Bonsoir,
Je viens de lire les contributions du jour et une fois encore je me retrouve dans vos témoignages. Et Alice a raison, c'est fou le bien que cela fait de se savoir comprise et épaulée, en quelque sorte.
Malgré le temps qui passe, j'ai l'impression de stagner. Je suis actuellement en vacances chez des amis,.Mais lors de ma première sortie, seule, en bord de mer, je n'ai fait que croiser des couples de notre âge; enfin, de l'âge que nous aurions s'il n'avait pas été rappelé prématurément.. Et donc, les larmes rejaillissent aussitôt, les regrets reviennent en force et je me sens désespérée. Cette vie sans lui n'a plus aucun intérêt. Quand je regarde les photos de nos dernières vacances, je me dis, en plus, que j'étais dans le déni. Je vois bien, maintenant, que sa fin était inscrite sur ses traits. La maladie était la, visible, en embuscade. J'aurai dû encore mieux l'aimer, et lui dire sans cesse tout l'amour que j'avais pour lui. Je pense que nous savions chacun de notre côté que la fin était proche, mais aucun de nous n'a osé en parler. Il voulait tant me protéger, me disent nos amis. Et moi je voulais qu'il y croit pour continuer à se battre. J'aurai encore tant de choses à lui dire. Hélas, c'est fini.
Donc, j'envoie cette nouvelle bouteille à la mer. Sachez que je suis de tout cœur avec vous. J'ai écouté la chanson country évoquée dans le post précédent. Amicalement.