FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: patdylan le 04 juillet 2024 à 15:47:15
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Bonjour à tous
je suis nouveau ici ..je ne sais pas trop si ça va m'aider d'écrire mais bon, on se sent moins seul dans cette terrible épreuve.
Ma femme est décédée le 14 mai dernier de la maladie de Charcot après des années de combat pendant lesquelles je l'ai accompagné jusqu'à la fin. Elle est partie à la maison entourée de tout notre amour. La dernière année a été la plus terrible car elle perdu l'usage des ses bras, puis ses jambes, puis la parole..la déglutition ! un cauchemar . Elle a été d'une force incroyable à jamais se plaindre mais ce fut un calvaire pour elle et pour nous.
Le diagnostic a été posé en septembre 2019..depuis ce jour notre vie a basculé. et je savais que l'amour de ma vie n'en n'avait que pour quelques années. Nous avons profité de ces moments le plus intensément possible mais avec cette épée de Damoclès au dessus de nous.
Bien que je me préparai à cette disparition...à sa mort depuis des années , c'est un tsunami qui m'est tombé dessus car j'étais auprès d'elle H 24 les derniers mois.
Un mois et demi est passé et je suis en pleine dépression..Je ne la reverrai jamais et il faut que je l'accepte. C'est presque insurmontable mais je vais me battre pour y arriver en sa mémoire et pour mes filles qui sont encore jeunes ( 28 et 35).
Ma femme est partie à l'âge de 63 ans..je me retrouve seul dans cette maison!
Il faut se faire aider quand ça va pas..aller voir un psy, le médecin . Je suis sous anti dépresseurs depuis aujourd'hui car je n'arrive plus à dormir et la journée je pleurs! Il faut du temps et surtout ne pas perdre espoir même si tout s'écroule et que le vide est devant nous. La vie sociale est très importante même si on a pas forcément envie de voir du monde dans l'état où nous sommes!
Courage à tous ..vos messages sont si touchants...
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Tu as été rapide.
Tu as raison, la vie sociale est importante, je crois que l'idéal est de côtoyer des gens dans le même cas que toi. il y a les associations, les sites comme le nôtre, contacte une assistante sociale de la mairie de ta commune si tu veux des adresses, je cherche et je t'envoie ce que je trouve.
Tu as vécu deux épreuves terribles, l'aide à ton amour 24h sur 24h puis son départ. Non seulement tu es épuisé de ce que tu as vécu durant la maladie mais aussi du chagrin et du manque de sommeil. Prends soin de toi au quotidien, même si tu n'en a pas envie, fais le comme elle le ferait pour toi.
Bise amicale, n'oublies pas que tu peux tout exprimer sur ce forum.
Marie
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bonjour Patdylan
C'est bien d'avoir ouvert un espace pour déposer ta douleur , tes ressentis, et venir les partager , non cela n'atténuera pas ton épreuve , mais pourtant partager fait du bien , quelque soit la façon dont nos amour s'envolent, c'est une immense douleur, et tu es sur un long chemin , et nous tenterons de t'accompagner en pensées et te soutenir par nos échanges, car je pense que tu as déjà compris qu'il n'y a pas de recette miracle pour atténuer la douleur de l'absence physique , le manque de ce qui faisait vous deux .
Ecoutez ses propres ressentis est important , se faire aider si besoin , et si tu as besoin de crier , de pleurer ne te retiens pas tapez dans un cousin (sans te blesser) même seulement te lover dans un de ses vêtements aucunes de ses réactions ne sont absurdes , ici nous comprenons nous avons tous eu des moments difficiles à affronter , le deuil n'est pas un long fleuve tranquille il y a des tsunamis, des tempêtes , des larmes , mais comme nous ici jour après jour tu les affronteras
Si tu ne l'as pas encore fait je te "conseille" de voir les vidéo du DR Fauré sur le deuil et même son livre
Qiguan nous à fait une table des matières qui est d'une grande aide et que tu peux ouvrir à ta guise 24/24 h
Prends soin de toi
Amitiés
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Pendant 5 ans je ne suis pas tombé malade même dans les moments les plus difficiles moralement et physiquement et là juste un mois après son décès mon corps à craqué et je me suis chopé une bonne infection urinaire + sonde qu'on vient de m'enlever. Je suis épuisé et anéantis. Mais cela montre que notre corps a des ressources insoupçonnées .
Maintenant je sais que le plus dur est devant moi. Je pleurs tous les jours ma Solange et c'est une partie de moi qu'on a arraché alors qu'on avait encore de belles années à passer ensemble.
Les images de ses dernières semaines ma hantent et reviennent comme de vagues et à chaque fois je m'effondre. Celles où elle est dans son fauteuil avec sa petite tête qui tombe car plus de muscles..celles où elle sur les WC démantibulée comme un pantin. cette putain de maladie Charcot. Je ne pleurait pas devant elle j'agissait, mais là ça me revient dans la g....comme un tsunami. Je ne vois que ces images là, pas celles où elle était pleine de vie.
La maison est habitée par elle., par ces peintures, ces lectures et en même temps le sentiment de solitude est terrible.
Je ne sais pas comment je vais sortir de ce cauchemar ? Parfois j'ai envie de la rejoindre comme je l'ai lu souvent sur ce forum mais je me dois de tenir bon pour mes filles..et j'ai une vie sociale qui m'aide également.
Je suis heureux de pouvoir déposer tous ces sentiments ici...en espérant y trouver un peu de réconfort et une lueur d'espoir.
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Courage, tu as été tellement laminé par cette période insupportable. Je vois bien les dégâts que cette maladie a fait sur nous ses frère et soeurs, sur son épouse lors de la dégringolade de mon frère. Je n'ai pas eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait, comme pour le décès de Daniel, j'étais KO debout. Mais nous avons agi, fait face, comme toi et ta famille. Nous avons resserré les rangs et avons tous été en partie anéantis lorsque la maladie l'a emporté dans son sommeil. Il n'arrivait plus à respirer, avait refusé toute médecine intrusive (intubation, sonde gastrique ...) et restait sous tente à oxygène sur un lit médicalisé à son domicile.
Et puis mon père est parti trois mois après, il n'a pas supporté. Maman a suivi en octobre dernier et l'amour de ma vie le 9 mars dernier. Je suis sous antidépresseur, je pleure sans larmes tant mes yeux sont secs à force d'en avoir versé. Nous devons tenir bon, vivre pour eux, en leur nom et nous tourner vers ceux qui peuvent comprendre.
Je t'envoie toutes mes pensées, ici nous sommes un peu une famille d'estropiés par le deuil et le chagrin.
Marie
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Tu as bien fait d'ouvrir ce fil où tu pourras déposer ce que tu voudras partager avec nous qui sommes passé.e.s sur le même chemin
Je répète
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/elle-me-manque-tellement-!/msg139170/#msg139170
prends soin de toi comme elle voudrait
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Ton témoignage est extrêmement émouvant Patdylan. Comme tu devais aimer ta Solange!...Ce devait être une personne merveilleuse pour avoir supporter toutes ces épreuves, en puisant dans votre amour, que l'on sens très fort dans tes paroles. Et toi, quelles belles preuves d'amour tu lui a données! Tu as toujours été là pour elle, ce devait être, même au coeur des souffrances, un réconfort pour elle.
C'est normal que pour le moment, les plus douloureux souvenirs prédominent en toi, parce-qu'ils sont liés au traumatisme de sa perte, et à celui des circonstances, de sa fin de vie. Je ne comprend que trop, je suis passée par là :( il faut bien plus de temps pour que les meilleurs souvenirs finissent, peu à peu, par prendre le dessus. C'est un cheminement long et difficile, et tu n'en est qu'au début. Dans l'immédiat, t'exprimer naturellement, comme ça te viens, sur ce forum, ne pourra que te faire du bien-ne serait-ce qu'un peu dans un premier temps, au coeur de la tempète. N'hésite jamais à nous parler de ton quotidien, de ce que tu èprouve, d'elle, de vos souvenirs qui feront toujours partie de toi.
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Courage, tu as été tellement laminé par cette période insupportable. Je vois bien les dégâts que cette maladie a fait sur nous ses frère et soeurs, sur son épouse lors de la dégringolade de mon frère. Je n'ai pas eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait, comme pour le décès de Daniel, j'étais KO debout. Mais nous avons agi, fait face, comme toi et ta famille. Nous avons resserré les rangs et avons tous été en partie anéantis lorsque la maladie l'a emporté dans son sommeil. Il n'arrivait plus à respirer, avait refusé toute médecine intrusive (intubation, sonde gastrique ...) et restait sous tente à oxygène sur un lit médicalisé à son domicile.
Et puis mon père est parti trois mois après, il n'a pas supporté. Maman a suivi en octobre dernier et l'amour de ma vie le 9 mars dernier. Je suis sous antidépresseur, je pleure sans larmes tant mes yeux sont secs à force d'en avoir versé. Nous devons tenir bon, vivre pour eux, en leur nom et nous tourner vers ceux qui peuvent comprendre.
Je t'envoie toutes mes pensées, ici nous sommes un peu une famille d'estropiés par le deuil et le chagrin.
Marie
Quand je lis ces lignes ça me bouleverse et en même temps cela m'encourage à tenir bon et à affronter la douleur!..Merci
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Merci pour vos réponses qui me font du bien quand je les lis..
Aujourd'hui est un autre jour car je n'ai plus cette p...de sonde que j'ai gardé trois semaines et mes fonctions reviennent normalement donc je suis soulagé. Hier soir j'ai pris un anxiolytique pour dormir et ça marche. Quand le corps est reposé le moral est moins bas et on est plus en capacité de se confronter à la douleur.
J'ai pris la décision aussi , sur les conseils de ma fille, de changer de place la photo de ma femme que j'avais mis dans le salon bien en évidence. ..Je lui ai donc confectionné un petit hôtel dans notre bibliothèque à l'étage avec des Boudas qui veillent sur elle et d'autres photos et si je veux me recueillir il faut que je monte. Finalement ce n'est pas plus mal , je pense qu'il faut séparer les lieux et bien les identifier sinon on est envahi . J'ai enlever également sa photo du fond d'écran de mon pc...j'ai également enlevé toutes ses affaires qui étaient dans la commode de notre chambre! en pleurant..
Tout ça pour vous dire que j'essaye à ma manière de l'honorer tout en préservant l'espace de vie de la maison..je ne sais pas si je me fais comprendre?
Hier j'étais dévasté et aujourd'hui la vie m'a semblé presque supportable! Je suis même allé sur le marché de Roanne boire un verre avec un ami qui lui aussi à perdu sa femme il y a 13 ans maintenant et qui m'est d'une grande aide..
Demain est un autre jour....de toute façon la douleur est immense mais moins forte qu'hier!
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Bonsoir Patdylan,
Quel courage tu as montré, je n'en suis pas encore là et je garde jalousement jusqu'à sa serviette de douche pendue dans la salle d'eau. Ses vêtements, n'en parlons même pas, il sont pliés, repassés et rangés à leur place.
Tu as un ami qui est vraiment en capacité de te comprendre, garde le précieusement. Une de mes collègues dont le compagnon est parti il y a 18 ans s'est rapprochés de moi, nous mangeons régulièrement ensemble. Le seul inconvénient est qu'elle habite à l'autre bout du département avec son nouveau compagnon. On ne peut comprendre une telle douleur que si on en a eu l'expérience, les autres ne sont pas méchants ou indifférents, ils ne se rendent pas compte.
Continue ton cheminement, si tu t'écroules, il y aura des jours moins pires, c'est ce que je me dis au quotidien.
Pensées amicale, prends soin de toi,
Marie
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Quand le corps est reposé le moral est moins bas et on est plus en capacité de se confronter à la douleur.
oui c'est exact
tu as modifié des choses et ça t'aide toi seul peut décider de ce qui est bon pour toi
et que l'on aille vite ou lentement pour modifier les choses c'est juste une preuve que nos processus avancent
Les amis qui savent ce qu'est le veuvage c'est très précieux !
continue à prendre soin de toi, à récupérer des forces car tu l'as compris le deuil ce sont des vagues, des successions de répliques du séisme initial
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Oui, les pics de désespoir total et de lèger apaisement font partie du deuil, dans ses premiers temps surtout. sont très fréquents. Une fois qu'on l'a compris, tout ce qu'on peux faire c'est les prévoir, s'y attendre, et les accepter. C'est épuisant, mais ces instant de mieux-être sont indispensables, et notre cerveau le sais: il ne peux pas vivre dans un état de souffrance, extrême, de tension permanentes. La personne a besoin de repos. Ces phases deviennent plus souples avec le temps, pour toi ce n'est encore que le début. Essaie de rècupèrer pendant ces petites pauses dans ta douleur. Un jour, elles dureront davantage. En attendant, je te souhaite tout le courage possible en ces circonstances si difficiles.
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Avant hier vendredi je me suis senti apaisé, presque bien depuis longtemps, mais depuis hier c'est de nouveau le grand plongeons dans le désespoir. Solange me manque tellement que c'est un véritable déchirement et des pleurs du matin au petit déjeuner. Moi qui lui préparais ses petits déjeuner chaque matin et la faisait manger, se retrouver tout seul c'est violent et les images reviennent en boucles.
Depuis quelques nuits je prends un anxiolytique pour dormir sinon mes pensées prennent toutes la place. Je revois les images de ma femme dans les moments les plus difficiles de cette putain de maladie de Charcot. Certes je dors et je me sens reposé le matin mais avec une certaine mélancolie au réveil et c'est souvent les pleurs qui l'emportent. Je n'arrive pas à arrêter ces cachets pour essayer de retrouver un sommeil ''normal''.
J'aimerai connaitre votre vécu concernant les nuit. comment vous arrivez à les gérer?
Hier je me suis séparé des sous vêtements et différents objets de ma femme qui étaient encore dans la commode de ma chambre ou sur le lavabo, ce fut un déchirement! Mais je ne pouvais plus me réveiller le matin avec la vision de ces objets.
Le soleil est revenu ce matin mais que c'est dur...courage à tous et merci d'être présents!
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Dans en guise de table des matières tu peux lire
pleurer ?
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/deuil-d'un-amour-illegitime/msg113428/#msg113428
Et aussi sommeil
sommeil :
http://forumdeuil.comemo.org/sante-deuil-stress-deperession/sommeil/msg89712/#msg89712
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/quand-le-compte-de-sommeil-n%27y-est-pas/
Prends soin de toi
Profites des espaces d'apaisement
Pour les affaires chacun va à son rythme selon ses ressentis
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Bon ben voilà..j'ai commencé les antidépresseurs ce matin. En fait je n'en peux plus de souffrir psychologiquement depuis des mois maintenant. Solange est décédée le 14 mai et j'ai commencé mon deuil dans un état d'épuisement morale et physique bien avancé après l'avoir accompagné dans son calvaire pendant plus d'une année H24. Elle est décédée à la maison et me retrouver seul maintenant dans cette maison est compliqué à vivre...Je ne sais pas si je pourrai y vivre encore longtemps mais je me laisse le temps avant de faire une connerie.
J'ai l'impression que tout s'effondre et j'ai besoin de remonter la pente. J'espère que la chimie va m'aider à surmonter tout ça!
Je ne supporte plus de voir en boucle ses images sur son fauteuil la tête qui tombe, ses yeux pleins de détresse et d'amour me regarder...et tant d'autres images trop douloureuses.
J'ai lu et rencontré des personnes qui s'en sont sortis grâce aux antidépresseurs ..il faut se faire accompagné en même temps ..j'espère que ça va le faire!
courage à tous
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Peut être vu que c'est traumatique voir pour de l'EMDR
....
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bonjour patdylan effectivement comme le dit qiguan les séances D'EMDR faite par une psychologue spécialisée aide beaucoup au moment des crises ,ça évite des crise affreuse avec des images et des souvenirs que l'on a pas envie de voir .ce sont des séances très éprouvante aussi sur le moment mais bien bénéfique après .pour ma part je n'ai plus de crise d'anxiété avec de mauvaise images en tête mais cela n'enlève pas la tristesse permanente qui est encore un autre combat .
l'important est de traité les symptômes les l'uns après les autres pour essayer d'avancer un peu .mon accompagnement pour ma douce malade a durer presque 4 années et comme vous du jour au lendemain se retrouver seul dans cette grande maison sans plus aucuns repère est vraiment très difficile . l important est de venir ici parler , être écouter par des gens qui vous comprenne pour se sentir moins seul .nous sommes une familles de deuil et s'épauler est important pour nous tous .
pour ma part il ne me reste plus que ça .
je vous souhaite beaucoup de courage et n'hésitez pas a venir parler , il y aura toujours une personne bienveillante pour vous répondre .
Amicalement.
Denis
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Oui, continuer à vivre dans un lieu où on a tant de souvenirs-les meilleurs mais aussi les pires-de l'être aimé est très difficile, surtout dans un premier temps. Il y a ce vide immense, alors que l'on était accoutumé à la présence constante de l'autre, jour et nuit. Et quand la personne qui est partie est décèdée dans ces mêmes lieux, et, qui plus est, dans des circonstances particulièrement traumatisantes, c'est pire encore. J'ai connu ça après la mort de mon plus récent compagnon. J'ai fini par démènager-même si j'allais mieux au bout d'un an-pour prendre un nouveau départ dans un nouvel environnement, ce qui ne m'a pas empêchée de garder les meilleurs souvenirs. Chacun a sa manière de réagir-et d'agir. Que l'on reste dans les mêmes lieux ou non, les bons souvenirs finissent par prendre, peu à peu, le dessus sur les mauvais, mais ça ne se fait pas du jour au lendemain.
Si tu ressens le besoin de prendre des antidépresseurs, je pense que tu as raison de le faire. Il y a un certain degré de souffrance extrêmement difficile à supporter, les médicaments peuvent aider quand on est au plus mal. . Celle que tu aimais tant, que tu aime toujours, aurait voulu que tu vive, que tu surmonte un jour cette terrible èpreuve, tu le sais. Je sais que ça n'aide pas énormément dans un premier temps, mais pourtant nous le savons tous. Elle peux déjà être fière de toi dans ta manière d'affronter la douleur du deuil, et de continuer malgrès tout, en pouvant profiter des petits moments d'apaisement pour reprendre des forces. Tu en as besoin. Prends soin de toi :-*
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Bonjour Denis,
Oui, parler d'eux est vital pour nous, j'ai heureusement pu le faire en ce jour de triste anniversaire, quatre mois qu'il est parti. Parler du manque, de la perte de la moitié de sa vie, d'une absence qui rempli tout de vide et qui porte le chagrin à un niveau qu'on aurait même pas pu imaginer, ce chagrin qui charge de douleur même les souvenirs les plus heureux, Tous ces ressentis il faut les exprimer quand nous nous trouvons face à des gens qui comprennent la profondeur de notre désespoir.
Tu peux tout dire ici, tu peux pleurer, être en colère contre ce destin voleur de vies, même en colère contre toi ou les autres sans que quiconque n'aie envie de te juger.
Prends soin de toi, sois indulgent avec toi-même, tu souffres assez sans avoir à en rajouter.
Bises affectueuses,
Marie