Auteur Sujet: Le temps s'est arrêté  (Lu 4693 fois)

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Ghislide

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Le temps s'est arrêté
« le: 16 décembre 2011 à 02:04:13 »
Bonjour à vous
Je me suis inscrite sur ce forum parce que je traverse une période difficile et que j'avais besoin d'extérioriser ce que je ne parviens pas exprimer à mon entourage, mes proches...
J'ai perdu mon mari des suites d'un cancer du poumon. Il est parti très vite, nous avons appris sa maladie mi février de cette année et il est décédé le 17 juillet. Le lendemain de notre anniversaire de mariage...
Jusqu'à fin octobre, j'ai été assez occupée avec toutes les démarches administratives, les courriers, la succession et j'en passe... avec tout cela, je n'avais pas trop le temps de penser ou du moins, j'évitais de le faire pour ne pas m'écrouler, je pense que j'ai refoulé toute ma peine pour tenir le coup. Quand son image s'imposait, je me disais : non, pas maintenant, il ne faut pas que j'y pense
Mais depuis que les choses administratives sont pratiquement réglées, il me reste beaucoup de temps... trop de temps ! Et c'est maintenant que je prends vraiment conscience de son absence qui sera sans retour et que j'en subis le contre coup : le manque de lui, le vide qu'il a laissé dans ma vie, cette souffrance insupportable qui me broie le cœur et que je ne sais pas dépasser en essayant d'accepter l’inacceptable ou bien envisager l'avenir sans lui à mes cotés.
Je n'ai plus goût à rien, ni de continuer sans lui, il y a des jours où je me dis " pour qui... pour quoi...". Mes journées passent et se ressemblent dans la survie avec le refus de croire qu'il ne sera plus jamais là. Chaque pièce de l'appartement me parle de lui, chaque endroit où je vais me rappelle un souvenir ce qui fait que je n'ai même plus envie de sortir ni même voir du monde. Je sais que je me replie sur moi-même et que ce n'est pas la bonne solution, mais peut-être ai-je besoin de cela pour le moment et que cela fait partie du processus de deuil que je dois faire... seule...
Devant les enfants, la famille ou les amis, je fais celle qui va à peu près bien, j'essaye de cacher ma douleur pour ne pas les éloigner de moi car je sais que la tristesse fait fuir.
Au début, lorsque mon amour s'est éteint, j'ai été très entourée... cela aide énormément à supporter ce genre d'épreuve, mais avec les semaines, chacun a repris le cours de sa vie. On attend la sonnerie du téléphone qui reste silencieux et puis on se fait une raison : il va falloir s'habituer à la solitude et vivre avec les souvenirs.
Souvenir d'un homme heureux qui aimait la vie et qui profitait de tout ce qu'elle pouvait lui offrir. Il était d'un optimiste sans faille. D'ailleurs, concernant son cancer il était certain qu'il en guérirait et faisait des tas de projets d'avenir.
La veille du jour où il a été emmené en réanimation et mis en comas artificiel, il m'avait fait la promesse de se battre jusqu'au bout, même si cela était difficile et que l'année prochaine nous partirions en Égypte faire une croisière sur le Nil (il savait que, pour moi, c'était un rêve de jeunesse).
Depuis son départ, j'ai l'impression que le temps s'est arrêté... Le temps est en suspend... cela fera 5 mois demain et j'ai l'impression qu'il y a une éternité que je l'ai vu vivant pour la dernière fois. Mais cette dernière fois m'obsède et je regrette de ne pas luis avoir répété combien je l'aimais.
Lorsque je suis allée le voir en réanimation et que les médecins ne m'ont laissé que peu d'espoir, je l'ai libéré de cette promesse qu'il m'avait fait en lui disant qu'il pouvait partir l'esprit tranquille, que tout irai bien, que mon amour l'accompagnera dans son dernier voyage, qu'il restera à jamais gravé dans mon cœur et que je l'aimais à jamais... (Mais au plus profond de moi, mon cœur lui hurlait de ne pas me laisser)
On m'a souvent répété qu'avec le temps la douleur s’apaise, mais ce temps-là n'est pas encore d'actualité et cela ne me console pas… Mais il faut continuer.
Amitiés

carolineb

  • Invité
Re : Le temps s'est arrêté
« Réponse #1 le: 16 décembre 2011 à 10:07:33 »
Bonjour!

Cette éternité dont tu parles, le temps infini qui nous sépare de celui (ou celle) que nous aimons...nous en partageons tous et toutes le poids...Ghislide, chacun d'entre nous ressent sans doute ce que toi tu vis en ce moment... Olivier est mort il y a 4 mois bientôt et même quand je l'écris j'ai du mal à réaliser que c'est de nous dont il s'agit! Mais, c'est ainsi, ce qui est fini est fini et il nous reste notre mémoire, notre émotion (et parfois il serait bon de pouvoir s'en débarrasser pour un moment...). Ceux qui sont autour de nous finissent par s'éloigner... et eux-mêmes perdant de vue notre douleur exigent que nous nous élevions au dessus-d'elle, quand elle nous envahit chaque minute. Alors, c'est évident, un hiatus s'installe. On ne vit plus dans le même monde, et nous sommes atteints par une forme de schizophrénie épuisante. Je ne sais pas pour toi, mais souvent j'ai cette impression de vivre deux vies en une, celle d'une Caroline drôle et souriante, avenante même (encore que!) et celle d'une Caroline vidée, grave et triste à en mourir... Le mystère c'est comment fait-on pour ne pas s'y perdre?
Enfin, sache que nous sommes tous là, que nous partageons ta peine... parce que nous vivons la même et que nous avons tous besoin de la déposer...
Bizes
Caroline

Lauren

  • Invité
Re : Le temps s'est arrêté
« Réponse #2 le: 16 décembre 2011 à 23:52:36 »

Au bout de 9 mois, la douleur et la tristesse ont laissé la place à la colère et au défi. La vie me l'a pris mais elle n'aura pas mes pleurs en plus, ce serait trop facile. Je repousse violemment ma mémoire de lui. Ce n'est pas contre lui que j'enrage, c'est contre la vanité de cette recherche permanente, je ne sais pas de quoi puisqu'il ne sera plus jamais là, de cet état émotionnel tellement dur à supporter.

La tristesse et la colère sont les deux mamelles de la traversée du deuil. J'espère qu'un jour, après avoir traversé ces deux pôles, qui ne sont pas plus confortables l'un que l'autre, je trouverai enfin mon équateur, mon centre de gravité, enfin en paix. Et j'espère qu'il y aura enfin sa place, en douceur.

 :-* L


Ghislide

  • Invité
Re : Le temps s'est arrêté
« Réponse #3 le: 17 décembre 2011 à 17:47:35 »
Bonjour...
Merci à vous  de vos  réponses  et de votre écoute.

Il est vrai que mettre des mots sur une douleur, si intense soit-elle, sur un mal-être peut aider, mais il y a des jours où je préfère le silence et d’autres où parler devient une nécessité absolue,  afin de sortir toute cette souffrance, et dans ces moments-là, qui m’envahissent brusquement, mon entourage familier et amical n’est pas forcément disponible. Quand ils le sont,  non pas qu'ils ne comprennent pas, mais lorsque j'essaie, cette petite phrase revient sous forme de conclusion : « c’est ainsi et nous n’y pouvons rien… la vie continue ». Bien évidemment, la vie continue... alors que répondre d'autre ?

Il y a avant avec mon amour, il y a maintenant et il y a après. Cet "après" qui me fait si peur parce que ce sera sans Gilles. Je ne parviens toujours pas à le concevoir même si je sais qu’il le faudra, avec mon acceptation ou non. Est-ce cela que l’on nomme la « résignation » quand nous n’avons pas le choix ???
Souvent je me pose la question « Pourquoi ? Quelle faute, quelle erreur ai-je commis ? Quelle leçon me donne la vie que je n’ai pas su apprendre ? »… Que d’énigmes sans éclaircissement… Alors pourquoi essayer d’analyser ma douleur même si je n’en comprends pas le sens, le « pourquoi ? », du moins j’en connais l’origine… je la vis comme je peux avec des moments où je ne peux plus, où je voudrais que tout  « ça » s’arrête.

En parler avec mes enfants ? Oui, mais Gilles n'était pas leur père, leur attachement n'était donc pas aussi fort. Évidemment, ils ont eu du chagrin mais il est autre que s'il s'agissait de leur vrai père avec qui  j'ai été mariée 26 ans. J'ai attendu que les enfants soient autonomes pour le quitter et me reconstruire. C’était un homme qui n'a jamais admis avoir un problème avec l'alcool et cela était devenu invivable.
Gilles est arrivé dans ma vie quelques années après, comme un grand soleil qui m'a réchauffée. Il a éclairé mon existence pendant 8 ans. Ce bonheur, je pensais le vivre encore une bonne vingtaine d'années, rassurée que la vie m’accorde une seconde chance d’être heureuse à 2 et au lieu de cela c'est un grand vide qui s’installe, d’une pesante désolation.

J’ai lu différentes opinions sur ce forum concernant l’aide médicale. Je pense que chacun a un degré de tolérance dans la souffrance morale (ou physique) et que si ce seuil est dépassé nous avons le choix.  Personnellement, j’ai accepté la prescription de mon médecin d'un antidépresseur et d'un médicament pour pouvoir enfin dormir… Je connais les conséquences de ce genre de traitement, j’ai du y faire appel dans une autre vie, mais je sais aussi l’aide qu’il peut apporter. Alors,  j’ai fait le choix d’une aide ponctuelle en attendant…

De tout cœur, je vous embrasse
Ghislaine

Lauren

  • Invité
Re : Le temps s'est arrêté
« Réponse #4 le: 18 décembre 2011 à 10:12:29 »
Bonjour Ghislaine, Caro, Yohann, tout le monde,

Oui Ghislaine, c'est un grand soleil qui réchauffe, après 30 ans de vie à 2 chaotique, pleine de tensions et d'incompréhensions. Aujourd'hui, on se demande ce qu'on a pu faire pour mériter cette double peine. Après toutes ces années de combat, cette complicité et ce bonheur neufs ont pris tout leur sens. En même temps, il y a une frustration insupportable à ne pas avoir pu prolonger ce bien-être ensemble, un "quoi mais c'est déjà fini?" que doivent ressentir aussi ici les très jeunes veufs qui n'ont plus d'autre choix que d'avancer seuls, parfois avec des enfants très jeunes. Sauf que moi je suis vieille maintenant, et je pense que ma vie sentimentale s'arrêtera là.

Je ne crois pas qu'il y ait de réponse. Il me reste une colère qui au moins ne me paralyse pas, comme l'envie de rien d'avant. Je continue. J'avancerai la rage au ventre, mais je ne me laisserai pas anéantir. Ma douleur n'appartient qu'à moi, vu que l'entourage ne la comprend absolument pas, inutile de la lui étaler, et cette douleur ne guidera pas ma vie, ou ce qu'il en reste.

 >:(;)

Lauren

  • Invité
Re : Le temps s'est arrêté
« Réponse #5 le: 18 décembre 2011 à 13:56:29 »

Bonjour Yohann,

Je crois qu'ils ont peur, pauvres mortels, ils craignent qu'on leur "gâche la fête", avec nos réflexions qui leur paraissent morbides. Il faut vite passer à autre chose, autrement on n'a pas tourné la page. Sans doute qu'ils mesurent l'abîme de douleur qui les attend si..
Je ne souhaite ça à personne.

Cet après-midi je vais voir sa mère. Avec elle je suis dans le vrai, comme avec mes enfants. Même quand on rit, on sait ce qu'il y a derrière.

J'ai fait un cauchemar horrible, ma tumeur grossissait et j'attendais d'en finir, j'avais beau me gaver de morphine, rien, la mort ne venait pas.  ???

Pas très sympa tout ça. Il nous reste les préparatifs de Noël-jour de l'an. 8 jours à faire semblant de..

 Bises Yohann, bises à tous L

 

Hors ligne Pascale

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Re : Le temps s'est arrêté
« Réponse #6 le: 18 décembre 2011 à 23:06:43 »
Coucou Laureen,

Je sais que pour moi le 9 ème mois  a été le mois de toutes les révoltes, de tous les cris à l'injustice, j'étais intolérante, et me sentais encore plus mal dans ma peau, j'avais cette impression que je n'en sortirais jamais, je suis plus calme , plus adoucie, beaucoup moins mordante...Et beaucoup plus dure avec certains...

C'est sûre qu'ils ont peur, peut-on vraiment leur en vouloir?? je ne pense pas...

Mais bientôt, tu vas encore rire et même en sachant ce qu'il y a derrière, tu le savoureras quand même...

mes nuits restent agitées mais miraculeusement de temps en temps il y en a une qui n'est entrecoupée que de 1 ou 2 h d'interruption..

Il ne faut pas tourner la page, parce que les autres le veulent ,juste se laisser vivre comme on le sent et comme c'est le moins douloureux.

Chacun sait ce qui lui convient plus ou moins...

Moi Yohann, il y a des choses que j'ai laissé, pas pour me donner l'illusion mais simplement parce que j'ai besoin de ses souvenirs, il m'a appris un métier et je me rappelle ses mains, ses gestes, ses mimiques, cette façon de faire...

Je crois intimement qu'il guide mes mains... de son savoir, c'est une part de lui de son artisanat que je vais transmettre à travers mon fils... c'est un peu de lui..


Et Noël, je ne veux pas faire semblant, on me laissera ma souffrance, tu m'invites à ta table, il est avec moi donc tu me prends comme ça, vivante , aimante, joyeuse et parfois profondément triste et blessée...

J'arrive à sourire de la tête des gens qui me souhaitent joyeuses fêtes et se rendent compte de la gaffe..

Ce n'est pas une gaffe, ça ne me fait ni chaud ni froid...c'est normal, c'est pas grave...

L'année s'écoule on est le 18 il était aux soins intensifs, j'apprenais que sa Maman a un cancer du poumon gros comme mon poing dans le haut du poumon droit...

Elle m'accompagne voir son fils qui ne me répond plus déjà... et on ne comprend pas le mécanisme de cette maladie....

Là' cette année, un ami assez proche suit le même chemin, 50 ans tromboses multiples, il est dans le coma respirateur  et tout...
Lui on sait ce que c'est mais le résultats est le même..

La vie est si précieuse, et on l'oublie si souvent, on se pense si solide et pourtant on est si fragile...

Je te donne plein de force Laureen, 8 et 9 eme mois pour moi on été horrible parce que je pensais que ça se calmait un peu, que j'allais y arriver et puis patatra énorme catastrophe, tout était à refaire.. je t'envoie plein de douceur; ça va aller ma grande , viens dans mes bras et laisse toi consoler un peu...

Je t'embrasse et te souhaite une toute douce nuit...

Ps Ghislide, je t'ai lue et ta peine ne me laisse pas indifférente, viens donc te confier auprès de nous il y aura toujours quelqu'un qui comprendra, lira, répondra à ta douleur..

Bisous à vous tous
Pascale la Louve

Lauren

  • Invité
Re : Le temps s'est arrêté
« Réponse #7 le: 19 décembre 2011 à 13:28:18 »
Salut Pascale, bonjour à tous,

Je vous mets une mini-tranche du livre de JL Fournier, Veuf, que vous connaissez probablement:

" Je suis dans un petit voilier au cap Horn. La mer est blanche, le ciel est noir, j'ai affalé les voiles, je suis accroupi au fond de la cabine, la tête cachée dans mes bras. J'attends que ça se calme. Je suis optimiste, je crois que ça va se calmer. Les tempêtes ne sont pas comme les neiges, éternelles."

Voilà, vite dit, en 3 lignes. Le deuil.

 :-* L

Ghislide

  • Invité
Re : Le temps s'est arrêté
« Réponse #8 le: 19 décembre 2011 à 17:42:44 »
Merci Carolineb pour ta réponse.
J’imagine effectivement que ce que je ressens à la perte de l’homme que j’aime (ou la femme pour certains) n’est pas inconnu aux membres de ce forum. Quant à cette « double » vie où le temps n’existe plus, où je suis autre également, je la connais… je la reconnais.

Merci aussi à toi Laureen pour tes quelques mots. Tu as raison, il n’y a pas de réponse à tous ces « pourquoi ? » même si cette question revient régulièrement dans les moments de profonde solitude où l’absence se fait si lourde qu’on a l’impression de porter tout le poids du monde…
Je ne connaissais pas le livre que tu cites de JL Fournier « Veuf », mais cet extrait de 2 lignes résume
on ne peut mieux l’état de deuil…

Yohann, tu parles d’un point d’équilibre entre la tristesse et l’acceptation et un peu plus loin, de la part d’enfant que nous avons tous au plus profond de nous et qui, lui, se révolte…
Alors, où trouver ce point d’équilibre ? C’est ce que je ressens, mais ce mot « acceptation » ne me semble pas approprié aux circonstances, je pense qu’il n’y a pas d’acceptation possible, tout juste un degré de « tolérable » ou de résignation.
Ma chère maman nous a quittés il y a maintenant 7 ans et mon père ne l’a toujours pas accepté, mon parrain lui aussi est parti depuis une quinzaine d’années et son épouse (ma tante) ne l’a jamais accepté…

Merci Pascale pour ce petit « ps » où tu m’encourages à venir me confier, il m’a fait un bien fou.
J’ai, moi aussi, sur les conseils d’un amie, débarrassé l’armoire et la commode de toutes les affaires de Gilles après son décès. Cette amie a insisté sur le fait que si je ne le faisais pas tout de suite, je n’y parviendrais pas plus tard. Elle avait raison car la semaine dernière, en rangeant un placard, je suis « tombée » sur le sac à dos qu’utilisait Gilles dans l’exercice de son métier (il était chauffeur routier) et qu’il avait acheté lors d’un voyage en Thaïlande. Au moment de sa pré-retraite, Il avait rangé ce sac au fond d’un meuble dudit placard, avec son outillage.
La fermeture éclair ne fonctionne plus, il a même quelques accrocs… à l’intérieur : des vieux papiers de son entreprise avec des numéros de téléphone griffonnés hâtivement, deux stylos dont un qui ne fonctionne plus, un paquet de cigarettes vide, un briquet…
Cette découverte a déclenché une émotion sans nom, mes larmes coulaient et je restais là, figée à regarder ce sac avec un flot de souvenirs refaisant surface : son retour à la maison après sa journée de travail, ce sac qu’il posait dans l’entrée avant de venir m’embrasser…
Je ne sais pas combien de temps je suis restée là, douloureusement ailleurs, mais ce sac je n’ai pas pu le jeter, je n’en ai pas eu la force, alors je l’ai remis là où je l’avais trouvé avec tous ses trésors à l’intérieur.

Aujourd’hui, j’ai 59 ans… quelques personnes s’en sont souvenu et m’ont souhaité « un joyeux anniversaire ». Il semble qu’ils aient gommé une autre partie de mon actualité… je n’ai pas retenu le « joyeux » mais juste la pensée qu’ils ont eu pour moi…

Bisous à toutes et tous

Hors ligne angelik

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Re : Le temps s'est arrêté
« Réponse #9 le: 19 décembre 2011 à 18:19:38 »
Bonjour Ghislide

Alors je ne te souhaite pas un " joyeux" anniversaire mais une douce journée avec un peu de sérénité...

Chaleureusement
chaque fois que tu sentiras le vent sur ton visage, c'est moi qui vient t'embrasser...

Ghislide

  • Invité
Re : Le temps s'est arrêté
« Réponse #10 le: 20 décembre 2011 à 01:07:20 »
Merci Angélik pour ce petit moment de douceur, je le reçois volontiers, le cœur grand ouvert.

Johann
Désolée, je n'avais pas compris le sens "acceptation" tel que tu le présentais. Désormais, je comprends mieux ce que tu veux dire.
Pour le moment, en ce qui me concerne, je n'en suis pas encore là, je ne parviens toujours pas à y croire. Je me surprends même quelquefois à attendre son retour, juste l'espace d'un instant avant de reprendre "conscience" de cette réalité qui m’anéantit...

Pour ce qui est de mon anniversaire, je ne parlais pas du forum, car comme tu le précises les dates de naissance ne sont pas mentionnées, non, il s'agissait de certaines relations.

Quoiqu'il en soit, je te remercie pour tes vœux,  je les accepte chaleureusement.

Bisous à vous