Il y a eu un an le 20 Avril que l homme de ma vie est parti . Comme ça d un claquement de doigts un avc et termine nos 32 ans de vie commune . Depuis la vie a laissée la place a la survie . Sourire a mes enfants,travaillée comme s il ne c était rien passe, entretenir la maison vide . Mais au bout d un an force est de constater que je vais moins bien qu au début apres le déni la colère voici venu la depression . Sournoise celle qui vous laisse ko. Insomnie,aucune envie ,très fatiguée ,et toujours cette petite boule a la poitrine . L impression de subir cette vie que je n ai pas choisie . Et surtout plus envie de parler a tous ces prétendus amis qui ne comprennent pas et veulent que l on redevienne comme avant . Pourquoi nous battons nous ? Comment vivre notre solitude ? On nous dit de ne pas nous projeter dans le futur mais rien que le présent est un calvaire         Tendresse a vous tous

Je me retrouve dans chacun de vos messages.

Faire semblant au travail, mais au moins on est pris dans le flot, enfin j'essaye de rester dans le flot car par moments je décroche et je me met à regarder les photos sur mon téléphone.

Le plus difficile c'est ensuite, la maison quasi vide avec juste mon grand fils de 22 ans qui retrouve sa console en rentrant du travail. Je sais que c'est difficile aussi pour lui mon mari l'a élevé depuis ses 6 ans alors j'essaye de me faire discrète.
J'essayer d'attraper toutes les idées qui me passent dans le tête pour m'occuper et éviter de penser. Tout est bon pour un peu de bricolage, de décoration comme toi Christian, de jardinage. Dès que j'ai une idée, en fait je mesure le temps pendant lequel je vais être occupée, parce qu'au moins j'aurais grignoté 15 ou 30 minutes tout en espérant qu'il sera fier de ce que j'ai réussit à faire.

Oui Lageta on fait les choses comme on les ressent, juste pour survivre et peu importe ce que les gens qui n'ont jamais vécu ça en penseront. Il n' a pas de mots assez forts pour décrire la douleur et tous les sentiments qui défilent dans la tête chaque instant. On ne pourra lus jamais être comme avant.

Zabou tes messages m'encouragent, le chemin sera long je l'ai bien compris maintenant que je commence à mesurer la force de ce tout ce qui me traverse et encore je dois être loin de tout avoir ressenti. Mais si tes messages sont tellement positifs, alors continue les. Si tu me disais que demain je vais me lever et que la douleur aura disparu, je ne te croirais pas. Mais quand tu me dis que petit à petit, oh pas tout de suite car le départ de mon mari est encore bien trop récent, mais un jour petit à petit cette douleur deviendra plus douce, alors oui je veux bien te croire.

Merci à vous tous d'être là

Je vous embrasse

Lulu

Je me retrouve tout à fait dans tous vos témoignages, la violence du choc, la survie, les faire-semblants, la colère qu'on garde enfouie,  et se lever, tous les jours, coûte que coûte,  parce qu'il faut bien nourrir les enfants..
Au bout de 18 mois, j'ai de plus en plus de mal et le plus difficile est encore de supporter mon entourage, les bons conseils, les "tu devrais..",  "tu devrais pas", etc..Tout çà se rajoutant à une souffrance insupportable.

En même temps, je réalise qu'il est très difficile, et peut-être impossible de s'en sortir seule.  Du coup, j'ai appelé, docteur, psy, diététicienne, esthéticienne, ostéopathe,..des pro quoi.
Je n'en suis qu'au début mais j'ai l'impression d'avoir trouvé la bonne voie,  à nouveau en contact avec la vie; étape indispensable pour la reconstruction. J'espère que cela va marcher, et je vous souhaite à tous un peu de douceur et d'apaisement dans vos souffrances,

Bonjour Lulu,


Deux mois !! si court et tellement long à la fois, ce n'est que le début de ce chemin , mais quel début !!!

Celui où si j'ose dire, on croit encore...celui ou l’irréel , partage le réel et l'on ne sait ou se situer, tantôt , on sait que jamais plus , ils ne seront là, tantôt on refuse de le croire, cela fait si mal.

Notre vie alors n'est que rage et colère, souvenirs douloureux, tant de regrets, en nous, et inlassablement on refait le film et l'on se questionne, sur ce qui aurait pu .....

Mais l'espoir aussi est là, quelque part au fond de nous, on ne le voit pas , tout juste ,le ressentons nous parfois, fugacement.

Dans cet univers de douleur , c'est lui et lui seul, qui nous permet d'avancer, pas à pas, jusqu'au moment, où un peu d'apaisement viendra, je ne sais, si c'est le moment où finalement on accepte, je n'ai vraiment pas, l’impression d'avoir accepté....mais c'est surement le moment où le temps aura fait son œuvre, où au plus profond de nos tripes, on comprend que c'est irrémédiable. 

Cette p..... de journée, on l'a revit chaque fois et cette douleur là, malgré le temps reste identique, ils sont en nous à jamais.

Tu sais Lulu, on se reconstruit, avec eux, et sans eux aussi, c'est toute l'histoire de la vie, faite de contradictions, c'est un fait, dont notre conscience, ne prend la réelle mesure , que durant ces longs mois....

Je t'embrasse fort.

zabou

C'est beaucoup Joëlle de perdre deux hommes dans sa vie, il doit en falloir du courage!

Bienvenue Soliflore,

Tu as bien fait de poster car tu verras le forum est un soutien énorme, j'y trouve beaucoup de soutien au travers des réponses sur mon post ou sur celui des autres. On se rend compte aussi que nos réactions sont normales et que l'on est pas en train de devenir folle de douleur quand on lit d'autres posts. Ici chacun comprend l'autre car on vit tous la même douleur et on se rend compte que tant qu'on ne l'a pas vécue, on ne peut pas imaginer cette lame de fond qui a tout balayé sur son passage. On peut raconter son ressenti et on sait que l'on ne sera pas jugé mais soutenu.

J'y ai aussi trouvé beaucoup d'espoir dans les messages d'anciens, il y a Zabou, Roubou, Coccinelle ... je ne pourrais pas tous et toutes les citer. Aujourd'hui on ne peut pas imaginer n'avenir mais pourtant on en a un entre obscur et clair. On a besoin de cet espoir pour se dire que l'on arrivera à consentir à ce qui a bouleversé notre vie. J'avais trouvé un ancien post qui parlait de consentir plutot que d'accepter et c'est vrai que je trouve ce mot plus adapté.

Moi aussi je suis en vacances pour cette semaine, il me restait quelques jours à prendre avant la fin de mois de mai. Le rythme est différent de celui du travail, il y a plus de moments où l'on est face à ses pensées. Je bricole et je jardine, je m'oblige un peu car je sais que pendant ce temps j'aurais l'esprit occupé mais dès que je m'arrête je sens un poids infini revenir sur ma poitrine et sur mes épaules. J'arrive moi aussi à pleurer un peu plus qu'au début. Je me laisse un peu porter par ce que mes enfants organisent pour moi ou lorsque mes amis me sollicitent, pour ne pas m'isoler. Avant, tout ce que je faisais c'était avec mon amour ou pour lui. Il me disait toujours de penser aussi à moi mais je n'ai jamais su et je ne sais toujours pas. Encore un chose que je vais devoir apprendre.

Je te souhaite beaucoup de courage Marie et n'hésite pas à venir te raconter,

Je t'embrasse

Lulu

Bonsoir Soliflore,

C'est vrai que c'est épuisant de faire bonne figure alors que la douleur est là toujours présente, plus de 8 mois que mon amour s'en est allé, tant de souffrance qu'on a besoin de partager tant de chagrin à exprimer, heureusement qu'il y a ce forum qui nous permet de partager avec d'autres, de savoir qu'on est pas seule au monde à tenter de ne pas sombrer dans le désespoir.
Moi aussi je n'ose pas toucher ces affaires comme si j'avais l'espoir qu'il revienne, ses vêtements dans la penderie, ses pantoufles dans l'entrée, ses affaires de toilettes dans la salle de bain.
 
Moi aussi Lulu toute ma vie c'était pour mon amour ou avec lui.

Lorsqu'on est envahi par tant d'émotions, il faut surtout faire comme on le ressent, c'est bon de pleurer et de laisser aller son chagrin, c' est peut-être ce qui nous aide ensuite à avoir un peu d'apaisement un peu de légèreté.

Je pense à vous tous qui vivez l'inacceptable, je vous souhaite beaucoup de courage et vous remercie d'être là pour partager.

Je vous embrasse

Lageta