Je sais Odile c'est dur ce vide, ce silence...............je ne serai pas d'un grand réconfort car 10 mois après c'est encore dur, c'est autre chose et ce silence........................
Le mien s'est battu pendant 6 ans 1/2, quel combat!!!
40ans de mariage on est imprégnée de l'autre. Il est parti avec totue mon énergie.
Bon courage à toi, tu es entourée? tu as des enfants?

Bonsoir Odile

Je suis un peu comme toi à quelques jours près.
Mon amour m'a quitté le 20 mars 2014 après un arrêt cardiaque le 5 mars. Il était tout pour moi, celui qui faisait battre mon coeur, me faisait respirer, il était toute ma vie. Moi aussi j'ai l'impression que cela fait une éternité. J'ai ce vide permanent en moi, un poids sur les épaules... la tempête qui fait rage en moi et les forces qui m'abandonnent.
Les personnes du forum sont un soutien immense, car nous ressentons tous et toutes la même chose. Je me reconnais dans chaque phrase écrite. Et puis parler, enfin écrire, permet d'évacuer la souffrance. On peut écrire sans pudeur, pas besoin de faire semblant.

Je te souhaite beaucoup de courage. Tu as soutenu l'homme de ta vie jusqu'au dernier moment maintenant il faut que tu penses à toi pour arriver à tenir.
Je t'embrasse

Lulu

Bonsoir Odile,

On se bat on se débat, on lutte comme ils ont lutté.

J'ai perdu mon mari cela fera 5 ans le 30 mai, que te dire sur le temps qui passe et le manque qui grandit.

On ne se remet jamais on continue, on le leur doit. Les seuls conseils que je puisse te donner viennent des erreurs que j'ai moi même faites.

Après le choc,  j'ai eu l'impression de continuer à "fonctionner" avec l'énergie que j'avais accumulée pour lutter contre la maladie avec lui. Après je me consolais en me disant qu'il ne souffrait plus. Cela ne dure qu'un temps. Après vient le moment de m'étourdir pour éviter de le rejoindre : corps et âme dans des projets, travaux etc qu'il aurait voulu faire. Pas la bonne solution non plus, cela n'était qu'un leurre mais peut être vital à cette période.

Vivre pour mes proches, faire semblant d'aller mieux pour ne pas alourdir leur propre peine, et n'être plus qu'une mère, qu'une sœur, qu'une amie. Encore une erreur car je n'étais pas moi.
Alors je n'ai plus tenter de cacher mon chagrin, je l'ai vécu avec ce gout amer, cette démotivation pour tout. Ce n'est donc pas la bonne solution non plus.

Je ne sais pas si on la trouve un jour la solution, j'ai bc bc de choses sur la spiritualité à laquelle je crois, je dévie en ce moment sur le lâcher-prise et la méditation,  tout ce que je sais c'est que je serai sortie de ce chagrin quand je prendrai plaisir à faire les choses pour moi et non plus pour les autres.

J'avance doucement, un jour après l'autre et seul  la route est dure et la route est longue .

Je te souhaite bon courage, vous pouvez m'écrire si vous voulez, car je sais qu'il est essentiel de parler, d'écrire et de vider notre cœur de cette misère de nos questionnements de l'injustice que l'on ressent.

Sylvie

Pour répondre à Mimie

Oui j'ai 3 garçons et une petite fille de 3 ans.
J'ai beaucoup de chance de les avoir.
Je voudrais tellement les protéger, car ils sont tellement touchés par la disparition de leur père, et maintenant de me voir si triste, je n'ai pas l'impression de jouer mon rôle de mère, j'essaie de ne pas trop leur montrer mais je vois bien qu'ils en souffrent.

J'arrive à faire plus d'effort lorsque j'ai ma petite fille, elle est tellement adorable.

bisou

Bonsoir à tous

Depuis un mois environ j'utilise mon temps libre à du bricolage et du jardinage. Pas des choses bien compliquées de la peinture ou l'entretien du jardin, tout un tas de petites choses dont nous avions parlé en début d'année alors que l'on ne se doutait pas de ce qui allait arriver. Pendant ce temps là, je pense moins, je rempli LE VIDE. Je parle à mon amour en lui disant ce que j'ai fait dans cette maison que nous avions choisi ensemble et dans laquelle nous avons emménagé il y a 18 mois maintenant. J'espère qu'il est fier de moi mais je sens aussi que je m'épuise. A chaque nouvelle tache, je me dis que je vais m'occuper 1 heure, 2 heures et que ce sera déjà ça de pris.
Peut être que ce n'est pas la bonne solution comme tu dis Sylvie mais pour le moment c'est la seule que j'ai trouvé car j'ai l'espoir qu'il soit fier de moi. Je crois que pour avancer il faudra effectivement que je fasse des choses pour moi mais pour le moment l'heure n'est pas venue.
Comme pour toi Zabou je crois que la solitude sera une compagne...

Odile repose toi pour que les forces reviennent et petite à petit tu pourra reprendre tes travaux. En attendant prend bien soin de toi.

Je vous embrasse pour ce soir

Lulu

OUI,le flux et le reflux de la douleur qui laisse un peu de place pour autre chose à vivre...

Au début c'était plutôt le vide pulvérisé intersidéral, sans limite, sans bord, sans fond...
maintenant c'est effectivement du vide à combler, à remplir...