3ème étape :
Mais les semaines et les mois passent et progressivement, le ventilateur ralentit car il n’est plus alimenté par l’électricité… et il finit par s’arrêter. Il en va de même pour votre relation : vous réalisez progressivement que la relation que vous essayez de préserver extérieurement « tourne à vide » car la personne que vous aimez n’est plus là pour nourrir et entretenir le lien avec vous. De là, privé de son énergie, votre mouvement relationnel va, lui aussi, se tarir et s’arrêter.
C’est là, en moyenne 6 à 10 mois après le décès, que vous comprenez, au plus profond de vous-même, que la relation extérieure avec cette personne aimée est définitivement interrompue. (...) Cette pleine prise de conscience est tardive par rapport au moment du décès. Ceci est normal. C’est le début de la 3ème étape du processus de deuil : « la phase de déstructuration ».
Ce « retour vers vous » est, par lui même, douloureux : il a une coloration dépressive. A ce moment là, le manque et l’absence atteignent des niveaux que vous ne vous attendiez plus à connaître. Vous avez alors l’impression que vous êtes en train de devenir fou/folle et que votre vie perd tout son sens. Vous avez aussi l’impression de faire marche arrière car votre douleur devient de plus en plus vive. Tout est vain, vide et absurde…
Il est essentiel de comprendre qu’il ne s’agit pas d’une régression dans votre deuil. Vous n’êtes pas en train de sombrer, même si vous en avez la très forte impression. Aussi terriblement douloureux soit-il, ce ressenti est normal et prévisible : c’est votre processus normal du deuil qui est en train de suivre son cours naturel.
Cette 3ème étape dure pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, sans que cela soit pathologique.
Cette période est souvent pleine de désespoir et remplie d’une intense détresse. C’est là où vous comprenez combien il est utile d’être accompagné(e) sur votre chemin. En ces temps de souffrance, les programmes d’accompagnement que vous trouverez sur le site de « Traverser le deuil » pourront vous être d’une aide considérable.
C’est là où vous comprenez combien il est utile d’être accompagné(e) sur votre chemin. En ces temps de souffrance, les programmes d’accompagnement que vous trouverez sur le site de « Traverser le deuil » pourront vous être d’une aide considérable.
"Prendre le temps de rester seul et ressentir la douleur, pour s'en libérer. Entrer dans la douleur pour en sortir. Temps de silence: moment de ressourcement intérieur, temps de convalescence intérieure. Comment faire pour se ressourcer? Écrire, ne rien faire, accomplir un rituel, respirer, inspirer. Puis recommencer.
Alterner les moments de solitude avec des moments avec les autres.
Ce n'est pas du temps perdu: c'est du temps gagné sur la souffrance. "
...les mots vont au-delà de l'écrit par leurs précisions, souvent par leur douceur et beaucoup par leur conviction.
Une violente envie de s’en sortir, une écrasante envie de ne rien faire pour cela.
Tu as raison Yohann de « reprocher » à Caroline sa recherche de la perfection.
« Pourquoi attends-tu de toi un sans faute ? »… … … … … … Oui, Yohann, c’est toi qui a écris cela.
Et autres extraits de ton message : « Recherche ta paix, pas ta perfection ! »
… … … … … …
Travail de deuil: je suis dans le flou, dans un certain vide. J'entends dans ma tête: fait de quoi, move-toi le derrière... et la voix du travail de deuil me dit: "Fout rien, attends que l'énergie revienne".
Et si ça ne venait jamais? Si le désir d'agir, celui qui est plaisant ne se présentait jamais?
Voilà pour ce moment. Peur au ventre.
Caroline