Bonjour a tous et à toutes

J'ai fait un rêve cette nuit, je crois que je commence à lacher prise

J'ai révé que je dormai et que dans ce sommeil je révai. Et dans le rêve du rêve, j'ai dis, puisque je rêve, je peux faire ce que je veux, je fais revenir Pierre.

Je vous passe tous les détails, c'est long, très onirique

Bref, je sens Pierre tout contre moi, il apparait. Ses yeux qui saignent s'ouvrent. Il me regarde, des larmes de sang coulent. Son regard est éperdu....Il finit par me reconnaître et là je vois qu'il est profondément malheureux d'être la
Et la douleur, le chagrin m'envahissent face à son désespoir.
Je regrette de l'avoir ramené et je lui dis "pars, repars ma bibiche"

Et je m'éveille en pleurant. Et je pleure encore de sentir la distance qui s'installe entre nous

Malika

Clara,


Merçi de me rassurer

Je ne comprends pas ce que je ressents, ces sentiments emmélés, contradictoires, confus
Si tu dis que c'est normal, que tu as ressenti ça, alors ça me va...
Pour l'instant c'est dur, un coup trop près, un coup trop loin

Bises

Malika

Marie, Clara

Marie,


S'il y a quelque chose de sûr dans la traversé du deuil, c'est bien que l'on a perdu totalement le controle de nos émotions...que l'on est dépossédé de nous même
En fait on subit, encore et toujours, et on pleure
Que de Kleenex, que de kleenex..


Clara,

J'aspire du plus profond du coeur a aller mieux. Je suis si épuisée. Merçi de me faire espérer

Bises

Bonjour à tous,
perso, je me sens bizarre. D'un côté, j'ai l'impression d'accepter le fait qu'il est parti. Je me dis 'il n'est plus là, c'est un fait évident et je ne peux rien faire donc il faut faire avec et continuer ma route'. Alors je me dis qu'il faut que je fasse qqch pour moi : du sport, ou partir faire du benevolat. Mais je n'ai pas l'impression que c'est pour fuir ma douleur ? Je pense que c'est un peu pour répondre au devoir qu'il m'a donné à faire : faire qqch de ma vie, y donner un sens, faire qqch qui m'épanouïsse...et puisque depuis l'dolescence, je pense au bénévolat (j'en ai deja fait en Afrique mais brièvement), je me dis : pourquoi pas ?

et d'un autre côté, j'ai l'impression d'être dans le déni, de ne pas encore mesurer l'ampleur de ce que veut dire son Absence pour Toujours. je pleure parfois très fort mais brièvement (mais ma cousine me console, je ne suis donc pas seule).
et parfois, j'angoisse face à la réalité de ce qui m'attend : plus jamais sa tendresse, plus jamais ses caresses, sa place vide à mes côtés etc etc

je me demande si je suis normale car à vous lire, vous pleurez beaucoup plus que moi...
je ne comprends pas dans quel état je suis.

et j'ai aussi parfois ces éclairs de lucidités ou je me dis : il est dans la Paix Eternelle, il ne galère plus, ne souffre plus...alors je me dis que ça au moins, c'est bien - même si pour moi, c'est dur. Je me dis que luii est bien. Et que, bin moi, bin je continue à bouffer ma m... et on verra quand mon heure viendra. En attendant, pour le respecter, je dois faire qqch de bien.

J'ai relu aussi hier 'la vie après la vie' de Moody. Je ne me rappelais plus de ce qui s'y trouvait. Et je m'aperçois que quand les gens revoient leur vie en accéléré, la lumière qu'ils rencontrent leur demande : 'qu'as tu fait de ta vie que tu peux me montrer ? ou 'est-ce que cela valait la peine' ?

Et moi, je me dis que je n'ai pas encore parcouru mon chemin, j'ai encore des trucs à compléter (bénévolat)

Voici donc mes pensées actuelles (après 33 jours de s disparition)
Christine

Chers compagnons,

Oui. On finit même par en avoir marre d'en avoir marre.
J'ai même eu l'impression un jour que j'avais lâché prise sans le savoir ... Et puis, après une date "anniversaire" sur laquelle je m'étais focalisée, je me suis surprise à me dire "Non, ce n'est pas possible. ça ne peut pas encore durer comme ça !".

On devrait se faire sponsoriser par Kleenex, Lotus et autres marques de mouchoirs ! Un petit bandeau de pub pour faire marcher "notre" site !!!!

Et puis ... C'est dans la confusion mentale, dans l'incrédulité totale, qu'un jour je me suis aperçue que je n'avais plus peur ou moins peur de Le perdre, de perdre à nouveau mon Amour. J'avais enfin dissocié la douleur de la perte au sens où le fait d'avoir moins mal n'allait pas le faire disparaître à nouveau, à tout jamais. Avec un tout petit peu de recul aujourd'hui, je crois que je m'autorisais inconsciemment d'avoir moins mal et donc de moins pleurer aussi !!!

Nous sommes peut-être toujours de grands enfants qui voudraient que quelqu'un de bienveillant, extérieur au drame, leur dise que c'est possible de moins souffrir, que l'on y a droit. Cette personne bienveillante, finalement, c'est chacun d'entre nous, au fond de nous-mêmes (et ça, je dois dire que je ne vous l'aurais pas écrit tel quel il y a seulement 8 jours).

Pour ma part, j'ai cherché le lâcher-prise et je ne l'ai pas trouvé. Certains ou certaines y parviennent. Moi pas. En réalité, ça s'est produit, "tout seul", càd au fil des larmes, des insomnies et des crises d'angoisse, au fil des heures et des jours ... Du coup, je me dis que ça commence peut-être comme ça, le lâcher-prise, par la non attente, la non recherche du lâcher-prise lui-même ...

Comme Clara, je témoigne qu'une petite flamme brille en nous. C'est d'elle qu'émane la chaleur, le trésor d'amour, que l'Amour de notre vie a laissé pour nous. Petite flamme qui ne peut s'éteindre mais qui cherche sans cesse à grandir. C'est aussi d'elle que surgit la lueur d'une aube plus sereine.

Prendre soin de soi avant tout. Minute après minute. Puis heure par heure. Ensuite viennent les jours, les semaines ...

Courage.

Bien affectueusement

Angela

Christine,

Je suis EXACTEMENT dans le même état que toi.
Cette double perception des choses : on sait ce qui arrive, on l'accepte, on gère ET l'incapacité à mesurer l'ampleur de ce qui nous arrive.
Je pleure aussi sans doute beaucoup moins que bien d'autres sur ce forum (je n'ai pas eu cette phase où je me dis qu'il va revenir, où je mets la table pour deux, etc.) et d'un coup, je réalise une chose et j'ouvre les vannes pendant 10 à 15 minutes puis hop, apaisement.

Voilà, je tenais juste à te le dire parce que je me reconnais tellement dans la description de ton état (même si là je pleure beaucoup depuis 2 jours, à cause de son anniversaire...)...

Eh bien moi, je me reconnais dans chacuns de vos écrits.
Comme je l'ai dit a Yoann sur un autre fil, j'ai vraiment réalisé que j'etais définitivement seule, le 31 devant mes pates au saumon à 20h10 précis!
il ne reviendra plus, il ne revient meme pas dans mes reves, pourtant je lui parle.
Comme vous, j'ai assisté impuissante à la lente dégradation et jamais je n'aurai voulu que cela dure plus longtemps, le soir de son décés , je me suis surprise à dire à l'infirmière" j'espère que c'est pour cette nuit" j'etais près de lui et il est parti.
Pourtant, je voulais qu'il reste,mais pas à n'importe quel prix, et surtout pas celui-là.
Ce pauvre C... de médecin m'a dit le lendemain" je pense que c'est un grand soulagement pour vous", pauvre abruti! le soulagement NON,il n'etait pas pour moi, mais pour la souffrance que mon mari a enduré.
Moi, j'etais comme aujourd'hui, jaurai voulu hurler" reste ne part pas", mais je ne pouvais pas, je voulais qu'il parte apaisé et non pas dans la crainte de me laisser.
ALORS? OUI c'est insupportable,mais grace à vous tous, meme si la route est longue et difficile, semée de haut et de bas, je sais que peut etre une eclaircie viendra.............
Je vous embrasse.
zabou