Dans le bonheur, nous ne voyons pas filer le temps.
Mais dans le chagrin, il occupe une place spéciale.
Nous voudrions qu'il passe, vite, pour que chaque jour emporte avec lui un peu de notre peine.
Et pourtant, nous craignons qu'il nous éloigne de notre aimé ; nous avons peur de l'oubli.
Mais nous sommes tous différents, et la relation de chacun à la temporalité est unique.
Alors bien sur, je puis affirmer, une fois encore, que le temps arrondit la peine en nous éloignant de l'œil du cyclone.
Parce que c'est mon vécu.
Je puis écrire que le sourire m'est revenu, le rire même aussi parfois.
Avec les souvenirs sans les larmes.
Mais je ne sais comment c'est arrivé.
Ni au bout de combien de mois... Cela s'est fait doucement, imperceptiblement ; jour après jour.
On se retrouve debout ; la plaie a cessé de saigner. Les nuits offrent à nouveau le sommeil sans les larmes.
Nous devons apprivoiser cette vie un peu étrange dans laquelle nous avons été projetés.
Cela prend du temps, et de l'énergie.
Il ne faut pas renoncer, ni cesser de croire en des lendemains plus doux.
Même si aucun de nous ne peut promettre quoi que ce soit, nous sommes nombreux ici, à témoigner d'un mieux être qui nous permet d'apprécier d'être à nouveau debout.
Je te souhaite de belles éclaircies ; de celles qui permettent de reprendre son souffle, et de récupérer des forces.