoir mes compagnons
Votre présence m'est précieuse et je vous remercie tous d'être là, de me lire et de partager avec moi votre expérience sur ce chemin de douleur, je n'avais jamais pensé que l'on pouvait ressentir autant de souffrance. Je sais qu'avec vous je peux partager, je peux raconter ma souffrance sans pudeur et sans avoir peur de vous lasser car c'est elle qui nous uni ici.
Ce soir a été ma première pré soirée de samedi seule et compliquée. Nous avions l'habitude quand nous étions à la maison de nous prendre un petit apéro, j'ai voulu la garder .... seule devant ma télé pour faire du bruit mais quel silence autour de moi ! J'ai entendu son absence.... Mon mari n'a jamais été un grand bavard et des fois alors qu'il regardait la télé j'aurais voulu qu'il me parle, et je lui demandais. Mais punaise que ses silences d'autrefois n'avaient pas le même sonorité que celui de ce soir, il me manque jusque dans mes os, c'est comme si l'anesthésie s'était dissipée.
Sur le moment je n'ai pas voulu déranger mon fils qui était dans sa chambre avec sa copine, mais heureusement ils sont venus manger avec moi du coup ça a été un peu mieux.
Bon courage à vous tous
Je vous embrasse
Lulu
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Bonjour Lulu,
Mon mari bien-aimé n'a jamais été bien bavard aussi, il ne parlais jamais pour rien dire, mais c'est vrai que maintenant je me rend compte que nous échangions tant et à longueur de journée même en parlant très peu,
Par moment j'ai besoin de lui dire des choses et je continue de lui parler comme avant et je reprend certaine de ses expressions que j'aimais tant,
Nous avions comme toi ce petit rituel du samedi, un petit apéro tranquille tous les deux, je continue également de le faire
nous avons tant besoin de rituel pour tenir debout, je ne sais pas si tu es croyante, mais moi je vais tous les soirs à l'église de mon village, elle est tout à côté, elle très jolie, très lumineuse, très vivante et fleurie chaque semaine de façon différente et dans cet endroit je le sent tout près en communion avec moi et je prie pour qu'il soit quelque part apaisé et que l'on puisse se retrouver bientôt, pour moi c'était un saint tant il était gentil, attentionné, protecteur avec son entourage et surtout les enfants, tant qu'il était là rien ne pouvait m'arriver, il me manque tant !
J'ai tant besoin de partager toutes ces choses avec vous tous, merci d'être là, merci Lulu, merci zabou, merci Coccinelle12 et tous les autres qui ressentons les mêmes douleurs en ce dimanche matin.
Courage à vous tous et restons unis pour partager un peu l'espoir de voir un jour notre souffrance s'atténuer
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Bonsoir mes compagnons
Vous m'avez manqué. Il n'y avait pas trop d'activité sur le forum ces derniers jours, alors j'ai attendu que vous reveniez.
Pas trop le moral aujourd'hui, la journée a été comme le ciel grise et humide. Le choc du caddy vide que j'ai ressenti pour la première fois avec aucune envie pour y mettre des choses dedans, qu'est ce que ça a été difficile. Mes pourquoi sont toujours là et vont m'accompagner encore pour longtemps je crois, le pire de tous est "pourquoi nous ?", je pense que vous le connaissez celui là. Avez vous trouvé une réponse ?
Je ne suis pas en colère contre mon amour, mais contre la vie qui nous a fait privé du bonheur que l'on avait imaginé vivre encore ensemble. Les choses de la vie avaient rendu mon amour dépressif il y a quelques années et là il avait remonté la pente et j'avais enfin retrouvé mon amour d'avant, même si il était fatigué, il me disait que c'était à cause de l'hiver. Son cœur s'est arrêté la première fois aux premiers jours où le soleil revenait et s'est arrêté définitivement le jour du printemps, lui qui aimait tant le printemps, ses petites fleurs dans le jardin, le retour du soleil.
Je croyais avoir passé le cap du premier mois grâce à mes béquilles un peu partout, les photos de mon amour dans des cadres numériques ou au mur et sur mon téléphone, ses polaires aux endroits où je vais le plus, à l'ordinateur, devant la TV, pour dormir et au travail, une petite bougie de temps en temps le soir pour avoir une présence. Mais là depuis hier j'ai un peu plus de mal à gérer, je pleure plus, moi qui ai eu du mal à pleurer jusque là.
J'avais juste besoin de vous écrire un peu ce soir et de pouvoir dire qu'il me manque terriblement, il n'y a pas assez de mots assez forts pour dire combien il me manque, je n'arrête pas de lui parler. Cela m'a fait du bien de vous écrire.
Je vous embrasse et vous souhaite une douce nuit.
Lulu
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Bonsoir Lulu,
J'aimerai tant être positive et te dire que tout cela ne durera pas , mais ce serait mentir, je me souviens à la même période, que toi, j'esperais tant ne plus souffrir , j'avais peur d'oublier!!!
Les béquilles, ça, aide , le chemin est encore long ma rage était folle à l"époque, ma colère innommable, et ma douleur indicible.
j'en parlais à ma psy vendredi, c'est tellement dure , si difficile,on souffre si intensément,tout est si ,inimaginable,que l'on croit que vite très vite cela va s’atténuer...
Doucement, petit à petit , il est vrai , notre douleur, devient plus douce, plus acceptable, plus vivable, les épisodes de larmes sont moins fréquents, plus espacés.
Malgré tout les larmes sont nécessaires, libératrices, elles contribuent, à évacuer , le trop plein, la colère , la rage et, je peux te dire, que tenter de maitriser, c'est inexorablement reculer l’échéance, qui se présentera à nous, à un moment où un autre, mais qui sera là.
Lâches toi, pleures, autant que tu peux, cries , hurles,qu'importe, tout doit sortir;...
Courage à toi.
tendres pensées.
zabou
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Chère Lulu,
Moi aussi je ne suis pas en colère contre mon amour, mais bien contre cette vie nouvelle que je n'ai pas envie de vivre
tout ce futur que nous ne pourrons pas vivre ensemble alors qu'on avait imaginé se voir vieillir main dans la main voir nos cheveux blancs et voir grandir ensemble les petits enfants.
Moi aussi je mets ses polaires et ça fait maintenant plus de 8 mois, je n'arrive pas à m'en passer, c'est comme s'il continuait à vivre à travers moi, j'ai l'impression parfois que je prend ses attitudes que j'utilise ses expression que je change pour avoir sa personnalité pour qu'il continue à vivre, tout ça est si difficile à vivre surtout quand l'entourage ne comprend pas.
il n'y à que sur ce forum que je peux échanger avec des personnes qui peuvent comprendrs, toutes ces émotions qui nous envahissent, toutes ces choses que je fais ou ne fais pas, comme porter ses vêtements, mettre des photos partout jusque dans la voiture pour pouvoir le regarder en lui parlant, ne pas changer les draps pour laisser ceux dans lesquels il a dormi pour la dernière fois, ne pas les froisser comme s'il était encore là dormant auprès de moi,
ne pas résilier l'abonnement de son portable, ne pas changer le nom du compte joint à la banque, pour faire comme si la vie continuait comme avant, c'est si difficile à vivre !
Je crois que nous avons vraiment tous une chose en commun, c'est que nous faisons maintenant les choses comme nous les ressentons et que c'est indispensable pour notre survie.
Voilà j'avais juste envie de partager un petit moment, c'est vrai qu'il n'y a pas de mot pour dire combien il nous manque et que cela fait du bien de pouvoir l'écrire.
Courage
Je t'embrasse
Lageta
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Bonjour Lulu,
Je me souviens d'une question que ma chérie m'a posé, l'an dernier, alors qu'on avait encore quelques maigres espoirs, qui furent vite anéantis... Elle m'a demandé si je ne lui en voulais pas trop d'avoir gaché mon "début" de retraite. ce à quoi j'ai répondu en lui disant que, bien sûr, je ne lui en voulais pas, elle n'y étais pour rien, par contre j'en voulais à sa maladie... Et c'est vrai que je me suis souvent demandé: "pourquoi elle, pourquoi nous ?" Bien sûr, il n'y a pas de réponse...
Comme vous toutes et tous, c'est ce futur que nous avions envisagé et qui ne sera jamais qui est dur à vivre...
Comme vous, j'ai mis des photos d'elle en plusieurs endroits, je n'ai pas encore réussi à me séparer de ses vêtements... La seule chose que j'ai fait très tôt, c'est me séparer de sa lingerie car je n'ai pas voulu céder à un fétichisme morbide... Sinon, les placards, le dressing sont encore pleins de ses vêtements... Et je ne parviens même plus à ouvrir ses portes...
Celà fera huit mois le 2 mai, et grace aux anti-dépresseurs, je ne pleure plus, j'essaye même de continuer la déco de la maison que nous avions décidés ensembles, mais le rythme est très lent, elle qui était mon moteur n'est plus là pour m'épauler, m'aider à réfléchir, me donner ses avis éclairés... j'essaye de me souvenir de ce qu'elle m'avait déjà dit sur cette déco, je fais au mieux, mais le dynamisme n'y est pas...
c'est vrai qu'elle me manque dans tous les instants de la vie...
Amitiés,
Christian
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Il y a eu un an le 20 Avril que l homme de ma vie est parti . Comme ça d un claquement de doigts un avc et termine nos 32 ans de vie commune . Depuis la vie a laissée la place a la survie . Sourire a mes enfants,travaillée comme s il ne c était rien passe, entretenir la maison vide . Mais au bout d un an force est de constater que je vais moins bien qu au début apres le déni la colère voici venu la depression . Sournoise celle qui vous laisse ko. Insomnie,aucune envie ,très fatiguée ,et toujours cette petite boule a la poitrine . L impression de subir cette vie que je n ai pas choisie . Et surtout plus envie de parler a tous ces prétendus amis qui ne comprennent pas et veulent que l on redevienne comme avant . Pourquoi nous battons nous ? Comment vivre notre solitude ? On nous dit de ne pas nous projeter dans le futur mais rien que le présent est un calvaire Tendresse a vous tous
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Je me retrouve dans tes mots Véronique, les autres ne comprennent pas. J'ai vu la famille de mon mari le jour de Pâques et quand ils m'ont demandé de mes nouvelles, j'ai dit; je survis et bien je les ai entendus pousser des oh....des ah.......... comme si cela allait de soi que je continuais sans lui à vivre, mais c'est tellement difficile, quel changement de vie. Nous avons eu la chance de vivre 40 années ensemble.
bon courage à toutes et tous
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Je me retrouve dans chacun de vos messages.
Faire semblant au travail, mais au moins on est pris dans le flot, enfin j'essaye de rester dans le flot car par moments je décroche et je me met à regarder les photos sur mon téléphone.
Le plus difficile c'est ensuite, la maison quasi vide avec juste mon grand fils de 22 ans qui retrouve sa console en rentrant du travail. Je sais que c'est difficile aussi pour lui mon mari l'a élevé depuis ses 6 ans alors j'essaye de me faire discrète.
J'essayer d'attraper toutes les idées qui me passent dans le tête pour m'occuper et éviter de penser. Tout est bon pour un peu de bricolage, de décoration comme toi Christian, de jardinage. Dès que j'ai une idée, en fait je mesure le temps pendant lequel je vais être occupée, parce qu'au moins j'aurais grignoté 15 ou 30 minutes tout en espérant qu'il sera fier de ce que j'ai réussit à faire.
Oui Lageta on fait les choses comme on les ressent, juste pour survivre et peu importe ce que les gens qui n'ont jamais vécu ça en penseront. Il n' a pas de mots assez forts pour décrire la douleur et tous les sentiments qui défilent dans la tête chaque instant. On ne pourra lus jamais être comme avant.
Zabou tes messages m'encouragent, le chemin sera long je l'ai bien compris maintenant que je commence à mesurer la force de ce tout ce qui me traverse et encore je dois être loin de tout avoir ressenti. Mais si tes messages sont tellement positifs, alors continue les. Si tu me disais que demain je vais me lever et que la douleur aura disparu, je ne te croirais pas. Mais quand tu me dis que petit à petit, oh pas tout de suite car le départ de mon mari est encore bien trop récent, mais un jour petit à petit cette douleur deviendra plus douce, alors oui je veux bien te croire.
Merci à vous tous d'être là
Je vous embrasse
Lulu
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Deux mois aujourd'hui que ma vie a basculé et même si mon amour s'est battu encore pendant 15 jours dans le coma, cette date du 5 mars est gravée dans ma chair. Je l'ai quitté le matin en me blottissant tout contre lui juste avant qu'il ne parte travailler et la dernière fois que je l'ai entendu, il était 16h28, il m'a dit "j'ai mal au bras, à la poitrine, fais quelque chose". Il avait le souffle court. Je ne sais plus ce que je lui ai dit mais je savais ce qui lui arrivait, j'ai appelé les secours, les 20 minutes de route pour revenir du travail ont été longues, si longues
Et le tsunami a commencé.
J'ai cru pendant plusieurs jours qu'il allait rentrer à la maison un jour puisque le samu a pu faire repartir son coeur après de trop longues minutes, mais NON !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
On a pas eu le temps de se dire au revoir...
J'ai revécu cette journée, aujourd'hui
On avait jamais vraiment abordé ces sujets, ou alors juste un mot au détour d'une phrase, d'une info à la tv, on croyait avoir le temps, il avait 53 ans, j'en ai 46.
Je sais qu'il aurait voulu que je prenne soin de moi, mais punaise qu'est ce que c'est dur, il n'y a pas de mots assez forts. Je ne suis qu'au début de ce chemin long, caillouteux, tortueux. Est ce que j'aurais la force ? Est ce que je saurais trouver les ressources pour arriver à consentir à défaut d'accepter ? Est ce que je vais savoir vivre pour moi, alors que mon bonheur c'était de le rendre heureux ?
Ce soir mon fils m'a dit qu'il fallait tenir bon, pour lui, sa soeur et les petites enfants qui arriveront un jour. D'un seul coup notre vie à changé, elle ne sera plus comme avant, il faut tout réinventer avec cette douleur, ce vide, l'absence pour compagnons quotidiens. Oui je suis en colère contre la vie qui nous a fait ça.
Merci à vous de m'avoir lu j'avais besoin de vous dire tout ça ce soir, je ne veux pas être trop longue, nous avons tous ici tellement de douleur en nous
Je vous embrasse
Lulu
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Je me retrouve tout à fait dans tous vos témoignages, la violence du choc, la survie, les faire-semblants, la colère qu'on garde enfouie, et se lever, tous les jours, coûte que coûte, parce qu'il faut bien nourrir les enfants..
Au bout de 18 mois, j'ai de plus en plus de mal et le plus difficile est encore de supporter mon entourage, les bons conseils, les "tu devrais..", "tu devrais pas", etc..Tout çà se rajoutant à une souffrance insupportable.
En même temps, je réalise qu'il est très difficile, et peut-être impossible de s'en sortir seule. Du coup, j'ai appelé, docteur, psy, diététicienne, esthéticienne, ostéopathe,..des pro quoi.
Je n'en suis qu'au début mais j'ai l'impression d'avoir trouvé la bonne voie, à nouveau en contact avec la vie; étape indispensable pour la reconstruction. J'espère que cela va marcher, et je vous souhaite à tous un peu de douceur et d'apaisement dans vos souffrances,
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Bonjour Lulu,
Mon mari est décédé d'un infarctus le 28 novembre 2013, à la maison. Il s'est levé ce jour-là comme d'habitude; il a pris son petit déjeuner et puis sa douche; il plaisantait et était de bonne humeur. Puis, il a commencé à se sentir mal; j'ai tout de suite appelé le Samu qui est arrivé très vite mais son état a empiré au fil des minutes. Il a fait un premier arrêt cardiaque; il a été ranimé une première fois mais il a fait un second arrêt dans le camion du Samu qui l'amenait à l'hôpital. En deux heures, tout était terminé ! Infarctus massif m'a dit le médecin du Samu....il n'y avait sans doute rien à faire m'a dit son médecin généraliste. 27 ans de vie commune qui s'arrête là, comme ça. Il avait 67 ans.
La culpabilité je l'ai eu moi aussi en plus de la douleur. Culpabilité de n'avoir rien vu avant...Comment aurais-pu ? Cela fait un peu plus de 5 mois qu'il est parti et cela reste très dur à vivre. Certes, il y a le travail qui m'occupe l'esprit, la famille (mes parents, les enfants et petit-enfants) qui m'a bien aidé dans cette épreuve mais je ressens aujourd'hui beaucoup de solitude et l' absence de mon mari est lourde à supporter. je suis allée consulter une psy qui m'a dit que tout ce que je ressentais était normal, que c'était le travail du deuil.... J'ai arrêté au bout de quelques séances.
Comment continuer le chemin sans lui ? Je suis quelqu'un qui aime la vie et qui veut rester positive malgré tout. je sais qu'il n'y a pas de chemin tout tracé, que le chemin se fait en marchant comme dit le poète (Caminante, no hay camino" Antonio Machado). Mon mari était né en Amérique du sud, d'où ma référence à Machado.
J'espère que mon témoignage pourra aider celles et ceux qui le liront. Cela fait 5 mois que mon mari n'est plus là et j'ai l'impression d'être une survivante. Il faut s'accrocher car il y aura des jours meilleurs pour nous, les survivants.
Frédérique
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Bonjour Lulu,
Deux mois !! si court et tellement long à la fois, ce n'est que le début de ce chemin , mais quel début !!!
Celui où si j'ose dire, on croit encore...celui ou l’irréel , partage le réel et l'on ne sait ou se situer, tantôt , on sait que jamais plus , ils ne seront là, tantôt on refuse de le croire, cela fait si mal.
Notre vie alors n'est que rage et colère, souvenirs douloureux, tant de regrets, en nous, et inlassablement on refait le film et l'on se questionne, sur ce qui aurait pu .....
Mais l'espoir aussi est là, quelque part au fond de nous, on ne le voit pas , tout juste ,le ressentons nous parfois, fugacement.
Dans cet univers de douleur , c'est lui et lui seul, qui nous permet d'avancer, pas à pas, jusqu'au moment, où un peu d'apaisement viendra, je ne sais, si c'est le moment où finalement on accepte, je n'ai vraiment pas, l’impression d'avoir accepté....mais c'est surement le moment où le temps aura fait son œuvre, où au plus profond de nos tripes, on comprend que c'est irrémédiable.
Cette p..... de journée, on l'a revit chaque fois et cette douleur là, malgré le temps reste identique, ils sont en nous à jamais.
Tu sais Lulu, on se reconstruit, avec eux, et sans eux aussi, c'est toute l'histoire de la vie, faite de contradictions, c'est un fait, dont notre conscience, ne prend la réelle mesure , que durant ces longs mois....
Je t'embrasse fort.
zabou
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bonjour joelle jai perdu mon copain decede en 20011 canser est mon mari decede en 1998
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C'est beaucoup Joëlle de perdre deux hommes dans sa vie, il doit en falloir du courage!
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Bonjour Lulu
Comme je te comprends!
Jusqu'ici je me suis contentée de lire les différents messages sans en écrire moi-même mais aujourd'hui, j'éprouve le besoin de rentrer dans "la communauté".
Voici 5 mois et demi que mon époux est parti d'un infarctus également , sans signes avant coureurs qui auraient pu nous alerter et inciter à consulter ! Il avait 58 ans, il était sportif, dynamique ...une bonne hygiène de vie, plutôt bien portant puisqu'il n'allait que rarement chez le médecin. Peut être aurait-il dû faire des bilans sanguins qui auraient détecté un problème? Nous ne saurons jamais!
Moi aussi, je suis comme une mécanique aujourd'hui, incapable de me projeter dans l'avenir : ce drame a fait voler en éclat tous mes repères après plus de 30 ans de vie commune sans ombrage.
Cette semaine, je suis en congés et c'est la première fois que je passe mes journées entieres seule à la maison. J'avais prévu quelques occupations mais je dois avouer que la motivation n'y est pas. Alors je tourne en rond ...et je pleure!
J'y arrive davantage aujourd'hui car au début comme toi, les larmes ne me venaient pas. J'étais comme tétanisée ..
J'arrive également a faire bonne figure a l'extérieur mais c'est épuisant.
Je n'ose pas toucher à ses affaires : tout est resté comme il l'a laissé jusqu'à son rasoir et sa brosse à dents dans la salle de bains. Je ne sais pas quand j'aurai la force de faire le vide.
Amicales pensées
Marie
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Bienvenue Soliflore,
Tu as bien fait de poster car tu verras le forum est un soutien énorme, j'y trouve beaucoup de soutien au travers des réponses sur mon post ou sur celui des autres. On se rend compte aussi que nos réactions sont normales et que l'on est pas en train de devenir folle de douleur quand on lit d'autres posts. Ici chacun comprend l'autre car on vit tous la même douleur et on se rend compte que tant qu'on ne l'a pas vécue, on ne peut pas imaginer cette lame de fond qui a tout balayé sur son passage. On peut raconter son ressenti et on sait que l'on ne sera pas jugé mais soutenu.
J'y ai aussi trouvé beaucoup d'espoir dans les messages d'anciens, il y a Zabou, Roubou, Coccinelle ... je ne pourrais pas tous et toutes les citer. Aujourd'hui on ne peut pas imaginer n'avenir mais pourtant on en a un entre obscur et clair. On a besoin de cet espoir pour se dire que l'on arrivera à consentir à ce qui a bouleversé notre vie. J'avais trouvé un ancien post qui parlait de consentir plutot que d'accepter et c'est vrai que je trouve ce mot plus adapté.
Moi aussi je suis en vacances pour cette semaine, il me restait quelques jours à prendre avant la fin de mois de mai. Le rythme est différent de celui du travail, il y a plus de moments où l'on est face à ses pensées. Je bricole et je jardine, je m'oblige un peu car je sais que pendant ce temps j'aurais l'esprit occupé mais dès que je m'arrête je sens un poids infini revenir sur ma poitrine et sur mes épaules. J'arrive moi aussi à pleurer un peu plus qu'au début. Je me laisse un peu porter par ce que mes enfants organisent pour moi ou lorsque mes amis me sollicitent, pour ne pas m'isoler. Avant, tout ce que je faisais c'était avec mon amour ou pour lui. Il me disait toujours de penser aussi à moi mais je n'ai jamais su et je ne sais toujours pas. Encore un chose que je vais devoir apprendre.
Je te souhaite beaucoup de courage Marie et n'hésite pas à venir te raconter,
Je t'embrasse
Lulu
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Bonsoir Marie,
C'est bien de te joindre à nous.
Sur le forum, tu pourras t'exprimer librement et faire un peu le vide dans ta tête.
5 mois et demi, c'est peu.
Beaucoup de hauts et de bas dans cette épreuve que nous traversons.
Beaucoup de larmes.
j'aurais tout donné pour ne pas vivre ça.
Il y' en a qui ont plus de chance, car n'auront jamais à vivre ça,
Ce n'est malheureusement pas le cas pour nous.
En référence au message de Lulu, je fais partie de ceux qui consentent, mais n'acceptent toujours pas.
Comment accepter ?
Amitiés
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Bonsoir Soliflore,
C'est vrai que c'est épuisant de faire bonne figure alors que la douleur est là toujours présente, plus de 8 mois que mon amour s'en est allé, tant de souffrance qu'on a besoin de partager tant de chagrin à exprimer, heureusement qu'il y a ce forum qui nous permet de partager avec d'autres, de savoir qu'on est pas seule au monde à tenter de ne pas sombrer dans le désespoir.
Moi aussi je n'ose pas toucher ces affaires comme si j'avais l'espoir qu'il revienne, ses vêtements dans la penderie, ses pantoufles dans l'entrée, ses affaires de toilettes dans la salle de bain.
Moi aussi Lulu toute ma vie c'était pour mon amour ou avec lui.
Lorsqu'on est envahi par tant d'émotions, il faut surtout faire comme on le ressent, c'est bon de pleurer et de laisser aller son chagrin, c' est peut-être ce qui nous aide ensuite à avoir un peu d'apaisement un peu de légèreté.
Je pense à vous tous qui vivez l'inacceptable, je vous souhaite beaucoup de courage et vous remercie d'être là pour partager.
Je vous embrasse
Lageta
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le vie de mon amour s'est arrétée le 5 mars.
je vais avancer dans la vie.
je pense à toi, on ne se connait pas...
je viens de debarquer sur ce forum.
parceque j'ai epuisé toute mes ressources et que depuis qqs jours je n arrive plus a faire semblant.
je vais aller bien.
mais je comprends tant mainetnant ce que veux dire ce mot chagrin.
rien autre à dire.
je compatis
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Bienvenue à toi Pascalemé
Viens te recharger ici sur le forum, y trouver écoute et soutien
Auprès de ces compagnons qui vivent la même douleur que toi
Tu pourra la décharger quand elle est trop forte,
Tu pourras aussi nous dire lorsque tu iras mieux
Viens trouver l'espoir qui te fait défaut aujourd'hui, car les anciens nous le disent, il faut garder espoir
Même si notre vie ne sera plus jamais celle que l'on imaginait il y a quelques mois encore et qu'aujourd'hui tu n'as envie de rien, on continue
Fais chaque jour un petit pas, si possible devant
Avant ce duo de dates du 5 et du 20 mars, je ne savais pas que l'on pouvait souffrir autant, que l'on pouvait être anéanti à ce point
Mais je garde l'espoir
Je t'embrasse
Lulu
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Bonsoir à vous
Depuis ce weekend je ressens plus de difficultés, plus d'envies de pleurer, les larmes aux yeux qui viennent et qui partent. La journée d'hier a été particulièrement difficile, bien que j'ai été bien occupée au travail. Je n'ai pas arrêté de penser à mon doudou comme je l'appelais. Je ne sais pas si c'est parce que samedi soir j'ai retrouvé 3 couples de nos amis motard pour un diner et là j'ai vraiment pris la mesure du fait qu'à présent j'étais seule. Je dois les retrouver jeudi pour partir à la Rochelle pour le weekend. Il y a deux mois quand ils m'ont demandé si je voulais, j'ai dit oui car j'étais encore anesthésiée par le choc et là j'ai peur que les forces m'abandonnent. Pourtant mes amis m'entourent beaucoup malgré la distance car nous sommes dispersés aux 4 points cardinaux de la région parisienne.
Je n'arrête pas de me demander pourquoi nous ? je sais bien qu'il n'y a pas de réponse.
comment vais-je m'en sortir ? là seul le temps le dira.
Le moral change de direction 20 fois par jour. Je tourne en boucle.
Mais punaise qu'est ce que c'est dur. En plus mon fils me parle de s'installer avec sa copine...
Maintenant j'ai peur dans notre maison, peur de ne pas détecter les problèmes et de ne pas savoir l'entretenir, peur d'être toute seule dans cette grande maison. Pourtant lorsque mon amour était là qu'est ce que j'ai pu m'y sentir bien. Je sais bien que je ne dois rien décider maintenant car je ne suis pas capable de réfléchir rationnellement et je suis perdue. Je voudrais retrouver cette force que j'avais quand il était là.
Demain cela fera 12 semaines que mon doudou a fait son arrêt cardiaque et que je n'ai plus entendu le son de sa voix, jeudi 10 semaines que son coeur s'est arrêté définitivement. C'est court et une éternité à la fois. Je sais bien que la route est encore longue et que je suis meurtrie à jamais.
Je voudrais me souvenir de mes rêves car je voudrais le voir mais je ne me suis jamais beaucoup souvenue de mes rêves. Je voudrais le voir en 3d pour de vrai et non pas uniquement sur des photos.
Désolée d'avoir été si longue, j'avais vraiment besoin d'écrire pour lacher un peu de pression.
Je vous embrasse
Lulu
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Bonsoir Lulu,
Moi aussi j'aimerais me rappeler de mes rêves pour le voir et revivre un peu avec lui.
Un peu plus de 9 mois et je n'ai toujours qu'une envie le rejoindre là ou il est, le retrouver enfin, comme toi le moral joue au yoyo et oscille entre détresse et impression improbable de légèreté.
Heureusement qu'il y a le travail qui me permet de ne pas sombrer complètement, mais demain c'est férié, encore un jour que j'aurais tant attendu si mon amour était encore là, mais maintenant ça m'angoisse !
J'aimerais tellement qu'il y ai un déclic qui me donne la force de dire je vais continuer, me battre et ne me souvenir que de ces moments merveilleux que nous avons partagé !
c'est vrai que la route est encore longue et qu'il faut laisser le temps au temps, surtout vivre au jour le jour et ne pas prendre de décision importante et surtout ne pas hésiter à pleurer à parler et à laisser sortir cette douleur et ces émotions.
Merci à tous d'être là et quand on en a besoin, de pouvoir se livré à coeur ouvert.
Je vous embrasse
Lageta
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Bonsoir Lulu. Comme je te comprend pour moi 13 mois que mon mari a fait un AVC et du jour au lendemain la vie que nous avions construite pendant 32ans s est écroulée . Depuis comme toi je me suis posée toutes les questions possibles aussi bien spirituelles que domestiques . Comment gérer un boulot a 39h et une maison . Il faut apprendre a tondre la pelouse ,entretenir la piscine ,changer un flexible de douche ,ne pas oublier la révision de la voiture etc. Mais en ce qui me concerne je me dis que pour la maison j ai choisie de la garder alors il faut que j assume mon choix . Pas le choix que de foncer . Par contre si tu ne te sens pas prête a accompagner tes amis en motos ne te force pas ( ça aussi je l ai testée ) tu as le droit de changer d avis du jour au lendemain . C est aussi ça prendre soin de soi , s écouter . Toi seule sais ce qui est bon pour toi et il faut t écouter. Laisses le temps agir tout doucement il transformera ton chagrin en doux souvenirs . .... Tendrement. Veroniq
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Lulu, Véronique, Lageta ....
Je suis de tout cœur avec vous car confrontée aux mêmes souffrances et aux mêmes questions. Ce week end prolongé, je suis seule à la maison pour ces 4 jours. Mes enfants avaient des projets et je les ai encouragés à les maintenir en leur disant qu'il faudra bien que je m'habitue à passer des week end seule car il y en aura d'autres... Moi aussi j'ai bcp de nostalgie aujourd'hui car nous aurions certainement eu plein d'idées d'escapades pour ces 4 jours...mais c'est tout de même encore à la maison que je me sens le mieux car j'y ai mes repères et je le vois partout. Je n'ai pas encore touché à ses affaires. Tout est comme il l'a laissé il y a 6 mois, comme s'il était parti pour un long deplacement professionnel et qu'il allait revenir...
Pour moi aussi, c'est la première année que je m'occupe de la piscine et de l'entretien du jardin. Avec angoisse de ne pas y arriver tout en me disant : à quoi bon? Car croyez- vous que j'aurai envie de me baigner, seule ? bien sûr que non! J'habite en Savoie, avec une superbe vue sur la montagne et je me dis que c'est du gâchis.. Nous avions eu un coup de cœur pour cette maison quand nous y avons déménagé il y a 4 ans et aujourd'hui , et aujourd'hui je l'appelle "ma prison dorée" !
Courage à vous tous, compagnes et compagnons de tristesse... Reposez vous bien. Nous en avons besoin car cette tension intérieure perpétuelle nous pompe toute notre énergie.
Affectueusement
Marie
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Bien sur que je vous comprends, 11 mois pour moi que j’assume la solitude, le manque, le vide et je suis seule. Et je ne travaille plus. Mes enfants sont loin pour deux sur trois.
Pour ne pas trop penser je remplis mes journées mais le physique ne suit pas, j’ai une fibromyalgie et après le jardinage ( malgré le peu de temps que je suis à chaque fois) j'ai tellement mal au dos et aux jambes, pieds que je ne peux plus marcher.
J'ai 3800 m² de jardin, j'ai payé 3 jours à 100 euros un jardinier, je ne peux pas m’offrir ce luxe régulièrement donc il faut que j'entretienne.
Je fais faire des travaux pour réussir à vendre ma grande maison quels soucis!!!
Enfin bref, j'ai l'impression de ne faire que me plaindre, pardon.
Bon courage à tous
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Bonsoir à toutes,
Mimie Pourquoi dire que l'on se plaint?
CE ne sont pas des plaintes mais du découragement, pas facile de gérer seules ce que l'on faisait à deux par le passé....
Lulu laisse parler ton cœur, prendre soin de soi c'est justement ne penser qu'a soi et qui va le faire maintenant à par nous?
ne pas se forcer, arriver à prendre un peu de plaisir, et si la solitude pour un temps est le remède alors prenons le.
La douleur doit sortir, il faut l'user, pour qu'elle diminue et s'adoucisse quelque peu....
Même si aujourd’hui, je ne suis plus totalement seule , j'aime ma solitude ,j 'en ai besoin ,je peux donner libre cours à mes pensées des plus bleues aux plus noires et tout doit sortir, je ne me force plus , je ne peux plus!!!!
Solifore, comme toi j'ai décidé de garder ma maison, pas facile tous le jours, toutes ces choses que je ne faisais pas et ne savais pas faire,j'assume et j’apprends, parfois j'enrage et puis je suis contente, c'est notre quotidien, et je ne parle pas de la voiture!!!!
J'adore cette maison, c'est pour moi un cocon , notre nid d'amour, je m'y sent si bien .....
Véronique , comme tu as raison la douleur finit par se transformer en tendresse, une douceur qui parfois fait mal mais moins souvent;
Je vous embrasse.
zabou
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Bonsoir à vous tous et toutes
J'ai finalement passé mon weekend avec mes amis, il avait été décidé bien avant le mois de mars. J'avais une petite appréhension, peur que ce soit trop difficile émotionnellement, et cela faisait longtemps que je n'avais pas conduit un si long chemin, et finalement cela m'a fait beaucoup de bien. Les filles ne m'ont jamais laissé toute seule dans la voiture, elles étaient 3 pour se relayer. Nous avons beaucoup discuté et nous avons aussi évoqué des souvenirs en commun avec mon mari. J'ai aussi pleuré quand nous avons fait une photo du phare de l'ile de Ré du fanion "une balade pour philou" qui est sur leurs motos. Au final j'étais contente de ne pas avoir annulé.
Mimie, non tu ne te plaint pas, comme dit Zabou c'est difficile de faire seule ce que l'on faisait à deux autrefois. Il y a deux fois plus de taches à accomplir et certaines bien plus compliquées pour une femme parce qu'on a pas la force ou tout simplement qu'on ne sait pas faire et que notre mari n'est plus là pour nous expliquer. Moi aussi parfois quand je jardine ou je bricole je sens que mon corps me rappelle à l'ordre.
Comme vous je me suis demandée, ou plus exactement on m'a demandé si j'allais rester dans notre maison. Là où initialement j'avais des certitudes, on m'a demandé si j'allais pouvoir l'entretenir, on m'a dit que je n'avais pas besoin d'autant de place puisqu'en plus ma fille a pris son appartement l'an dernier et mon fils ne va probablement plus tarder. Mais c'est ici que je me sens le mieux, comme toi Marie et moi aussi je n'ai touché à rien, j'ai seulement rangé ses lunettes qu'il avait laissé sur la table et vidé son cendrier... Je lui disais que j'aimais cette maison, notre maison, alors pourquoi est ce que cela devrait avoir changé ? Alors, je vais tenter d'apprendre pour surmonter les difficultés qui se présenteront. Marie, profite de la vue comme d'un petit plaisir et dis toi que ton mari la voit peut être à travers tes yeux. Tous les jours, parfois à haute voix, parfois par la pensée je lui dit comment est le jardin.
Je vous embrasse
Lulu
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bonjour Lulu,
Heureuse de voir que finalement, cette journée, passée avec tes amis t'a fait du bien, malgré la blessure de l'absence et les larmes qui ne sont jamais bien loin, la bouffée d’oxygène est là.
On aime notre chez nous, s'en éloigner même brièvement, cela aussi c'est avancer, accepter de partir seule, craindre de mal le vivre, et s'apercevoir que cela n'a pas été si mal....
Un début, sur ce nouveau chemin.....
Moi ,j'ai tout de suite pensé vendre ma maison, partir ailleurs, mon fils m'avait dit alors " attends maman, tu as le temps, réfléchis" alors que beaucoup autour de moi, trouvaient que c'était devenu trop grand pour moi, j'ai écouté les sages paroles de mon fils, je me rend compte aujourd’hui que l'ainé c'était lui, qu'il savait mieux que moi à quel point j'aime notre maison.
Un jour je lui ai dit" tu as eu raison , je la garde", et quel bonheur maintenant.
Je vous embrasse.
zabou
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Le jour du deces de mon mari j ai dit a mes filles " je ne garderai pas la maison" mais des. Le lendemain j ai change d avis partir ou ? Et cette maison c est ma vie ( 30 ans ) mes souvenirs . Il est partout ou je passe ,quand je nettoie la piscine je revoie tous nos bons moment en famille en fait il y est toujours. Donc c est cette maison qui a été ma meilleure amie cette année . Elle et moi sommes liés . Je la dorlote ,elle me protège . C est le coffre fort de mes souvenirs . Avant d être un héritage financier c est un héritage moral . Quand je n en peux plus de travailler je pense a elle et je suis fière de l assumer . Tendrement. Veronique
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bonsoir
je me permets de rentrer dans votre discussion car moi aussi j'ai besoin de reconfort... ca ne fait qu'un mois et demi que mon amour est parti
sa mort a ete si violente, son coeur s'est arrete aussi, suite a une hemoragie interne, apres un accident, je revois encore le moment ou on nous l'a annoncé, ma fille pres de moi...j'ai cru a un cauchemard, ma fille hurlait, insultait l'equipe medicale, me criat "maman fais quelque chose" et moi j'etais comme morte... mes autres enfants sont arrivés a l'hopital...le cauchemard... comme vous, je n'arrive a rien, si je travaille, car je suis tres bien entourée, une equipe et des patrons formidales, au petit soin avec moi, mais quand je rentre je n'ai le courage de rien...et surtout pas de ranger ses affaires, pas encore ...je prend soin de moi, me maquille, met des jolies robes comme avant, j'ai tellement de personnes formidables autour de moi que je profite de soins en tout genre, j'ai cette chance, etre entourée d'anges , et de mes enfants, que j'aime tellement, ma grande fille qui m'aide, fait le menage, la cuisine aussi, comme vous je culpabilise, je ne suis plsu capable de tenir mon role de mere , mais je me remettrai, pour eux ! pour mes fils et mes filles ! et pour leur battant de pere !
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Ne culpabilise pas tu es déjà très courageuse . Tous ce que tu vis est normal. Pour ma part j ai arrête de travailler pendant 3 mois . Je recommence a peine a cuisiner et encore très rarement . Ta vie a basculé comment pourrais tu continuer comme avant . Il faut du temps beaucoup de temps . Au bout de 13 mois je suis encore sous le choc ,je n arrive toujours pas a comprendre que ce que l on a construit pendant 32 ans puisse être anéanti en un claquement de doigts . Certes le monde a continuer a tourner les gens autour de moi sont passés a autre chose mais moi je suis reste figé au 20 avril 2013 . Alors j ai crée un clone qui lui vit comme le demande la société. Tendrement. Veronique
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Bonsoir à vous toutes et tous
Aujourd'hui 3 mois que ma vie a basculé, 3 mois de ténèbres. A partir de 16h je n'ai plus été capable de faire autre chose que regarder l'heure jusqu'à 16h28, lorsque mon amour m'a appelé pour me dire qu'il avait mal au bras et à la poitrine, la dernière fois que je l'ai entendu. Comme en avril et en mai, je vais entamer le compte à rebours jusqu'au 20 juin, jour officiel... c'est comme si un aimant m'avait scotché à ces 2 dates, comme toi Véronique. C'est peut être aussi comme tu le dis Zabou une manière d'user ma douleur.
Martine, je te souhaite avec grande tristesse bienvenue sur le forum, il me fait beaucoup de bien car je sais que je peux venir écrire sans retenue. Moi aussi j'ai repris le travail très rapidement, je n'étais pas capable de grand chose les premiers temps mais cela m'a permis d'être occupée au moins dans la journée et mes collègues continuent à me soutenir par leurs petits mots discrets. Le soir je bricole ou je jardine un peu, j'ai besoin de m'occuper, de me vider l'esprit pour faire la transition vers la soirée. Je prend aussi soin de moi, me maquille et m'habille comme avant, comme si il était toujours là. J'ai aussi gardé nos habitudes et rien rangé de ses affaires à part ses lunettes et vidé son cendrier. Ce n'est pas urgent et pour l'instant il n'en est pas question.
Tes enfants te soutiennent et comprennent très bien, comme les miens, ne culpabilise surtout pas ce qui tu traverse est tellement intense. Ma fille qui avait quitté la maison en décembre et habite à 10 km me dit maintenant qu'elle reviendra à la maison si son frère prend son appartement. Ils m'ont dit que j'avais été là pour eux lorsqu'il étaient petits (je les ai élevés seule jusqu'à leur 5 ans) et qu'à présent c'était à eux d'être là pour moi. Alors oui, on reste debout pour eux, on survit et pour le moment c'est déjà beaucoup.
Je vous souhaite beaucoup de courage et je vous embrasse
Lulu
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Bonsoir Lulu, Martine
Trois mois, je n’étais capable de rien, j'avais perdu 22 kilos et Je disais a ma psy, ce sont les kilos du bonheur!!
Comme je te comprend....
Oui , on use cette douleur, mais on ne l'efface, pour ce qui est des affaires,j'ai encore une armoire pleine, des choses que j'ai données, le sac de l’hôpital, que j'ai mis plus d'un an à ouvrir et que j'ai jeté , rien que la vue de ses chaussures au fond , et j'ai fait une crise de larmes c’était horrible, alors oui tu as le temps, cela ne regarde que nous et nous seule.
Tu as raison Lulu, il ne faut avoir aucune culpabilité , nous sommes tous différents, certains travaillent très vite d'autre moins ,d'autre pas,nous faisons tous comme nous le pouvons, comme nous le sentons, ce n'est pas facile, et au début tous les gestes, les obligations ,les papiers cela pèse tellement, certains trouvent du courage pour une chose et d'autres pour rien, ou des choses différentes, c'est comme cela, sans jugement,et surtout ne pas culpabiliser, pourquoi ajouter, du mal être supplémentaire, et tout à fait inutile?
Prenez soin de vous, je l'ai très peu fait, j'avais tellement de difficulté a faire quoi que ce soit, alors moi....
Qu 'un peu apaisement vienne, entrecouper vos journées.
Je vous embrasse.
zabou
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merci, vos paroles me font beaucoup de bien
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Bonsoir à vous toutes et tous
Vendredi, j'ai passé le cap des trois mois enfin des trois mois officiels, car pour moi la vie a basculé le 5 mars et non le 20. J'ai l'impression que c'est plus difficile qu'au début où je me sentais anesthésiée par la douleur. Même si j'arrive toujours à donner le change extérieurement, je sens qu'à l'intérieur l'absence est plus lourde à porter, le vide s'est transformé en abime. J'ai beau user cette douleur comme je peux, en fait elle s'est épaissie, je ne l'ai pas entamée, pas même une petite griffure.
Je sais bien que c'est irréversible, mais je n'y consent pas, je sais seulement que je dois survivre avec ce cauchemar. J'ai toujours ces pourquoi, pourquoi nous, pourquoi on a rien vu venir, pourquoi on a pas eu droit à une alerte... sans réponse possible. Quand on fait quelque chose dans la vie, en général cette chose a un sens mais là je me dis qu'il faudrait arrêter de chercher un sens à ce qui est arrivé car il n'y en a pas. Il faudrait, mais je n'y arrive pas encore, pourtant il faudrait car c'est une torture. Les mots sont bien pauvres pour décrire tous ces sentiments.
Il y a 110 jours, il me restait quelques heures de non souciance. Le coeur de mon amour était encore sur 1. Nous avions prévu un weekend prolongé pour aller nous balader en moto, le premier vrai weekend ensoleillé de l'année. Je voyais ce weekend arriver avec plaisir. Le coeur de mon amour est passé sur 0 et depuis, les ténèbres. Les belles journées que nous avons en ce moment sont sans saveur.
J'ai la chance d'avoir mes enfants qui me soutiennent, organisent un peu ma vie et me font aller de l'avant ainsi que des amis très précieux et très présents juste ce qu'il faut. Il y a aussi les absents... et les trop présents qui me donnent à moi l'impression d'attendre ma chute.
Je garde quand même en mémoire tous vos messages d'espoir, et peut être qu'un jour je pourrais vous en donner aussi...
Je vous embrasse mes compagnons
Lulu
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Bonsoir Lulu,
Trois mois, si récent , comment accepter,alors que la douleur nous ronge, que les pourquoi fusent et nous usent, sans réponse.
Moi, dans les trois premiers mois, je pleurais, je criais, je le suppliais de revenir, et cela à durer comme cela des mois durant...
J'avais beau savoir qu'il ne reviendrai plus ,rien n'y faisait, je ne voulais pas y croire, les 6 mois ont été très difficiles et les neuf déchirants.
Une partie de nous sais, l'autre ne veut pas le savoir, les deux sont en conflit, permanent, la douleur nous taraude, la réalité,ne l'est plus, finalement nous vivons pendant des mois entres deux mondes, en mode survit, une partie veut rester ,l'autre veut partir....
Reprendre pieds dans la vraie vie, celle qu'on occulte pendant des mois totalement investie par la souffrance,cela se fait crois moi mais si lentement, un pas en avant, l'autre en arrière, un jour bien , un autre l'horreur....
On ne prend conscience de nos avancées, si petites soient elles, que bien après, même si les pas se font chaque jours un petit peu.
Un jour crois moi, le soleil réchauffe à nouveau, ses rayons nous éblouissent, et l'on regarde autour de nous étonnée de voir la beauté, que nos avions totalement occulté par ailleurs.
On survit repliée sur soi, plus rien n'a d'importance, que cette douleur innommable, que cette injustice, petit à petit on se redresse, jusqu’à arriver à tenir droit, alors on aperçois l'horizon, on voit des perspectives, on empreinte un nouveau chemin, que l'on s'est inventé bien des mois en amont.
Pensées.
zabou
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Bonjour à tous
Me voila rentrée de mes quelques jours de vacances chez mes amis. Nous avions l'habitude de passer des vacances magiques entre amis à 3 couples de motards depuis quelques années. Cette année nous étions 5 au lieu de 6 et les balades en moto se sont faites en voiture tous ensemble...
J'ai senti le manque de mon amour de manière très intense pendant toute la semaine. Toujours en irréel et réalité j'aurais voulu voir mon mari sortir de la maison comme les autres années, même si je sais bien sûr que ce n'est pas possible. Nous avons évoqué des bons souvenirs, trinqué à lui, une manière de le garder encore un peu près de moi. J'ai aussi retrouvé mon chez moi avec plaisir car je retrouvais les photos sur les murs, nos petites affaires, notre chez nous.
Le lendemain du retour a été difficile quand même avec la solitude et aussi les 5 mois de son dernier battement de coeur avant-hier.
Je vous ai lu pendant ces quelques jours mais je ne me sentais pas capable de venir poster. Sur un autre fil j'ai vu vos échanges de recette, je crois que moi aussi je vais user des soupes pour les mois à venir.
J'ai lu aussi vos échange sur la distance des autres, ce que vous dites tous est très juste. Je sais à présent sur qui je peux compter ou non malgré les "tu nous appelle si tu as besoin". Je ne me retiens pas de parler de mon mari si l'occasion se présente et si cela dérange quelqu'un tant pis pour lui, moi ça me fait du bien de dire "tiens, on avait fait telle ou telle chose" par exemple.
Amitiés à tous,
Lulu
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justes d'amicales et douces pensées pour toi
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Bonjour Lulu
Je viens moi aussi de rejoindre votre grande famille d' endeuillés.
Je me suis un peu reconnue dans le parcours de la maladie de ton mari.
Pour Guy, après un infarctus il y a 13 ans, tout allait à peu près bien. Il consultait régulièrement le cardiologue qui ne trouvait rien d' anormal.
J' aurais juste voulu lui faire changer de médecin traitant car je la trouvais vraiment trop laxiste mais il refusait. Il l' aimait bien car "elle le laissait tranquille". Ils parlaient de leurs vacances etc... Ça, ça va bien pour soigner un rhume mais quand on a des antécédents cardiaques!!!
Je l' ai supplié en vain pendant des mois. Au mois d' avril, les choses ont commencé à se gâter : Il ne tenait pas allongé, des nuits à la fenêtre à chercher l' air, quand on marchait un peu, obligé de s' arrêter tous les 50 mètres, je trouvais qu' il avait grossi (oedème), enfin des signes d' alerte. Il a vu ce médecin plusieurs fois pendant cette période. A chaque fois, elle est restée bloquée sur de l' insuffisance respiratoire en lui donnant à chaque fois des broncho-dilatateurs de plus en plus forts qui ne servaient à rien...
Si je l' avais sous la main, je serais capable de meurtre!!!
Le jour de l' ascension, j' ai réussi à le traîner aux urgences. Je crois qu' il se rendait compte qu' il n' avait plus le choix.
Là, ils ont tout de suite détecté une insuffisance cardiaque et non pas respiratoire. Une semaine d' hospitalisation et avant de le laisser rentrer à la maison avec un traitement, les médecins ont quand même tenu à l' envoyer à Caen passer une coronarographie (ça ne se fait pas à Cherbourg). Là, le médecin n' a même été jusqu' au bout de l' examen. Le verdict est tombé tout de suite : extrême rétrécissement des artères au niveau du tronc commun juste à la sortie du coeur.
Le 12 juin jour de sa fête, triple pontage en urgence qui a bien réussi. Après une semaine d' hospitalisation, séjour de 3 semaines en centre de réadaptation cardiaque. Un jour, pendant les exercices de rééducation, il a prévenu les soignants qu' il avait froid, il y avait des courants d' air dans la pièce. Ils ont refusé d' en tenir compte. Au bout des 3 semaines, il est rentré à la maison avec une bronchite.
Il a ensuite entamé une série de séances de rééducation en ambulatoire 3 fois par semaines à l' hôpital de Cherbourg mais toujours avec cette bronchite qui avait du mal à guérir et qui lui provoquait des quintes de toux atroces.
Et puis, ce maudit lundi 4 août, il est allé faire ses exercices à l' hôpital le matin. Le soir vers 19h30, il m' a dit qu' il montait au premier dans la salle de bains faire les 15 minutes d' aérosol prévu pour sa bronchite et là, il a tout de suite crié. Je me suis précipitée. Il était sur un tabouret, accroché à la vasque du lavabo, il ne pouvait déjà presque plus parler, j' ai compris quelque chose comme "ça ne va pas". J' ai juste pu le retenir de tomber et l' allonger par terre sur le carrelage pour courir appeler les secours. Le temps m' a paru très long mais je crois qu' en 1/4 d' heure ils étaient là et moins d' une heure après le premier scanner était déjà fait : AVC massif sur le tronc cérébral, au plus mauvais endroit possible.
Il serrait ma main à la casser de sa main droite, je crois que le côté gauche était déjà paralysé. Les médecins l' ont intubé et mis sous respirateur pour aider à respirer, toujours à cause de la bronchite et ils l' on endormi artificiellement. Il n' a jamais repris conscience. Le médecin réanimateur, une femme formidable, m' ai dit qu' en fait, très peu de temps après son arrivée, il était déjà "parti". Il a été maintenu en vie tout le reste de la semaine. Tout a été tenté mais l' oedème s' était étendu, faisait pression sur le cervelet. A chaque scanner, les dégâts étaient plus importants. Le médecin m' a dit que s' il s' en sortait, ce serait à l' état végétatif. Il ne resterait même pas le clignement des yeux indiquant une "présence".
Le vendredi après-midi, après un dernier scanner, il a été décidé d' arrêter les traitements et de garder uniquement "le palliatif".
Le samedi matin, je suis arrivée à 11h avec ses deux filles. Quelques secondes après notre arrivée, l' infirmière nous a dit : "Je crois qu' il vous attendait pour partir". Il est décédé à 11h05.
Il a été enterré le 12 août, jour de ses 66 ans.
Moi, je suis en miettes....
A qui en vouloir? Le médecin traitant qui n' a pas été f......... de déceler son insuffisance cardiaque? Le centre de réadaptation qui l' a laissé attraper cette bronchite? Je me suis toujours demandé si les quintes de toux n' avaient pas décollé un caillot qui se serait ensuite logé dans l' artère cérébrale. On me dit que non, mais bon, ils ne diront pas le contraire!
Bien sûr, je m' en veux à moi-même. J' aurais dû insister encore plus pour qu' il change de médecin, insister encore plus pour qu' il aille plus vite aux urgences, remarquer quelque chose d' anormal que je n' ai pas vu....
Toutes ces spéculations ne vont pas me le rendre mais ça tourne en boucle dans ma tête, encore et encore...
Voilà ma triste histoire. Aussi tristes que toutes celles que j' ai lues ici.
Je vous envoie toute ma compassion, à vous tous et toutes
Jocelyne
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Bonjour à tous - vos récits sont déchirants.
Je n'ai pas été confronté à la mort subite de mon être cher, puisque son calvaire a duré tout juste un an (365 jours).
Mais, pendant une année, celle durant laquelle l'épée de Damoclès pendait au dessus de nos têtes, je ne faisais que penser à ça. J'étais hyper malheureux. Elle, elle me voulait auprès d'elle, nuit et jour, et pour cause.... Sitôt le diagnostic fait, le chirurgien a fixé immédiatement la date de l'intervention.
Et dès ma première visite lorsqu'elle était en soins intensifs, j'ai bien compris que je ne la retrouverais plus jamais comme avant.
Il me fallait la ré-éduquer pour tout ; et c'est terrible de constater sans cesse l'aggravation de l'état de la personne. Elle avait bien compris qu'elle aurait besoin de moi, jusqu'à la fin... et moi j'avais bien compris que je lui serais indispensable jusqu'à la fin.
Vous parliez des effets vestimentaires. Rapidement, j'ai donné tout ce que je pouvais donner. Mais j'ai oublié certaines choses : une robe de chambre, par exemple..... Et puis, et surtout, une brosse à cheveux pour bébé, qu'il m'avait fallu acheter dans les jours qui ont suivi l'intervention. Une brosse très souple... que je lui passais tout doucement là où les cheveux repoussaient. Ca me fait encore mal de vous décrire cela.... En fin de compte, cette brosse est devenue, pour moi, un objet précieux.. Il représente toute la douceur que je me devais de lui prodiguer pendant son année de douleur.
Vous parlez aussi du dilemme de séparation de votre bien immobilier.
Je suis confronté à cela, moi aussi. Je suis très partagé, , entre le fait de devoir : garder ou vendre .... Que faire ?
J'habite en zone rurale, dans une maison conçue par nous deux, hyper confortable, dans laquelle j'ai même installé tout un système de domotique de haut niveau.
Ce bien, nous l'avons créé, fait vivre ; il regorge de souvenirs.
Mais seulement voilà : l'âge avance ; les forces s'amoindrissent. Or, la maison est si grande, le parc si vaste...Trop pour une personne seule. Je ne sais pendant combien de temps je pourrai encore m'en occuper.
Vendre, puis acheter en plus petit... oui, certes, mais quel déchirement !
En plus des peines de cœur, il y a donc les peines "matérielles"... quelle galère.
Vos soucis, aux uns et autres, sont bien, hélas, communs à nous tous, compagnons dans la douleur.
Je le constate quotidiennement, à la lecture de tous vos messages.
Ne nous laissons pas abattre ; il est bien trop tôt pour cela.... Luttons tous ensemble. Soutenons-nous avec tout notre coeur.
Bien à vous...
Jacques
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Chaleureuses pensées à Lulu et Josline, submergées par la peine ces derniers jours. Le chemin est ainsi fait : la douleur nous terrasse un jour, se calme un autre, revient... Comme le dit Jacques "soutenons nous".
Bises
Viviane
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les parcours douloureux n'ont pas pris les mêmes voies mais la douleur est similaire
alors oui soutenons nous.
Oui Jocelyne la colère est une étape, faut que tu l'évacues tu l'as écrite ici c'est très bien.
Oui les soucis matériels s'ajoutent à la peine de coeur et il faut survivre ...
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Bonsoir à tous et toutes, bonsoir Josline
Je te souhaite la bienvenue sur ce forum avec une grande tristesse. On se reconnais tous un peu dans les messages des autres sur ce forum car nous vivons tous cette douleur déchirante même si les circonstances sont différentes. Au final nous connaissons tous la colère, la culpabilité, le terrassement, l'incompréhension et encore bien d'autres sensations et sentiments qui vont et viennent au fil des heures. Combien de fois en lisant un message je me suis dit que j'aurais pu l'écrire... Et c'est pour ça que ce forum est si précieux car on est compris, personne ne viendra nous dire il faut faire ci ou ça, il y aura toujours quelqu'un pour te répondre car nous savons bien que le soutien est si précieux. Bien sûr il y a des jours où la force nous abandonne mais tu trouveras toujours une main tendue.
On chemine tous à notre rythme, moi Jacques je ne me suis séparée que de la moto car j'avais trop mal de la voir rester dans le garage tous les jours, mon mari y tenait trop pour que je la laisse s'abimer... mais ça a été un crève coeur! Et j'ai toujours un regard pour les motards, surtout ceux avec un casque blanc... Pour le reste, je n'ai rangé que ses lunettes et sa montre le reste est tel qu'au 5 mars. Jacques tes oublis ne le sont peut être pas complètement ?
La maison, je me suis posée la question ou plus exactement ON m'a posé la question. A ce moment là j'ai paniqué en me disant est ce que je saurais l'entretenir, seule les choses sont plus difficile, je n'ai pas la force d'un homme pour certains travaux. Alors JE me suis posé la question et j'ai bien fait le tour du sujet, je suis encore jeune (enfin je crois) et pour le moment il est hors de question que je quitte notre maison dans laquelle nous avions emménagé en octobre 2012 après un coup de coeur. Il me faudra probablement un peu d'aide pour certaines choses mais mes enfants ne sont pas loin et ils pourront toujours me donner un coup de main. Plus tard peut être mais maintenant non.
Merci à FeeViviane et Qiguan pour vos pensées.
Pendant mes vacances, j'ai lu dans un roman : Le travail de deuil se fait malgré lui, la marée se retire doucement, chaque jour nouveau apporte quelques secondes supplémentaires de sursaut de vie, de sérénité, ou d'oubli fugace.
Oui j'ai un peu l'impression d'en être là même si je garde encore une grande fragilité
Nous avons tous et toutes un lien à présent grace à nos messages, à plusieurs on est plus forts.
Je vous souhaite une douce nuit
Amitiés
Lulu
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Bonsoir
je vous ai lus tous sur cette page, je vous ai lus en pleurant alors je n'ai aps vraiment de mots sinon que ma douleur est la même.
Pour ma part je vends ma maison, je viens de faire des travaux de remise au gout du jour, bien sur que cela me déchire quelque part mais me soulage d'un autre coté, je m'épuise dans cette maison et les problèmes de santé s'ajoutent les uns aux autres! c'est comme cela! mais c'est dur c'est sur d'être seule pour tout ça. mardi dernier j'ai vu le cardiologue qui me dit de me reposer, grosses extrasystoles, mais quand il y a tant à faire qu'on est seule pour le faire !!!
Bon courage à tous et toutes
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Bonjour
j'imagine (là aussi tant qu'on ne connait pas je dis humblement on ne peut qu'imaginer) votre douleur/destruction de vos nids à faire par obligation car vous ne pouvez pas le garder (âge, fatigue, charges financières, matérielles) et je "comprends" vos désespérances et douleurs. La difficulté du passage à l'acte avec tout ce qui suit se défaire de choses meubles,objets, faire des cartons = un nouvel ouragan pour vous.
Partir dans un lieu où il n'y a pas de souvenirs communs ...
j'imagine comme la personne âgée qui part en maison de retraite.
Comment être bien dans un lieu nouveau, comment faire un nid ?
Tant de questions de douleurs pour vous
soyez assurés de ma compassion même si je en peux plus consciente de ma part de trésor que j'ai à ne pas avoir à faire cela pour le moment ... ! du moins.
Je vous suggère peut être sue vous vous fixiez un RDV de conférence téléphonique pour en parler entre vous ...
parler fait tant de bien avec ceux qui comprendront
amitiés
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Bonsoir à tous
J'ai été présente tout en étant absente sur le forum ces derniers temps. Je vous ai beaucoup lu, j'ai eu assez de mal à poster et surtout à me poser pour poster. Alors je me suis contentée de petits messages parfois de soutien mais au final beaucoup pour user un peu ma douleur.
J'ai traversé une période très stressante, à cause de retards de travaux, du retard du notaire, de la fatigue, d'une mauvaise configuration au travail et diverses raison non liée au deuil, bref petit à petit le stress est monté, avec des douleurs physiques qui se faisaient de plus en plus fortes elles aussi jusqu'au point culminant vendredi dernier, où je me suis retrouvée très agitée. Bien sûr le sommeil en a souffert lui aussi avec des insomnies toutes les nuits pour la semaine écoulée.
Vendredi, 6 mois où la vie a basculé, je crois qu'inconsciemment j'avais fait de ce douloureux anniversaire une échéance importante. Fin mars et pour plusieurs semaines, j'étais anesthésiée, mais inconsciemment je crois que j'avais fait de cette rentrée un cap à franchir bien que je n'ai plus d'enfants en age scolaire. A ce moment là je n'avais aucune idée de où je pourrais en être en ce mois de septembre. Meme encore aujourd'hui, l'avenir ce n'est que demain...
Lors des obsèques, un ami m'avait dit "Tu as déjà fait preuve de beaucoup de force dans les épreuves passée de la vie, tu pourrais bien nous surprendre encore". Alors j'ai voulu me montrer forte une nouvelle fois, mais cette épreuve là n'a rien à voir avec les autres, vous le savez tous aussi bien que moi ! Pendant 6 mois, la seule aide extérieure a été le forum, aide combien précieuse qui m'a permis de comprendre que je n'étais pas devenue folle à cause de la douleur. Le forum m'a aidé à tenir debout et plein d'autres choses dont nous avons déjà parlé sur un fil dédié. Je n'ai pas fait appel à un groupe de parole, ni aux services téléphoniques d'une association spécialisée, peut être que j'ai cru que je pouvais "plus maline que les autres", comme dit l'expression.
Mais voilà, vendredi dernier je me suis retrouvée à bout de douleur physique et de stress et j'ai finalement décidé d'aller voir le médecin, chose que je fais très rarement. J'ai choisi un nouveau médecin, l'ancien je ne l'avais vu que 2 fois, ses horaires ne me convenaient pas et le courant n'était pas passé plus que ça. Bref, ce nouveau médecin m'a donné un traitement léger d’anxiolytiques pendant 10 j, histoire de faire redescendre le stress et croyez moi depuis vendredi soir, je sens que je vais mieux. Les douleurs physiques qui étaient continues ont quasiment disparu, du coup le moral remonte et tout ça me permet de gérer ma douleur psychologique bien différemment.
Mes amis, sans savoir que j'étais au bout du rouleau, on décidé un petit weekend en baie de somme pour le weekend prochain, histoire de profiter du soleil. Je suis partagée entre y aller et le plaisir de les voir et rester à la maison, continuer à me reposer et continuer à trouver mes marques maintenant que le moral semble plutôt sur la montée (combien de temps). En plus pour y aller j'ai le fameux "Paris" et sa circulation à franchir puisque j'habite au sud et franchement c'est un stress que je ne voudrais pas me rajouter alors que j'arrive tout juste à le faire diminuer. Eux seraient en moto, moi en voiture et je ne veux pas les priver d'un peut être dernier weekend en moto puisque l'on ne sait pas comment sera la météo ensuite. Je me laisse encore 1 ou 2 jours de réflexion.
Le chemin est long, difficile, chaotique. Je ne veux pas saper le moral de ceux qui viennent tout juste de rejoindre le forum. Malgré ces jours difficiles, je sens que j'ai progressé, que la douleur s'est modifiée. Elle est toujours là mais elle devient une compagne qui m'accompagne chaque jour. J'arrive à organiser mon quotidien maintenant et non plus à passer chaque minute de libre à m'abrutir pour ne pas penser à ce qui est arrivé le 5 mars dernier. Fort heureusement j'ai pu reprendre le travail rapidement et là aussi ça m'a bien aidé car même si on met un masque toute la journée, si on compose avec les maladresses des autres, notre esprit est occupé par moments et ça permet des pauses dans la douleur omniprésente. Je n'ai toujours pas touché aux affaires de mon mari, excepté la vente de la moto car il y tenait trop pour la laisser s’abîmer. Le reste est toujours à la même place et pour encore un bon bout de temps je crois.
voilà j'ai été un peu longue mais je voulais vous raconter ces derniers jours et vous redire encore combien votre présence m'est importante.
Je vous embrasse
Lulu
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Je t'embrasse très fort Lulu :)
Il faut prendre comme des cadeaux que l'on se fait toutes les petites victoires. Je suis contente que tu ais trouvé des ressources, une petite béquille médicamenteuse passagère (on a le droit, peu importe ce que les autres pensent). Tu as su dire STOP je ne peux pas continuer ainsi toute seule. C'est un grand pas.
Pour ton WE baie de Somme, je suis tentée de te dire "Vas y" quand je revois comme la mer m'a fait du bien et apaisée cet été... et puis la présence de tes amis proches aussi peut être précieuse. S'ils te comprennent bien, ils te laisseront les temps de repos dont tu as besoin.
Bien sûr, il y a ces satanés "bouchons" (j'ai vécu 7 ans à Paris, je compatis >:( ).
Peut-être peux-tu essayer de partir et revenir un peu en décalé par rapport au trafic prévu sur les routes ? Ou regarder du côté des trains (train plus bus parfois). C'est une formule que j'ai testé dans l'été à un moment où je ne me sentais pas de conduire seule (il n'y avait pas de bouchons en vue mais je ne me sentais pas l'énergie, l'envie ...).
Je ressens aussi, comme toi, une modification dans la douleur depuis peu. Je ne sais pas si ça va durer (j'aimerais tant) mais c'est tellement moins dévastateur. La douleur est toujours là, le manque aussi fort mais j'arrive à aller de l'avant en me faisant moins violence je trouve... A suivre.
Si tu vas en baie de Somme, marche un peu pieds nus dans l'eau pour moi veux-tu ;-)
Douce fin de journée à toi
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Lulu
Tu as mis de la détermination à tenir puis vu qu'il te fallait de l'aide c'est une bonne progression me semble t'il !
Pour ta sortie suit ton coeur ... le physique suivra !
C'est bien que tu nous dises tes progrès ! même si la douleur est là plus facilement gérable.
oui la vie professionnelle aide !
je te souhaite une douce nuit la plus longue possible
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je ne pense pas que tu te sois crue plus maline que les autres... c'est surtout qu'on ne peut pas faire ce genre de démarches(médecin, médicaments, groupe de paroles ou appel à une asso...) tant qu'on est effondrée... et il faut retomber encore plus bas pour trouver le sursaut qui fait demander l'aide utile... ce que tu as fait... si je te connaissais personnellment , je te féliciterais!
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Merci mille merci de vos encouragements et de votre soutien, ça fait chaud au coeur. Je croyais gérer en arrivant à maintenir un niveau acceptable et puis plouf en quelques jours tout s'est effondré. Comme tu le dis Eva Luna, il faut tomber encore plus bas pour arriver à demander de l'aide.
Pour mon weekend, le point de rencontre s'est déplacé vers Boulogne faute d’hôtel disponible au Crotoy. J'ai donc décidé de rester à la maison pour finir de reprendre des forces même si la balade sur la plage les pieds dans l'eau me tentait bien aussi.
FéeViviane je tremperais mes pieds dans une bassine d'eau en écoutant le bruit de la mer et en pensant à toi :)
Ce soir je suis fragilisée par mon fils, sa copine avec qui il était depuis longtemps a rompu il y a un mois et depuis il sort beaucoup ce qui m'inquiète. Il me dit de ne pas m'inquiéter mais ce n'est pas possible ! Une grosse partie du bénéfice est envolée... Je vais puiser au fond de moi les dernière miettes de force qu'il me reste pour me remettre à flots. Je me rend compte que j'ai encore quelques ressources grace à vous ;-), je crois moi aussi que je suis devenue addict au forum !
Je vous souhaite une douce nuit mes compagnons
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Bonsoir Lulu,
Voilà, un bon moment que je ne venais plus régulièrement ,répondre à tous vos message, un mois d'aout très difficile , ce début de mois n'est guère mieux, j'avais du mal à venir plomber l'ambiance et ne me sentais pas le cœur d'en rajouter !!
On croit pouvoir tenir et puis , cela devient encore plus dure, demander de l'aide est plutôt une action salutaire et saine, il faut parfois un certain temps pour l'admettre.....
Si l'on m'avait dit, encore 3 ans en arrière qu'un jour j’aurais besoin de voir une psy, eh bien alors, je ne l'aurais jamais cru, et pourtant, je ne me suis jamais sentie aussi fragile, il a été si difficile pour moi de l'admettre.
Aujourd’hui , je sais que la "costaud " que je pensais être avant, et bien celle là n'existe plus, j'ai pourtant résisté longtemps durant certaines périodes de ma vie plus difficiles, et j'ai tenue, peut être trop finalement et ce deuil fut pour moi le catalyseur....
Parle à cœur ouvert avec ton fils ,il est peut être en mesure de pouvoir sincèrement te rassurer, cela t’enlèvera un poids, toutes les chose qui nous inquiète dans l'après , sont autant de choses qui viennent ajouter à notre douleur et contribue encore davantage a notre mal être.
Prend soin de toi.
Je pense à vous tous.
zabou
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Lulu,
Je comprends oh combien ton inquiétude. Depuis la disparition de leur père, mes enfants ont réagi chacun de manière différente. Ils sont adultes, ne vivaient déjà plus avec nous. Parler de ce qui est arrivé ce 27 novembre 2012 reste très difficile pour eux. Un tragique accident sur le trajet le menant au travail, en moto. Accident qu on ne s explique pas, aucune faute de conduite... le plus jeune est dans la fuite. Lorsque nous nous retrouvons, il a toujours quelque chose à faire et nous prévient qu il devra partir tôt. Il est à fond dans son sport, c etait déjà important pour lui avant, c est devenu vital je crois. Sans doute parce qu il a partagé ce sport avec son papa qui etait coach de son équipe de nombreuses années... j ai souvent des craintes tant côté santé car il va à son sport quasiment tous les soirs, après sa journée de travail en plus du match le week end mais aussi côté vie amoureuse. Son sport passe avant tout...mais je sais aussi que c est comme ça qu il évacue son chagrin. Je voudrai tant qu il vienne se décharger dans mes bras, malgré ses 26 ans... je ne suis pas sûre malheureusement d avoir les mots, l attitude qui lui donnerait l envie de venir vers moi. Je suis trop anéantie, encore sous le choc de cette tragédie. Je me sens impuissante face au chagrin de mes enfants, comme face au mien. Bien triste constatation... je n ai certainement pas été d un grand réconfort pour toi, pardonne moi :-[ je te souhaite une journée la plus douce possible. Béa
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Pour avoir été endeuillée de la perte de mon père à un peu plus de 21 ans (j'étais mariée et avais ma fille 16 mois alors) je peux dire :
soyez, soyons (c'est ce que je fais/ma fille) le plus léger possible/nos enfants
laissons leur vivre leur deuil à leur manière ... qui n'est pas la notre bien sûr !
évitons de les plomber avec notre état (ma mère est venue se raccrocher à nous en fin de vie de mon père et au décès n'a pas voulu repartir de chez nous, on lui a fait un studio dans notre maison ... elle a faite en suivant plusieurs vraies dépressions et ne m'a jamais demandé moi comment je faisais ...
j'ai donc voulu que mon deuil soit autre chose/ma fille qui craignait que je reproduise le modèle ...
et je veille à équilibrer mon attention à elle et mon autonomie générale !
Ton fils t'inquiète lulu
si tu as une question claire/alcool, drogues pose l'a lui mais sinon laisse le
le sport à donf c'est génial même s'il est addict meszousous
restons dans notre part de deuil en montrant un chemin de de travail sur nous cela suffit pour nos enfants adultes et du coup ils viendront parler ... ma fille l'a finalement fait !
affection amicale à toutes et tous
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Lulu, n'oublie pas le gros sel ... dans la bassine ;D (un peu de légèreté, même passagère, dans ce monde de brutes !)
Pour ton fils, je rejoins Qiguan, s'il n'y a pas des signes de dérives (alcool, drogues ...) lache lui la bride. Il a le deuil de son papa à faire, le deuil de son amour envolé ... pas simple tout ça. Envie de se vider la tête assez normale peut-être.
Et puis, lui aussi doit avoir l'impression que son entourage n'y comprend rien à ses deuils ...
A chaque jour suffit sa peine Lulu. Repose toi, fais tremper et si tu as besoins... ben on est là, au coin du forum.
Bises
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Comme les filles, je pense que ce qui est le plus aidant pour nos enfants, c'est de ne pas être effondrées nous même. Bien sur que l'on a nos moments, mais nos enfants ne sont pas nos thérapeutes ni nos confidents.
Plus facile à dire qu'à faire sauf si nous avons ces derniers (thérapeutes, confidents) à l'extérieur.
bon courage
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bonjours à toutes ,
je tenais à réagir , concernant les enfants , avec lesquels ce n'est pas facile de trouver le chemin du dialogue , soyons lucide , ils savent nous analyser , et détectent facilement nos besoins , je m'en suis rendu compte pas plus tard qu'hier en rentrant de mon entrevue du groupe de parole où je vais une fois par mois .
j'avais différé cet "affrontement " où il faut se livrer , sans retenue , chose qui n'est pas facile du tout , il a suffit d'une demi secondes de dialogue , pour que nos esprit se rejoigne sur le meme sujet , ou nous avons pleurés , mouchés , reniflés , mais quel soulagement ensuite , meme sans beaucoup de mots , nous savions où nous en etions , dans nos parcourt respectif , ma file (21 ans ) n'est pas non plus une grande bavarde , mais ce moment très intime , rempli de douleur et de sincérité , nous a fais comprendre l'un et l'autre nos cheminements dans ce long processus qui est " le travail de deuil" ,
Elle semble bien entourée par ses "potes et potesses " c'est peu etre le cas pour ton fils LULU , je lui souhaite , mais sache aussi qu'un garçon se livre peut etre moins qu'une fille , ce sentiment de mâle (je l'avais aussi ;) ) est prédominent dans notre gestion de la douleur , on a plus de mal à se livrer et à se confier .
Peut etre que tu as aussi , LULU, cet effet boomerang dont ma parlé la psy hier , moi qui gérais assez bien ma douleur durant quatre long mois , ca m'est retombé dessus la semaine derniere, où la perspective de son anniversaire (demain) et des quatre mois (vendredi ) ne m'on guère enchanté .
Je t'encourage fort dans ce chemin là , pas evident à franchir .
je vous embrasse toutes ,et tous .
Addict au forum aussi
la bise
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Il y a six mois, mon amour était encore à l’hôpital pour 9 jours, j'avais encore un espoir fou de le voir se réveiller, de lui parler, de lui dire que je l'aime, de le ramener à la maison et de m'occuper de lui pendant sa convalescence et mille autres choses encore....Ce qui me fait le plus mal c'est de ne jamais lui avoir dit au revoir, juste un bisou et un à ce soir avant qu'il ne parte au travail ce matin du 5 mars et il n'y a jamais eu de soir, à la place il y a eu les ténèbres. Et même si comme je l'ai expliqué sur le fil concernant la peur d'aller mieux, je vois cette petite lumière à présent, je garde cette souffrance de ne pas lui avoir dit de vive voix tout ce que je lui ai dit par écrit depuis...
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Oh oui Lulu comme je peux comprendre ce que tu vis, j'imagine bien car mon frère est décédé aussi dans des conditions semblables, il faisait du cyclotourisme, une sortie dans une ile ce matin là. Il a dit au revoir à son épouse tôt le matin elle le regardait partir de la fenêtre de leur chambre, il était si heureux de cette sortie. Elle ne l'a revu que dans le coma ou il est resté presque 3 semaines avant de décéder.
Pour ma part j'ai vu mon mari se dégrader pendant plus de 6 ans et j'ai pu lui dire au revoir, mais ma douleur est importante aussi même si je n'ai pas vraiment de regrets car nous avons vécu tellement de choses ensemble jusqu'à la fin, mais le manque, la tristesse, la séparation comme il me manque!
Il avait quel âge ton mari Lulu?
bon courage
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Il avait 53 ans, j'en ai eu 47 cet été...
Je sais bien qu'il n'y a pas de "bon" départ, il n'y a que la souffrance pour celui qui reste.
Bon courage à toi aussi
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Les montagnes russes des sensations, il y a 1/2h j'étais mal et voilà ce que j'avais écrit à mon amour :
J’ai froid doudou, froid car tu n’es pas là, je n’ai plus ta chaleur et ta force pour m’aider et je suis fragile. Je voudrais fuir à l’autre bout de la France même si je sais que ça n’enlèverais pas la douleur. J’allais mieux dans la semaine et là je recule. Punaise c’est dur doudou, trop dur que tu ne sois plus là. Je veux pas que tu sois plus là, comme c’est dur que tu ne sois plus là. Je paye le trop plein d’aller un peu mieux je crois et j’ai mal de ton absence. Tu me manques, tu me manques, tu me manques, punaise qu’est ce que tu me manques. Pourquoi la vie nous a fait ça mon doudou.
Puis je suis venue sur le forum, je vous ai lu, j'ai posté ça et là et voila la vague du désespoir a fait quelques centimètres en arrière.
douce nuit mes amis
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<3
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Bonsoir mes compagnons,
J'ai été un peu absente du forum ces jours ci, enfin absente par les posts mais pas par la lecture de vos messages. La semaine et le weekend dernier avaient été tellement intenses pour moi avec toute l'énergie positive qui s'était dégagée que j'ai eu besoin de me poser pour y réfléchir, pour intégrer tous les échanges que nous avions eu. J'ai reçu toute cette énergie positive et elle a généré en moi une grande agitation, je n'étais plus capable d'écrire deux mots sans que mes doigts mélangent les lettres sur le clavier. Cette semaine les messages de Lianne, Confiante, Zabou, Christi, en particulier car ils ont une longueur d'avance sur moi mais aussi tous les autres fils de discussions continuent de faire leur chemin.
Et puis, il y a aussi le fameux cap des XX mois probablement, pour moi 6.
6 mois le 5 septembre que la vie a basculé
6 mois demain que la vie s'est arrêtée
mais je survis maintenant
et je vois cette petite lumière qui fait dire à certains qu'un jour on peut espérer renaitre, vivre à nouveau
Voilà juste un petit post pour vous dire que je suis là, que je vous lis et que je pense à vous.
Je vous embrasse tous et toutes
Lulu
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une pensée pour ce jour difficile pour toi
et bises amicales
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Oui Lulu, une grande pensée pour toi ce soir.
Courage, bises amicales
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Merci Qiguan et Mimie, une journée où j'avais mobilisé une amie précieuse pour passer l'après midi aux heures les plus douloureuses. Nous avons beaucoup discuté du passé, du présent, de son avenir. Nous avons pleuré ensemble en évoquant certains souvenirs. Nous avons évoqué des pistes pour mes mois à venir. Ca m'a permis de clarifier certaines pensées, de faire un point car nous n'avons pas discuté rien que toute les deux depuis un bon moment. Il reste encore pas mal de chemin à parcourir...
Je vous remercie de vos pensées et je vous envoie les miennes
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Voilà Lulu, le cap est passé, aujourd'hui, quand tu me lis, c'est déjà le jour d'après ... un pas après l'autre, une date après l'autre, un cap après l'autre ...
Et au royaume d'ailleurs ... les Philippe et les autres sur nous veillent. J'en suis certaine.
Je t'embrasse
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Lulu,
Je ne suis pas venue sur le forum hier mais mes pensées allaient vers toi... Vers vous tous qui êtes aussi dans la douleur...
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Moia ussi, Lulu, je pense à toi, même si cette date fatidique est maintenant passée.
Je t' envoie toute mon amitié
Jocelyne
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Lulu,
J'avais laissé un petit message pour toi sur un autre fil " peur d'aller mieux".
Mes pensées t'accompagnent.
zabou
PS: c'est sur un autre fil , je ne sais plus....
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J'ai les larmes aux yeux de vous lire de tant de pensées et d'amitié de votre part à tous.
Comme bien d'entre vous j'ai constaté une nouvelle fois que cette journée d'hier n'avait pas été plus difficile à gérer que les quelques jours précédents. Au contraire presque, grâce à mon amie, aux souvenirs évoqués, c'est une journée où mon Philou était bien vivant dans nos coeurs...
Pour sûr FeeViviane qu'ils veillent sur nous, il est venu dans mes rêves cette nuit ce qui n'avait pas eu lieu depuis un petit moment. Sur le moment je me suis réveillée et me suis souvenue de mon rêve et là ce matin je ne me souviens plus....Il va falloir que je me creuse les méninges.
La date fatidique est passée quelques jours de "répit" jusqu'à la fin du mois. Comme vous le savez chaque mois j'ai 2 dates lancinantes et douloureuses, le 5 et le 20 et dès qu'un nouveau mois commence, je retiens mon souffle jusqu'au 5 et j'entame ensuite mon compte à rebours jusqu'au 20... des mois interminables qui laissent peu de répit. Dans les discussions avec mon amie hier elle m'a suggéré d'essayer d'en atténue une, celle du 5 pour me laisser plus de temps un peu moins lancinant. La date du 20, c'est la date officielle, c'est celle qui reviendra immanquablement. Je vais vois si j'arrive à travailler sur cette idée.
Toutes mes pensées pour vous en ce dimanche
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Bonjour Lulu,
Je suis contente que tu aies pu passer ce cap des 6 mois plus sereinement, certainement grâce à la présence de ton amie.
Et quel précieux cadeau il t'a fait là avec ce rêve.
Tu finiras par t'en souvenir.
Bon dimanche
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Lulu tu as eu avec le rêve un cadeau même si tu vas devoir faire un effort pour t'en souvenir !
pour ta manière de t'accrocher aux dates je pense que c'est dû à la brutalité de l'évènement ...
je ne sais pas si c'est celle du 5 ou celle du 20 à faire baisser un peu à toi de le sentir !
le choc c'était le 5 ...
le 20 restera la date de séparation finale ...
par contre tu peux alléger entre peut être ...
ou suggestion amicale t'en servir pour cheminer par de la créativité tu sais que l'on fait peindre, dessiner après des chocs art thérapie ... tu peux peut être tenter du 5 au 20 de t'exprimer sur un carnet à page blanche ...
pendant la maladie de Jean une amie m'avait encouragée à utiliser cette méthode : zentangle
http://entreboostage.over-blog.com/2014/01/.zentangle.html
et la psy qui me suivait alors m'avait encouragée à le faire
peu de matériel on peut y revenir dessus ...
j'avais sorti 3 créations très parlantes d'ailleurs ! ...
et je pense que je vais revenir vers ce type d'outil !
douce journée rappel le titre de la news letter envoyée par Yacine " l'automne est le printemps de l'hiver" Toulouse Lautrec (peintre de "ma ville" ...)
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Coucou...
Dans même esprit que les Zentangles, il y a les Mandalas...
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Moi j'ai découvert les zendalas( dessins répétitifs tracés dans un cercle...) ...et j'ai dessiné comme une furie , pendant plus d'un an, chaque jour,sur la période de un an et demi à 3 ans de deuil...j'en ai des paquets et des carnets ... remplis de mes petits dessins noirs... c’était le seul moment de ma journée où mon cerveau ne moulinait pas en boucle: "ma fille est morte c'est pas possible comment je vais faire mondieu mondieumondieu..." un peu de répit dans une souffrance _infernale et impensable...donc un genre de relaxation de la cervelle qui m'a fait du bien...
Je dessine encore...mais beaucoup moins et les couleurs ont fait leur réapparition...
et ma cousine m'a fait colorier quelques mandalas... autre technique intéressante...
Je recommande ces activités...pour nous.. endeuillés... elles s’avèrent aidantes...vraiment...
si on peut ajouter des images ici, je pourrai vous montrer ce que ça donne...
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merci Eva Luna
on peut m^me créer un sujet sur ce thème et mettre un lien peut être dans la rubrique vivre le deuil
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil/ ou discussion générale ...
tu peux oui ajouter des images en cliquant quand tu écris sur fichier joint écrit en rose sous le message
tu auras alors à aller chercher ton image dans ton ordi tes dossiers avec parcourir
et à retenir
Types de fichier autorisés: doc, gif, jpg, mpg, pdf, png, txt, zip
Restrictions : 4 par message, taille totale maximale 512Ko, taille individuelle maximale 256Ko ...
je suis heureuse de voir qu'ensemble nous allons encore plus nous entraider !
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oui lulu tu vois tu progresses quand je te lis là http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/elle-me-manque-tant-!/msg48700/#msg48700 !
continue tu es sur la bonne voie
oui nous sommes sur des chemins parallèles ...
je t'embrasse
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Bonjour lulu
Comme toi mon mari être parti d ´une crise cardia ,j'étais présente entourée de nos amis, on faisais la fête ,il est tombé son coeur s'est arrêté ,les pompiers on tout tenter ,mais son coeur n'est pas reparti, c est dur de vivre ses moments.Il avait 55 ans et il aimait la vie. Comme on dit c'est une belle mort mais trop tôt,. On voulait toutes vieillir ensemble.Pour vu an de de souffrance heureusement il y les enfants les mais et la famille.
Pourquoi nous pas dd réponse
Je te souhaite beaucoup de courage ,
Amitié à tous et toute
Dji
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Bonjour Dje
Toutes nos histoires nous font écho...
Peut être que tu trouveras un début de réponse dans ce magnifique texte qui a été posté récemment (impossible de le retrouver sur le forum, je suis trop nulle !)
"Le Cadeau
Peut-être existe-il des êtres
Dont la destinée n’est pas
De rester longtemps parmi nous.
Peut-être ceux-là ne sont-ils que de passage.
Ou bien peut-être tout simplement leur vie s’écoule-t-elle
Plus vite que la nôtre :
Il ne leur est pas besoin, pour tout accomplir
De vivre cent ans ici-bas.
Ils traversent notre vie
Pour nous apporter quelque chose
– un cadeau, une aide, une leçon –
Ce dont justement nous avions besoin.
Ils nous ont appris quelque chose sur l’amour, sur le don,
Sur l’importance que quelqu’un peut avoir dans notre vie
Et cela fut un cadeau pour nous.
Ils nous ont tout appris et puis sont partis.
Peut-être ne devaient-ils pas rester plus longtemps,
Et, nous ayant comblés de leur cadeau,
S’en sont repartis, libres, poursuivant leur voyage.
Car ils étaient des âmes très particulières…
Mais leur cadeau nous reste pour toujours."
Beaucoup de courage à toi aussi
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lulu
une pensée pour toi :-*
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Ma douleur s'est transformée et je voulais partager ces moments avec vous.
Octobre, mois numéro 7, le deuil est loin d'être terminé et en ouvrant peu à peu les yeux sur mon chemin pendant le mois de septembre, je me suis rendue compte qu'il y avait près de moi une autre belle personne que mon amour. Un homme bienveillant, patient qui me "propose" de m'accompagner sur mon chemin pas après pas, jour après jour. Un ami que je connais de longue date, qui était là aux obsèques et qui veut me laisser le temps qu'il me faudra. Alors ne me jugez pas mais je n'ai pas voulu lutter contre ce petit bout de vie qui s'offre à moi...
Voilà c'est ma petite contribution à la lumière, elle arrive très tôt sur mon chemin mais faut il se sacrifier ? Je me suis longuement demandé ce que j'aurais voulu pour mon amour si la situation avait été inversée et j'aurais voulu qu'il puisse lui un jour retourner à la vie. Je n'y suis as encore mais avec quelqu'un à mes côté le chemin sera probablement moins douloureux
Je vous embrasse mes compagnons
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Lulu,
Comment te juger, et pourquoi ?
La vie est là, nous savons tous ici, que quelque soit la douleur , nous avons choisit de rester là, mal , très mal souvent, mais en vie.
Nous luttons tous contre l'adversité, la douleur, contre nous même, souvent, alors du soleil, le chemin accompagnée, se sentir épaulée, une chance, la lumière, qui peu à peu éclaire nos pas .
Je suis heureuse pour toi, même , si pour le vivre, je sais, que ce n'est pas la fin de la douleur, je sais aussi que c'est le début, de moments plus longs plus fréquents, de mieux, et cela n'a pas de prix.
Je t'embrasse fort.
zabou
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Lulu,
Je suis heureuse pour toi... Bien-sûr que la douleur et le chagrin sont toujours là... Mais à présent, tu es accompagnée et soutenue... Tu n'es plus seule pour y faire face...
Merci de nous faire confiance et de nous montrer que la Vie peut encore être douce...
<3
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Lulu
pourquoi voudrais tu ici être jugée ? ... tu ne le seras pas !
je ne te dirai pas mieux que ce que j'avais dit à Christian http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/renaitre-apres-le-desespoir/msg48063/#msg48063
et je te souhaite la reconstruction la plus douce possible !
je t'embrasse
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Lulu,
C'est avec beaucoup d'émotion que je découvre cette belle nouvelle. Parce que oui, c'est une très belle nouvelle. Parce que la vie continue, de toute façon, que ton deuil va continuer à se faire, à son rythme. Qu'il te faut bien sûr saisir l'amour qui frappe à nouveau à ta porte, en y allant à ton rythme pour que tout se passe au mieux (j'imagine que débuter une histoire d'amour en étant en deuil n'est pas simple, Zabou nous le montre bien souvent, mais ce n'est pas du tout impossible non plus.
Il n'y a aucune trahison par rapport à l'être aimé qui est décédé et, comme tu le dis, il ne pouvait que souhaiter le mieux pour toi, qu'en son absence tu puisses te reconstruire, sourire à nouveau, aimer, continuer TON chemin.
Continue à nous donner de tes nouvelles. Les moments positifs nous sont précieux aussi.
Je t'embrasse
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Merci à vous toutes et tous.
Comme tu le dis Zabou ce n'est pas la fin de la douleur, je le mesure bien. Je me rend compte aussi que j'ai beaucoup "utilisé" des posts du forum en particulier dans la rubrique reconstruction mais aussi les messages de Zabou, Christian et d'autres pour avancer dans la direction que j'ai prise et que je n'imaginais encore pas il y a très peu de temps. Comme certain l'on dit, on ne calcule pas tout ça, mais on avait pas non plus prévu (enfin dans mon cas) le départ de l'homme ou la femme de notre vie...Le 5 mars à 16h28 lorsque j'ai décroché le téléphone je ne savais pas qu'il m'appelait au secours et que c'était la dernière fois que je l'entendrais. Il est resté 15 jours dans le coma...
Je vous souhaite à vous aussi des jours meilleurs mes amis
Lulu
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Voilà j'ai vendu la maison... aujourd'hui c'était la signature chez le notaire.
Du chemin parcouru depuis mon dernier post vers la vie qui continue.
Je me suis battue pendant des mois pour survivre à l'épreuve qui m'a été imposée comme vous tous et toutes ici. J'ai fait un bout de chemin avec certains d'entre vous. Et un jour, assez tôt dans mon deuil car j'en étais à à peine 7 mois, j'ai vu une lumière, je l'ai suivie. C'était un geste de survie à ce moment là, pour échapper à la spirale qui aurait pu m’emmener vers le fond si je n'avais pas réagit car je me sentais glisser petit à petit.
Aujourd'hui, je suis toujours avec mon compagnon, je suis heureuse même si je lutte encore. Ces douleurs dans la poitrine qui reviennent lorsque le stress est trop fort et que je calme avec magnesium et spasmine.
Mes enfants sont heureux pour moi.
J'ai passé les 1 an, c'était le 20 mars en me disant, j'ai survécu à cette année, j'ai réussit à survivre à cette année. Un cap dans le chemin du deuil.
Mes belles filles (les filles de mon mari) et contre toute attente certains amis qui m'avaient très entouré jusqu'à ce début d'année, n'ont pas accepté que j'ai un nouveau compagnon et me tournent le dos. Ca fait mal quand on s'est battue pour arriver à survivre, pour regarder devant, en se bottant les fesses tous les jours. Je sais que je reste fragile, j'ai souvent peur à présent que tout s'arrête du jour au lendemain.
Je n'ai trahi personne, j'ai beaucoup de chance d'avoir rencontré mon compagnon et je la mesure tous les jours.
Je vous lis de temps en temps, pour prendre des nouvelles de ceux avec qui j'ai partagé un bout de chemin. J'espère de tout coeur que vous trouverez vous aussi à nouveau la paix au milieu de vos souvenirs.
Je vous embrasse
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Bonsoir Lulu
Je suis heureux pour toi, tu as gagné une bataille sur la vie, sur la survie après la mort de son conjoint. Laisse les préjugés dernière toi et regarde l'avenir, tu sais parfaitement que ton amour perdu ne s'éteindra jamais, même s'il faut le partager.
Je te souhaite de réussir ta vie et enfin que tu sois heureuse. Nous tous ici le méritons.
Amicalement,
Fréd.
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Bonsoir Lulu
Il faut poursuivre le chemin qu il soit droit ou qui part un peu a droite ou a gauche c'est pas grave mais avec quelqu'un a tes côté tu vas pourvoir continuer sur le chemin et c'est bien pour toi n 'écoute que toi et pas les autres je souhaite de réussir ...
Amicalement
Cdi
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Lulu
quel plaisir de te lire ...
je suis contente que tu te sentes si bien accompagnée
la vie réserve tant de surprise
tu as eu une proposition de la vie, tu as su la jauger et tu as saisi cette opportunité de te reconstruire très vite
J'imagine que le fait que certain(e)s te tournent le dos du coup t'attriste et te peine mais laisse les dans leur monde , leurs jugements ...
je t'embrasse bien fort
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Bonsoir Lulu
Je te souhaite plein de bonheur avec ce nouveau compagnon qui va t'epauler sur le chemin de la vie
Je t'embrasse
Lana
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Bonsoir Lulu,
Beaucoup d'émotion pour moi à la lecture de ton message... Nos Amours sont décédé à 1 jour d'intervalle (le 21 mars pour moi) et je pense souvent à toi... Je suis heureuse des bonnes nouvelles que tu nous donnes aujourd'hui... :-)
Tes enfants sont contents pour toi et c'est déjà une très bonne chose... J'espère que la vente de ta maison n'a pas été une épreuve trop difficile...
Je te souhaite, je vous souhaite beaucoup de bonheur... :) <3
A bientôt j'espère... Continue à nous donner de tes nouvelles...
Je t'embrasse
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Bonjour Lulu,
Je suis très heureuse pour toi, tu poursuis ta vie dans la lumière, le bonheur est si important, nous l'avons tous bien appris à nos dépens!!
Tes enfants, comme les miens d'ailleurs, sont bienveillants et t'aime, chacun continue sa route comme il l'entend et surtout en fonction des opportunités, comme tu le dis si bien , on ne calcul rien cela arrive, et c'est un bienfait, si tes belles filles ne le comprennent pas c'est qu'elle ne t'aiment pas suffisamment pour vouloir ton bonheur, on ne peux embarquer, que seuls ceux, qui veulent continuer le voyage avec nous ....
Alors même si je sais que, quelque part au fond de toi cela " chiffonne" , laisse, tu sais comme nous tous que la vie est courte, que nous devons la savourer et prendre le recul nécessaire pour ne pas s’encombrer inutilement....
Pour le vivre, je sais aussi que ce bonheur est parfois en demie teinte, nos amours restent à nos cotés pour toujours, et tu as parfaitement raison , on ne peut trahir que les vivants.....
Avec la vente de ta maison , c'est un nouveau chapitre qui s’écrit, dans la livre de ta vie....
Je te souhaite " un max " de bonheur, d'amour, et reviens nous donner par ci par là de tes nouvelles , c'est un plaisir.
Je t'embrasse bien fort.
zabou