l'oublient-ils vraiment ou ne savent-ils pas comment s'y prendre ?

Ont-ils peur s'ils nous en parlent de raviver notre peine en un moment où eux ont envie d'être joyeux et bien ?
Ou ont-ils peur de nous en parler en premier ?

Je m'aperçois que bien souvent si je ne parle pas d'Alexandre, les gens qui le connaissaient n'osent en parler. Parfois, ils se mettent à parler de lui, voyant que j'en parle librement. Ceux-là, je les remercie, ont compris une partie de ce que nous vivons.
  
D'autres fois je sens que ma présence les gêne car ils ont peur de ne savoir comment me parler et cela me met mal à l'aise et je les évite.

D'autres font comme si rien ne s'était passé et cela est agaçant.... presqu'une insulte à notre amour.

Je crois que la mort fait peur à plus d'un et de ce fait, ne sachant comment réagir et comment nous allons réagir, ils adoptent une attitude leur permettant d'éviter le sujet. C'est peut-être plus par pudeur et peur de nous peiner ?

Je pense que nous même sommes tellement sensibles... voire hypersensibles...
Ils évitent de parler de la personne que nous avons aimée et aimons toujours alors qu'on aimerait qu'ils en parlent encore, ne serait-ce pour le faire vivre à cet instant et montrer qu'il est toujours présent dans leur coeur.

Comment leur expliquer ? Comment pouvons nous leur dire ? J'ai parfois envie de leur crier : Mais continuez à parler de lui à le faire vivre parmi nous !  
Personnellement, Alexandre fait tellement partie de moi-même que j'en parle comme s'il était toujours là !
 
Je le réalise en lisant le forum... Peut-être que cela dérange mon entourage ? Peut-être pense-t-il que je suis encore dans ma bulle ? en plein déni ?   Actuellement, je m'en fiche complètement. Je suis un monstre d'égoîsme... Il est tellement présent...
Comment peuvent-ils l'oublier, ne plus en parler. Nous sommes 2, inséparables... comme toujours depuis que nous nous sommes rencontrés il y a eu 20 ans le 26 décembre ! Il est avec moi comme mon ombre (ou plutôt avec mon ange gardien)

A bientôt

Martine-tititou

Merci Yohann pour ton mot

En ce moment? Hummm... je viens de recevoir un "diagnostic" des médecins et psy: j'aurais une "fragilité narcissique", qui veut dire que dans ma tête, l'opinion des autres prend une trop grande place, m'empêchant de me réaliser. Mes assises de l'enfance ne seraient pas assez solides (peu de présence d'adultes par exemple, solitude).

Je tente de savoir ce que ça veut dire dans mon quotidien.

En lisant "Entrer en amitié avec soi-même" de Pema Chaudron, et en le relisant, ça me fait du bien. Je me recentre en moi.

Certains jours sont plus difficiles que d'autres. Je n'ai pas repris le travail. Les fêtes se passent bien.

Aujourd'hui, ma Lou a 10 ans

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Je te lis, Yohann, je crois comprendre que tu ressens une certaine sérénité?

À +

Caro xx

Bonjour.

Moi aussi, cela est douloureux que nos amis "évitent" au bout de 7 mois de me parler de Robert.

Je pense que pour eux c'est difficile, et ils essayent de me pousser en avant.

Mais j'aimerais tant échanger avec eux sur nos souvenirs... Quand je le fais, on me répond "oui vous avez eu une belle vie, maintenant il faut penser à l'avenir".

Mais l'avenir sans Robert, pour l'instant, je n'arrive pas à y penser !

Martine

Bonjour tinou,


Ce n'est pas le fait que personne ne parle de Pierre qui me chagrine. J'ai en ai pris acte. Pierre vivra toujours dans ma tête, dans mon coeur
28 ans de vie partagée, tant et tant de souvenirs en moi. Je le ferai vivre seule, repasser au fond de mon esprit, comme sur un écran nos joies, nos peines.

Non ce n'est pas ça.

Il restera à jamais figé dans le temps, il aura à jamais 52 ans, et moi je vais continuer seule, je vais avancer dans la veillesse sans mon compagnon, mon amour-ami, mon soutien

C'est là ma douleur. Un avenir à jamais perdu

Malika

Merçi Ephémère,


Pour ta main..je vais essayer de m'y agripper.... Que cette journée, cette nuit passent vite si je ne peux l'empêcher

Je ne peux montrer ma peine a mon fils, il a déjà tant fait pour moi, il m'a porter à bout de bras pendant un long momen, faisant fi de sa propre douleur pour mieux me soutenir
Il commence a aller mieux, rassuré enfin sur le fait que je ne fausserai pas compagnie à la vie....c'est pour ça que je ne veux pas trop montrer mes états d'ame.

Quand donc allons nous cesser d'être crucifiées ?
Je demande juste un peu moins de souffrance, pas le bonheur, c'est impossible. Moins de souffrance

Je t'embrasse

Malika

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