Bonjour,

Je me présente : je m'appelle christine j'aurai bientôt 50 ans et l'homme que j'aimais a mit fin à ses jours le 17 juin après 14 ans d'un amour partagé et profond.

Mon entourage a beau me dire qu'il était bipolaire (et je pense schizophrène sur la fin) et que c'est la maladie qui l'a tué, cela ne change rien au fait que ma souffrance chaque jour est insupportable d'être loin de lui.

J'ai survécu à beaucoup de choses douloureuses dans ma vie... je me suis battue contre 2 cancers, le dernier datant de 2015 mais aujourd'hui je ne veux plus continuer dans cette vie qui est devenue un fardeau...

Je ne me suiciderai pas car je ne peux faire supporter ce poids à mes 4 enfants et surtout au dernier qui vient de perdre son père de cette manière mais je me suis promis de ne pas me battre si la maladie reprend le dessus ce qui est en fait assez probable. Aujourd'hui, j'en suis même à l'espérer car je ne parviens pas à vivre avec cette angoisse qui me suit toute la journée.

Suis-je un monstre d'être prête à laisser mes enfants car je suis trop fatiguée d'une vie qui ne me laisse aucun répit dans l'adversité ?

Merci à ceux qui ont pris la peine de me lire

Christine

Bonjour Méduse

Merci pour ta réponse et tes encouragements... afin de ne pas que mes enfants souffrent trop, je pensais plutôt à ne pas faire de suivi... un cancer découvert trop tard ne serait alors plus soignable et je pourrais alors essayer de partir en paix... je sais mes enfants assez soudés pour continuer en mon absence et je pense que depuis plusieurs années ils se sont préparés à mon départ car de nombreux membres de ma famille sont partis de cette maladie et cela être une issue plus que probable dans mon cas.

Merci encore de ton soutien... et puis peut être que la vie sera assez vacharde avec moi pour ne pas m'accorder le droit de prendre du repos.

Courage à toi également et tout mon soutien pour les épreuves que tu as traversé... perdre en si peu de temps l'homme qu'on aime et un enfant et réussir à tenir le coup pour ta cadette je trouve cela admirable.

Amicalement

Christine

    Fatiguée de la vie: je comprends, Christzeze ...

    Que puis-je te dire, vas doucement, fatiguée on peut encore aller doucement, sans voir loin ...
    Laisser passer la vie avec indulgence ...

    Le suicide vient d'exploser chez vous, je sais combien c'est dur.
    Il est inutile de vouloir continuer "comme avant".
    Mais on peut continuer en douceur, être dans la tendresse et pour la tendresse ...

    Tellement de contrariétés futiles parasitent la vie quotidienne: nous sommes de nombreux endeuillés à ne plus être capables d'assumer ces batailles-là ...
    Mais pour l'essentiel, l'amour de nos proches, tenir à la vie en trouvant du sens profond afin de leur transmettre ce sens, nous pouvons rester solidaires, non ?

    Je comprends que ce soit très dur pour toi, bienvenue sur ce forum très humain.
    Je prends ta menotte et y dépose un bon gros bisou.
    A bientôt peut-être, M.