Bonjour à vous,

Dans mon coup de plongée morale de mardi, j'ai trouver, au-delà de vos paroles, une autre ressource qui m'a aidé à réfléchir sur moi-même : les vidéos de ce site dont j'ai réécouté certaines.

Surprenant comment, en des mots calmes et posés, elles peuvent installer une forme de paix.

Même si, parfois, on ne partage pas totalement le point de vue exposé.
Et je me disais : "C'est quoi, un point de vue ?"

Un avis, une position ... ou bien une simple perception à un moment donné, comme si le temps pouvait changer notre façon de les recevoir ?

Quelques thèmes m'ont profondément marqué, ne sezrait-ce que par cette évolution temporelle de mes pensées :

- Que faire des effets laissés par l'être aimé ?
Je suis passé par les étapes : j'ai fait malgré tout ... j'ai regretté... je me félicite d'avoir fait ... je regrette d'en avoir oublié ...

- Le déni de la mort
Là encore, je pensais être à contre-courant : je n'ai pas nié mais accepté ... pourtant elle était avec moi ... mardi, elle n'était plus là ...

- Le désir
Pour moi, impensable, ce serait trahir ... "Mon corps n'existe plus, seule mon âme est là" (invite à la relativité) ... Non aimer, c'est un ensemble de sentiments, de désir de l'autre, de tendresse, il n'y a pas place pour scinder ... Et pourtant le désir fait partie de notre vie, comme tout désir ...

- L'acceptation
Là, la notion de temps est irrationnelle; elle n'est plus une évolution, mais une suite de vagues toutes auxquelles les plus contradictoires, suivant le flot des émotions. Un instant ... toujours ... jamais ...


Et je me dis, maintenant qu'une certaine sérénité est revenue en moi, que les concepteurs de ces vidéos sont des gens fabuleux dont le raisonnement ne s'apprécie qu'au delà du temps, dans une réalité, une vérité qui guident.

Je sais que c'est ou que je suis un peu déphasé et pourtant.
La paix intérieure fluctue selon des rythmes, alors il faut que je les accepte.

Yohann

Peut-être!...
Comment va-tu aujourd'hui? Est-ce que tu as pris du recul par rapport à ton état d'esprit de mardi? Pratiques-tu, comme moi, le choc pour la douceur (?!), c'est à dire me contraindre parfois à me remémorer, me souvenir, affronter, regarder, réfléchir pour finalement l'avoir fait et me sentir libérée ensuite.
Tu parlais de désir, c'est intéressant parce qu'assez tabou pour les gens en deuil. J'ai eu la chance d'être infiniment aimée par un homme que j'aimerai toujours à l'infini, mais je ne suis ni sourde ni aveugle aux attentions d'un ami proche. Il n'est nullement question d'amour, en tous cas c'est exclu pour le moment, mais se sentir vivante et belle c'est aussi une vraie thérapie. Au fond, notre valeur, homme et femme, n'est-elle pas aussi révélée par celui ou celle qui nous aime?
A bientôt,
Caroline