Auteur Sujet: 5 mois et 10 jours  (Lu 3520 fois)

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vihyan

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5 mois et 10 jours
« le: 02 janvier 2017 à 19:25:05 »
Voilà déjà plus de 5 mois qu'il est parti on m'a dit que le temps qui passe atténuerait la douleur, mais je ne vois pas de différence, au contraire. Le vide est immense, la solitude insupportable. Je n'ai pas pu reprendre le travail, j'aurai 60 ans cette année il en aurait eu 67.

Hors ligne qiguan

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Re : 5 mois et 10 jours
« Réponse #1 le: 02 janvier 2017 à 20:45:01 »
triste bienvenue
cela semble évident que lorsque l'on parle de temps dans le deuil
on méconnait la durée de ce temps !
Basiquement, on peut dire qu' un deuil d'un être cher, dure 4 saisons, le temps de passer sur toutes les dates avant de pouvoir espérer du moins mauvais
le Dr fauré explique très bien tout cela
tu trouveras des liens vers ses écrits vidéos et d'autres choses dans ce fil que j'ai fait pour "aider" .. un peu ...
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/
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Hors ligne KTY

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Re : 5 mois et 10 jours
« Réponse #2 le: 02 janvier 2017 à 21:43:51 »
Mon Mari est parti le 26 novembre apres des mois de combat contre le cancer.
J'ai arrété mon travail pour l'accompagner et comme toi aujourd'hui je n'ai pas la force de le reprendre.
Il n'est plus là mais tellement présent.
Pleure-t-on autant apres quelques mois ? Je suis épuisée !
Je ne peux pas t'apporter un soutien que je n'ai pas moi meme mais juste comprendre ton immense peine.

De tout coeur avec toi.

KTY

Hors ligne *Ephémère*

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  • Tu es là dans ma peau comme un coup de couteau
Re : 5 mois et 10 jours
« Réponse #3 le: 02 janvier 2017 à 22:57:55 »
Dans le bonheur, nous ne voyons pas filer le temps.
Mais dans le chagrin, il occupe une place spéciale.
Nous voudrions qu'il passe, vite, pour que chaque jour  emporte avec lui un peu de notre peine.
Et pourtant, nous craignons qu'il nous éloigne de notre aimé ; nous avons peur de l'oubli.
Mais nous sommes tous différents, et la relation de chacun à la temporalité est unique.
Alors bien sur,  je puis affirmer, une fois encore, que le temps arrondit la peine en nous éloignant de l'œil du cyclone.
Parce que c'est mon vécu.
Je puis écrire  que le sourire m'est revenu, le rire même aussi parfois.
Avec les souvenirs sans les larmes.
Mais je ne sais comment c'est arrivé.
Ni au bout de combien de mois... Cela s'est fait doucement, imperceptiblement ; jour après jour.
On se retrouve debout ; la plaie a cessé de saigner. Les nuits offrent à nouveau  le sommeil sans les larmes.

Nous devons  apprivoiser cette vie un peu étrange dans laquelle nous avons été projetés.
Cela prend du temps, et de l'énergie.
Il ne faut pas renoncer, ni cesser de croire en des lendemains plus doux.
Même si aucun de nous ne peut promettre quoi que ce soit, nous sommes nombreux ici, à témoigner  d'un mieux être qui nous permet d'apprécier d'être à nouveau debout.
Je te souhaite de belles éclaircies ; de celles qui permettent de reprendre son souffle, et de récupérer des forces. 
*Ephémère*

       Tu es là d ans ma peau comme un coup de couteau.