FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: zabou le 12 janvier 2013 à 17:07:11
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Le temps, cet espace que l'on aurait voulu retenir,avec l'etre aimé.
Il passe ce temps et pourtant ,je me sens encore plus mal qu'au premier jour?
Est ce parce que je réalise que tout est fini , que plus rien ne sera jamais comme avant, que quelques que soient les prières, incantations, cries, supplications ou ce que l'on voudra, il ne se passera jamais plus rien?
Le retour en arrière est impossible, c'est l'avant seule, ou rien, le choix est assez restreint.
Est ce aussi, parce que tous ceux qui ne comprenent rien, voudraient,que comme par magie, on se metamorphose en personne heureuse, tout sourire, que cela agace, énerve et que l'on se sent dix fois plus seul ensuite?
Je ne sais pas, mon cerveau est à l'arret depuis un certain temps.............
J'en ai marre d'aller et venir dans ma maison, une ame en peine, sans envie, ni certitude ,ni lendemain.
UNE PEUR ET UNE ANGOISSE SOURDE, LA BOULE AU VENTRE;
Je me disais qu'avec le temps.....
Je me suis trompée et je sais que cela va etre très long, que cela fait très mal, que l'on se torture pour rien, mais que l'on n'arrive pas à faire autrement.
JE PENSE A VOUS TOUS.
zabou
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Bonsoir Zabou,
Ce que tu ressens, ce vide, cette peur, cette souffrance, tous et toutes ici nous le ressentons.
Quand arrive le WE, qui avant était un moment de complicité, d'échange, ou après une dure semaine de travail on pouvait relâcher la pression est être tout simplement là, l'un pour l'autre...Oui ces moments sont atroces.
Je suis comme toi, le silence assourdissant, la grande maison jadis espace de vie et de bonheur et maintenant froide, hostile...
Mais ai confiance Zabou, je crois que ces moments sont inscrits dans ce processus très lent de reconstruction.
Je suis comme toi, je ne peux penser aux beaux moments qu'en ayant immédiatement des sanglots dans la gorge.
Et puis lentement très lentement, trop lentement, ces images nous les garderons comme de merveilleux souvenirs sans qu'ils nous détruisent de douleur.
J'ai perdu mon Amour il y a juste deux mois. D'autres sont dans le même cas (je pense aujourd’hui à Marie qui affronte cette fichue date fatidique). Je vis, ou plutôt je survis entre désespoir et bribes d’espérance, pour mes enfants, pour mes petits-enfants, et un tout petit peu pour moi.
Nous sommes tous solidaires Zabou. Le destin nous a amenés dans cette confrérie que nous n'aurions jamais voulu rejoindre. Mais elle a le mérite d'exister, d'être un lien magique, fort, indispensable entre nous Tous et nous Toutes.
Je pense à toi Zabou, nous pensons à toi et nous sommes là à ton écoute.
Gérard
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Gerard, je sais ,que nous sommes tous embarqués sur le meme bateau, entre dérive et avance lente, je pense aussi à Marie.
Cette année est très dure pour nous, l'année dernière, les rires, les conversations, la tendresse étaient là bien présents, on ne peux que se remémorer ces doux moments et penser........
Je vous remercie tous d'etre présents et réconfortants.
Cette solitude et tout ce temps ou il ne se passe rien, notre corps est là, notre esprit lui se refuse à quasi tout, c'est horrible.
J'ai l'impréssion d'etre une morte vivante, par obligation, par instinct, comme tu le dit pour nos enfants et petits enfants.
Comme je vous comprend tous, si bien, comme j'aimerai ne pas l'avoir compris...............
je vous embrasse très fort.
zabou
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Oh oui, tu as raison.... Yohann
Le cerveau est loin d'être à l"arret bien au contraire ... Ce sont les connexions qui ne vont plus...
J'ai bien l'impression d'être déconnectée de tout.. de la réalité...
Le temps oui s'est arrêté...
Mais les pensées, les états d'ames, les émotions arrivent en meute... la peine le chagrin, la révolte...'
Comme dans un tourbillon.
Je suis sortie faire une course tout à l'heure.. au dernier moment comme d'habitude... et au feu rouge une envie de crier ... d'hurler... de pleurer.. Mais que fais-tu! Alexandre ! ça ne va pas ! ne vois tu pas !..... et j'ai pleuré....
Un moment calme et soudain imprévisiblze... un coup de calgon !
Le cerveau n'est pas au repos oh non
Bisous à vous tous
Tititou
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je me demande si ce n'est pas le côté primaire (dans le sens animal) qui ressort ... juste nos tripes qui parlent ..
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Marie,
JE pense moi aussi à toi, mais je ne savais pas que cette journée avait des relents de souvenirs "marquants".
Alors , je te fais un gros gros bisou,
Daniel
....qui va finir par aller se coucher!
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Bonjour à tous,
Hier Marie j'ai beaucoup pensé à toi, moi aussi j'ai eu un vrai coup de calgon et pour la première fois depuis des mois, je me suis sentie épuisée .
Endormie devant la télé à 22h!!! allez hop à 22h30 au lit, de toute façon , je n'arrive pas à me concentrer tout me passe au dessus de la tete, seules mes pensées qui vont vers lui, la douleur sont omniprésentes, alors............
Aujourd'hui levée à 9h30, encore une jounée vide de sens, encore les bras ballants comme paralysés.
J'attendais un poste pour reprendre mon travail, meme pas un coup de fil!!!!!! et de nouveau un arret de travail, tout est si désesperant.
Je me disais que revoir du monde et etre obligée de faire des choses allaient m'aider et j'étais contente, ne pas ruminer 24/24, avoir quelques moments de répit , avec lui dans mon coeur.
Je savais aussi que cela serait difficile, mais tant pis, je me disais je vais surmonter un peu.
Eh bien NON, je suis toujours là , vivante ou morte a moitié, je ne sais pas.
Tous vos témoignages me disent que vous etes dans le meme état que moi et je pense très fort a vous tous.
Je vous aime.
zabou
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Je reviens de la boite aux lettres, où je suis allée poster, mon arret de travail.
J'ai acheté du pain, je ne sais pas pourquoi, je ne mange rien, sans doute par habitude, comme, quand il était là.
Je suis passé au cimetière, la aussi pourquoi? je n'arrive pas à l'imaginer dans cette boite enfouie sous terre,QUELLE HORREUR!!!
Après je pleure , je me dis que je dois l'accepter, que c'est la réalité, qu'il n'existe pas de cauchemar, que je ne vais pas me réveiller, et tout sera comme avant.
le 27 janvier, j'irai feter les 3 ans de ma petite fille et cela fera exactement 3 mois qu'il est parti.
Parfois je voudrai lui en vouloir, que peut etre cela me soulagerai?
Mais, je ne peux pas, il voulait rester, et moi aussi, longtemps, longtemps.
Je me sens si mal.
JE VOUS EMBRASSE;
zabou
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coucou,
oui je pense marie que c'est bien d'écrire pour maintenant et puis aussi pour plus tard quand le temps aura passé ce sera un souvenir de ces jours de souffrance de ton histoire de ta vie avec lui certes douloureux mais aussi tellement proche meme si c'est une union aux enfers c'est une vraie intimité et il est rassurant plus tard de savoir qu'il est possible de revenir la dessus on le fait ou non mais on peut et c'est bien rassurant quand le vide devient différent
quand ma moitié est décédé je tenais absolument a etre vigilante à vivre pleinement les jours suivants, ces obséques , j'ai le cd d'entrée de la cérémonie que j'écoute parfois avec émotion pas que négative
avec le recul , je n'y ai pas pensé sur le moment et je n'aurai jamais osé pour ne pas choquer mais j'aimerai avoir des photos je rentre derrière lui entourée de nos enfants , la mariée était en noir, moment de douleur mais aussi encore là tous les deux entourés de l'affection des "invités" ensemble pour la dernière fois
encore unis un peu ...pour le pire
pouvez vous me dire ce que vous en pensez macabre, sordide, vous partagez ???
amicalement
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avec le recul , je n'y ai pas pensé sur le moment et je n'aurai jamais osé pour ne pas choquer mais j'aimerai avoir des photos je rentre derrière lui entourée de nos enfants , la mariée était en noir, moment de douleur mais aussi encore là tous les deux entourés de l'affection des "invités" ensemble pour la dernière fois
encore unis un peu ...pour le pire
pouvez vous me dire ce que vous en pensez macabre, sordide, vous partagez ???
Je partage complètement Gertrude, et je te comprends. Moi je ne trouve pas ça ni morbide ni macabre. Surprenant pour certains peut-être mais certainement pas pour moi!
Je suis une malade de la photo, j'en prends à tords et à travers presque à tout instant comme pour ne pas oublier que le temps passe et qu'on ne peut le rattraper. Très souvent c'est plus genant qu'autres choses , pour les autres qui se lassent ou que cela agace parfois, mais pour moi aussi car je suis tellement concentrée derrière mon appareil photo que j'en oublie de vivre le moment que je photographie, en quelque sorte je le rate ce moment, je n'en profite pas. A la cérémonie d'adieu à l'église pour mon papa (il y a deux mois), j'avais bien sur mon appareil dans la poche de mon manteau mais je ne l'ai pas utilisé bien que j'étais tout devant et que ce serait peut-être passé inaperçu. Je ne l'ai pas fait parce que je voulais vivre intensément ces moments d'adieu, être toute disponible en émotions pour mon papa que j'aimais tant et qui nous a quitté brutalement (infarctus massif). Je m'étais souvenu des funérailles de ma grand-mère, la maman de mon papa justement où j'avais joué du violon à la fin de la cérémonie (la méditation de Thaïs) tout le monde dans l'église en avait été très content sauf moi car cela m'avait demandé un effort émotionnel surhumain et surtout que j'avais loupé ce moment de recueillement où tout le monde est venu déposer une rose sur le cercueil. Moi je n'ai pas pu déposer de rose et ça m'a fait mal, je sais c'est bête.
Mais quand même, pour mon papa, à la fin de la cérémonie, au moment où les gens commençaient à sortir de l'église, j'ai pris une photo en gros plan de la photo encadrée de mon papa qu'on avait choisi de mettre sur le cercueil, entourée des bougies que l'on avait déposées autour (ma maman, ma soeur et mon beau-frère, mon frère, ma belle soeur et leur petite fille, mes petits jumeaux et moi même) et les fleurs que tous mes oncles et tantes (mon papa avait 10 frères et soeurs) et mes cousins/ cousines . J'ai voulu le faire car c'est sur cette image là je me suis concentrée pendant toute la durée de la cérémonie, cette image de mon papa VIVANT (la vue du cercueil m'était insupportable!) les yeux brillants de tendresse...Mais fianelemnt je me rends compte que c'était peut-être inutile de prendre une photo car justement c'est image, elle est dans ma mémoire pour toujours.
Tu vois Gertrude, ces photos que tu aurais aimé avoir faits, ce film même, où tu rentre tout en noir avec tes enfants pour entourer ton mari d'affection avec tous les invités, tu l'as, il est dans ta tête avec tous ses détails et toute l'émotion qui va avec!
Quelques jours après l'enterrement de mon papa, on est tous (la famille proche) allés se recueillir ensemble devant sa tombe recouverte des fleurs (couronnes etc...) de toute la famille proche ou plus lointaine, des amis, des collègues,... et là aussi j'ai voulu faire une photo pour immortaliser ce moment-là, alors je suis allée mettre mon appareil sur une tombe plus loin derrière celle de mon papa pour que l'on soit tous cadrés, malgré que mon frère a ralé...malheureusement, ça n'a pas fonctionné, dans la précipitation, je n'ai pas mis le retardateur comme il faut. Je n'ai pas la photo que je souhaitais mais finalement ce n'est pas grâve, ce qui compte c'est qu'on était tous là, tous ensemble auprès de mon papa et ça c'est inoubliable.
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Ecrire, je crois que c'est bénefique, on pleure beaucoup,les émotions que l'on essaie d'enfouir sortent, comme toi Marie, je le fais presque tous les jours.
Gertrude, rien n'est macabre pourvu que cela fasse du bien et soulage, continue seul finalement" le plaisir"compte, le réconfort que l'on y trouve, ou meme la tristesse que cela procure, je crois que tout cela aide à avancer.
Yoann, pourrais nous le dire.
Qu'en pense tu Yoann.
JE VOUS EMBRASSE;
zabou
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J'adore la photo. J'en ai des milliers ,depuis les vieux albums que sortaient ma grand mère , en passant par les diapos de ma jeunesse , avec mon amour , toute jeune , et tellement jolie ... jusqu'aux dernières , prises deux semaines avant son grand départ vers l'Infini... Après j'ai arreté de photographier , les deux dernières après sa .... après , quoi ! , représentent son fauteuil , vide , et ma main ,avec ses bagues que l'on récupère à l'hopital . Depuis , j'ai remis l'appareil dans son étui...A quoi bon , maintenant?
Daniel
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Dan,Marie,
Moi aussi j'ai pensé aux photos, mais je ne pouvais pas,depuis le début de sa maladie l'année dernière, je n'ai pris aucune photo.
Pour moi les photos sont symboles de moments heureux, que l'on a envie de revoir indefiniment, le malheur, la diminution de celui que l' on aime , moi j'ai envie d'oublier.
Pourtant mon cerveau est un SUPER!! appareil, il n'oublit rien et surtout les instants les plus douloureux et il m'a effacé tout les instants merveilleux que nous avons passés ensemble, le top ..............
Il n'y a aucune critique, nous sommes tous différents et réagissons en fonction de nos personnalité et de notre vécu.
Marie, moi je lui ai laissé son alliance.En decembre 2011 après l'ablation de ce qui s'est avéré etre une metastase au colon, la première chose, qu'il a demandé à l'infirmière en remontant du bloc c'est" remettez moi mon alliance svp", elle me l'avait rapporté comme un message d'amour.
Alors, je me suis, dit qu'il aurait voulu la garder et partir avec et je lui ai laissé.
Il est parti dans son costume de marié (22 ans de vie commune, mariage en nov 2005) et moi je portais le mien, non, pas une robe blanche!mais un tailleur marron et turquoise assorti à ses vetements.
J'ai pensé que, dans ce moment, atroce, horrible, que l'on ne voudrai jamais connaitre,nous serions unis dans des vetements d'un évenement heureux d'un bonheur absolu pour lui comme pour moi : notre mariage .
Tout cela est sans doute très idiot,nos certitudes sont là et nous guident dans nos choix, et ces choix , chacun d'entre nous les a fait en harmonie avec celui que l'on aime et c'est bien.
J'arrete tout cela me fait beaucoup pleurer, je trouve que je vais de plus en plus mal, ma peine grandit avec le temps.
Pour quand l'apaissement?
OH je vous embrasse fort.
zabou
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J'ai fait aussi des photos de mon papa dans la chambre funéraire. A un moment où j'étais seule avec lui et avec mon fils de 5 ans qui tenait chaque jour à m'accompagner (sa jumelle a refusé dès le premier jour disant que cela lui faisait trop mal au coeur). Bien sur, je l'ai fait parce qu'il était tel que lui même, comme endormi et très beau. Et j'avais peut-être aussi besoin de le faire car quand mon papa est décédé, il se trouvait exceptionnellement seul depuis 2 mois loin de nous. Nous devions nous retrouver avec une immense impatience 3 jours plus tard pour les vacances de La Toussaint et pour fêter avec lui son anniversaire. Ma frustration était énorme. Prendre une photo c'était essayer de retenir un petit quelque chose, de lui, de nous (j'ai pris mon fils lui faisant un baiser, lui m'a pris lui caressant les cheveux!). Et j'ai prélevé aussi une mèche de cheveux bouclés dans son cou (c'était moi qui toujours lui coupait les cheveux), en le faisant j'ai ressenti un grand moment d'intimité et me suis rappelée une anecdote qu'il ne manquait jamais de me rappeler à chaque fois, quand je lui faisais remarquer qu'il avait de beaux cheveux. les photos, je sais que je les ai mais peut-être que je ne les regarderai jamais. Je pense que je ne les détruirait pas non plus.
Longtemps avant j'avais vu par hasard des photos prises dans une maison à Madagascar de notre ami malgache qui avait perdu un proche. Il y avait des photos du mort et des photos de la famille autour de leur défunt. Cela m'avait beaucoup surpris.
Et quand ma grand-mère est décédée il y a une dizaine d'année, ma soeur avait dit qu'elle regrettait de ne pas l'avoir prise en photo sur son lit de mort. Elle avait eu la chance de l'avoir vue "préparée", bien habillée et bien coiffée. Moi je l'avais vues 2 jours avant encore avec sa chemise de nuit d'hôpital, la bouche ouverte, sans son dentier, cela avait été pénible. La photo de ma soeur m'aurait fait du mieux je pense. Bien sur avoir des photos n'ote aucune douleur...cela aide peut-être à apprivoiser l'intolérable réalité?
Pardon de m'être racontée, je sens que je m'éloigne peut-être du sujet de départ?
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Odile est morte dans mes bras et je lui ai fermé les yeux .je revois toujours cette scène et d'autres encore plus pénibles...
Alors , je saurai que je vais un peu mieux ,quand cette séquence arretera de tourner en boucle dans ma pauvre caboche toute cabossée...
Je retourne aux Maldives ...çà fait trop mal.
Tendresses à tous
Daniel
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bisous fleur bleue, mon mari est décédé comme ton papa
j'ai une garnde fille un peu plus jeune que toi
je crois que c'est moi qui est dévié le sujet mais continue à nous raconter des histoires la tienne les autres
désolée, zabou désolée pour ceux pour qui ces props sont trop violents
non ce n'est pas pire avec le temps mais pour vous zabou, marie, andré c'est si récent
pas à pas un jour après l'autre petits bonheurs un jour, angoisse un autre tristesse ou tout à la fois... le temps passe on apprivoise et puis le fauve revient il est est là sans doute de moins en moins hardi on continue on recommence
merci à vous tous pour votre compagnie en ce triste dimanche, bonne nuit
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Ne soyez pas désolés , vos propos ne me choquent pas et la violence je l'ai vécu avec la maladie de mon mari.
Dan, je n'ai pas pu lui fermer les yeux, il dormait, moi je dormais aussi, près de lui, ma main sur son ventre, je savais qu'il partirait cette nuit là, je me suis réveillée en sursaut, ne sentant plus sa respiration, et voilà tout était fini à l'instant meme.
C'etait ce que je voulais, rester avec lui jusqu'au bout, comme je l'avais accompagné tous ces mois, POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE!!!!
Tu vois Gertrude, pour moi la violence c'est cette perte, ce que chacun d'entre nous a fait ou bien a eu envie de faire c'est normal, on a tous fait, ce que l'on pensait etre le mieux, pour celui ou celle que l'on aime et cela ne peux nous etre enlevé, c'est bien tout ce qu'il nous reste.
Il faut que je m'arrete , je pleure et ne vois plus les touches sur le clavier.
Marie, on a toujours des regrets, quoi qu'il arrive nous n'avons pas choisi, nous aurions préferer les garder près de nous, suis OK, avec toi pour les maldives
Je vous souhaite une douce nuit.
Gros bisous.
Zabou
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bonsoir, bonjour !
Je suis comme vous tous, je crois que quelque soit la manière dont ils nous ont quitté, cel reste violent....
car il est impensable de perdre l'être qu'on aime, qu'on a tant aimé et qu'on aimera toujours... On ne peut jamais être prêt... c'est de l'ordre de l'impossible.
Mon dieu que c'est dur de vous lire parfois... hier je me disais à quoi bon venir sur le site... je ne peux le faire revenir...je ne peux aider les autres à mieux le supporter...
Et puis, me voila... car après toutes nos confidences, il reste notre amour, c'est une des seules choses qui semble pouvoir résister au temps... à la souffrance...
Meci d'être là... merci
A bientôt Tititou
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bonsoir bonjour
un bisou au lève tôt ou au sans sommeil ... n'est ce pas tititou-martine ;)
un bisou aux autres aussi
plein de bisou à tous
:-* :-* :-*
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bonjour Claire !
Cela me fait plaisir ton petit coucou !
J'ai dormi quelques heures... et puis après le sommeil m'a quitté faisant place aux pensées !
pleins de bisous à toi aussi ! comment vas-tu ?
Affectueusement
tititou-Martine
bises à tout le monde aussi ! A bientôt ;)
Zabou, je partage ce que tu vis... Le temps passe et il est encore plus présent et plus absent à la fois ! Aujourd'hui j'ai repris son tee shirt, celui que le samu a découpé, le dernier qui a touché sa peau, plein de ses dernières sueurs... il m'a semblé que son odeur disparaissait ! insupportable... inconcevable... je vais le remettre dans son sac pour qu'il retrouve son odeur... Je l'avais laissé sous mon oreiller...
bisou Zabou
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Zabou, je partage ce que tu vis... Le temps passe et il est encore plus présent et plus absent à la fois !
bisou Zabou
" Le temps passe et il est encore plus présent et plus absent à la fois ! "
Phrase tragiquement véridique
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Jeudi et vendredi, léger mais très léger mieux ou plutôt moins pire.
Depuis samedi, c'est reparti, dans les abysses
Cette envie de la rejoindre, ok, il n'y a que 3 mois, mais toujours ce manque cruel, cruel, cruel.
Si j'étais le seul dans ce cas, mais quand je lis tous vos messages, c'est loin d'être le cas
Heureusement, il y a des messages de soutien et aussi d'espoir
Merci à toutes et à tous
Et plus de présences féminines que masculines.
Comme si les hommes avaient peur de montrer leurs tristesses, leurs chagrins.
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Je suis de tout coeur avec vous tous, ce que vous vivez, je le vis malheureusement.
JE ME SENS DE PLUS EN PLUS MAL !!!!
Est-ce parce que la triste réalité, de sa definitive absence, s'impose à moi, que je n'arrive plus à renier ce fait?
Je ne sais pas.
Ce que je sais, est que le manque de lui, de sa chaleur, de sa voix, de son amour, sont plus intolérables que jamais!!!!!
Comme toi, Martine Tititou, j'ai gardé une taie d'oreiller avec son odeur,mais avec le temps, va tout s'en va, et cette odeur que je connaissais si bien, s'estompe, bientot, il ne restera plus rien, et les souvenirs qui ne reviennent pas.
Mon cerveau est resté bloqué sur l'horreur de ses 3 derniers jours, sur sa douleur, sur son silence pour me protéger,sur toutes les choses que j'aurai voulu lui dire, avant qu'il ne parte, et que j'ai gardé pour moi, afin qu'il puisse partir apaisé.
Comme toi Christian, je pense chaque jour à ce fameux coctail de médicaments pilés avec une bonne dose d'alcool, pour aller le rejoindre, je n'ai pas tes coyances ou du moins, je ne les ai plus, et c'est peut etre, ce qui me freine.
Jne sais pas!!!
Toutes mes certitudes sont parties avec lui, reste, la douleur, l'injustice, la colère et un sentiment de frustration intense, que je ne saurai exprimer correctement.
Heureusement que vous etes tous là, pour adoucir un tant soit peu,le chagrin, la peine,la révolte de cette p... de vie merdique QUI NOUS A PRIS CEUX QUE L'ON AIME .
JE VOUS AIME.
zabou
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Hé! j'arrive!
Bonsoir . Alors , c'est la grosse déprime? "THE " déprime?
Zabou , l'alcool et les médocs çà va pas ensemble!
Dans ma cuisine , sur le mur , Odile a collé un morceau de papier avec écrit dessus " seuls les joyeux guérissent" , et çà ,
la VEILLE de son décès ! Et elle savait que ses jours ne se comptaient plus que sur les doigts d'une seule main . L'oncologue , à qui elle demandait s'il avait déjà soigné un cancer du sein inflammatoire , et s'il en avait guéri répondit oui à la première question , et non à la seconde...
Voila pourquoi , je tiens . Pour elle, pour lui faire honneur. Elle m'a aimé comme aucune femme , ne l'a fait , et je dois rester digne dans ma douleur , devant son courage. Franchement, je ne sais pas si j'y arriverai...je ne sais vraiment pas , mais j'essaye.
Moi aussi sa peau me manque , son rire , son souffle quand elle dormait , et que j'écoutais , dans le silence de la nuit , en me disant "combien de temps encore , ce coeur va battre ..? "
Parfois , quand je vous écris , je crois entendre sa respiration au dessus de mon épaule , ou un bruit dans la chambre , et j'ai envie de crier " çà va ? tu dors ? " mais c'est une chatte ou le vent , ou ......?
Mes pauvres mots traduisent bien mal ce que je ressens, je le crains , mis ils partent du coeur .
La nuit va etre blanche , il devrait neiger sur Paris...
Un tas de bisous ou vous aimez , Zabou , Tititou , Marie (the Voice ) , et une bourrade amicale à Christian .
Daniel
... je retourne aux Maldives ..."la tete à l'ombre et les pieds au grand soleil" ...
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bonsoir Dan,
Pas top ce soir ! normal...Mais tu n'es pas tout seul...
Moi c'était cette nuit... bq de mal à la passer sereine... trop de questions, trop de souvenirs, trop d'interrogation sur cet satanée question que tous nous nous posons: comment donner un sens à la vie... Quel sens lui donner ? et surtout comment y arriver ?
bizz Tititou
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Yohann !
Que de paumés ce soir !
Je ne comprends pas... pourquoi tout a perdu son sens... Pourquoi et comment réapprendre à vivre, à trouver ce fameux sens à ce que nous faisons...
C'est terrible ce constat... Nous ne sommes plus rien ? et pourtant toujours là, encore plus sensible aux choses qui nous entourent mais bloqués sur ce qui nous touche ... car tout fait si mal par moment... refusant ca qui ourrait nous faire du bien ? pourquoi ?
comment se sortir de cette spirale ? A croire qu'on se complait à etre dans cet état, à ne plus en sortir tout en souhaitant l'inverse aussi fort!
Tititou
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Amis paumés, bonsoir.
L'ambivalence .Aimer , hair ... vouloir , ne pas vouloir .
Etre seul et détester la solitude. Tout çà à la fois.
Et puis vouloir vivre , et mourir , à la fois!
Le chaos! mais (heureusement ! ) nous n'avons pas l'expérience de notre état , et nous avançons à l'aveuglette , dans ce monde sans repère , nos yeux aveuglés par les larmes .
Nos "ainés" nous disent avec bienveillance , qu'un jour , nous percevrons une éclaircie , et il faut les croire!
Ce sera long, difficile , mais on verra le bleu du ciel. Tous unis, avec la meme volonté , on peut y arriver !
ciao viva
Daniel
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Cela ne me correspond pas... Je ne me reconnais plus!
J'étais pourtant battante... pour 2, pour 3 et plus encore ... et maintenant, mon dieu; tout m'effraie je perds confiance en moi !
Revenue à la case départ... (et encore 20 cases en arrière)....
Pauvre Alexandre, lui qui m'a appris, de mille façons à aller de l'avant, à retrouver confiance en moi, à m'aimer... lui qui s'est battu pour m'en sortir... je lui avais promis de ne jamais retomber....
En quelques mois, des années de travail évaporées... Avec lui, j'ai tout perdu... Voilà pourquoi je ne voulais pas baisser les bras ! trop dur après de remonter !
Peut-être aurai-je pu passer outre avec son aide...et ne jamAis commencer ce travail de Deuil (quelle vilaine expression... plein de douleur... commencer le travail... même pour un accouchement, j'ai toujours trouvé cette expression horrible)
C'est pour timinou qui lui n'allait pas bien que je suis venue ici... Je ne peux plus faire machine arrière. Il me semble pourtant que j'étais mieux, avant.
Il doit être bien déçu là haut... Rien ne ressemble plus à rien... tout va de travers...
Si les gens perçoivent ce que je ressens... Je sens leur regard étrange parfois... En plus je deviens aussi parano !
Je me suis attachée à vous tous , comment faire autrement ...et pourtant par moment je crains que cela m'attire vers le bas au lieu de m'élever.
Je suis bien négative... Pardon !
Tititou
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"comment donner un sens à la vie... Quel sens lui donner ? et surtout comment y arriver ?"
Ça me hante !
Comment trouver un sens quand le chemin apparaît sans bout ?
Quelle est la bonne direction, celle qui est devant ou celle que nous ressentons ?
:-*
Yohann
Chers vous tous,
et si on se dressait une liste des projets que nous voulions faire avant que tout ça arrive, mais des projets sans eux ? pour essayer de reprendre notre vie en main ? On est bien obligé...alors, y réfléchir ?
Moi, je sais que j'ai tjr été attirée par le bénévolat à l'étranger. Je cherche donc de quoi réaliser ce but comme une bouée de sauvetage. je voulais faire cela de son vivant mais je trainais à me décider...je préférais etre avec lui...
maintenant ce sera peut etre ce qui va m'aider à survuvre ? Il voulait que je fasse qqch de bien de ma vie, d'épanouissant. J'avais promis que je chercherais.
je sais comme il est dur de faire des projets sans eux. qu on a pas envie...mais on doit continuer à avancer...alors peut etre avons nous au fond de notre tete des choses que nous avions envie de faire sans en avoir le temps, ou qu on ne faisait pas pace que notre vie à deux etait plus importante...
mais maintenant ? Il est peut etre temps ?
aviez vous des envies 'avant' ? Lesquelles ??
chris qui tente de surnager et de trouver des idées de survie...
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ensuite je pense faire quelque chose pour essayer d'aider les autres, je ne sais pas quoi exactement mais quand je vois la détresse que nous ressentons tous ici, je me dis qu'il y a sûrement quelque chose qui n'a pas été fait donc à réfléchir
je t'embrasse tendrement Marie :-*
He oui, je fais le constat que notre détresse nous rend plus 'humains', portés vers les autres...serait-ce une piste qui parlerait à d'autres ?
et si vous n etes pas dans cette démarche, tentez de vous souvenir de ce que vous reviez avant, mais pour vous memes...
chris
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Votre idée de faire quelque chose pour les autres me séduit beaucoup...
Cela demande une certaien force... je n'ai pas trop de punch e ce moment...
Mais tu as raison Chrisitne, il faut trouver quelque chose qu'on aurait aimer faire et qu'on a jamais pu faire... Je suis un peu coincé avec mon gamin ! mais l'idée fait rêver.
Se battre pour quelque chose.. trouver un but ...
Merci Cristine ! et Marie
Tititou
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Votre idée de faire quelque chose pour les autres me séduit beaucoup...
Cela demande une certaien force... je n'ai pas trop de punch e ce moment...
Mais tu as raison Chrisitne, il faut trouver quelque chose qu'on aurait aimer faire et qu'on a jamais pu faire... Je suis un peu coincé avec mon gamin ! mais l'idée fait rêver.
Se battre pour quelque chose.. trouver un but ...
Merci Cristine ! et Marie
Tititou
Faire un truc avec des enfants, ou tu pourrais emmener ton petit ??? dans les hopitaux ? dans des créches ?
chris
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OUi Chris, on doit trouver pouvoir trouver un créneau , il doit y avoir tant de choses à faire pour les enfants...
c'est à creuser
Bise Tititou
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Salut Yohann, Chris, Marie, Tititou et les autres équipierEs,
Comment trouver un sens quand le chemin apparaît sans bout ?
pour essayer de reprendre notre vie en main ? On est bien obligé...alors, y réfléchir ?
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comme une bouée de sauvetage.
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ou qu on ne faisait pas pace que notre vie à deux etait plus importante...
Au risque de choquer, je ne crois pas qu'aller vers les autres soit une bonne solution tant que l'on n'a pas réglé ses problèmes personnels.
J'ai vu tant de personnes s'investir dans le "social" pour avoir l'impression de donner un sens à leur vie et surtout ne pas s'occuper d'eux-mêmes que je suis persuadé que pour "reprendre notre vie en main", il me faut essuyer cette tempête qui m'accable.
"Notre vie à deux" demeure et nous serons toujours deux. Personne ne pourra m'enlever ce que j'ai vécu, cette richesse, ce trésor qui est en moi et que je n'arrive pas à faire émerger pour l'instant.
Mais ce trésor, comme une bulle d'air coincée au fond de l'océan, arrivera à remonter à la surface et m'amènera de l'oxygène en quantité. S'occuper des autres avant de m'occuper de moi-même, c'est bloquer cette bulle au fond de l'océan.
ensuite je pense faire quelque chose pour essayer d'aider les autres, je ne sais pas quoi exactement mais quand je vois la détresse que nous ressentons tous ici, je me dis qu'il y a sûrement quelque chose qui n'a pas été fait donc à réfléchir
Certes, il y a quelque chose à faire mais ne nous trompons pas dans le déroulement des étapes. Comme indiqué précédemment, j'ai eu une vie sociale importante avant mais le risque serait trop grand, aujourd'hui, pour que je retourne vers les autres et leur donner mon soutien moi, qui ai refusé le leur et qui suis trop fragile, actuellement, pour assumer des rencontres tout seul.
J'écris "tout seul" car, comme vous, j'ai l'impression d'être tout seul aujourd'hui mais je sais bien que bientôt, la bulle remontera à la surface et que je serai de nouveau deux à plein. Il me faut attendre d'être clair avec moi-même avant d'envisager de me confronter aux autres dans ce que la vie m'apparaît de futile aujourd'hui. Je ne veux pas, je ne peux pas me voiler la face pour moi et mes enfants puis ceusses qui m'entourent.
He oui, je fais le constat que notre détresse nous rend plus 'humains', portés vers les autres...serait-ce une piste qui parlerait à d'autres ?
et si vous n etes pas dans cette démarche, tentez de vous souvenir de ce que vous reviez avant, mais pour vous memes...
chris
Avant j'étais une autre personne ou plutôt, j'étais le même mais n'avais jamais essuyé de tempête comme celle que nous traversons. Je ne me vois pas aider une personne à naviguer si moi-même, je n'ai pas dépassé le bassin du parc communal avec mon bateau radio-commandé. Aujourd'hui, j'affronte les quarantièmes rugissants, des fois je descends jusqu'au cinquantième hurlants, bientôt, je l'espère, je vais passer le Cap Horn.
Une fois rentré au port, je me sentirais peut-être capable de partager mon expérience mais pas avant.
Ce serait prématuré et présomptueux.
Se battre pour quelque chose.. trouver un but ...
Pour moi, le but est tout trouvé :
- me retrouver moi-même avec ma Louise dans un premier temps,
- me retrouver avec mes enfants ensuite,
- me retrouver parmi les autres enfin.
A ce moment-là, il sera temps de partager. Je n'ai pas peur d'être égoïstes pendant un temps.
Nous avons tous regretté que notre environnement ne nous comprenait pas, pourquoi aller vers ces autres qui n'ont pas subi les mêmes épreuves que nous. Restons un peu ici parmi ces copains d'infortune le temps de nous retrouver.
Cela demande une certaien force... je n'ai pas trop de punch e ce moment...
Le peu de force qui nous reste, utilisons-le pour nous.
Votre idée de faire quelque chose pour les autres me séduit beaucoup...
La fuite ne résout pas les problèmes. Aller vers les autres maintenant, c'est refuser d'affronter nos problèmes.
Désolé si mes propos vous ont choqué mais je ne pouvais me taire. Je vous dois depuis le début ma sincérité et mon honnêteté.
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Hervé a entièrement raison... pour l'avoir déjà vécu... C'est pour cela qu'hier, j'ai l'idée me séduit mais je ne me sens pas le punch, la force psychique et physique... Par contre on peut y penser et s'y préparer... Il faut des armes pour aider les autres...
Bonne journée à tous
tititou
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Bien sur, les amis ! je ne disais pas qu'il fallait 'tout de suite' agir et etre dans l'action...non, non, je voulais dire : y réfléchir pour que nos idées deviennent des lueurs lointaines qui nous aident à traverser les jours vers un but. et si le but est d'abord de s'occuper de soi d'une maniere ou d'une autre, (en pleurant, en dormant, en ne faisant rien, en lisant, que sais-je...), c'est 'bon' aussi...
Moi, y réfléchir et mettre les choses lentement en place m'aide à garder la tete hors de l'eau.
Je ressens le besoin d'etre dans un univers completement different, avec des gens qui ne me connaissent pas, mais pas tout de suite, tout de suite. J'en suis aussi à pleurer et à souffrir...mais le projet de partir est dans ma tete comme une lueur et je l'envisage vers la fin de l'année. mais il met du temps à mettre en place car il me faut des contacts à l'etranger, un point de chute etc. bref, ça demande de l'organisation longue et donc, je vais m'y mettre le plus tot que je peux. et puis, j'avais promis à Detlev de faire qqch de ma vie. donc,pour moi, realiser ce but que j'avais deja de son vivant mais je tergiversais car je voulais rester près delui, c'est tenir ma parole aupres de lui, c'est avancer pour et par lui, l'avoir dans mon coeur parce que ce que je ferai sera en qlq sorte 'pour lui', en attendant que je le fasse ensuite 'pour moi' et pour continuer ma vie sans lui...puisque je n'ai pas d'autre choix...
je voulais vous 'aider' à trouver des objectifs qui vous permettent de tenir debout...ça peut etre de la cuisine, des cours, je ne sais pas...je voulais vous rappeler que, avant, vous aviez des désirs. Maintenant, vous ne les sentez plus, vou sles avez oubliés car trop dans la tourmente mais je voulais vous rappeler des choses auxquelles vous songiez peut etre avant et que vous pourriez mettre en place 'bientot', 'plus tard'...pour vous faire penser un peu à autre chose que la souffrance (que je comprends evidemment tellement !). Pour tenter de tourner moins en boucle dans notre souffrance...
et bien sur, nous sommes tous differents, et avons tous d'autres besoins, d'autres manieres de gérer...
bisous fort à vous tous et toutes mes pensées empathiques;
chris
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Bonjour à tous,
Non RV, tu ne me choques pas, car je suis d'accord avec toi. Aider les autres demande une telle force, une telle énergie que nous ne sommes pas prêts. Nous ne sommes pas prêts à supporter la souffrance des autres, la notre est trop présente, nous rempli entièrement, nous n'avons pas assez de place pour celles des autres.
Même sur ce forum, nous nous aidons en nous soutenant les uns les autres, parce que l'on se comprend parfaitement. Nous nous aidons en nous permettant de nous exprimer sans jugement, mais c'est notre propre douleur que nous portons.
Pour aider les autres d'une souffrance différente, nous avons besoin d'empathie, et donc d'avoir de la disponibilité mentale et psychologique. Pour connaître quelqu'un qui s'occupe des sans abris dans une association, il me dit souvent qu'heureusement qu'il est parfaitement heureux, et donc mentalement disponible, pour supporter la misère qu'il côtoie, sinon, il se laisserait submerger.
Mais Chris, tu as certainement raison, pour se sortir la tête, il faudra se donner des buts pour avancer, reconstruire, et.... vivre. Chacun ses buts, petits ou grands, mais pour l'instant, retrouver de la disponibilité mentale est mon seul but.
Essayez de passer une journée pas trop mauvaise.
Fathio
PS : mon horoscope entendu à la radio ce matin me dit que j'aurais un moral d'acier aujourd'hui. J'ai jamais cru aux horoscopes....
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Salut DAN,
Ouais, c'est la grosse déprime, le coctail me tente de plus en plus.
Je ne sais pas si PAT l'aurais voulu, je ne sais pas grand chose, il ne parlait pas de sa maladie, ni de la douleur, ni de la mort, ni de rien ou de près qui touchait celle-ci.
Ma solitude, le manque de lui, de perperctives, sont devenues intollerable.
Comme ton Odile, il est parti dignement en me protégeant beaucoup, moi aussi d'ailleurs!!!
Je sais seulement qu'il m'aimait pardessus tout.
Oh DAN emmene moi aux maldives, je me sens très fatiguée et le soir je ne tiens plus debout, alors hop au lit.
JE T'EMBRASSE FORT;
zabou