Bonsoir Sabrina. J'espère que venir sur ce forum et pouvoir t'ouvrir, èchanger avec d'autres personnes dans ton cas pourra te faire un peu de bien.
  Personnellement mon ami est décédé le 02 mai dernier, après avoir été en état de mort cérébrale depuis le 23 avril,  donc je suis d'autant plus touchée par ton récit. Nos deuils sont encore tout récents. Je sais ce que tu èprouve hélas 
  Tu as la chance d'avoir des enfants, tu veux vivre pour eux, c'est déjà positif en dépit de tes souffrances. Ils sont un témoignage vivant de votre amour, à toi et à ton conjoint, et vous avez besoin les uns des autres. J'espère que le suivis psychologique t'aidera de plus en plus sur le long terme. 

Bonsoir,

La vie est injuste en effet et sépare les personnes sans distinction,  je pensais que le véritable amour protégé de ce genre de catastrophe mais j'étais très naïf et j'en suis à me demandé "à quoi sert l'amour".
La séparation brutale, je connais, tout un chapitre de la vie qui disparaît à jamais.
Reste le temps qui passe et qui apaise la douleur, mais ce chagrin est inscrit à jamais dans nos chairs.
Une routine s'installe, la solitude aussi, les rapports humains se compliquent ainsi que l'incompréhension, il faut effectivement vivre cette épreuve pour comprendre.
Reste les enfants, pour ma part une fille, seule planche de salut.
Nous avons en nous-mêmes la force de tenir le coup, nous et nous seuls, il faut simplement le vouloir et c'est le plus difficile : trouver la motivation.

Bon courage.

Hubert.

 Bon courage

Bonjour,
Merci pour vos témoignages,  effectivement nous puisons notre force dans le regard de nos enfants, pour ma part  c'est ma bouée de sauvetage,  c'est le fruit de notre amour , j'etais deja tres fusionnelle  mes garcons mais la je me suis transformee en vraie louve.  Je les protege au maximum  des  avancées administratives . Car non seulement nous avons notre chagrin mais les papiers administratifs eux n'attendent pas , successions, juges des tutelles, enquete sur l'accident, tout est compliqué. 
Par contre , son prenom n'est pas tabou, nous en parlons tout le temps , la communication est tres importante il ne faut pas que chacun se referme sur lui,  c'est vrai que mes enfants essaient de me proteger aussi , ils se retiennent pour pas que je pleure , je leurs explique que j'ai beaucoup de chagrin et qu'il n y a de honte a pleurer,  mon plus petit ( 10 ans) ecrit sur un journal a son papa des qu'il ne va pas bien, et mon plus grand me sidère, il me dit je sais que papa est la , il me parle et je sens sa presence . Et il a raison,  des fois je me dit que je suis folle car je sens la presence de mon mari, des frissons ou des petites choses dans la maisons qu'ils n'ont pas lieu d'êtres . C'est reconfortant , je sais qu'il est la et je pense que cela nous aide à avancer malgré tout . Je sais que pour l'instant je ne peux pas me projeter avec mes enfants, j'y arrive pas .  Mon mari, un jour m'a dit si je ne suis plus la , je veux  que tu te relèves .  Cette promesse je la lui ai faite, un jour j'y arriverai peut etre......
Bonne journee a tous
Xxx
sabrina

 Bonjour Sabrina.

  Je vois ce que tu veux dire: moi-même je sens la présence de mon compagnon, je sais qu'il est auprès de moi, qu'il veille sur moi de là où il est et qu'il ne veut que mon bonheur-cette certitude ne m'empêche donc pas d'avancer, bien au contraire^^je pense que l'être psychique (l'âme) de la personne continue d'exister après la mort du corps, que la mémoire reste  certaines personnes voient ça comme de l'autosuggestion, une forme de déni, mais je sais que non^^ce sont des ressentis psychiques, comme des frissons oui, ou de légères décharges électriques. Je sens bien qu'elles viennent de l'extèrieur et non pas de moi, mais ça aussi, il faut l'avoir connu pour comprendre.
  Je ne demande à personne de partager ma foi, mais je suis certaine que ceux que nous avons aimé savent que nous avons encore besoin d'eux.  Ton fils, peut-être plus ouvert parce-qu'il est très jeune, dit vrai à mon avis. Là encore, il faut que ce soit un facteur d'espoir et de vie plutôt qu'un enfermement, mais tu vois sûrement ce que je veux dire.

  Personnellement je n'ai pas d'enfants, mais j'imagine bien le réconfort que ce doit être. C'est bien que vous puissiez en parler entre vous. Tes enfants sont très  courageux, mais tu fais bien de leur dire que c'est normal d'être triste, de pleurer, le chagrin ne doit pas être nié, bloqué.

  J'espère que ça peux aller aujourd'hui-si c'est possible...je pense à toi!